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Âge héroïque de l'exploration en Antarctique
L'âge héroïque de l'exploration en Antarctique (1895-1922) est une période qui s'étend de la fin du XIXe siècle au début des années 1920[1], au cours de laquelle des hommes explorent la terra incognita qu'est alors l'Antarctique. En accomplissant leurs voyages, ces explorateurs recherchent à la fois honneur et gloire, mais aussi à faire progresser la science par leurs découvertes. Effort international non dénué d'esprit de compétition, seize expéditions majeures sont lancées par huit pays différents[2]. Cet âge commence réellement avec le sixième congrès international de géographie de 1895 qui lance alors un appel solennel à tous les cercles scientifiques du monde pour accélérer l'exploration de l'Antarctique avant la fin proche du XIXe siècle. À ce moment-là, ce continent est considéré comme « le plus grand espace géographique à pouvoir être encore exploré »[3].
Cet âge est caractérisé par la « course au pôle Sud », que l'on a comparé dans les années 1960 à la « course à l'espace » et à l'atterrissage sur la Lune pour sa capacité à captiver l'attention du public. Peu après que Roald Amundsen atteint le pôle en 1911, la Première Guerre mondiale éclate, et comme elle apparaît vite comme la guerre la plus dévastatrice que l'humanité ait jamais connue, l'héroïsme des soldats sur le champ de bataille éclipse celui des aventures en Antarctique aux yeux du public[4]. Très peu d'expéditions sont lancées dans les années qui suivent immédiatement la fin de la guerre, marquant ainsi la fin de cet âge héroïque. Plus précis, certains auteurs la placent à la mort de l'explorateur britannique Ernest Shackleton en 1922[3].
Quand l'exploration reprend de plus belle des décennies plus tard, sa physionomie a changé. Avant la guerre, les communications radio ne sont pas possibles depuis ce continent bien trop éloigné du monde civilisé, et le transport mécanisé, bien que déjà utilisé quelquefois, n'est que rarement de mise. Les expéditions reposaient alors sur les forces mentales et physiques des équipes, ce qui fut reconnu par l'ajout postérieur de l'adjectif « héroïque » pour désigner la période[5]. Les expéditions finissent par maîtriser ces technologies, réduisant très largement les risques pris par ceux qui continuent à s'aventurer sur le continent Antarctique.
Sommaire
Origines
L'impulsion de l'âge héroïque fut une conférence donnée à la Royal Geographical Society à Londres, en 1893, par le professeur John Murray, membre de l'expédition océanographique du Challenger, qui avait navigué en eaux antarctiques entre 1872 et 1876. Il propose d'organiser une nouvelle expédition en Antarctique « pour résoudre les questions géographiques en suspens toujours posées au Sud »[6]. En août 1895, à Londres, le sixième congrès géographique international vote une résolution générale invitant les sociétés scientifiques du monde à promouvoir la cause de l'exploration antarctique de la manière qu'elles jugeraient la plus appropriée[7]. Murray précise qu'un tel travail « serait un apport pour presque chaque branche de la science »[7]. Le norvégien Carsten Borchgrevink, qui revenait d'une expédition baleinière durant laquelle il devint le premier homme à marcher sur le continent antarctique, fait une allocution devant le congrès et annonce son projet de préparer une expédition antarctique à grande échelle devant être basée au cap Adare[8].
L'âge héroïque entre dans le vif du sujet avec l'expédition lancée par la société géographique belge en 1897 ; Borchgrevink lance la sienne, financée par des fonds privés, l'année suivante.[9],[Note 1]. La désignation « âge héroïque » est forgée plus tard ; elle n'est pas utilisée dans les comptes-rendus et mémoires des premières expéditions, ni dans les biographies des grandes figures de l'exploration polaire des années 1920 et 1930. Le terme fut utilisé en mars 1956 par l'explorateur britannique Duncan Carse dans un article qu'il signa pour le Times. Décrivant la première traversée de la Géorgie du Sud en 1916, il écrivit : « Trois hommes de l'âge héroïque de l'exploration antarctique, avec 50 pieds de corde entre eux, et une herminette de charpentier »[10].
Expéditions
- Notes
- Les résumés de ce tableau n'incluent pas le travail scientifique mené à bien par ces expéditions, qui rapportèrent des résultats et des spécimens à travers une large gamme de disciplines.
- Le tableau n'inclut pas les nombreux voyages de pêche à la baleine qui eurent lieu au cours de cette période et les expéditions secondaires du type de Carl Chun entre 1898 et 1899, qui n'a pas franchi le cercle Antarctique[11]. L'expédition Cope entre 1920 et 1922, avortée faute de financement, est également exclue, bien que deux hommes débarquent d'un baleinier norvégien et passent un an dans la péninsule Antarctique[12].
- † signifie que le commandant de l'expédition est mort lors de celle-ci.
Années Pays[Note 2] Nom de l'expédition Navire(s) Commandant Résumé de l'expédition Références 1897-1899 Belgique Expédition antarctique belge Belgica
Adrien de Gerlache de GomeryPremière expédition à hiverner à l'intérieur du cercle Antarctique après que le navire fut bloqué par la glace en mer de Bellingshausen, elle rapporta le premier cycle annuel d'observation en Antarctique. Elle atteint 71°30'S et permet la découverte de ce qui deviendra le détroit de Gerlache. [13],[14],[15] 1898-1900 Royaume-Uni Expédition Southern Cross
(British Antarctic Expedition 1898)Southern Cross
Carsten BorchgrevinkPremière expédition à hiverner sur le continent même de l'Antarctique, au cap Adare, elle fut aussi la première à utiliser des chiens et des traîneaux pour se déplacer. Elle réussit à effectuer l'inédite ascension de la barrière de Ross[Note 3] et parvint à un « Farthest South » record de 78°30'S. Elle situa aussi le Pôle Sud magnétique. [16],[17],[18] 1901-1904 Royaume-Uni Expédition Discovery
(National Antarctic Expedition 1901)Discovery
Morning (en soutien)
Terra Nova (en soutien)
Robert Falcon ScottCette expédition permet la première ascension de montagnes de la chaîne Transantarctique en Terre Victoria, et découvre le plateau polaire. Son voyage au sud établi un nouveau record de « Farthest South » à 82°17'S[Note 4]. De nombreux autres traits géographiques sont découverts, cartographiés et nommés. C'est aussi la première de plusieurs expéditions basées au détroit de McMurdo. [19],[20],[21] 1901-1903 Empire allemand Expédition Gauss
(Première expédition antarctique allemande)Gauss
Erich von DrygalskiIl s'agit de la première expédition de l'âge dont le but est d'enquêter spécifiquement l'est de l'Antarctique (mer de Weddell), qui permet de découvrir la côte de la Terre Guillaume II et le Mont Gauss. Le navire de l'expédition est pris dans la glace, ce qui empêche cette-dernière d'explorer de manière plus approfondie. [22],[23],[24] 1901-1903 Suède Expédition Antarctic Antarctica
Otto NordenskjöldCette expédition travaille à l'est de la zone côtière de la terre de Graham et est bloquée sur l'île Snow Hill et l'île Paulet, en mer de Weddell, après le naufrage du navire de son expédition. Elle est secourue par le navire de la marine argentine Uruguay. [25],[26],[27] 1902-1904 Royaume-Uni Expédition Scotia
(Scottish National Antarctic Expedition)Scotia
William Speirs BruceLa station météorologique permanente Orcadas dans les îles Orcades du Sud est créée. La mer de Weddell est pénétrée jusqu'au 74°01'S et le littoral de la Terre de Coats est découvert, définissant les limites à l'est de cette mer. [28],[29] 1903-1905 France Première expédition Charcot Français
Jean-Baptiste CharcotInitialement prévue pour être une expédition secours d'une partie de l'expédition Antarctic, le travail principal fut de cartographier les îles à l'ouest de la terre de Graham, dans la péninsule Antarctique. Une section de la côte fut explorée et nommée terre Loubet d'après le Président français Émile Loubet. [30],[31],[32] 1907-1909 Royaume-Uni Expédition Nimrod
(British Antarctic Expedition 1907)Nimrod
Ernest ShackletonLa première expédition dirigée par Shackleton. Basé dans le détroit de McMurdo, il est le premier à utiliser la route du glacier Beardmore en direction du pôle Sud. Sa marche australe atteint le 88°23'S, un nouveau record de « Farthest South » à 97 milles marin du pôle Sud. L'équipe nord atteint le Pôle Sud magnétique. [33],[34],[35] 1908-1910 France Seconde expédition Charcot Pourquoi-Pas ? IV
Jean-Baptiste CharcotCette expédition a pour but de continuer les travaux entrepris lors de la première expédition française avec une exploration générale de la mer de Bellingshausen et la découverte d'îles et d'autres lieux, incluant la baie de Marguerite, l'île Charcot, l'île Renaud, la baie de Mikkelsen, et l'île Rothschild. [30],[32],[36] 1910-1912 Japon Expédition antarctique japonaise Kainan Maru
Shirase NobuLa première expédition non-européenne en Antarctique effectue une exploration côtière de la terre du Roi-Édouard-VII, ainsi qu'une exploration du secteur oriental de la barrière de Ross, atteignant une latitude de 80°5'S. [37],[38] 1910-1912 Norvège Expédition Amundsen Fram
Roald AmundsenIl s'agit de la première expédition à atteindre le pôle Sud : Amundsen établit son campement sur la barrière de Ross, dans la baie des Baleines. Il découvre une nouvelle route à travers le plateau polaire via le glacier Axel Heiberg. Une équipe composée de cinq hommes, dirigée par Amundsen, atteint le pôle Sud par cette route le 15 décembre 1911. [39],[40],[41] 1910-1913 Royaume-Uni Expédition Terra Nova
(British Antarctic Expedition 1910)Terra Nova
Robert Falcon Scott†La dernière expédition de Scott se base comme la précédente sur l'île de Ross. Scott et quatre de ses compagnons atteignent le Pôle Sud par le glacier Beardmore le 17 janvier 1912, soit trente-trois jours après Amundsen. Après cette déception, les cinq hommes meurent de faim et de froid lors du voyage retour. [42],[43],[44] 1911-1913 Empire allemand Expédition Filchner
(Seconde expédition antarctique allemande)Deutschland
Wilhelm FilchnerL'objectif était la première traversée de l'Antarctique. L'expédition entra par la mer de Weddell jusqu'à 77°45'S et découvrit la côte de Luitpold, la barrière de Filchner-Ronne et la baie de Vahsel. Elle n'arriva pas à établir une base côtière pour entamer la marche transcontinentale et, après une longue dérive dans la mer de Weddell, le navire retourna en Géorgie du Sud. [27],[45],[46] 1911-1914 Australie Expédition Aurora
(Australasian Antarctic Expedition)Aurora
Douglas MawsonL'expédition se concentra sur la côte entre cap Adare et le mont Gauss, cartographiant et sondant le territoire. Les découvertes incluent la baie du Commonwealth, Glacier Ninnis, Glacier Mertz et la côte de la Reine-Mary.
[47],[48],[49] 1914-1917 Royaume-Uni Expédition Endurance
(Imperial Trans-Antarctic Expedition)Endurance
Ernest ShackletonUne autre tentative de traversée continentale. Celle-ci échoue à se fixer dans la mer de Weddell après que l'Endurance fut bloqué et broyé dans la glace. L'expédition se sauva par elle-même après une série d'exploits, dont une dérive sur un bout de glace, un voyage sur un canot de sauvetage et la première traversée de la Géorgie du Sud. [50],[51] 1914-1917 Royaume-Uni En soutien à l'expédition Endurance Aurora
Æneas Mackintosh†L'objectif était de placer des dépôts de nourriture et de matériel sur la barrière de Ross afin de ravitailler l'équipe venant de la mer de Weddell. Tous les dépôts sont construits sans connaître les problèmes de l'équipe transcontinentale et trois hommes, dont Mackintosh, meurent. [52] 1921-1922 Royaume-Uni Expédition Shackleton-Rowett
(Expédition Quest)Quest
Ernest Shackleton†Les vagues objectifs incluaient une cartographie de la côte, une possible circumnavigation continentale, la recherche d'îles sub-Antarctique et du travail océanographique. Après la mort de Shackleton le 5 janvier 1922, le Quest accéléra son programme pour rentrer en Angleterre. [53],[54] Morts de membres des expéditions pendant l'Âge héroïque
Dix-sept hommes meurent lors des expéditions menées en Antarctique au cours de l'Âge héroïque. Parmi eux, quatre décèdent de maladies non liées à leurs aventures en Antarctique et deux meurent dans des accidents en Nouvelle-Zélande lors d'escales. Les onze autres périssent au cours de leur service sur ou à proximité du continent Antarctique.
Quatre autres hommes meurent peu de temps après leur retour d'Antarctique, sans compter ceux qui meurent en service actif lors de la Première Guerre mondiale :
- Harlof Klovstad, médecin de l'expédition Southern Cross (1898–1900), meurt d'une raison inconnue au cours de l'année 1900[70].
- Jorgen Petersen, second capitaine de l'expédition Southern Cross, meurt en 1900 alors qu'il rentre en bateau depuis l'Australie[70].
- Bertram Armytage, membre de l'expédition Nimrod (1907–1909), se suicide par balle le 12 mars 1910[71].
- Hjalmar Johansen, membre de l'expédition Amundsen (1910–1912), se suicide par balle le 9 janvier 1913[72].
Fin de l'Âge héroïque
Les opinions divergent à propos du moment où l'âge héroïque de l'exploration en Antarctique prend fin. L'expédition Endurance entreprise par Ernest Shackleton est parfois considérée comme étant la dernière expédition de l'âge héroïque[73],[74]. D'autres chroniqueurs étendent la période jusqu'à la date de la mort de Shackleton, le 5 janvier 1922, traitant l'expédition Shackleton-Rowett (expédition Quest) comme le chapitre final de la période[1]. Selon Margery et James Fisher, les biographes de Shackleton : « S'il était possible de tracer une frontière claire entre ce que l'on a appelé « l'âge héroïque de l'exploration de l'Antarctique » et « l'âge de la Machine », l'expédition Shakelton-Rowett pourrait constituer un point valant bien n'importe quel autre où tracer une telle ligne […][75]. Un journaliste inspectant le navire avant son départ rapporta : « Des gadgets ! Des gadgets ! Des gadgets partout ! »[75]. Ceux-ci comprenaient la radio sans fil, un nid-de-pie chauffé à l'électricité, et un « olographe » pouvant suivre et enregistrer la route du navire et sa vitesse[75],[Note 5] ».
« L'époque héroïque de l'exploration de l'Antarctique a été « héroïque » car elle était anachronique avant même de commencer, son but était aussi abstrait qu'un pôle, ses personnages centraux étaient romanesques, virils, mais non dénués de fêlures, ses enjeux étaient d'ordre moral (car ce n'était pas seulement ce qui était accompli qui comptait, c'était aussi la manière dont c'était accompli), et son idéal était l'honneur national. Ce fut un champ d'expérimentation précoce des vertus raciales de nouvelles nations telles que la Norvège et l'Australie, et c'est là qu'eut lieu le dernier sursaut de l'Europe avant qu'elle ne s'entredéchire lors de la Grande Guerre. »— Tom Griffiths. Tranchant le silence : navigation vers l'Antarctique[Note 6].
Chronologie
Voir aussi
Bibliographie
Généraliste
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- (en) Max Jones, The Last Great Quest, Oxford University Press, Oxford, 2003 (ISBN 0-19-280483-9)
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- (en) Beau Riffenburgh, « Encyclopedia of the Antarctic », Routledge. Consulté le 12 décembre 2006
Spécifique à une exploration ou un explorateur
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- (en) Roald Amundsen, The South Pole, vol. II, C Hurst & Co, Londres, 1976 (ISBN 0-903983-47-8)
- (en) David Crane, Scott of the Antarctic, Harper-Collins, 2005, 637 p. (ISBN 978-0007150687)
- (en) Ranulph Fiennes, Captain Scott, Hodder & Stoughton, Londres, 2003 (ISBN 0-340-82697-5)
- (en) Roland Huntford, Shackleton, Hodder & Stoughton, Londres, 1985 (ISBN 0-340-25007-0)
- (en) Leonard Huxley, Scott's Last Expedition, vol. II, Smith, Elder & Co, Londres, 1913
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- (en) Diana Preston, A First Rate Traged, Constable & Co., Londres, 1997 (ISBN 0-09-479530-4)
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- (en) Carsten Borchgrevink, « First on the Antarctic Continent », 1901, George Newnes Ltd. Consulté le 11 août 2008
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Heroic Age of Antarctic Exploration ».
Notes
- ↑ Quelques historiens considèrent l'expédition Discovery, partie en 1901, comme la première véritable expédition de l'âge héroïque. Voir (en) Mountaineering and Polar Collection - Antarctica, National Library of Scotland. Consulté le 19 novembre 2008
- ↑ Les pays précisés sont ceux sous lesquels les expéditions ont été mené. Cette précision est particulièrement importante pour l'expédition Southern Cross, norvégienne à la base mais à financement britannique.
- ↑ a et b La Barrière de Ross ne prendra son nom définitif que vers la fin de l'Âge héroïque de l'exploration en Antarctique.
- ↑ Des nouveaux calculs récents, basés sur l'analyse de photographies prises à cet endroit, suggère que la latitude serait en fait de 82°11'S. Voir David Crane, Scott of the Antarctic, p. 214-15
- ↑ Citation originale : « If it were possible to draw a distinct dividing line between what has been called the Heroic Age of Antarctic Exploration and the Mechanical Age, the Shackleton-Rowett expedition might make as good a point as any at which to draw such a line. A journalist inspecting the ship before she sailed reported "Gadgets! Gadgets! Gadgets everywhere!". These included wireless, an electrically heated crow's nest and an "odograph" that could trace and record the ship's route and speed ».
- ↑ Citation originale : « The heroic era of Antarctic exploration was ‘heroic’ because it was anachronistic before it began, its goal was as abstract as a pole, its central figures were romantic, manly and flawed, its drama was moral (for it mattered not only what was done but how it was done), and its ideal was national honour. It was an early testing-ground for the racial virtues of new nations such as Norway and Australia, and it was the site of Europe’s last gasp before it tore itself apart in the Great War ». Tom Griffiths, Slicing the Silence: Voyaging to Antarctica
Références
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- ↑ Stephanie Barczewski, Antarctic Destinies, p. 19 (Barczewski mentionne un chiffre de 14 expéditions)
- ↑ a et b « Antarctica History - The Heroic Age of Antarctic Exploration 1900 -1922 » sur le site coolantarctica.com
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- ↑ Le terme est repris dans de nombreux ouvrages dont (en) Jan Piggott, Shackleton: the Antarctic and Endurance, Dulwich College, 2000, 158 p. (ISBN 9780953949304), p. 10
- ↑ David Crane, Scott of the Antarctic, p. 75
- ↑ a et b (en) Carsten Borchgrevink, « First on the Antarctic Continent », 1901, George Newnes Ltd. Consulté le 11 août 2008 pp. 9-10
- ↑ (en) Carsten Borchgrevink, « First on the Antarctic Continent », 1901, George Newnes Ltd. Consulté le 11 août 2008 p. 4-5
- ↑ Max Jones, The Last Great Quest, p. 59
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- ↑ Leonard Huxley, Scott's Last Expedition, p. 345-46
- ↑ Leonard Huxley, Scott's Last Expedition, p. 389
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- ↑ (en) Two of Antarctic Expedition Killed, 26 février 1913, New York Times. Consulté le 4 décembre 2008
- ↑ Kelly Tyler-Lewis, The Lost Men, p. 191
- ↑ Kelly Tyler-Lewis, The Lost Men, p. 196-97; p. 240
- ↑ Caroline Alexander, The Endurance: Shackleton's Legendary Antarctic Expedition, p. 192-93
- ↑ a et b (en) Norway's Forgotten Explorer, Antarctic Heritage Trust. Consulté le 10 août 2008
- ↑ Beau Riffenburgh, Shackleton's Forgotten Expedition, p. 304
- ↑ Roland Huntford, The Last Place on Earth, p. 529
- ↑ Caroline Alexander, The Endurance: Shackleton's Legendary Antarctic Expedition, p. 4-5
- ↑ (en) Scotland and the Antarctic, Part 3, Glasgow Digital Library. Consulté le 4 décembre 2008
- ↑ a , b et c Margery et James Fisher, Shackleton and the Antarctic, p. 449
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