- Kismaayo
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Kismaayo est une ville du sud-est de la Somalie (province du Jubbada Hoose dans la région du Jubaland), proche de l’embouchure du fleuve Jubba. La population est estimé à environ 70 000 habitants en 2008[1]. Elle est depuis août 2008 sous le contrôle des shebab, un groupe islamiste intégriste qui y a établi la sharia.
Sommaire
Histoire
La ville fut fondée par des Bajuni, ethnie bantoue avant que les clans somalis s’installent dans la région.
Kismaayo fut administrée par le sultanat de Zanzibar en 1835, puis occupée par l’Égypte de 1875 à 1876, sous Mehemet Ali. Le 1er juillet 1895, elle fut annexée au protectorat britannique d’Afrique de l’est, avant d’être cédée à l’Italie le 15 juillet 1924. Deux ans plus tard, la ville fut incorporée à la Somalie italienne et devint la capitale de la région de Jubaland[2] .
La Kismaayo moderne doit son développement au savoir-faire de ses habitants qui ont su tisser des relations commerciales avec les comptoirs d'échanges commerciaux de la côte orientale d'Afrique tout au long des siècles passés. Elle devint, au lendemain de l'effondrement de l'État somalien, en janvier 1991, un haut lieu de résistance avant de tomber sous le contrôle des miliciens des chefs de guerre Aîdid et Omar Jesse. Plusieurs centaines de civils, dont un grand nombre de médecins et d'intellectuels, y furent massacrés de manière systématique et ce dans l'objectif de faire fuir par la terreur les citadins. Ville martyre jusqu'à l'arrivée des soldats belges dans le cadre de l'opération Restore Hope à l'automne 1993. Deux ans plus tard, lors de la fin de la mission de l'ONU, l'administration de la ville fut confiée au général Morgan, gendre de l'ancien président de Somalie Siad Barre, et homme lige du clan de ce dernier. Après avoir échoué dans la mission de pacification des clans de la région, le général Morgan a été révoqué mais il s'est maintenu à la tête de l'administration de la région. Il a fallu une grande offensive militaire appuyée par les habitants de Kismaayo et dirigé par le Colonel Barre Hiiraale pour le destituer en 2001.
Cette ville a été le dernier bastion des combattants de l'Union des tribunaux islamiques avant leur chute début 2007 lors d'une offensive conjointe des forces somaliennes et éthiopiennes.
Après une bataille entre le 22 et 22 août 2008 qui a fait au moins 89 morts[3], la ville est retombée sous la domination des shebab, qui ont désarmé les milices locales afin de rétablir l'ordre [4]. Parallèlement, ils instauraient la sharia dans sa version la plus radicale, y compris pénale [5]. Ils y ont aussi détruit des sites religieux (chrétiens et soufis) [6],[7].
Notes et références
- (fr) World Gazetteer
- Kismayo (op bartleby.com) The Columbia Encyclopedia, Sixth Edition. 2001:
- (en) Somali city clears bodies after deadly clashes, 23/08/2008, CNN
- SOMALIA: Thousands displaced as insurgents take control of Kismayo, IRIN (projet de l'ONU), 25 août 2008
- Proposition de résolution commune déposée au Parlement européen le 19 novembre 2008 Voir la
- Somali fighters destroying shrines, Al Jazeera, décembre 2008
- (fr) Les islamistes somaliens détruisent une vieille église à la fin du ramadan, AFP, 30 septembre 2008
Sources
Lien externe
Catégorie :- Ville de Somalie
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