- Uzès
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Uzès
La cathédrale Saint-Théodorit et la tour FenestrelleAdministration Pays France Région Languedoc-Roussillon Département Gard Arrondissement Nîmes Canton Uzès Code commune 30334 Code postal 30700 Maire
Mandat en coursJean-Luc Chapon
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de l'Uzège Démographie Population 8 213 hab. (2008[1]) Densité 323 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 49 m — maxi. 274 m Superficie 25,41 km2 Uzès (en occitan Usès) est une commune française, située dans le département du Gard et la région Languedoc-Roussillon.
Ses habitants sont appelés Uzétiens, Uzétiennes.
Uzès, qualifiée de premier duché de France, est la ville principale de l'Uzège.
Sommaire
Géographie
Situation
Uzès se situe dans un triangle formé par les villes d'Alès, 32 km au nord-ouest, Avignon, 40 km à l'est, et Nîmes, la ville la plus proche à 25 km au sud. Elle se situe également à environ 25 km de Bagnols-sur-Cèze et à 40 km de Sommières. La ville est bordée de vignes, champs, oliviers et garrigues.
Arrosée par l'Alzon, elle surplombe la petite vallée de l'Eure d'où jaillit la source du même nom. C'est d'ici que provenait l'eau alimentant la ville de Nîmes à l'époque romaine. Cette eau était acheminée via un aqueduc de 50 km dont la partie la plus visible est le pont du Gard.
Voies de communication
Un peu à l'écart des voies de communication, la gare d'Uzès est fermée, cependant la ville est bien desservie par plusieurs lignes d'autocars à destination de Nîmes, Alès et Avignon via le pont du Gard et Remoulins.
Autrefois Uzès était desservie par une ligne PLM puis SNCF qui reliait Remoulins à Alès, appelée à l'origine "ligne Beaucaire - Le Martinet"). Une jonction permettait également de relier la ligne des Cévennes entre Uzès et la gare de Nozières-Brignon.
L'ancien bâtiment de la gare surmonté d'une horloge, toujours visible, est devenu une propriété privée. Les rails entre Uzès et Remoulins existent toujours.
Histoire
La naissance d'Uzès irait de pair avec la construction du pont du Gard qui amenait l'eau de la fontaine d'Eure jusqu'à Nîmes. Uzès accueillit un évêché à partir du Ve siècle jusqu'à la Révolution Française. Il fut supprimé en 1817. Successivement vicomté et comté en 1486, elle devint duché en 1565. Elle fut durement éprouvée par les guerres de religion et par la guerre des camisards. Elle compte aujourd'hui une cathédrale, la Cathédrale Saint-Théodorit, dont le campanile, la Tour Fenestrelle, est très célèbre, une église, l'église Saint-Étienne, un temple protestant et une mosquée.
La restauration de la ville ne commença qu'en 1965.
Elle fut chef-lieu de district de 1790 à 1795 et d'arrondissement de 1800 à 1926.
Économie
La ville abrite une usine du confiseur allemand Haribo qui a pris le contrôle de l'entreprise Ricqlès-Zan, la culture de la réglisse étant répandue dans la région.
Héraldique
Fascé d'argent et de gueules au chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or [2].
Administration
- Viguier
- Mathieu Gondin, écuyer, viguier à la fin du XVIe siècle[3].
- Maires élus
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1830 183x Alexis de La Place de Saint-Maximin 183x M. Verdier-Allut 1852 M. le vicomte de Dampmartin Vicomte, assassiné en 1852 Georges Chauvin 1983 André Rancel SFIO puis PS Conseiller général 1983 en cours Jean-Luc Chapon UDF puis UMP-Rad. Conseiller général de 1985 à 2004 et président de la communauté de communes de 2002 à 2008 Démographie
Lieux et monuments
- Uzès est classée ville d'art et d'histoire. Son centre est particulièrement bien conservé, offrant aux visiteurs de superbes façades des XVIe et XVIIIe siècles et de nombreux hôtels particuliers. Les rues piétonnes étroites et pavées ramènent à l'époque médiévale. Sa place aux Herbes, ombragée de platanes, entourée de maisons à arcades, et au milieu de laquelle trône une grande fontaine, est le théâtre d'un marché hebdomadaire très apprécié, où se mêlent les parfums des herbes aromatiques de Provence et du Languedoc.
Sur la place Albert Ier, ancienne place du marché au Blé au centre de laquelle se dresse un gracieuse fontaine se situe la chapelle des Capucins construite en 1635 sur l'emplacement d'un temple romain dédié à Auguste. Cette chapelle accueillit les sépultures des ducs d'Uzès jusqu'en 1789 et est actuellement le siège de l'Office de tourisme.
- Les châteaux d'Uzès[7]. Uzès conserve un ensemble exceptionnel de trois tours féodales (il y en avait une de plus au Moyen Âge), qui étaient autant de démembrements de la seigneurie originelle, encore représentée par le château du Duché et sa tour Bermonde. La tour de l'Évêché et la tour du Roi, magnifiquement conservées à côté de la tour Bermonde, les enceintes et les logis de ces châteaux urbains, témoignent de la façon dont les seigneuries languedociennes étaient partagées au gré des successions, voyant coexister des tours féodales les unes à côté des autres. La tour de l'Évêché est surmontée d'un campanile abritant la cloche de l’Horloge.
- Le Duché : Il s'agit d'un ensemble architectural composite remarquable par la variété de ses styles et des époques de sa construction. On pénètre dans la grande cour par un porche à fronton encadré de deux colonnes en granit. Dans la ligne de mire, on aperçoit directement une grande porte d'époque Louis XIII elle-même encadrée de colonnes en granit surmontées d'une balustrade. L'ensemble des bâtiments est dominé, au sud, par une puissante tour médiévale du XIe siècle, ancien donjon, dite tour Bermonde dont le couronnement a été refait au XIXe siècle. On accède à sa terrasse qui culmine à 40 mètres, d'où l'on jouit d'un superbe panorama sur la cité, au moyen d'un escalier en colimaçon de 135 marches. Le contraste entre ce donjon massif et la façade principale est fort lorsque l'on pénètre dans la cour. Le décor de cette grande façade est d'un raffinement Renaissance extrême avec étagement des trois ordres architecturaux que sont le dorique, l'ionique puis le corinthien. Des sculptures et trophées complètent le décor. Sans en être absolument certain, le nom de Philibert Delorme a souvent été associé à cette réalisation pouvant être située vers 1550. La chapelle en gothique flamboyant du XVe siècle qui lui est accolée au nord fut restaurée au XIXe siècle. Sa haute toiture couverte de tuiles vernissées à la bourguignonne présente, côté nord, le motif du blason de la famille des Crussol. Le premier étage de cette chapelle qui comporte trois niveaux est un oratoire toujours consacré à la riche décoration néogothique en trompe l'œil. Sa voûte, sur croisée d'ogives, possède liernes et tiercerons.
L'intérieur même du Duché possède de nombreuses pièces meublées et collections ouvertes à la visite. On accède ainsi aux appartements ornés de multiples portraits de la famille par un très bel escalier d'honneur Renaissance à l'italienne, rampe sur rampe, voûté en caissons et à pointes de diamants. Mention spéciale pour le Grand Salon Bleu d'époque Louis XV orné de gypseries, de quatre cheminées d'angle en marbre de Carrare et d'une belle collection de vases blancs et bleus montés en porcelaine de Chine. Nombreuses autres pièces d'apparat et de réception sans oublier la très grande cave.
- Le monument le plus symbolique de la ville, après le Duché et le château des ducs d'Uzès, est la tour Fenestrelle haute de 42 mètres et qui date en partie du XIIe siècle. Sa partie haute fut reconstruite à l'identique au XVIIe siècle après les guerres de religion. Il s'agit d'un clocher de type circulaire unique en France. De style roman, il est dégagé de la cathédrale Saint-Théodorit. Cette tour évoque quelque peu la tour de Pise. Ses nombreuses ouvertures lui donnèrent d'ailleurs son nom. Elle est chapeautée par une toiture conique de tuiles vernissées.
- La cathédrale Saint-Théodorit. Saccagée au cours des guerres de religion, elle fut rebâtie au milieu du XVIIe siècle. À l'intérieur, remarquer les galeries en fer forgé qui courent tout le long du premier niveau ainsi que les exceptionnelles orgues à volets décorés d'époque Louis XIV. La hauteur des voûtes de la nef est de 18 mètres. La façade extérieure est un placage un peu lourd de la fin du XIXe siècle. Au sud, sur la petite esplanade plantée de marronniers, outre le joli panorama sur les garrigues environnantes, présence du fameux petit pavillon Racine surmonté d'un dôme.
- L'ancien évêché : vaste bâtiment attenant à la cathédrale, il abrite notamment le musée municipal Georges-Borias. À voir, entre autres, les fameuses armoires peintes d'Uzès.
- L'ancien hôtel du baron de Castille construit en 1818 par Gabriel Joseph de Froment Fromentès, baron de Castille, et sa colonnade "non canonique", sur la place de l'Évêché, à côté de la cathédrale.
- L'église Saint-Étienne, construite de 1763 à 1775 sur l'emplacement d'une ancienne église détruite pendant les guerres de religion. Seul demeure de l'ancien édifice le puisant clocher carré dont la terrasse est surmontée d'une tourelle abritant un campanile qui comporte un timbre hémisphérique faisant office de cloche. Son style général est baroque tardif (ou jésuite). Il a un plan en croix grecque avec une belle façade curviligne décorée d'urnes d'où jaillissent des flammes. L'intérieur est très lumineux et possède une gracieuse coupole. Cette église est fermée jusqu'en juin 2011 pour cause de restauration.
- L'hôtel de ville du XVIIIe siècle.
- La médiathèque, aménagée dans une ancienne école catholique, que domine une tourelle surmontée aujourd'hui encore d'une statue de la Vierge.
- Le jardin médiéval.
- Le temple protestant. Pendant les guerres de religion, le temple et dix églises furent détruits. Au XVIe siècle, Uzès était la 5e ville protestante du royaume. Au XVIIe siècle, la cathédrale était relevée de ses ruines et accueillait de nouveaux convertis. Les réformés quant à eux, vivaient leur foi dans la clandestinité au risque d'être emprisonnés ou envoyés aux galères. En 1791, ils acquièrent l'ancien couvent des Cordeliers, qui avait été construit dans la seconde moitié du XVIIe siècle et qui donne sur l'actuelle esplanade à l'ouest de la ceinture des boulevards.
- Les anciennes casernes aujourd'hui lycée.
- L'ancien hôpital général
- Site antique et pittoresque de la fontaine d'Eure.
- Les vestiges de l'église romane Saint-Geniest, du XIIe siècle.
- L'ancien museon di Rodo, célèbre musée de la roue et des véhicules, dont la collection a malheureusement été dispersée depuis, était à Uzès. De même que la fonderie Petavit.
- Les bâtiments de la manufacture Vincent[8] qui ont abrité un moulin à huile et la dernière filature de soie fonctionnant à Uzès. La sériciculture était florissante au XVIIIe siècle et faisait vivre environ 2 000 personnes à Uzès, spécialisée alors dans la production des bas de soie. L'activité de la manufacture Vincent a débuté au XIXe siècle pour cesser en 1936, suivant le déclin général de l'industrie textile dans la région.
- Dans le hameau de Pont des Charrettes, une réglisserie Haribo, anciennement Zan, abritant le musée du bonbon et une poterie artisanale de qualité.
- La ville abrite aussi un haras national et un centre hospitalier, le Mas Careiron.
Personnalités liées à la commune
- Les écrivains Jean Racine, dont l'oncle, le chanoine Sconin, y était vicaire général, ainsi qu'André Gide, qui passait ses vacances chez sa grand-mère),y vécurent. Le troubadour Pons Fabre d'Uzès porte le nom de la ville.
- Racine a écrit à Uzès ce vers fameux : Et nous avons des nuits plus belles que vos jours.
- Dans Si le grain ne meurt, André Gide écrit : « O petite ville d'Uzès ! Tu serais en Ombrie, des touristes de Paris accourraient pour te voir ! »
- Patrie du vice-amiral commandant en chef de la flotte française à la bataille d'Aboukir François Paul de Brueys d'Aigalliers (remportée par l'amiral Nelson en 1798), du traducteur Pierre Coste, du chimiste Moïse Charas, du peintre Xavier Sigalon.
- L'écrivain genevois Firmin Abauzit qui fut, selon Jean-Jacques Rousseau, « le seul vrai philosophe du siècle ». Il naquit en 1679 à Uzès qu'il fuit très jeune en raison des troubles religieux.
- Patrick Guallino y est né en 1943.
- L'acteur Jean-Louis Trintignant y a vécu de nombreuses années, un collège d'Uzès porte désormais son nom.
- Le peintre Nicolas Froment, auteur du célèbre triptyque du Buisson ardent que l'on peut voir à Aix-en-Provence, est né à Uzès.
- Le peintre Xavier Sigalon (1788-1837) est né à Uzès.
- Le peintre Ferdinand Roybet (1840-1920) est né à Uzès.
- L'historien Maurice Agulhon y est né en 1926.
Notes et références
- Populations légales 2008 de la commune : Uzès sur le site de l'Insee
- Banque du Blason
- Charles de Baschi d'Aubais, Pièces justificatives pour servir à l'histoire de France, publié par Léon Ménard, Paris, 1759.
- http://cassini.ehess.fr/ Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
- INSEE : Population depuis le recensement de 1962
- Recensement de 2007 des communes du Gard
- Voir article de Jean Mesqui publié dans le Congrès Archéologique 2000 : Les châteaux d'Uzès
- Base Mérimée : moulin à huile, filature de soie dite filature Vincent, puis Bonnet
Articles connexes
- Liste des seigneurs puis ducs d'Uzès
- Liste des évêques d'Uzès
- Cathédrale Saint-Théodorit d'Uzès
- Histoire d'Uzès
- Communes du Gard
- Pont du Gard
- Communauté de communes de l'Uzège
Bibliographie
- Lionel d'Albiousse, Histoire de la ville d'Uzès, Uzès : H. Malige, 1903 (VII-403 p.), réimprimé en 1978 (Marseille : Laffitte notice), 1994 (Nîmes, éd. Rediviva notice) et 1998 (Péronnas : les Éd. de la Tour Gile notice)
- Lionel d'Albiousse, Histoire des ducs d'Uzès : suivie d'une notice sur leur château ducal, Paris : H. Champion, 1887 (XI-344 p.) disponible sur Gallica et site Nemausensis
- Pierre Pelissero, Uzès, Éditions Ouest-France - Provence - Cote d'Azur, Rennes, 1982
- Jean-Paul Ayrault, Uzès, un tour de ville - Promenades dans l'histoire - Editions Inclinaison,2007
- Gaston Chauvet, Uzès, en parcourant ses rues et sa campagne, histoires d'autrefois et souvenirs d'hier , Uzès, 1964 notice
- les "Souvenirs de l'Uzège", association des originaires et amis d'Uzès et de sa région, fondée par Robert Blanc (1955) ; site internet bibliographie et sitographie importantes 2010
Liens externes
- Cathédrale Saint-Théodorit
- Les châteaux d'Uzès par Jean Mesqui
- Site officiel de la ville d'Uzès
- Site de l'office de tourisme
- Uzès sur le site de l'Institut géographique national
- Uzès sur le site de l'Insee
- Nemausensis - Histoire de l'Uzège
- Le Grand Mas - Centre de Formation par alternance aux métiers de la nature, de la 4e au BTSA sur Uzès (30)
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