- Territoire libre de Trieste
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Territoire libre de Trieste
Territorio libero di Trieste itSvobodno tržaško ozemlje sl
Slobodni teritorij Trsta hrDrapeau et armoiries
Carte du Territoire libre de Trieste présentant sa division en zone A (administrée par les États-Unis et le Royaume-Uni) et B (administrée par la Yougoslavie)
Informations générales Statut République, administrée par les États-Unis, le Royaume-Uni et la RFS de Yougoslavie Capitale Trieste Langue Croate, italien, slovène Monnaie Lire de Trieste Démographie Population 330 000 hab. (est. 1947) Superficie Superficie 738 km² (1947) Histoire et évènements 15 septembre 1947 Création 26 octobre 1954 Partition 11 octobre 1977 Traité d'Osimo Entités précédentes :
Entités suivantes :
Le Territoire libre de Trieste (Territorio libero di Trieste en italien, Svobodno tržaško ozemlje en slovène et Slobodna teritorija Trsta en serbo-croate) était un État neutre qui exista de 1947 à 1954[1].
Il était formé de la ville de Trieste, d'une partie de l'Istrie et d'une bande côtière qui le reliait à l'Italie, un territoire de 738 km2 hébergeant environ 330 000 habitants. Créé après la Seconde Guerre mondiale, il fut finalement divisé entre l'Italie et la République fédérative populaire de Yougoslavie.
Sommaire
Histoire
En 1921, l'Italie annexa formellement les parties de l'Empire austro-hongrois qu'elle avait conquises pendant la Première Guerre mondiale, dont Trieste, l'Istrie et ce qui est maintenant l'Ouest de la Slovénie. Elle fit de même en 1925 avec l'État libre de Fiume (désormais Rijeka en Croatie). Dans ces zones annexées, les parties rurales étaient habitées surtout par des Slovènes au Nord et des Croates et des Morlaques au Sud-Est, tandis que les Italiens formaient la majorité des habitants de Trieste, Rijeka, de la côte et des villes de l'Istrie.
Pendant les années 1920 et 1930, les populations slaves furent victimes de discriminations et d'une italianisation forcée de la part du régime fasciste et de nombreux Croates et Slovènes émigrèrent en Yougoslavie ou rejoignirent le mouvement de résistance TIGR, qui commit plus d'une centaine d'actes terroristes à Trieste pendant ces années. Les populations allemandes et italiennes vivant en Yougoslavie au même moment émirent des plaintes similaires et un certain nombre émigrèrent également.
L'Italie combattit avec les forces de l'Axe au début de la Seconde Guerre mondiale. Lorsque le régime fasciste s'effondra en 1943, la Croatie et la Slovénie (qui allaient former à nouveau plus tard la Yougoslavie) annexèrent formellement les territoires, mais les forces allemandes les occupèrent. La 4e armée yougoslave et le 9e corps d'armée slovène prirent Trieste le 1er mai 1945. L'armée néo-zélandaise arriva sur les lieux le lendemain. L'armée allemande se rendit aux Néo-Zélandais qui forcèrent ensuite l'armée yougoslave à se retirer, ce qu'elle fit le 12 juin 1945 [1] [2].
Le 10 février 1947, la signature du traité de paix avec l'Italie établit le Territoire libre de Trieste. Cette entité était cependant divisée en deux zones : la zone A (222,5 km2, dont Trieste, 262 406 habitants) était administrée par les forces américaines et britanniques, tandis que la zone B (515,5 km2 et 71 000 habitants) l'était par l'armée yougoslave. Le territoire ne fonctionna donc jamais comme un État unitaire, démocratique et indépendant, mais son statut fut néanmoins respecté et il émit sa propre monnaie et ses timbres.
Le 26 octobre 1954, un « Protocole d'accord » fut signé entre l'Italie et la Yougoslavie. Il établissait l'administration civile provisoire de la zone A par l'Italie et de la zone B par la Yougoslavie. Le traité d'Osimo signé en 1975, et mis en application en 1977, acheva de façon définitive la division du Territoire libre de Trieste entre les deux pays.
Démographie
À la fin des années 1940 et pendant celles qui suivirent la division du territoire, près de 40 000 personnes (principalement italiennes) choisirent de quitter la zone B pour s'installer en zone A ou en Italie pour diverses raisons — certaines furent intimidées et plus ou moins contraintes, d'autres ne préféraient tout simplement pas vivre dans la Yougoslavie communiste. Elles furent surnommées optanti en Yougoslavie, mais se nommèrent elles-mêmes esuli (« exilées » en italien). Environ 14 000 Italiens choisirent de rester dans la zone yougoslave, désormais partagée entre deux des entités de la fédération, la République socialiste de Croatie et la République socialiste de Slovénie.
Selon les estimations du gouvernement militaire allié, la zone A comprenait en 1949 environ 310 000 habitants, dont 239 200 (77,4%) Italiens et 63 000 (20,3%) Slovènes. Des sources italiennes contemporaines donnent un nombre de Slovènes moins important (32 000 à 40 000).
Selon le recensement sous l'occupation militaire titiste yougoslave de 1945, unanimement considéré comme falsifié, la partie de l'Istrie qui devait devenir la zone B abritait 67 461 habitants, dont 30 789 Slaves, 29 672 Italiens et 7 000 personnes d'autres nationalités. Les données du recensement autrichien de 1910 effectué selon la langue d'usage : 48 304 Italiens contre 16 486 Slaves.
Personnalités liées à la région
Nino Benvenuti, boxeur, champion du monde et olympique italien, né le 26 avril 1938 à Isola en Italie
Références
Liens internes
Liens externes
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