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Villard-de-Lans
Villard-de-Lans Administration Pays France Région Rhône-Alpes Département Isère Arrondissement Grenoble Canton Villard-de-Lans Code Insee abr. 38548 Code postal 38250 Maire
Mandat en coursChantal Carlioz
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du massif du Vercors Site internet Villard-de-Lans.fr Démographie Population 4 400 hab. (2006) Densité 65 hab./km² Gentilé Villardiens
VillardiennesGéographie Coordonnées Altitudes mini. 720 m — maxi. 2 286 m Superficie 67,20 km² Villard-de-Lans est une commune française située dans le département de l'Isère et la région Rhône-Alpes.
Sommaire
Géographie
Situation
Villard-de-Lans appartient au Parc naturel régional du Vercors.
Elle est située au pied de la Grande Moucherolle, 2ème sommet du Vercors, point culminant à 2285 m.
Le sol karstique de Villard-de-Lans favorise l’infiltration de l’eau, d’où l’absence de lacs naturels. Toutefois, Villard-de-Lans possède un étang saisonnier, le Lac du Lauzet, qui se remplit par capillarité à la fonte des neiges.
La commune s'étend sur 6 720 hectares dont 3 653 hectares de forêts. La forêt couvre 54% du territoire communal. La moitié de ces forêts appartiennent à la commune.
Hydrographie
La commune est parcourue par 4 rivières : la Bourne, la Fauge et sa cascade, le Corrençonnais, le Méaudret
Hameaux de la commune
- Le Balcon de Villard,
- Les Glovettes,
- Les Clots,
- Les Geymonds,
Communes voisines
- Méaudre
- Lans-en-Vercors
- Saint-Paul-de-Varces
- le Gua
- Château-Bernard
- Corrençon-en-Vercors
- Saint-Martin-en-Vercors
- Saint-Julien-en-Vercors
- Rencurel
Histoire
Héraldique
D'or à un ours en pied d'argent ombré de sable dans sa partie inférieure, au chaussé d'azur chargé à dextre d'un sapin d'argent et à sénestre d'un sapin de sable.
Historique
Du Moyen Âge au XVIe siècle
Fondé au XIe siècle, le territoire du Villard de Lans se structura en hameaux au gré des fronts de défrichements qui définirent les terroirs cultivables. Le bourg fut fondé au croisement de deux chemins existants depuis la république romaine, celui de Cassenatico (Sassenage) à Dea Augusta (Die) et celui qui reliait le Royans au Col Vert.
Sous suzeraineté des seigneurs de Sassenage, le Villard de Lans fut cité pour la première fois en 1080 dans le cartulaire de St Hugues sous le vocable de Sancti Boniti di Vilar juxta Lanz, mais on ignore encore la raison du choix de ce saint patron. La désignation "du Villard" désigne dès sa fondation un ensemble d'habitats, un bourg, burgum dépendant alors du château de Corrençon.
Au cours de son histoire, la paroisse resta la plus peuplée du massif du Vercors. Le 21 septembre 1145, une bulle papale confirme l'église Sancti Boniti di Vilari dans le diocèse de Grenoble (l'héritage antique situait la délimitation plus au nord, entre le col de l'Arc et la Bourne). Le "mandement du Villard de Lans", englobant les hameaux de Corrençon et de Méaudret apparaît à ce moment. Le mandement de Lans, son voisin, exerçait sa domination sur les paroisses de Méaudre et Autrans. L'ensemble était réuni sous la désignation des "Quatre montagnes".
Bourg commercial particulièrement actif et prospère, le Villard se voit octroyer à l'occasion de la charte des franchises de 1338, un article lui reconnaissant le monopole commercial de son marché sur l'ensemble des Quatre montagnes. Sous l'épisode co-seigneurial de 1243-1360, le bourg est érigé au statut de capitale de la baronnie au même titre que Sassenage. Il devient un enjeu d'influence par le biais de transactions et de procédures juridiques.
Paroisse forestière, la communauté dudit lieu su tirer avantage de ses forêts de résineux dès le XIIIe siècle en déployant un vaste réseau marchand réputé. En 1265, la première scie à eau du Vercors est mentionnée sur le domaine féodal de la Bessia (Les Blachons); au XVe siècle, quatre scieries fonctionnent et centralisent la transformation du bois des Quatre montagnes.
Objet de toutes les attentions, la paroisse voit ses prérogatives augmenter au XVIe siècle. Le commerce du bois et l'agriculture céréalière garantissant la plus grande part des revenus de la baronnie de Sassenage.
Les guerres de religion et la faillite financière des barons au cours de la deuxième moitié du XVIe siècle entraîna la rupture des liens privilégiés entre le Villard et Sassenage.
Du XVIIe siècle à la fin du XIXe siècle
Autonome, la communauté augmenta massivement l'exploitation forestière au cours du XVIIe siècle, permettant à quelques familles locales d'en tirer des profits considérables (Ravix-Delors, Gaillard, Lavallonne). Lié économiquement au Pont en Royans, le Villard de Lans utilisa sa position au cœur des montagnes pour s'instaurer comme un carrefour marchand incontournable. Le "Breuil" ou champ de foire, issu du Moyen Âge, devint un marché référent pour l'ensemble du Vercors.
Le XVIIIe siècle vit le florissement des domaines agricoles particuliers, chaque hameau dépendant la plupart du temps d'une famille "châtelaine" exploitant des fermiers. L'état du couvert forestier, dévasté par la surexploitation privée pose problème dès 1700 et il apparaît nécessaire d'inverser ce phénomène.
En 1780 les premières mesures sont prises avec la saisie des fustes (grumes) dans les six scieries de la paroisse. En 1782, pendant trois jours, les commissaires enquêteurs saisirent plus de 5 000 fustes malgré l'opposition de la population). La destruction de certaines scieries fut ordonnée.
La révolution française, suivie avec enthousiasme par les villardiens fit surgir des "querelles de clochers" lors de l'effondrement des mandements seigneuriaux. Chaque commune réclamant son autonomie. Lans et Le Villard se disputèrent le titre de chef lieu de canton, finalement obtenu par le Villard qui avait su conserver l'intégrité de son mandement. Néanmoins, une scission apparu en 1808 avec le hameau de Corrençon, réclamant la part de ses droits féodaux sur les bois noirs de Corrençon et une partie de la forêt de Charpennel.
En 1812, le dernier grand incendie qui dévasta la majeure partie du bourg, dont la maison bourgeoise de Mme de Lavallonne (les précédents eurent lieu en 1649 et 1763) obligea les habitants à investir dans les toitures en tuiles et la création d'un embryon de protection contre les incendies avec la réforme de l'ancien chemin de ronde médiéval pour la surveillance des incendies. La dispersion des biens seigneuriaux permit l'investissement de certaines familles, issues des anciens notables du XVIIIe siècle, qui surent tirer profit des nouveaux liens avec les places financières. Rapidement, le bourg du Villard-de-Lans fut ceinturé de maisons de maîtres, propriétés de familles de notaires ou notables (Bertrand-Jullien, Jourdan, Lavallonne, Achard-Piccard, Nicollet, Cocat, etc ...). Cette même année, le bourg accueille sa première école.
En 1857, après près de 50 ans de procès et de négociations, le hameau de Corrençon se détacha de la commune du Villard-de-Lans et s'érigea en commune indépendante.
En 1888, Villard-de-Lans devient une des premières communes de France électrifiée grâce à l'ingénieur Séraphin Achard-Picard.
Le XXe siècle
Après la première guerre mondiale, de 1920 à 1938, Villard-de-Lans fut accessible de Grenoble par le tramway.
Villard-de-Lans prévoyait de se doter d'une ligne de chemin de fer à crémaillère, la Patache, à l'horizon 2008. La ligne de 6 km passerait par l'ouest du village. La ligne devait partir du parking de la combe Fichetaire, rejoindre les Sagnes, l’Essarton, desservir la Maison Médicale, la Colline des Bains, le lycée et relier la Côte 2000 puis les Charpennes avec plus de 2000 voyageurs en une heure et par tous les temps. Le matériel roulant devait être récupéré du métro Ouchy à Lausanne. Suite aux élections municipales de 2008, le projet a été annulé par la nouvelle équipe, le jugeant trop coûteux.
Le ski, jusqu'alors moyen de transport, devient un outil économique. Certains villardiens s'y adonnent et deviennent champions. Parallèlement, Villard-de-Lans fait de son climat un atout tant sur le plan touristique que sur celui de la santé. Le village connaîtra alors jusqu'à la fin des années 1970 la grande période du climatisme. L'air pur des montagnes sera bénéfique à de nombreux enfants. Dès lors, Villard devient une station climatique renommée dans toute la France. La station est alors fréquentée par les grands du monde : l'Impératrice austro-hongroise Zita, le Roi du Maroc Hassan II, Georges Guétary, Fernandel, Hugues Auffray, Brigitte Bardot, Henri Cochet, Georges Perec.
Durant la Seconde Guerre mondiale, Villard-de-Lans accueille le seul lycée polonais de l'Europe occupée, installé dans les bâtiments de l'Hôtel du Parc et du Château.
Le 9 juin 1944, quelques jours après le débarquement des troupes anglo-américano-canadiennes en Normandie, l'immense majorité des hommes valides de Villard de Lans rejoignent le maquis en réquisitionnant tous les cars et toutes les voitures de la compagnie Huillier. Grâce à un stratagème ( faux enlèvement ) les gendarmes de la commune rejoignent le maquis
Peu après la proclamation de la république du Vercors (le 14 juillet), Villard-de-Lans est occupé. Le 23 juillet, le hameau de Valchevrière, ainsi que les fermes de Roche et Mistri sont incendiés. La population villardienne et le maquis paieront un lourd tribu.
Malgré les conséquences de la guerre, le village continue son expansion. Le projet d'aménagement de la côte 2000 se concrétise avec la construction du premier télécabine en 1951. La station accueille alors les championnats de France de ski en 1953 et 1969. En 1964, le lycée climatique Jean Prévost accueille ses premiers élèves.
Les Jeux Olympiques de 1968 renforcent la notoriété de Villard-de-lans, du plateau des quatre montagnes et permettent le développement des voies d'accès au plateau du Vercors. Villard-de-Lans a l'honneur d'accueillir les épreuves de luge sur les pentes de la Balmette.
Si, de nos jours, le tourisme reste l'activité principale du village, l'agriculture et l'exploitation forestière demeurent des incontournables qui ont, depuis toujours, joué un rôle primordial dans la vie des Villardiens.
Administration
Liste des maires successifs Date d'élection Fin du mandat Identité Parti Qualité Les données antérieures ne sont pas encore connues.
1789 1790 Claude Mazet 1790 1792 Pierre Nicollet 1792 1794 Pierre Allard 1794 1794 Jean Achard 1794 1800 ???? 1800 1805 Joseph Aimard 1805 1810 Jean Baptiste Joseph Aimard 1810 1817 Jean Baptiste Joseph Gabriel Jullien 1817 1822 Jean Baptiste Allard 1822 1835 Jean Baptiste Joseph Gabriel Jullien 1835 1836 Pierre Antoine Roux-Fouillet 1836 1837 Jean Baptiste Allard 1837 1838 Félix Eusébe Eugéne Bertrand 1838 1840 Jean Baptiste Allard 1840 1848 Joseph Peyronnet 1848 1852 Julien Roux-Fouillet 1852 1878 Jean Claude Achard-Picard 1878 1884 Jean Séraphin Jourdan 1884 1895 Antoine Roux-Fouillet 1895 1907 Jean Cocat 1907 1929 Jules Masson 1929 1935 Paul Pouteil-Noble 1935 1961 René Mure-Ravaud 1961 1970 Roger Lefrançois 1970 1971 Gaston Rey 1971 1977 André Ravix 1977 1983 Albert Orcel 1983 1989 Marcel Bonnard 1989 1995 Albert Orcel 1995 2001 Michel Daudens 2001 2008 Jean-Pierre Bouvier DVG 2008 … Chantal Carlioz DVD Démographie
Évolution démographique 1882 1926 1962 1968 1975 1982 ! 1990 1999 2001 2006 2047 2215 2 760 3085 3258 3224 3346 3798 4014 4400 Nombre retenu à partir de 1990 : Climat
Économie
Domaine skiable
- Un parc de glisse,
- Un domaine skiable de ski alpin qui s'étend jusqu'à la commune voisine de Corrençon-en-Vercors,
- Un domaine skiable de ski nordique qui s'étent jusqu' aux communes voisines de Saint-Martin-en-Vercors, Saint-Julien-en-Vercors et Corrençon-en-Vercors.
Article détaillé : Domaine skiable de Villard-de-Lans / Corrençon-en-Vercors.- Un casino, une patinoire qui propose chaque année des match de Hockey sur glace, avec notamment l'équipe les Ours de Villard-de-Lans. Toujours à côté du casino, la commune mets à disposition un centre aquatique comprenant des piscines intérieures et extérieures ainsi qu'un bowling.
- Depuis toujours Villard-de-Lans est reconnu pour son agriculture. Une race bovine porte son nom (la Villard-de-Lans ou Villarde). Cette commune du Vercors fait partie de l'AOC Bleu du Vercors-Sassenage.
Transports et voies de communications
Réseau routier
La commune est desservie par la route départementale 215c qui relie le lieu dit Le clos de la Balme (Corrençon-en-Vercors) au lieu dit Les Sables (Villard-de-Lans), par la route départementale 215b qui relie la RD 215c au Balcon de Villard et par la route départementale 531 qui relie Saint-Just-de-Claix à Sassenage.
Desserte ferroviaire
La gare SNCF la plus proche est la gare de Grenoble qui est situé a environ 35 km de la commune.
Bus
La commune est desservie par les lignes 5100, VIL01, VIL02, VIL03, VIL04, VIL05, VIL06, VIL07, CPL01, PVILA, PVILB et PVILC de la société de transport Transisère.
Navettes gratuites de la station :
Secteur Villard de Lans- Gare routière de Villard ↔ Le Balcon de villard (ou/et) Les Glovettes (Domaine alpin). " Fonctionne en saison estivale et hivernale "
- Gare routière de Villard ↔ Bois Barbu (Domaine nordique). " Fonctionne uniquement en saison hivernale "
Secteur Corrençon en Vercors
- Gare routière de Villard (ou/et) Côte 2000 (Domaine alpin) ↔ Corrençon centre ↔ Hauts Plateaux (Domaine nordique) ↔ Clos de la Balme (Domaine alpin). " Fonctionne uniquement en saison hivernale "
Enseignement
Sport
Lieux et Monuments
- La statue de l'Ours, située sur la place de la Libération, qui est l'emblème du village.
- La piste de luge olympique en béton.
- Le monument souvenir aux morts des Ire et IIe Guerres Mondiales.
- Une église est présente en plein centre de la commune
- Un temple protestant évangélique est présent au hameau les Geymonds.
- Un monument souvenir aux morts des Guerres Mondiales de 1914-1918 et de 1939-1945 est présent au centre de la commune, place de la libération. Chaque année, des cérémonies sont organisées par le maire de la commune pour commémorer les armistices de ces Guerres Mondiales.
Activités festives
Jumelages
Personnalités liées à la commune
- Anne Floriet, skieuse de fond handisport, médaillée d'or et de bronze aux Jeux olympiques Handisport de Turin 2006.
- Carole Montillet, championne olympique de descente à ski en 2002 et vainqueur de la coupe du monde de Super G en 2003.
- Georges Pérec, écrivain, passe son enfance à Villard-de-Lans.
- Wenceslas Jean Godlewski (1906-1996). Codirecteur, puis directeur du Lycée Polonais où il était professeur.[1]
Anedocte
- Le Tour de France est arrivé dans cette commune entre 1987 et 2004 lors d'étapes de montagne dont deux entre Valréas et Villard-de-Lans.
- La bière du Vercors biologique est élaborée à Villard de Lans depuis le printemps 2009. www.biereduvercors.fr
Notes et références
- ↑ Lecteur, puis maître de conférences associé, W. J. Godlewski a enseigné la langue et la littérature polonaises à la Faculté des Lettres de Lille (Lille III) et aux Facultés Catholiques de Lille, avant et après la Seconde guerre mondiale. De plus, par la suite à l’École Supérieure de Journalisme de Lille. Pendant l’occupation, il était professeur au Lycée Polonais de Villard-de-Lans dont il était aussi le codirecteur. Déporté à Mauthausen. Auteur de poésies en polonais et en français. Traducteur de chefs-d’œuvre de la littérature polonaise.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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