الصومال

الصومال

Somalie

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الصومال (ar)
Soomaaliya (so)
République de Somalie (fr)
Drapeau de la Somalie Armoiries de la Somalie
(Détails) (Détails)
Devise nationale : aucune
carte
Langue officielle Somali, arabe¹
Capitale Mogadiscio²
2°02′N, 45°21′E
Plus grande ville Mogadiscio
Forme de l’État
 - Président
République
Sharif Ahmed
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 43e
637 657 km²
Négligeable
Population
 - Totale (2008)
 - Densité
Classé 88e
9 558 666 hab.
8,51 hab./km²
Indépendance
 - Date
du Royaume-Uni et de l'Italie
1er janvier 1960


Gentilé Somalien(ne)


Monnaie Shilling somali (SOS)
Fuseau horaire UTC +3 (été +4)
Hymne national Sans parole,
musique de Giuseppe Blanc
Domaine internet .so
Indicatif
téléphonique
+252

(1)l'Italien, l'anglais sont également compris
(2) (institutions siégeant de nouveau dans la capitale après la fuite des islamistes)

La Somalie (en somali : Soomaaliya et en arabe : الصومال, As-Soumal), officiellement la République de Somalie, est un pays à l'extrémité orientale de la Corne de l'Afrique.

Sommaire

Histoire

Les ruines du sultanat d'Adal situé en Zeilah.

Certains auteurs [Qui ?] affirment que durant l'Antiquité, la région connue par les Égyptiens sous le nom du pays de Pount était en Somalie. La côte était connue par les Romains, les Grecs, et les Indiens puisque ce fut le plus important centre commercial pour la myrrhe et l'encens ainsi que dans une moindre importance pour l'ébène et l'or. Le nord du pays fut rattaché au royaume éthiopien du IIe siècle au VIe siècle ; ensuite les commerçants arabes s'installent sur la côte et les Somalis adoptent l'islam (qui s'implante définitivement à partir du XIIIe siècle ; c'est le début du sultanat.

Durant le Moyen Âge, les relations avec le royaume voisin d'Éthiopie deviennent tendues. Au XVIe siècle, le Portugal s'intéresse à la côte, mais ne réussit pas à s'y installer. À partir de 1875, la Grande-Bretagne, la France et l'Italie revendiquent son territoire, tandis que l'empereur Ménélik II, en Éthiopie, projette d'envahir le pays. Malgré une résistance à l'occupation occidentale organisée par Mohamed Hassan, l'Italie, dirigée par Mussolini finit par contrôler la Somalie, ainsi que l'Éthiopie et le nord du Kenya jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.

En 1949, l'Organisation des Nations unies (ONU) accorde à l'Italie un protectorat sur la Somalie tandis qu'un an plus tôt, la région de l'Ogaden fut attribuée à l'Éthiopie. Le drapeau actuel a été adopté le 12 octobre 1954.

En 1959, la Somalie accède à l'indépendance. L'État somalien naît de la fusion des colonies italiennes (Somalia) au Sud et britannique au Nord (Somaliland). Par ailleurs, la France s'était arrogé dès 1862 la future république de Djibouti, qui devient un État souverain indépendant en 1977.

De 1960 à 1969, et sous la présidence d'Aden Abdullah Osman Daar puis de Abdirashid Ali Shermarke, la Somalie tente d'instaurer un gouvernement démocratique mais des luttes claniques entre le nord et le sud du pays, les relations tendues avec les pays limitrophes, font de ces années une période instable.

L'ère Barre

Coup d'État

En 1969, le Général Siyad Barre s’empara du pouvoir par un coup d’État et remplaça le gouvernement élu démocratiquement. [1] En raison des liens étroits que la Somalie entretenait alors avec la Russie, Barre déclara que le pays allait désormais être un État socialiste. Cette alliance entre les deux pays fut éphémère puisqu’en 1977, la Somalie tenta de prendre le contrôle de Ogaden, un territoire éthiopien. Au lieu de supporter la Somalie dans ses démarches expansionnistes, la Russie supporta plutôt le gouvernement marxiste de l’Éthiopie, ce qui mit fin aux bonnes relations entre les deux alliés. Les États-Unis se rapprochèrent ensuite de la Somalie. [2]

Le pays a été tourmenté dans les années 1990 par les factions politiques. Le népotisme officiel ainsi que la corruption ont ébranlé la confiance envers le gouvernement central. Un climat de mécontentement régnait alors envers le régime du Président dictateur Siad Barre, ce qui mena à son effondrement en 1991. Le pays fut dès lors plongé dans un état voisin à l’anarchie. [3] En effet, suite à cet incident, la Somalie est devenue un État défaillant (Failed State).[4] Le pays est tombé sous la gouverne de seigneurs de guerre sans idéologie ni agendas politiques.[5]. Leurs seules motivations étaient l’appât du gain illicite et le pillage[6] Le trafic de drogues et d’armes faisait partie de leurs activités. . Ainsi, ces seigneurs de guerre s’opposaient à la création de tout gouvernement central en raison de la menace que posait un tel gouvernement sur leurs activités illicites.[7]

L’effondrement du régime de Barre entraîna le pays dans une guerre civile entre la faction qui supportait le président intérimaire Ali Mahdi Mohamed et la faction qui supportait le Général Mohamed Farah Aidid.[8]Ce conflit était en fait le reflet de la rivalité entre les deux clans les plus importants des familles Hawiye-Abgal et Haber Ghidir pour le contrôle de l’État somalien.[9]Ces factions se sont adonnées au pillage des infrastructures et des points de distribution des vivres,[10] ce qui laissa plus de un (1) million de réfugiés et cinq (5) millions de personnes dans la famine et la maladie.[11] La guerre a contribué à la déliquescence socio-économique et à la fragmentation de l’État[12] . Le conflit visait spécifiquement le contrôle de la nourriture et des armes.

Invasion de l'Ogaden

La guerre de l'Ogaden (1977 - 1978) contribue à affaiblir le pouvoir de Barre et favorise l'installation d'une famine endémique dont le paroxysme est atteint en 1984.

Guerre civile

Pour continuer à gouverner, Barre est amené à durcir son régime. Les émeutes de 1990 le contraignent à l'abandon.

En 1991, le nord du pays déclare son indépendance et prend le nom de Somaliland, où les Issak, un des cinq grands clans (avec les Darod - Barre était Darod -, les Hawiyé, les Dir et les Sab) sont majoritaires. Siad Barre est finalement destitué le 26 janvier 1991. Ali Mahdi Muhammad lui succède jusqu'en novembre 1991, sans jamais réussir à s'imposer politiquement et militairement sur l'ensemble du territoire.

La Somalie n'a pas eu de gouvernement central depuis la fin de la dictature de Siad Barre.

La guerre civile et l'opération Restore Hope

Suite à la guerre civile et aux menaces de famine, l'ONU lance une opération dite « humanitaire » à Mogadiscio à partir d'avril 1992 : l'Opération des Nations unies en Somalie (ONISOM). Les « casques bleus » pakistanais subissant de lourdes pertes face aux factions somaliennes, les grandes puissances interviennent.

En décembre 1992, sous mandat de l'ONU, les États-Unis lancent l'opération « Restore Hope » (« Rendre l'espoir »). Il s'agit de la première intervention menée au nom du droit international d'ingérence humanitaire [réf. nécessaire]. Celle-ci est finalement un fiasco, symbolisé par la bataille de Mogadiscio en octobre 1993, au cours de laquelle 19 soldats américains meurent, ainsi qu'un casque bleu malaisien et près d'un millier de Somaliens trouvèrent la mort. Le président Bill Clinton décide alors de retirer ses troupes, et 8 000 Casques bleus de l'ONU prennent le relais jusqu'en 1995. 151 casques bleus et 3 civils étrangers sont tués.

Le pays est alors divisé en plusieurs factions en guerre les unes contre les autres [13]. Le centre et le sud est contrôlé par Hussein Mohamed Aïdid; le nord-ouest par Mohamed Ibrahim Egal, élu de la République auto-proclamée du Somaliland en 1997 et mort en 2002. En janvier 1997, un accord de gouvernement, patronné par l'Ethiopie et le Kenya, échoue à régler le problème du désarmement et de la reconstruction de l'Etat [13]. Le nord-est se déclare autonome en 1998 sous le nom de Puntland. Le 26 août 2000, le Parlement de transition en exil élit un nouveau président en la personne de Abdiqassim Salad Hassan, dans un contexte particulièrement difficile. Le pays reste aux prises avec des rivalités claniques. Après divers tentatives infructueuses de conciliation, une conférence de réconciliation aboutit en juillet 2003 à un projet de charte nationale prévoyant le fédéralisme et mettant sur pied des institutions fédérales de transition [13].

Élection de Abdullahi Yusuf Ahmed

Le 10 octobre 2004, le Parlement fédéral de transition de la République de Somalie (en), exilé au Kenya en raison des affrontements entre seigneurs de la guerre à Mogadiscio, et formé en nombres égaux de représentants de chacun des quatre grands clans somalis, a élu en tant que président intérimaire Abdullahi Yusuf Ahmed, président du Puntland. A la tête du Gouvernement fédéral de transition (en), celui-ci a nommé Ali Mohamed Gedi, un vétérinaire de profession, en tant que Premier ministre, avec pour mission de former un gouvernement de coalition avec les différents chefs de guerre du pays. Les institutions somaliennes siègent au Kenya par mesure de sécurité à l'égard de la situation intérieure de la Somalie. Les institutions en exil n'ont aucun contrôle sur le pays en dehors de certains quartiers de la capitale Mogadiscio, leur autorité n'est pas reconnue à l'intérieur du pays, mais uniquement par les gouvernements étrangers.

Depuis le 26 février 2006, le gouvernement de transition siège à Baidoa, en Somalie.

Prise de pouvoir par les islamistes et nouveaux conflits

Article détaillé : Guerre en Somalie (2006).

Au début du mois de juin 2006, les affrontements entre les membres de l'Alliance pour la restauration de la paix et contre le terrorisme (ARPCT), une alliance entre des chefs de guerre et le gouvernement de jure de la Somalie, soutenue par Washington, et l'Union des tribunaux islamiques, ont vu la victoire de ces derniers pour le contrôle de Mogadiscio. Le rétablissement de l'ordre se fait au nom de la seule structure législative stable et consensuelle du pays, la jurisprudence chaféite.

Le 13 juin 2006 à Nairobi, l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), qui regroupe le Kenya, l'Ouganda, le Soudan, Djibouti, l'Éthiopie, l'Érythrée et le gouvernement de transition de Somalie, décide d'interdire l'accès au territoire de ses pays membres aux miliciens de l'ARPCT fuyant devant l'avancée des tribunaux islamiques dont le plus important, celui de Mogadiscio, est nommé Hifka-Halane. Il sert de pouvoir judiciaire (civil et pénal), en jugeant les affaires en appliquant la charia.

Fin décembre 2006, l'armée éthiopienne intervient et les tribunaux islamiques fuient Mogadiscio. Elle prend ainsi le contrôle de la majeure partie du pays et le gouvernement de transition se déclare le gouvernement de facto du pays.

Démission d'Abdullahi Yusuf Ahmed, et élection de Sharif Ahmed

Le 29 décembre 2008, le président Abdullahi Yusuf Ahmed annonçe sa démission, déclarant qu'il regrette n'avoir pas pu mettre fin au conflit somalien[14]. Le Parlement, réuni à Djibouti en raison du désordre en Somalie, élit alors le cheikh Sharif Ahmed, ancien dirigeant de l'Union des tribunaux islamiques, à la présidence de la République[15].

Géographie

Article détaillé : Géographie de la Somalie.
Carte de Somalie

Entourée par le golfe d'Aden, l'océan Indien, Djibouti, l'Éthiopie et le Kenya, la Somalie possède 3 025 km de côtes et 2 366 km de frontière terrestre dont plus de la moitié avec l'Éthiopie.

Le sous-sol contient de l'uranium, du minerai de fer, de la bauxite et du cuivre.

Certaines zones de Somalie, bien qu'éloignées de 4 500 km de l'épicentre, furent dévastées par le tsunami du 26 décembre 2004. Quelques villages sur la côte de l'océan Indien furent détruits par le tsunami et environ 110 personnes (essentiellement des pêcheurs) furent tuées.

Régions

La Somalie est divisée en 18 régions administratives (somali : gobolka, au pluriel gobollada) :

Les régions sont regroupées en cinq États, par ordre d'importance :

  • Somaliland (Jamhuuriyadda Soomaaliland, capitale : Hargeisa)
  • Puntland (capitale : Garoowe)
  • Maakhir (capitale : Badhan)
  • Galmudug (capitale : Galcayo)
  • gouvernement fédérale de transition (capitale : Baidoa)

Démographie

Article détaillé : Démographie de la Somalie.
Filles nomades somaliennes.

Le pays comptait environ 7 millions d'habitants en 2000. Les estimations sont difficiles en raison du nombre important de nomades et de réfugiés qui tentent de fuir la famine et les guerres interclaniques.

Économie

Depuis le début des années 1990, la guerre civile entrave le développement économique du pays.
Cette économie repose sur l'agriculture et en complément sur l'exploitation des mines de sel. Le pétrole est convoité par de grandes compagnies qui négocient avec les gouvernements en place.
Cette économie est assistée par l'aide internationale et les rentrées de devises de la diaspora, rentrées évaluées à plus de 60% du PIB en 2007[16].

Éducation

L'école « Al Mathal » est la plus réputée de Mogadiscio. Elle forme près de 700 élèves du collège et du lycée.

Codes

La Somalie a pour codes :

Notes et références

  1. Bibliorom Larousse 2.0, 1998, s.v. Somalie. Le Président Aden Osman avait été élu en 1960.
  2. Rajendra Ramlogan, “Towards a New Vision of World Security: The United Nations Security Council and the Lessons of Somalia”, 16 Hous. J. Int'l L. 213 aux à la p. 219
  3. « Somalia : UNSOM I : Backgroupd » en ligne : Nations Unies http://www.un.org/Depts/dpko/dpko/co_mission/unosom1backgr2.html
  4. Hassan Barise, « A Mogadiscio, le commerce dicte la loi », en ligne : UNESCO http://www.unesco.org/courier/2001_02/fr/doss3.htm; La Somalie est l’archétype de l’État défaillant. Ceci signifie qu’il n’y a plus d’État central, plus de gouvernement, plus de fonctionnaires, ni de banque centrale, et de services publics, plus de police et plus de nationalité. En effet, le passeport somalien pouvait être acheté pour quelques 30$. Il n’était donc plus reconnu nulle part; Lettre datée du 25 mars 2003, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Président du Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 751 (1992) concernant la Somalie ci-joint le rapport du Groupe d’experts sur la Somalie. S/2002/223, para. 20. Les Seigneurs de guerre se sont appropriés des actifs qui appartenaient jadis à l’État, tels que les appareils de la compagnie aérienne somalienne Somalia Airlines et les navires de la Somali High Fishing Company.
  5. Abdulqawi Yusuf “Somalia’s Warlords: Feeding on a Failed State”, en ligne: Global Policy Forum http://www.globalpolicy.org/nations/sovereign/failed/2004/0121feeding.htm
  6. id
  7. id.
  8. UNSOM I, supra note 441 http://www.un.org/Depts/dpko/dpko/co_mission/unsom1backgr1.html Roland Marchal, La guerre à Mogadiscio en ligne : Politique africaine, http://www.politique-africaine.com/numeros/pdf/046120.pdf
  9. Roland Marchal, La guerre à Mogadiscio en ligne : Politique africaine, http://www.politique-africaine.com/numeros/pdf/046120.pdf
  10. Les factions empêchaient notamment les bateaux contenant de l’aide humanitaire de s’accoster, ont brûlé les aéroports et les ports de mer, ont extorqués les fonds prévus pour l’aide humanitaire, etc. Les entrepôts de nourriture étaient remplis, or, seulement une fraction de l’aide humanitaire se rendait aux personnes dans le besoin. Pendant ce temps, on estime que 3 000 personnes par jour mourraient de la famine. http://www.un.org/Depts/dpko/dpko/co_mission/unosom1backgr2.html
  11. « Somalia : UNSOM I : Backgroupd » en ligne : Nations Unies http://www.un.org/Depts/dpko/dpko/co_mission/unsom1backgr1.html
  12. Lettre datée du 3 juillet 2002, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Président du Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 751 (1992) concernant la Somalie, S/2002/722 para. 20 [S/2002/722]
  13. a , b  et c La Somalie, cinquante ans de violence et de guerre, Le Monde
  14. (en) "Somalia's president quits office", BBC, 29 décembre 2008
  15. "Un islamiste modéré, Sharif Cheikh Ahmed, élu président", France 24, 31 janvier 2009
  16. Bilan du monde de l'année 2007 Le Monde Hors-série de janvier 2008.

Voir aussi

Articles connexes

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Liens externes

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