- Bataille des Flandres
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Première bataille d'Ypres
Course à la mer Albert – Arras – La Bassée – Messines – Armentières – Ypres – Yser
La première bataille d'Ypres, aussi connue sous le nom de bataille des Flandres, fut la dernière bataille majeure de la première année de la Première Guerre mondiale (1914). Elle marque, avec la bataille de l'Yser, la fin de ce que l'on nomma la course à la mer.Sommaire
Première bataille d'Ypres. Front occidental, Belgique
29 octobre - 24 novembre 1914
Le général Erich von Falkenhayn, chef d'état-major général, a progressivement renforcé les IVe et VIe armées allemandes autour de la ville d'Ypres, tenue par les britanniques, afin de pouvoir gagner les ports de Calais et Boulogne. Sur place, les allemands jouissent d'une supériorité numérique de 6 contre 1 et disposent davantage d'artillerie moyenne et lourde.
Les offensives commencent bien, et malgré l'envoi de réserves française et britannique dans le secteur, les unités allemandes sont sur le point de percer la ligne au sud-est d'Ypres le 31 octobre. La résistance acharnée des français et des britanniques permet d'endiguer leur progression.
Au début de novembre, les Allemands renouvellent leur tentative de percée du front. Ils progressent et s'emparent de Dixmude, au nord d'Ypres, le 11 novembre. Cependant, les Britanniques, qui essuient le plus fort de l'attaque, refoulent les principaux assauts allemands le même jour. Malgré plusieurs charges allemandes les jours suivants, les combats diminuent. Le 12 novembre, les premières neiges annoncent la fin de la campagne.
La première bataille d'Ypres est un succès pour les Français et les Britanniques, mais son coût est terrible. Les deux camps s'affairent maintenant à creuser des tranchées qui courront bientôt de la mer du Nord à la frontière Suisse.
14 décembre 1914
Malgré la dégradation du temps et le renforcement des défenses allemandes, les Français et les Britanniques lancent une offensive générale depuis la mer du Nord jusqu'à Verdun. Ils pensent, à juste titre, qu'ils sont en supériorité numérique par rapport aux Allemands qui ont dépêché beaucoup de soldats depuis le front Est. Ils sous-estiment pourtant la résistance des tranchées et la bravoure des soldats allemands.
La plupart des attaques s'achèvent le 14 décembre, sans grand succès. Ce n'est qu'en Champagne, ou les soldats français ont avancé modérément, au prix de pertes humaines importantes, que les combats se poursuivent tout l'hiver. La première bataille de Champagne continue en 1915, mais ailleurs les combats cessent, et les deux camps comprennent qu'une victoire rapide est inconcevable.
La Première Guerre mondiale ne dure que depuis six mois et l'étendue des pertes humaines est sans précédent dans l'Histoire. Rien que sur le front occidental, les Français, les Belges et les Britanniques ont perdu plus d'un million d'hommes, dont une grande majorité de Français. Les Allemands comptent environ 675 000 soldats tués, blessés ou disparus au combat.
De même, les pertes humaines sur le front Est sont sans précédent. Quelque 275 000 Allemands ont été tués, blessés ou fait prisonniers. Le chiffre atteint un million pour les Austro-Hongrois et 1,8 million pour les Russes. Dans les Balkans, les Austro-hongrois comptent 225 000 soldats tués, blessés, ou faits prisonniers, tandis que les pertes humaines s'élèvent à 170 000 hommes pour la Serbie.
La trêve de Noël
À Noël, les soldats du front occidental étaient épuisés et choqués par l'étendue des pertes qu'ils avaient subies depuis le mois d'août. Au petit matin du 25 décembre, les Britanniques qui tenaient les tranchées autour de la ville belge d'Ypres entendirent des chants de Noël provenant des positions ennemies, puis découvrirent que des sapins de Noël étaient placés le long des tranchées allemandes. Lentement, des colonnes de soldats allemands sortirent de leurs tranchées et avancèrent jusqu'au milieu du no man's land, où ils appelèrent les Britanniques à venir les rejoindre. Les deux camps se rencontrèrent au milieu d'un paysage dévasté par les obus, échangèrent des cadeaux, discutèrent et jouèrent au football.
Ce genre de trêve fut courant là où les troupes britanniques et allemandes se faisaient face, et la fraternisation se poursuivit encore par endroits pendant une semaine jusqu'à ce que les autorités militaires y mettent un frein. Il n'y eut cependant pas de trêve dans le secteur où les Français et les Allemands s'affrontaient.
Liens internes
- Deuxième bataille d'Ypres (deuxième bataille d'Ypres)
- Bataille de Passchendaele (troisième bataille d'Ypres)
- Bataille de la Lys (1918) (quatrième bataille d'Ypres)
Liens externes
- [1] Illustrations de François Flameng
Notes
François Flameng, peintre officiel de l'armée a immortalisé ces cruels événements, dans des croquis et dessins qui parurent dans la revue: L'Illustration
Bibliographie
- Albert Londres, La bataille des Flandres six mois de guerre, 1915. (OCLC 179792642)
- Général Verraux, La bataille des Flandres en 1917, Paris : G. van Oest, 1920. (OCLC 38792168)
- Yves Buffetaut, Batailles de Flandres et d'Artois, 1914-1918, Paris : Tallandier, 1992. (OCLC 30607604)
- Desmand Morton, Une histoire militaire du Canada; 1608-1991, Sillery: Les éditions du Septentrion, 1992, p. 205-206
- George F.G. Stanley, Nos soldats; L'histoire militaire du Canada de 1604 à nos jours, Montréal: Les éditions de l'homme, 1980, p. 245-246
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