- Élections présidentielles en Nouvelle-Calédonie
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Les électeurs de Nouvelle-Calédonie ont participé à toutes les élections présidentielles françaises au suffrage universel direct depuis 1965.
Les électeurs calédoniens ont toujours eu une tendance gaulliste, ou tout du moins de droite, à l'exception de l'élection de 1974, à laquelle François Mitterrand fut vainqueur en voix sur le territoire, au premier et au second tour.
En gras sont indiqués les vainqueurs au plan national du premier puis du second tour.
Sommaire
1965
Premier tour (5 décembre 1965)
- Inscrits : 37 219
- Participation : 69,3 %
- Suffrages exprimés : 25 492 (68,49 %)
- Charles de Gaulle (soutenu par l'UNR-UDT) : 15 367 (60,28 %)
- Jean Lecanuet (MRP) : 5 769 (22,63 %)
- Jean-Louis Tixier-Vignancour (extrême droite) : 2 024 (7,94 %)
- François Mitterrand (union de la gauche, CIR) : 1 898 (7,445 %)
- Marcel Barbu (divers gauche) : 221 (0,87 %)
- Pierre Marcilhacy (PLE) : 213 (0,835 %)
Deuxième tour (19 décembre 1965)
- Participation : 64,5 %
- Charles de Gaulle : 65,82 %
- François Mitterrand : 34,18 %
1969
Premier tour (1er juin 1969)
- Participation : 61,28 %
- Georges Pompidou (UDR) : 51,14 %
- Alain Poher (CD) : 42,76 %
- Aucun des autres candidats n'a dépassé la barre des 1,5 % :
- Gaston Defferre (SFIO)
- Louis Ducatel (Radical socialiste indépendant)
- Jacques Duclos (PCF)
- Alain Krivine (LC)
- Michel Rocard (PSU)
Deuxième tour (15 juin 1969)
- Georges Pompidou : 53,3 %
- Alain Poher : 46,7 %
1974
Premier tour (5 mai 1974)
- François Mitterrand (PS, soutenu par le PCF et le MRG) : 14 521
- Jacques Chaban-Delmas (UDR, soutenu par le CDP) : 9 575
- Valéry Giscard d'Estaing (RI, soutenu par le CD et le CR) : 8 524
- total pour les candidats de droite : 54,27 %
- Chaban, Giscard,
- Jean-Marie Le Pen (FN)
- Jean Royer (divers droite)
- total pour les candidats de gauche : 44,09 %
- Mitterrand
- Alain Krivine (LCR)
- Arlette Laguiller (LO)
- autres candidats (René Dumont, Guy Héraud, Jean-Claude Sebag et Bertrand Renouvin) : 1,64 %
Deuxième tour (19 mai 1974)
- François Mitterrand : 50,75 %
- Valéry Giscard d'Estaing : 49,25 %
1981
Premier tour (26 avril 1981)
- Valéry Giscard d'Estaing (UDF) : 48,82 %
- François Mitterrand (PS) : 23,33 %
- Jacques Chirac (RPR) : 17,63 %
- Georges Marchais (PCF) : 3,42 %
- cumul des scores des autres candidats : 6,8 %
- Arlette Laguiller (LO)
- Marie-France Garaud (divers droite gaulliste)
- Michel Crépeau (MRG)
- Huguette Bouchardeau (PSU)
- Brice Lalonde (MEP)
- Michel Debré (divers droite gaulliste)
Deuxième tour (10 mai 1981)
- Valéry Giscard d'Estaing : 65,5 %
- François Mitterrand : 34,5 %
1988
La Nouvelle-Calédonie est l'un des thèmes majeurs de campagne des candidats à la présidentielle, notamment des deux principaux : le Premier ministre Jacques Chirac et le président sortant François Mitterrand, du fait des Evénements et surtout de la prise d'otages d'Ouvéa qui débute deux jours avant le premier tour, le 22 avril 1988, et se termine violemment 3 jours avant le second tour le 5 mai 1988.
Premier tour (24 avril 1988)
L'appel à l'abstention du FLNKS a particulièrement été suivi parmi les Kanaks. Le contexte de la prise d'otage fait que l'électorat anti-indépendantiste, seul à voter, plébiscite largement Jacques Chirac, tandis que François Mitterrand obtient un score particulièrement faible.
- Jacques Chirac (RPR) : 74,67 %
- Jean-Marie Le Pen (FN) : 12,93 %
- Raymond Barre (soutenu par l'UDF) : 6,13 %
- François Mitterrand (PS) : 4,98 %
- cumul des scores des autres candidats : 1,29 %
- André Lajoinie (PCF)
- Pierre Juquin (Communiste rénovateur soutenu par le PSU et la LCR)
- Arlette Laguiller (LO)
- Pierre Boussel (MPT)
- Antoine Waechter (Les Verts)
Deuxième tour (8 mai 1988)
Après l'électrochoc de la prise d'otages à Ouvéa et de leur libération entre les deux tours, les votants néo-calédoniens, encore une fois essentiellement loyalistes, s'expriment massivement en faveur de Jacques Chirac.
- Jacques Chirac : 90 %
- François Mitterrand : 10 %
1995
Encore une fois l'abstention est assez forte au sein du monde mélanésien, la participation n'atteignant pas 40 % en Province Nord, et cela même si cette fois-ci une partie du camp indépendantiste (et surtout l'UC) a appelé à voter pour Lionel Jospin. Le RPCR quant-à-lui se divise sur le choix du candidat de droite à soutenir : son leader Jacques Lafleur, pourtant ami de longue date de Jacques Chirac, appelle à voter pour Édouard Balladur. Une majorité du mouvement reste toutefois fidèle au président du RPR, et certains d'entre eux, emmenés par Didier Leroux, décident de partir en créant le parti « Une Nouvelle-Calédonie pour Tous ».
Premier tour (23 avril 1995)
- Jacques Chirac (RPR) : 42,97 %
- Édouard Balladur (RPR dissident, soutenu par l'essentiel de l'UDF) : 26,57 %
- Lionel Jospin (PS) : 15,87 %
- Jean-Marie Le Pen (FN) : 8,17 %
- Arlette Laguiller (LO) : 1,5 %
- Robert Hue (PCF) : 0,79 %
- cumul des scores des autres candidats : 4,13 %
- Philippe de Villiers (MPF)
- Dominique Voynet (Les Verts)
- Jacques Cheminade (POE)
Deuxième tour (7 mai 1995)
- Jacques Chirac : 74,1 %
- Lionel Jospin : 25,9 %
2002
Les différents mouvements indépendantistes (FLNKS, FCCI, LKS, les partisans de Richard Kaloï) appellent cette fois tous à voter pour Lionel Jospin, tandis que l'essentiel du camp loyaliste choisit Jacques Chirac (à l'exception de la section locale du FN qui soutient bien sûr Jean-Marie Le Pen, mais aussi Didier Leroux, et une minorité de son parti Alliance, qui a rejoint l'UDF et donc appelle à voter pour François Bayrou). Le socialiste Louis Le Pensec et le président chiraquien du Sénat Christian Poncelet sont tous les deux venus sur le territoire pour faire campagne au nom de leurs candidats respectifs.
Premier tour (21 avril 2002)
Inscrits : 126 985 Abstention : 64 434 (50,7 %) Exprimés : 60 951 (48 %)
- Jacques Chirac (RPR) : 29 490 (48,4 %)
- Lionel Jospin (PS) : 13 667 (22,4 %)
- Jean-Marie Le Pen (FN) : 6 610 (10,8 %)
- Noël Mamère (Verts) : 1 847 (3 %)
- François Bayrou (UDF) : 1 414 (2,3 %)
- Olivier Besancenot (LCR) : 1 352 (2,2 %)
- Arlette Laguiller (LO) : 1 184 (1,9 %)
- Jean-Pierre Chevènement (MDC) : 1 116 (1,8 %)
- Corinne Lepage (Cap 21) : 923 (1,5 %)
- Christiane Taubira (PRG) : 791 (1,3 %)
- Alain Madelin (DL) : 760 (1,3 %)
- Bruno Mégret (MNR) : 540 (0,9 %)
- Christine Boutin (FRS) : 482 (0,8 %)
- Jean Saint-Josse (CPNT) : 453 (0,7 %)
- Robert Hue (PCF) : 210 (0,3 %)
- Daniel Gluckstein (PT) : 112 (0,2 %)
Deuxième tour (5 mai 2002)
Comme dans toute la France, des manifestations contre le candidat d'extrême-droite Jean-Marie Le Pen ont été organisées en Nouvelle-Calédonie, notamment le 25 avril à Nouméa où environ mille personnes ont défilé dans les rues du centre-ville[1]. Toutefois, les partis de la gauche indépendantiste, et en premier lieu le FLNKS, ont pour la plupart appelé à l'abstention.
- Inscrits : 126 969
- Abstention : 62 765 (49,43 %)
- Exprimés : 61 941 (48,78 %)
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- Jacques Chirac : 49 816
- Jean-Marie Le Pen : 12 125 (19,58 %)
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2007
L'essentiel du monde anti-indépendantiste (le Rassemblement-UMP évidemment, mais aussi une grande majorité des membres de l'Avenir ensemble qui sont membres de l'UMP, ainsi que le RPC après avoir au départ soutenu la candidature de Nicolas Dupont-Aignan, qui ne s'est pas faite) soutient la candidature de Nicolas Sarkozy. Seule une petite partie de l'Avenir ensemble, derrière Didier Leroux et Pascal Vittori, fait campagne pour François Bayrou. Les sections locales du FN et du MPF soutiennent leurs candidats respectifs, à savoir Jean-Marie Le Pen et Philippe de Villiers.
De l'autre côté, le camp indépendantiste se mobilise massivement pour Ségolène Royal : outre la fédération locale du PS, toutes les composantes du FLNKS (Palika, UC, RDO et UPM) appellent officiellement à voter pour elle, comme le LKS.
Le syndicat radical et controversé USTKE fait campagne pour José Bové qui se rend à plusieurs reprises sur le territoire.
Premier tour (22 avril 2007)
- Inscrits : 146 068
- Abstention : 54 472 (37,29 %)
- Exprimés : 89 761 (61,45 %)
- Nicolas Sarkozy (UMP) : 44 650 (49,74 %)
- Ségolène Royal (PS, soutenue par le PRG et le MRC) : 21 296 (23,73 %)
- François Bayrou (UDF, soutenu par AL, Cap 21, MEI, le Parti fédéraliste et le RCF) : 7 942 (8,85 %)
- José Bové (Extrême gauche, soutenu par une partie des collectifs unitaires) : 5 274 (5,88 %)
- Jean-Marie Le Pen (FN, soutenu par le MNR et le parti populiste) : 5 091 (5,67 %)
- Dominique Voynet (Verts, soutenue par la FRPS) : 1 681 (1,87 %)
- Olivier Besancenot (LCR) : 1 561 (1,74 %)
- Philippe de Villiers (MPF) : 707 (0,79 %)
- Arlette Laguiller (LO) : 703 (0,78 %)
- Marie-George Buffet (PCF) : 374 (0,42 %)
- Frédéric Nihous (CPNT) : 326 (0,36 %)
- Gérard Schivardi (soutenu par le PT) : 156 (0,17 %)
Deuxième tour (6 mai 2007)
- Inscrits : 146 037
- Abstention : 46 553 (31,88 %)
- Exprimés : 97 538 (66,79 %)
- Nicolas Sarkozy : 61 337 (62,89 %, vainqueur sur le plan national)
- Ségolène Royal : 36 201 (37,11 %)
Références
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
- P. Frédière, « Présidentielle : comment votent les Calédoniens », Les Nouvelles Calédoniennes, 18/04/2002
- Résultats officiels de l'élection présidentielle de 2002 en Nouvelle-Calédonie sur le site du ministère de l'Intérieur
- Résultats officiels de l'élection présidentielle de 2007 en Nouvelle-Calédonie sur le site du ministère de l'Intérieur
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