- Régiment de chasseurs des Flandres
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3e régiment de chasseurs à cheval
3e régiment de chasseurs à cheval
insigne régimentaire du 3e RCCPériode 1er janvier 1675 – 31 août 1997 Pays France Branche Armée de terre Type Régiment de chasseurs à cheval Rôle Cavalerie légère Ancienne dénomination Conti-Cavalerie
Humières-Cavalerie
Régiment de chasseurs d'Alsace
Régiment du Roi
Régiment de l'AllierDevise Vigil et audax
puis
Tant qu'il en restera unInscriptions sur l’emblème Valmy 1792
Jemmapes 1792
Maestricht 1794
Wagram 1809
Krasnoë 1812
L'Yser 1914
Tardenois 1918Guerres guerres napoléoniennes
Guerre de 1870
Première Guerre mondialeDécorations Croix de guerre 1914-1918 modifier Le 3e régiment de chasseurs à cheval est créé le 1er janvier 1675 par le comte Charles du Fay, d'où son nom à cette époque. C'est l'un des quatorze plus vieux corps de Louis XIV. Ce régiment, à l’origine de dragons, porte successivement le nom de ses différents mestres de camp.
Sommaire
Création et différentes dénominations
- 1675 : création du régiment du Fay-Dragons
- Durant la guerre de Hollande. Ce régiment supporta le poids de la défense de la ville de Philippsbourg en Allemagne occidentale
- 1678 : renommé régiment de la Lande
- Guerre de la ligue d'Augsbourg. Le régiment s'illustra par l'occupation de Casal, capitale du Montferat. En 1684, les dragons participèrent à la prise de la ville de Luxembourg, possession espagnole. En 1688, les dragons s'illustrèrent par la prise à nouveau de Philippsbourg et pour la défense de Mayence sous les ordres du Marquis d'Huxelles. Ils participèrent à la bataille de Staffarde. Le régiment y fut cité pour sa belle conduite.
- 1696 : renommé régiment de Vérac
- Guerre de succession d'Espagne. Le régiment se distingua à Carpi, à Chiari et à Luzzara, le 15 août 1702. Il participa à la défense des retranchements de Trino, au siège de Verrue, à Cassano en 1705, en Lombardie. Il se distingua également à la bataille de Calcinato en 1706. Son mestre de camp y fut tué. Il participa à la levée du siège de Toulon en 1707, à la bataille de Malplaquet dans les Flandres en 1709.
- 1710 : renommé régiment de Caylus
- Il va en Catalogne en 1711 et revient finir la guerre sur le Rhin en 1713.
- 1715 : renommé régiment de Beaucourt
- 1725 : renommé régiment de Vitry
- Guerre de succession de Pologne. Faisant partie de l'Armée du Rhin, le régiment participe à la prise de Kehl et de Philippsbourg, aux combats d'Ettlingen et de Klausen.
- 1739 : renommé régiment de l'Hôpital
- Guerre de succession d'Autriche. Le régiment fut engagé dans la campagne de Bohême, il livra le combat de Sohai et défendit Prague en 1742 mais dut rejoindre la France. Envoyé en Alsace, 50 dragons résistèrent aux attaques réitérées, donnant le temps au régiment Colonel Général des dragons d'accourir à leur secours et faire prisonniers tous les assaillants. Le régiment séjourna sur les côtes bretonnes et défendit le port de Lorient en 1746 contre les anglais. Il fut engagé dans la défense de la ville de Gênes en Italie en 1747.
- 1749 : renommé régiment de la Ferronays
- Guerre de Sept Ans. Durant cette guerre, le régiment participe à tous les engagements; à Crefeld, à Minden (Allemagne), à Corbach, à Warbourg et se bat à Willinghausen en 1761.
- 1762 : renommé régiment de Chabot
- 1782 : renommé régiment de Deux-Ponts
- 17 mars 1788 : transformé en régiment de chasseurs à cheval et renommé chasseurs de Flandres.
- 1791 : à la Révolution, tous les régiments sont renommés d’après leur arme et portent un numéro en fonction de leur ancienneté. Le régiment des chasseurs de Flandres est renommé 3e régiment de chasseurs à cheval
- 1814 : renommé chasseurs du Dauphin
- 1815 : renommé 3e régiment de chasseurs à cheval et dissous la même année
- 1816 : création du régiment de chasseurs des Ardennes
- 1825 : renommé 3e régiment de chasseurs à cheval
- 1831 : transformation en 3e régiment de lanciers.
- 1831 : le 8e régiment de chasseurs est renuméroté 3e régiment de chasseurs à cheval
- 1924 : dissous
- 1981 : recréation du 3e régiment de chasseurs
- 1997 : dissous
Garnisons
- 1880-1911 : Abbeville
- 1911-1912 : Saint Quentin
- 1912-1914 : Clermont-Ferrand
- 1918-1924 : Clermont-Ferrand
- 1981-1997 : Fontevraud l'Abbaye
Chefs de corps
- Charles, comte de Fay (maître de camp du 1er janvier 1675 à 1678)
- Jean Batiste du Deffant, marquis de La Lande (maître de camp 1678-1696)
- César de Saint-George, marquis de Vérac (maître de camp 1696-1706)
- de Saint-George, chevalier de Vérac (maître de camp 1706-1710)
- Anne Claude Philippe, comte de Caylus (maître de camp 1710-1716)
- Vicomte de Caylus, comte de Beaucourt (maître de camp 1716-1725)
- Paul François Galucci de L’Hôpital, marquis de Vitry (maître de camp 1725-1739)
- Jean Raymond Galucci, comte de L’Hôpital Saint-Mesmin (maître de camp 1739-1749)
- Pierre Jacques François Auguste Le Féron, comte de La Féronais (maître de camp 1749-1762)
- Charles Rosalie de Rohan, vicomte de Chabot comte de Jarnac (maître de camp 1762-1775)
- Charles Rosalie de Rohan, vicomte de Chabot comte de Jarnac (maître de camp 1775-1782)
- Guillaume Charles, prince de Bavière, vicomte de Deux-Ponts (maître de camp puis colonel 1782-1789)
- Rigaud, comte de Vaudreuil (colonel de 1789 à 1791)
- Marie Charles César Florimond de Fay de Latour-Maubourg (colonel de 1791 à février 1792)
- Victor de Latour-Maubourg (colonel de février à août 1792)
- de Valory (colonel de 1792-1793)
- Aimé Jean Charles de Birague (colonel d'avril 1793 à novembre 1793)
- Charles Auguste Salomon de Moulineuf (chef-de-brigade de 1793 à 1798)
- Joseph Thomas Lédée (chef-de-brigade de 1798 à 1799)
- Alexandre Grosjean (chef-de-brigade de 1799 à 1806)
- Charles Joseph, baron de Saint-Mars (colonel de 1809 à 1813)
- Achille Royer (colonel de mars 1813 à novembre 1813 †)
- Pierre Jacques de Potier (colonel de novembre 1813 à août 1814)
- Jean-Baptiste Antoine Marcellin, baron Marbot (colonel de août 1814 à avril 1815)
- Anatole Charles Alexis de La Woëstine (colonel d’avril à décembre 1815)
- Baron Dukermont (colonel de 1816 à 1821)
- des Michels (colonel de 1821 à 1823)
- Marquis de Faudoas (colonel de 1823 à 1830)
- Comte de Vaudreuil (colonel de 1830 à 1830)
- Comte de Grouchy (colonel de 1830 à 1831)
- Voisin (colonel en 1831)
- Baron Hatry (colonel de 1831 à 1839)
- Baron Dufourg d’Antist (colonel de 1839 à 1844)
- Despérais de Neuilly (colonel de 1844 à 1848)
- Cassaignoles (colonel de 1848 à 1851)
- Comte de Clérambault (colonel de 1851 à 1855)
- d'ESPINASSY de VENEL (de 1855 à 1864)
- HAINGLAISE (de 1864 à 1866)
- SANSON de SANSAL (de 1866 à 1874)
- BONIE (de 1874 à 1882)
- MAGNAN (de 1882 à 1889)
- de ROQUEFEUIL (de 1889 à 1895)
- HURAULT de VIBRAYE (de 1895 à 1904)
- HUGE (de 1904 à 1908)
- PETER (de 1908 à 1911)
- MORDACQ (du 27/03/1911 au 12/10/1914)
- Lieutenant Colonel REY (de 1914 à 1915)
- DAVID (de 1915 à 1916)
- de PUINEUF (de 1916 à 1917)
- REY (de 1916 à 1924)
- Jean Marie de BAZELAIRE de LESSEUX (de 1981 à 1982)
- Lieutenant-colonel Michel Armand Besson (de 1982 à 1984)
- Lieutenant-colonel Philippe Georges Garelly (de 1984 à 1986)
- Lieutenant-colonel Hubert René D.Emery (de 1986 à 1988)
- Lieutenant-colonel Patrick Jean Jacques Olmer (de 1988 à 1991)
- Lieutenant-colonel Jean Luc Pagniez (de 1991 à 1993)
- Lieutenant-colonel André Lucien R. Trouilhet (de 1993 à 1995)
- Lieutenant-colonel Bruno Klotz (de 1995 à 1997)
Campagnes du 3e RCh
- 1675-1778 : Hollande
- 1684 : Luxembourg
- 1688-1697 : Ligue d'Augsbourg
- 1701-1713 : Succession d'Espagne
- 1740-1748 : Succession d'Autriche
- 1756-1763 : Guerre de Sept Ans
- 1792-1793 : Armée du Nord
- 1794-1798 : Armée de Sambre et Meuse
- 1798 : Irlande
- 1799-1801 : Italie
- 1805 : Italie
- 1807 : Grande Armée
- 1809 : Allemagne
- 1812 : Russie
- 1813 : Allemagne
- 1814 : France
- 1815 : Belgique
- 1823 : Espagne et Morée
- 1861-1865 : Algérie
- 1867 : Rome
- 1870/71 : France
- 1914/18 : Grande Guerre
Historique
La Révolution
Le 3e Régiment de Chasseurs à Cheval est en garnison à Maubeuge, le 1er janvier 1791. Le 3e Chasseurs intègre l'Armée du Nord sous les ordres du Général Dumouriez. Il combat à Stenay dans les Ardennes et à Islettes à Verdun. Il participe à la victoire de Jemmapes en Belgique, le 6 novembre 1792 en repoussant et culbutant deux régiments de cavalerie autrichienne. Aidé du 6e Hussards, il attaque, s'empare et extermine les redoutes défendues par l'infanterie hongroise. le 18 mars 1793, à la bataille de Neerwinden pourtant perdue, le 3e Chasseurs culbute les cuirassiers de Shwitz.
Le 3e Chasseurs rejoint l'Armée de Sambre et Meuse en juillet 1794, commandée par le général Jourdan. D'août à novembre 1794, le régiment participe au siège de Maastricht et se bat avec gloire. Avec le 17e Chasseurs, il charge un millier d'autrichiens et les refoulent, le 28 septembre. À la pointe du jour, le 10 octobre, il charge à nouveau un corps de 1 800 fantassins et 200 cavaliers autrichiens et s'empare de l'ancienne redoute française, de deux canons, coupe leur retraite et leur inflige des pertes sensibles. Ayant fait des prodiges de valeur, le lieutenant Delorme est cité.
En 1795, le régiment fait partie de la division Bernadotte. Le 3e concourt à la chute de Luxembourg en juin et de Mayence, le 25 septembre, grâce au blocus du fort Cassel sur la rive droite du Rhin. Les troupes ennemies réussissant à reprendre l'offensive, le 3e Chasseurs couvrira la retraite de l'Armée. Le 3e Chasseurs s'illustrera aux combats d'Ehrenbreitstein où il écharpe les hussards autrichiens de Kaiser. Le 3e Chasseurs culbute violemment les autrichiens à Kreutznach et à Burg-Eberach entre le 16 et le 25 juillet 1796. Mi avril 1797, il débouche sur la rive droite du Rhin et est chargé d'assurer la marche avant du général Championnet. Aux ordres du Général Hoche, le 3e Chasseurs charge à la bataille de Neuwied en prenant 2 canons et en participant à la victoire. Après un passage en Belgique et dans l'ouest, il fournit un détachement au corps expéditionnaire en Irlande.
Après un 1er échec en 1796, une 2e expédition se déroula l'été 1798 et un détachement du 3e Chasseurs, fort de 150 hommes aux ordres du capitaine Durival s'embarqua le 6 août de Rochefort-sur-Mer et débarqua le 22 dans la Baie de Killala. Le 24 août, il charge contre la cavalerie anglaise à Balayna avec succès. À Castlebar, il charge brillamment dans la grande rue du village et rejette l'ennemi de l'autre côté du pont. Après plusieurs charges meutrières, il le poursuit sur deux lieues. Le capitaine Durival est nommé chef d'escadrons sur le champ de bataille. le gros du régiment basé en France rejoignait l'Armée des Alpes en 1799, dans le corps du général Suchet. Novembre 1800, il participe au franchissement du Mincio à Monzambano et poursuit les autrichiens qui battent en retraite. Avec l'aide du 11e Hussards et de l'artillerie à cheval, le 3e Chasseurs charge l'ennemi et dégage la division Watrin en prenant 800 hommes, 1 drapeau et 5 canons. Le général Brune félicite en ces termes : "Le 3e régiment de Chasseurs a chargé avec bravoure".
L'Empire
La composition du 3e Chasseurs, régiment de cavalerie légère, comprend:
- 1 état major
- 1 colonel, 1 major, 2 chefs d'escadrons, 2 adjudants majors, 1 quartier maître trésorier, 1 chirurgien major assisté d'un chirurgien aide major, un artiste vétérinaire, 1 brigadier trompette et 4 maîtres ouvriers (tailleur, bottier, éperonnier, sellier)
- 4 escadrons de 2 compagnies
- - 1 capitaine, 1 lieutenant, 2 sous lieutenants, 1 maréchal des logis chef, 4 maréchaux des logis, 1 fourrier, 8 brigadiers et 2 trompettes
La 1re compagnie du 1er escadron est dite "compagnie d'élite"
Après la défaite de Waterloo et l'abdication de Napoléon 1er, les Bourbons arrivent au pouvoir et modifient totalement l'Armée française. Dans ce bouleversement et malgré son licenciement, le 3e Chasseurs devient les Chasseurs des Ardennes.
La Restauration
En 1823, les Chasseurs des Ardennes sont engagés en Espagne. Le régiment fournit l'escorte du maréchal de Lauriston durant le siège de Pampelune, entre juillet et septembre. Le maréchal fit l'éloge de celui ci : "l'escadron du régiment de Chasseurs des Ardennes a emporté l'admiration de l'armée par sa constance sous la mitraille". Le 17 août 1825, le régiment reprend sa dénomination de 3e Régiment de Chasseurs.
Le régiment intervient dans l'expédition de Morée (Péloponèse grec), en 1828. Après la révolution de juillet 1830, le roi Louis Philippe réorganise l'armée: les 5 premiers régiments de Chasseurs étant transformés en Lanciers, le 8e Chasseurs devient naturellement le n° 3. Mais la campagne d'Afrique commence et le régiment sert de base de transit pour le personnel et le matériel, ce rôle ingrat lui valant pourtant les éloges lors des inspections. Le chef de corps nommé le 11 septembre est le lieutenant colonel de Brack. Les régiments de Chasseurs deviennent des régiments de Lanciers, par ordonnance royale du 19 février 1831.
Suite à des explosions politiques de 1830 et de 1848, le prince Louis Napoléon prend le pouvoir, proclame l'Empire et devient Napoléon III, le 2 décembre 1852.
Le Second Empire
C'est la conquête de l'Algérie. Le 3e Chasseurs combat de 1861 à 1865. Il s'illustre à Sétif et Bougie où encerclé par un ennemi supérieur en nombre, il sera dégagé par la charge du 3e Chasseurs d'Afrique.
En 1867, le régiment fait partie du corps expéditionnaire en Italie et rentre dans Rome.
Le 16 août 1870, le régiment fut engagé à la bataille de Borny et de Rezonville, il s'illustra à la fin de l'engagement de cavalerie de Mars La Tour puis dans la bataille de Saint Privat. À la défaite de Sedan, Napoléon III abdiqua. Après cette guerre, le 3e Chasseurs devient le 3e Régiment Mixte de Cavalerie rassemblant chasseurs et hussards.
Troisième République
Le 3e chasseurs est recréé le 30 mars 1875. En garnison à Abbeville après 1880, il fait partie de la brigade de cavalerie du 2e corps d’armée. En 1911, le régiment participe à des opération de maintien de l'ordre à Saint-Quentin.
La Première Guerre mondiale
En 1914, le 3e chasseurs est basé à Clermont-Ferrand. Le 6 août, le régiment débarque à Darnieulles près d'Épinal. Le 13, il rencontre quelques éléments allemands sur la Blette (rivière de Meurthe-et-Moselle). Le 17, il franchit la Sarre Rouge en forçant les passages encore tenus. Dans cette action, le brigadier Bonald se heurtant à un peloton de uhlans, met pied à terre et tue deux cavaliers allemands à coups de mousqueton. Le 18, le régiment s'empare des passages de la Bièvre et pousse des reconnaissances au nord est de Sarrebourg, sous le feu ennemi. Le 20, il est rejoint par les 5e et 6e escadrons de réserve de Clermont-Ferrand qui ont achevé leur mobilisation. Le 22, il couvre la retraite du 13e corps d'armée et protège son flanc gauche. Le 22, il est au sud de la Vezouse. Des reconnaissances conduites par le lieutenant de Touchet effectuent un parcours de 50 km derrière les lignes ennemies, fournissant de précieux renseignements sur les mouvements des colonnes allemandes. Le 23, le régiment et le 4e chasseurs forment une brigade sous les ordres du colonel Mordacq. Engagés au combat à pied, les lieutenants de Moustiers et de Jouffroy d'Abbans stoppent à 400 m, l'avant garde de l'infanterie allemande. Le 24, il participe à la défense du passage de la Meurthe, de Raon-l'Étape à Baccarat. Le 3e chasseurs, à pied ou à cheval, participe à toutes les opérations. Désormais, le front est fixé en Alsace jusqu'à la fin de la guerre.
Débarqué à Creil, le 12 septembre, il couvre le rassemblement du 13e corps d'armée, assure la liaison avec l'armée Maunoury sur l'Oise et le corps de cavalerie qui attaquent vers Noyon. Il garde le passage sur le canal de l'Oise et est engagé au sud de Lassigny contre la cavalerie ennemie. Le 17, les reconnaissances se heurtent, sur le Matz, aux cyclistes et cavaliers ennemis. Le régiment se prépare au combat à pied à Ressons-sur-Matz, stoppant toute progression ennemie sur la gauche du 13e corps d’armée. Renforcé d'une automitrailleuse, le régiment franchit le Matz à Margny.
Il se bat pendant 3 jours dans la région de Lassigny. Il reçoit l'ordre de couvrir le flanc gauche du 13e corps d’armée. Il se maintient dans la région de Crapeaumesnil Tilloloy jusqu'au 6 octobre où il va à Rollot en repos jusqu'au 20, assurant la garde du quartier général du 13e corps.
Entre le 7 décembre 1914 et le 16 mai 1915, le régiment se retrouve dans les tranchées sur Lassigny, Belval, Plessis-de-Roye et Canny-sur-Matz. Les 5e et 6e escadrons rejoignent le régiment en juillet, jusqu'en février 1916, et les deux groupes d'escadrons alternent les services auprès des 25e et 26e DI.
Le 24 février, le régiment est relevé des tranchées et le 26, 4 escadrons vont sur la Meuse. Le 27, le régiment est morcelé :
- le 1er escadron est affecté à la 26e DI sur la rive gauche de la Meuse
- le 2e escadron est affecté à la 25e DI sur la rive gauche de la Meuse
- les 5e et 6e escadrons sont affectés à 120e DI sur le front d'Eix Damloup et Vaux
- le 2e groupe d'escadrons va au sud de Sainte-Menehould, puis Saint-Dizier
- l’état-major va au sud de Sainte-Menehould, puis Saint-Dizier
Jusqu'en avril, les groupes divisionnaires sont engagés dans les différentes batailles, les cavaliers sont employés à la police de circulation et comme agent de liaison. Pour la bataille de Verdun, le régiment totalise 75 citations (6 officiers, 7 sous-officiers et 62 chasseurs).
Après un court repos, le 3e chasseurs arrive à Villers-Cotterêts, le 27 avril. Un escadron à pied occupe les tranchées du Soissonnais à Hautebraye. Les combats sont très durs. Il est pilonné par l'artillerie, les grenades et bombes à ailettes tombent sans cesse. En août, les 5e et 6e escadrons engagés sur l'Avre fournissent des agents de liaison, des escortes et des observateurs. Les 1er, 2e, 3e et 4e escadrons ont les mêmes missions dans leurs DI respectives.
En décembre 1916, la cavalerie et l'infanterie subissent une transformation et les 4 escadrons sont affectés dans les DI :
- le 1er (commandé par le capitaine de la Sausay) à la 25e DI
- le 2e (commandé par le capitaine Barrot) à la 26e DI.
- le 3e (commandé par le capitaine Généraux) à la 120e DI
- le 4e (commandé par le capitaine Féval) à la 167e DI
Cette séparation dure jusqu'à l'armistice.
En dehors de ces formations, le 3e chasseurs met sur pied plusieurs autres groupes de réserve ou territoriales:
- les 7e et 8e escadrons ayant quitté Clermont-Ferrand, le 16 août, s'illusteront:
- en Alsace (juillet 1915 - juin 1916)
- sur la Somme (juin 1916 - janvier 1917)
- en Champagne (janvier - juin 1917) avant d'être dissous le 26 juin.
- les 9e et 10e escadrons formés avec le 6e escadron du 11e chasseurs et le 11e escadrons du 16e chasseurs, s'illustre :
- dans les Vosges (janvier - juin 1916 et octobre 1916 - juin 1917)
- sur la Somme (juillet - octobre 1916)
Enfin, l'escadron à pied formé à partir d'un groupe cycliste du régiment, en juin 1915, prend les tranchées, le 30 dans la région de Cernay, puis à Altkirch. Le 18 octobre rejoint la Serbie via Belfort et Lyon en s'embarquant à Marseille, le 7 novembre et se retrouve en rade de Salonique, le 16. Cet escadron s'habille en uniforme kaki. La situation sur place est difficile et devant l'avance ennemie, la retraite est inévitable. Cet escadron aux ordres du lieutenant de Rochefort organise le repli des troupes françaises sur le secteur de la Vola Dolna, petit affluent du Vadar. Par -18°, le 20 novembre, les combats commencent.
"Au poste avancé du maréchal des logis Laroche, fort de 30 hommes, l'éveil est donné par le chasseur Lachaize, qui, blessé d'une balle dans la poitrine, tire toutes ses cartouches pour alerter ses camarades. Le poste, attaqué par les troupes bulgares, dix fois supérieures, résiste à 3 charges. Blessé, Laroche se replie en emportant ses blessés avant d'être tourné, perdant le tiers de son effectif. Le 7 décembre, l'escadron renforcé d'une compagnie, reprend la position". Pour cette action, Laroche reçoit la médaille militaire et 2 cavaliers sont cités à l'ordre de l'armée dont le chasseur Lachaize.
À Salonique, les chasseurs sont engagés sur le front ouest. Le 31 décembre, l'escadron cesse d'exister.
Sur le front occidental, le régiment est éparpillé sur les différents secteurs respectifs. Le 1er août 1917, l'état-major du régiment regroupe tous ses escadrons qui forment 4 pelotons. Afin de desserrer l'étreinte allemande autour de Verdun, la mission du régiment est de fournir des escadrons pour un service de liaison, de coureurs à pied et d'observateurs. Aux ordres de l'adjudant chef Cadas, une section du 1er escadron prend part à l'attaque du bois d'Avocourt, le 20 août. sa brillante action lui vaut une citation à l'ordre de la division. Les sections de mitrailleuses participent aux combats au nord d'Esnes et de la forêt de Hesse. Ces actions lui valent une médaille militaire et 55 citations. Le régiment déplore seulement 6 tués et 10 blessés.
Tous les efforts consistent à se préparer à l’attaque massive allemande attendue pour le printemps 1918. Le 1er escadron remonte en secteur dans la vallée de l’Aire au nord de Clermont-en-Argonne. Cantonné à la Grange aux Bois il fournit un détachement de 40 cavaliers et mitrailleurs pour former des îlots de surveillance. Le 1er décembre, le lieutenant Duval, chef de la section de mitrailleuses est tué par un violent bombardement. Après sa relève le 5 décembre, l’escadron occupe successivement les secteurs de Bezonvaux et Verdun, à cheval sur la Meuse.
Le 2e escadron, après un séjour de 3 mois en Argonne sur la rive droite de l’Aire assure des liaisons à cheval et à pied dans la défense d’Hardaumont et de Vaux. Il fournit également des groupes d’observateurs pour les artilleurs. Au cours de ces missions, 18 cavaliers sont gravement intoxiqués par les gaz. Le 3e escadron est particulièrement engagé à Verdun dans le secteur de Louvemont, où il subit des bombardements aux gaz, ainsi que sur la côte de Poivre et sur la cote 378.
Le 4e escadron fournit en décembre 1917 des observateurs et un détachement de 40 coureurs dans le secteur de Verdun, sur la cote 344. Il cantonne ensuite de janvier à février à Sainte-Menehould où il prend part aux patrouilles et aux coups de main du groupe franc de la division.
Le 3e escadron se distingue particulièrement dans le bois de Rarrey au nord de Châtillon-sur-Marne. Après avoir parcouru cent kilomètres en 36 heures, il participe par ses patrouilles à la brillante action de la 120e D.I. le 30 mai, quand celle-ci arrête l’élan de l’ennemi entre la Marne et la Semoigne. Le 31, pied à terre, il défend le passage de Troissy et du 1er au 3 juin, assure les reconnaissances et les liaisons pendant les journées au cours desquelles les Allemands tentent un suprême effort pour atteindre la Marne.
Le 2e escadron est débarqué sur l’Ourcq dans la région de Troësnes. Le 3 février, l’armée allemande force le passage entre Mosloy et Troësnes avec deux divisions de la Garde. Le maréchal des logis Peyron, en reconnaissance sur la rive droite de l’Ourcq se heurtant à d’importants éléments ennemis, voit tous ses chevaux tués ou blessés. Il réussit cependant à achever sa mission à pied en rapportant de précieux renseignements. À Troësnes, le maréchal des logis Raffinat réussit à rétablir les liaisons interrompues avec le régiment et à franchir les tirs de barrage. Il est cité à l’ordre de l’armée. L’escadron, sous un bombardement intense, à La Ferté-Milon, dégage par le combat à pied un groupe d’artillerie.
Dans la région de la Montagne de Reims, le 3e escadron reconnaît à cheval tout le secteur de l’Ardre. Cette position est violemment attaquée le 15 juillet. Après des infiltrations, la position est rétablie le 18. Le contact est pris et maintenu à cheval, à travers bois. Les guides de l’escadron mènent en ligne les unités qui entrent en secteur.
Dès le 4 juillet, le 4e escadron est dispersé en observateur sur la rive droite de l’Aisne, puis il est déplacé en camions au sud de l’Ourcq, le 17. Il se déplace sans cesse, assure ses liaisons par des cavaliers estafettes. Au cours de la progression, plusieurs chevaux seront tués ou blessés par des mitrailleuses. Du 21 au 24, juillet l’ennemi est refoulé au-delà de Coincy où les patrouilles de cavalerie pénètrent en tête. Le 27, un peloton dépasse l’infanterie et reprend le combat devant Fère-en-Tardenois. Du 29 juillet au 1er août, un peloton d’éclaireurs est mis à la disposition de chacun des régiments de 1re ligne. Le passage de l’Ourcq est forcé vers le nord. La division, qui a chèrement payé sa victoire est dissoute. L’escadron est affecté à la D.I. Polonaise qui se forme en Lorraine.
En août 1918, le 1er escadron couvre la marche de la 25e DI engagée au nord d’Oulchy-le-Chateau. Il entre le 3, au lever du jour, à Cuiry-Housse. La division se fixant au sud de la Vesle, l’escadron garde les ponts de l’Aisne.
Les escadrons du 3e chasseurs sont à nouveau engagés de façon dispersée jusqu’à la fin de la guerre :
- le 1er escadron participe en septembre au sein de la 25e DI à l’offensive des armées des généraux Degoutte et Berthelot sur la Vesle qui arrose Reims. Le 4 septembre la rivière est franchie.
- le 2e escadron participe le 12 septembre 1918 au sein de la 26e DI à l’offensive américaine du général Pershing pour réduire le saillant de Saint-Mihiel occupé par les Allemands depuis le début de la guerre. Il est chargé d’assurer le service des liaisons. Le 13 septembre, le général de Belenet commandant la division fait son entrée à Saint-Mihiel escorté par deux pelotons de l’escadron. Le 4 octobre, l’escadron bivouaque dans le ravin de la Poudrière avant de se déplacer par étapes entre Toul et Nancy pour l’offensive qui se prépare en Lorraine ;
- le 3e escadron participe au sein de la 120e DI à l’offensive de l’armée du général Gouraud sur Vouziers de septembre à octobre 1918 puis sur la Meuse d’octobre à novembre 1918. L’escadron est morcelé, détache des pelotons d’éclaireurs et assure les liaisons jusqu’en première ligne. Le 10 octobre, l’escadron est regroupé pour franchir l’Aisne. Les reconnaissances pénètrent les premières dans Vouziers. Après un repos du 17 au 28 octobre à Mourmelon-le-Grand, il participe à l’attaque du plateau des Alleux le 1er novembre. Cette attaque permet de forcer le passage du [Lequel ?]canal le 5 au matin est franchi. L’escadron a alors pour mission de couvrir la marche de la DI jusqu’à la Meuse en gardant le contact. Le 6 il entre à Vendresse, le 8 il atteint la Meuse à Donchery où il tient jusqu’à l’arrivée de l’infanterie. Ramené à l’arrière, il est à Vendresse le 11 novembre, lors de l’armistice ;
- le 4e escadron au sein de la division polonaise, se distingue au cours des opérations sur l’Ourcq de juillet à août 1918 en assurant comme les autres escadrons un service de liaison ;
- l'état-major et les sections de mitrailleuses dont leur sort est resté lié à celui de l’état-major du 13e corps d’armée. Celui-ci est maintenu en Argonne de juin à novembre 1918, puis il est déplacé dans la Meuse. Le lieutenant colonel Rey, qui commande le régiment prend la tête de bataillons disparates pour assurer des positions de défense. L’état-major est aussi fréquemment chargé du service de circulation et du ravitaillement. Les sections de mitrailleuses sont détachées assez souvent au profit d’unités différentes pour exploiter des succès locaux ou tenir des positions clés.
Au moment où les clauses de l’armistice arrêtent les hostilités, les escadrons du régiment sont disposés sur différents points de l’immense ligne de bataille.
L’état-major est dans la région de Charleville, le 1er escadron dans la zone Vervins-Hirson, le 2e à Nancy, le 3e vers Sedan. Le 4e escadron avec la division polonaise est à l’ouest d’Avricourt. Seul le 3e escadron attend avec la 26e DI, le corps d’armée dans la tête de pont de Mayence. Le 3e escadron reste du 20 novembre au 10 décembre à Bussy le Château, au sud de Suippes. Le 29 novembre il est cité à l’ordre de la division par le général Mordack, chef de corps du régiment en 1914, qui remet la croix de guerre à son fanion.
Le 6 décembre, le 1er escadron est cité à son tour à l’ordre de la 25e DI. Les sections de mitrailleuses sont également citées à l’ordre de la division. La 1er à l’ordre de la 120e DI, avec attribution de la Croix de guerre à son fanion, la 2e à l’ordre de la 25e DI. Le 4e escadron est cité, quant à lui, à l’ordre de la division polonaise.
Le 20 janvier 1919, le 3e chasseurs est reconstitué. Son regroupement a lieu à Wiesbaden, que les unités doivent rejoindre séparément. Elles traversent la Lorraine pavoisée par un froid extrême de - 17°. Sur les routes, le verglas est tel que chaque jour les deux tiers de la marche doivent être faits à pied en tenant les chevaux par la bride. Le régiment reste à Wiesbaden jusqu’au 7 mars. À cette date, mis à la disposition de la 26e DI, il se porte dans la région de Soden.
La répartition des unités est la suivante :
- État major et sections de mitrailleuses : à Soden
- 1er et 4e escadrons : à Sulzbach
- 2e et 3e escadrons : à Ober-Liederbach.
Le 18 juin, le régiment se regroupe à Sulzbach. Le 23, dernier jour accordé à l’Allemagne avant la reprise des hostilités, le régiment se porte à Praunheim. Il ne va pas plus loin, le gouvernement allemand ayant accepté les conditions de paix sans restrictions. Le 24 juin, le colonel Rey réunit tout le régiment à Sulzbach et, regroupant en une seule citation tous les témoignages flatteurs recueillis par le 2e escadron, lui accorde la croix de guerre. Le 14 juillet, l’étendard conduit par le colonel Rey défile sous l’Arc de triomphe de l'Étoile. L’effectif se réduit progressivement par suite de la démobilisation et, quand le régiment s’embarque en deux groupes les 14 et 15 septembre, il est réduit à 148 hommes de troupe et 356 chevaux.
Le 3e chasseurs reprend donc sa place au quartier Gribeauval à Clermont-Ferrand. Le 21 septembre, la ville célèbre officiellement le retour des troupes dans la garnison au cours d’une cérémonie présidée par le général Fayolle et le préfet du Puy-de-Dôme. Au cours de la cérémonie, après une imposante revue des troupes, l’appel des morts au champ d’honneur de tous les régiments présents est fait par le général Linder commandant le 13e corps d’armée. Au cours de la guerre, 6 officiers, 16 sous-officiers et 128 chasseurs sont morts au champ d’honneur. Deux Croix de la Légion d’Honneur, 26 médailles militaires et 25 citations à l’ordre de l’armée ont été attribuées.
Le 3e chasseurs est dissous en 1924.
Journal de marche du régiment durant la première Guerre mondiale
Période contemporaine
Après 57 années de sommeil, le 3e Régiment de Chasseurs est recréé le 11 septembre 1981 au camp de Fontevrault près de Saumur. Son étendard, venant des Invalides, est remis au lieutenant-colonel de Bazelaire.
Jusqu’alors, les unités de soutien blindées de l’Ecole d’Application de l’Arme Blindée et de la Cavalerie stationnées à Fontevrault, étaient regroupées sous le nom de Groupe d’Escadrons de Manœuuvre (GEM), par opposition au Groupe d’Escadrons des Services (GES) stationné à Saumur. Les unités de Fontevrault sont au nombre de quatre : un Escadron de Blindés Chenillés (EBC) équipé de chars AMX 30, de chars AMX 13 et de véhicules chenillés de transport de troupes (VTT) ; un Escadron d’Automitrailleuses (EAM) équipé d’Engins Blindés de Reconnaissance (EBR) et d’Automitrailleuses Légères (AML) ; un Escadron de Camp (EC), chargé du maintien en condition du terrain de manœuvre et du soutien «vie» des personnels ; un Escadron d’Instruction (EI) chargé de l’instruction de base des militaires du rang appelés pour l’ensemble de l’École.
En mai 1984, la création de la Division Légère Blindée (DLB) mise sur pied par l’E.A.A.B.C modifie l’organisation de l’École et de son soutien blindé. Le Régiment de Chars de Combat est recréé au même moment lui aussi à Fontevrault. L’Escadron de Blindés Chenillés ainsi que l’Escadron d’Instruction lui sont rattachés pour créer une parité entre les régiments. L’étendard du 507e RCC, conservé depuis 1980 par le Groupe d’Escadrons de Manœuvre, puis par le 3e Chasseurs, est remis à son nouveau chef de corps.
Les régiments blindés ne conservent donc, en propre, qu’un seul escadron de blindés. Cependant, le volume des escadrons est sans commune mesure avec celui des autres unités élémentaires de l’Arme. La totalité du matériel blindé du corps s’y trouve regroupée et l’organisation interne du temps de paix permet à chaque peloton de "dériver" en temps de guerre une unité élémentaire dont les personnels proviennent de l’École. Le 3e Chasseurs se compose donc en version «guerre» de trois escadrons d’automitrailleuses légères Panhard à canon de 90 mm et d’un escadron anti-char Milan sur jeep.
Pendant 10 années, jusqu’à la dissolution de la 12e DLB le 23 avril 1994, la vie du 3e Chasseurs va être rythmée par la succession et souvent la simultanéité de ses deux missions : le soutien de la composante «cavalerie blindée» au profit des stagiaires de l’École et la préparation de la mission «guerre» dans le cadre de sa grande unité. Pendant cette période, où la symbiose avec les cadres de l’École qui renforcent le régiment est totale, trois journées par mois sont consacrées à la préparation au combat au sein des unités élémentaires qui sont mises sur pied pour la circonstance. Des manœuvres annuelles, au mois de juin au camp de Mailly, regroupent l’ensemble des corps de la division. Le régiment s’y déplace par la route, en unités constituées, en bivouaquant sur le chemin dans des villes et villages accueillants comme Aubigny-sur-Nère. Ces déplacements sont l’occasion de mettre en œuvre les moyens radio du corps en profitant des élongations dues au déplacement et de pouvoir ainsi tester la transmission du renseignement, raison d’être d’un régiment de cavalerie légère blindée. Outre la préparation opérationnelle, ces périodes de vie en campagne alternant manoœuvres et tirs au canon sont mises à profit pour parfaire les savoir-faire des stagiaires de l’École qui forment les équipages.
En 1993, le 3e Chasseurs est valorisé par la perception des engins ERC 90 Panhard «Sagaie» en remplacement des AML 90 puis des VLTT P4 en remplacement des Jeeps. Au début de l’année suivante, les AMX 10 RC jusqu’alors détenus par le 507e RCC lui sont attribués. Cependant, la mission de soutien blindé du régiment ne doit pas faire oublier son autre mission : le soutien du camp national de Fontevrault, de ses personnels et de ses installations. Pour mener à bien cette mission, essentielle pour la formation des stagiaires de l’École dont le camp de Fontevrault constitue le « ballon d’oxygène », le régiment dispose d’un Escadron de Commandement et de Soutien, véritable escadron de camp. Cet escadron se compose d’un peloton « tir » chargé de la maintenance des champs de tir, de la ciblerie et des opérations de sécurité liées à cette activité. Il se compose également d’un peloton de « pionniers » chargé du maintien en condition et de l’amélioration du terrain de manœuvre. Il se compose enfin d’un peloton de « services » chargé de soutenir les personnels en alimentation et en hébergement.
Equipé de matériels modernes et servi par des cadres et des militaires du rang compétents et à la disponibilité exemplaire, le 3e Chasseurs dans la tradition de ses aînés est devenu un outil performant au service de l’E.A.A.B.C. Avec la disparition de la 12e DLB, la mission « guerre » du régiment est en gestation. Il serait cependant dommage de se passer du capital humain et opérationnel acquis depuis maintenant plus de dix ans. Aujourd’hui, le régiment comme tous ses frères blindés attend les décisions sur son devenir. Fier de son passé au service de la France, comme en témoignent les victoires inscrites à son étendard il ne souhaite qu’une seule chose, continuer à servir et à faire vivre le capital de gloire que lui ont livré les générations successives depuis 1675.
Malgré cela, le 3e Chasseurs sera dissous le 31 août 1997 à 0 h 00.
Insigne
Héraldique : Première version de l'insigne du 3e régiment de chasseurs. Lion noir sur fond or représente les armes de Flandre, ex régiment des Flandres entre 1788 et 1791. La devise est "Vigil et Audax" était inscrite sur les étendards, à partir de 1725.
Le deuxième insigne a été créé en 1984. La forme de cet écu est celle des armes de Philippsbourg, ville pour la défense de laquelle le régiment fut créé en 1675. Le lion de gueules sur fond d'argent, la fasce de sable et la rosette sont empruntés aux armes de Charles Faultier, écuyer seigneur de Fay qui créa le régiment qui en conserva le commandement jusqu'à la fin du siège de Philippsbourg. La devise ; Vigil et Audax est inscrite sur les étendards du régiment. Issu du 3e RCA, on remarque une deuxième devise ; Tant qu'il en restera un, phrase prononcée par le colonel de Galliffet en 1870 sur le plateau d'Illy.
Ecu allemand parti : au 1er d'argent au lion de gueules sur lequel broche une fasce de sable chargée à senestre d'une rosette d'argent ; au 2e sinople chargé de trois grêliers d'argent posés en pal. Le talus d'argent chargé en chef du millésime 1675, à dextre de la devise Vigil et Audax et à senestre de la devise Tant qu'il en restera un, le tout en chiffres et capitales en relief du même.
Étendard
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes [1]:
Personnalités ayant servi au 3e RCC
- Antoine Fortuné Brack (1830-1831), général
- 1913 : Général de Langlade
- François Eustache de Fulque, député et général
Voir aussi
Notes et références
- ↑ Décision n°12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, n°27, 9 novembre 2007
Liens
- Site de l'amicale des anciens des 3e Régiments de Chasseurs et de Chasseurs d'Afrique
- http://unabcc.free.fr/rgtdissous/3chasseursgarn.html
Sources et bibliographies
- Historique des corps de troupe de l'armée française, Ministère de la Guerre, 1900
- Andolenko (général), Recueil d'historique de l'arme blindée et de la cavalerie, Paris, Eurimprim, 1968
- Général de brigade Philippe Peress 31, rue Hoche 49400 Saumur.
- Musée des Blindés ou Association des Amis du Musée des Blindés 1043, route de Fontevraud, 49400 Saumur.
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