- Deuxième bataille d'Ypres
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La Deuxième bataille d'Ypres est la première où les Allemands ont utilisé des gaz toxiques à grande échelle sur le Front de l'Ouest de la Première Guerre mondiale
Elle comporte quatre parties distinctes :
- Bataille de Gravenstafel : 22 au 23 avril 1915
- Bataille de St Julien : 24 avril - 4 mai 1915
- Bataille de Frezenberg : 8 - 13 mai 1915
- Bataille de Bellewaarde : 24 - 25 mai 1915
Sommaire
Chronologie
17 avril 1915
Arrivée des troupes canadiennes de la 1re division canadienne d'infanterie sur le front d'Ypres. Cette position correspond aux 4 kilomètres à gauche de la position britannique.
20 avril 1915
Les Allemands bombardent la ville d'Ypres. On croit que c'est une vengeance contre les attaques britanniques aux environs de la cote 60, mais c'est en fait le début d'une offensive allemande par un bombardement préliminaire.
22 avril 1915
Le 22 avril, la deuxième bataille d'Ypres est un baptême du feu violent pour le Canada. C'est une bataille défensive qui se déroule alors que les tranchées sont encore peu développées, car on croit à ce moment que la guerre ne va pas durer. Cette bataille est pour les Canadiens un apprentissage de l'assaut de tranchée, qui annonce la fin des batailles rangées et le début de la guerre des tranchées. Ces assauts, marqués principalement par des initiatives héroïques, manifestent plusieurs lacunes : d’abord à cause d’un manque d’appui de l’artillerie. Pour la contrer, les soldats utilisent la grenade et le mortier ; ensuite à cause du fusil Ross, inefficace car la boue l’obstrue et un tir trop rapide l’enraye. Toutefois, un appui avec des mitrailleuses sur les flancs aide l’assaut. La bataille sur le front occidental débute avec l’utilisation d'un gaz toxique, le chlore. Les Allemands avaient rassemblé 5 730 cylindres de ce gaz que leur IVe armée utilise pour monter à l’attaque. Sans protection aucune contre les gaz, les deux divisions françaises qui tiennent le flanc Nord du saillant paniquent et s’enfuient, ouvrant ainsi une brèche de 8 km de large dans la ligne de front. Au centre, les troupes canadiennes devront se redéployer pendant la nuit pour couvrir leur flanc exposé par cette débandade. Une deuxième attaque au gaz a lieu le lendemain, touchant les troupes belges.
24 avril
Les Allemands libèrent de nouveau des nuages de gaz toxiques lors de leur offensive sur le saillant d'Ypres. Leur attaque se concentre sur Saint-Julien, position tenue par la 1re division canadienne, qui improvise des protections à l'aide de mouchoirs imbibés d'eau ou d'urine, et qui empêche une percée allemande.
4 mai
Les troupes canadiennes sont enfin relevées par des troupes britanniques, françaises et indiennes.
6 mai
Le commandant de la IIe armée britannique d'Ypres, le général Sir Horace Smith-Dorrien, est limogé après avoir suggéré qu'un retrait tactique réduirait la pression sur le saillant. Son supérieur, le maréchal Sir John French, désapprouve et continue d'ordonner des contre-attaques, mais aucune ne lui permet d'avancer de façon significative. Smith-Dorrien est remplacé par le général Herbert Plumer.
8 mai
Les Allemands s'emparent de la crête de Frenzemberg, qu'ils conservent malgré les contre-attaques alliées.
24 mai
L'offensive allemande dirigée contre la crête de Bellewaerde, tenue par les Britanniques, permet de gagner des positions, mais les troupes allemandes doivent reculer suite à une contre-attaque britannique. Les combats cessent le 25, marquant la fin de la deuxième bataille d'Ypres. Les pertes humaines britanniques s'élèvent à 58 000 hommes depuis le début de l'offensive, les pertes allemandes à 35 000 et les pertes françaises à 10 000 environ. La deuxième bataille d'Ypres coûta en tout 6035 canadiens à la 1re division canadienne d’infanterie et 678 au Princess Patricia's Canadian Light Infantry. Les troupes britanniques n'ont reculé que de 5 km sur le front.
A la fin de la bataille, les troupes belges qui tenaient un saillant en forme de crochet à Steenstraet, ont perdu 1.469 hommes, surtout du fait des gaz, mais elles sont parvenues à contre-attaquer pour reconquérir les positions qu'elles avaient perdues sous l'effet de surprise.
Juillet-août
La route de Menin à Ypres (l'actuelle N8) fait l'objet de violents combats au niveau du village de Hooge. Des cratères de mines sont successivement pris et repris par les belligérants.
Liens internes
- Bataille de Passchendaele (troisième bataille d'Ypres)
- Bataille de la Lys (1918) (quatrième bataille d'Ypres)
Liens externes
- [1] Illustrations de François Flameng
Notes
François Flameng, peintre officiel de l'armée a immortalisé ces cruels événements, dans des croquis et dessins qui parurent dans la revue L'Illustration.
Bibliographie
- Albert Londres, La Bataille des Flandres six mois de guerre, 1915. (OCLC 179792642)
- Général Verraux, La Bataille des Flandres en 1917, Paris : G. van Oest, 1920. (OCLC 38792168)
- Yves Buffetaut, Batailles de Flandres et d'Artois, 1914-1918, Paris : Tallandier, 1992. (OCLC 30607604)
- Desmond Morton, Une histoire militaire du Canada; 1608-1991, Sillery: Les éditions du Septentrion, 1992, p. 205-206 ISBN 9782921114707
- L. Serant, La guerre chimique, mars 1924, Versailles
- George F.G. Stanley, Nos soldats; L'histoire militaire du Canada de 1604 à nos jours, Montréal: Les éditions de l'homme, 1980, p. 245-246 ISBN 9782761901055
Catégories :- Ypres
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