- Avenue Hoche
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8e arrtAvenue Hoche
Arrondissements 8e arrondissement Quartiers Quartier du Faubourg-du-Roule Début 67, rue de Courcelles, place du Général-Brocard Fin Place Charles-de-Gaulle Longueur 760 m Largeur 36 m Création 1822, 1854 Dénomination 1879 Anciens noms Avenue Sainte-Marie ; Boulevard de Monceau ; Avenue de la Reine-Hortense Images et documents sur Wikimedia Commons L’avenue Hoche est une voie du 8e arrondissement de Paris. Elle commence no 67, rue de Courcelles et place du Général-Brocard et se termine place Charles-de-Gaulle.
Sommaire
Histoire
L’avenue Sainte-Marie était une voie ouverte en 1822 par M. Estienne qui lui donna le nom de sa fille Marie. Elle allait de la rue du Faubourg-du-Roule (aujourd'hui rue du Faubourg-Saint-Honoré) au chemin de ronde de la barrière du Roule. C'était une voie privée, comportant, à chaque extrémité, des grilles qu'on refermait pendant la nuit.
En 1854, entre la place de l'Étoile et la rue de Tilsitt, puis en 1857 entre cette rue et la rue de Courcelles, sur l'emplacement approximatif de cette avenue et la prolongeant, on ouvrit une voie publique dénommée boulevard de Monceau, puis avenue de la Reine-Hortense, en l'honneur d'Hortense de Beauharnais, mère de Napoléon III. Elle reçut sa dénomination actuelle en 1879 en l'honneur du général de la Révolution française Lazare Hoche (1768-1797).
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- no 4 : L'historien et homme politique Gabriel Hanotaux, de l'Académie française a vécu dans cette maison où il est mort en 1944 (plaque commémorative). Ambassade d'Arabie saoudite.
- no 5 : Hôtel du comte de Ségur-Lamoignon (1889-1945), acteur connu sous le pseudonyme de Guillaume de Sax (en 1910)[1].
- no 6 : Bel hôtel particulier où fut fondée, dans les années 1920, l'organisation Réarmement moral sur une idée proposée par le révérend Frank Buchman (1878-1961), pasteur évangéliste luthérien de Pennsylvanie. Parmi les personnalités présentes : Romain Rolland, Rabindranath Tagore, Shoghi Effendi, Georges Leroy, le comte Harry Kessler, Louise Weiss. Aujourd'hui siège de La Prévention routière.
- no 7 : Ambassade du Japon.
- no 9 : Autrefois Salle Hoche (en 1910)[1]. Aujourd'hui, l'immeuble est occupé par le "Salon Hoche", l'agence de publicité Fred & Farid Group et People and Baby .
- no 12 : Petit hôtel de style néo-Renaissance ayant appartenu à Arsène Houssaye et acquis en 1878 par Albert Arman de Caillavet et sa femme née Léontine Lippmann (1844-1910), égérie d'Anatole France[1]. Celle-ci y tint les mercredis, dans la galerie du premier étage, un des salons les plus courus de l’époque, que fréquentèrent artistes, hommes politiques et gens du monde. « On avait l'impression d'être dans une gare, dont France était naturellement le chef. »[2] On pouvait y rencontrer Sarah Bernhardt, Louis Barthou, Tristan Bernard, Léon Blum, Antoine Bourdelle, Aristide Briand, Paul Bourget, Georges Clemenceau, Colette et Willy, le Dr Paul-Louis Couchoud, Alexandre Dumas fils, Loïe Fuller, Mata Hari, Abel Hermant, Paul Hervieu, Jules Lemaître, Leconte de Lisle, Pierre Loti, Guy de Maupassant, Charles Maurras, Robert de Montesquiou, l’abbé Théophile Moreux, Édouard Pailleron, Raymond Poincaré, Georges de Porto-Riche, Réjane, Marcel Schwob, Fernand Vandérem, Melchior de Vogüé, etc. Ce fut chez elle que Marcel Proust, très lié avec son fils Gaston Arman de Caillavet, connut Anatole France, qui lui servit de modèle pour le personnage de Bergotte.
- no 15 : Joli hôtel Art nouveau où se trouve le siège de la société de production cinématographique de Claude Lelouch, Les Films 13.
- no 18 : Consulat d'Espagne (en 1910)[1].
- no 18bis : Hôtel de M. Gentil (en 1910)[1]. Christian Brégou y installa le groupe CEP Communication qu'il dirigea de 1975 à 1997[3].
- no 23 : Hôtel de Mlle M. Courbe (en 1910)[1].
- no 32 : Siège social du groupe Bouygues
- no 37 : Hôtel Royal Monceau : Ouvert en 1928 par Pierre Brémont et André Jugnot.
- no 40 : Siège de la Fondation de France
- no 50 : Église catholique anglaise Saint-Joseph. Ancien couvent des pères passionnistes anglais.
- no 53 : Hôtel du marchand d’armes Sir Basil Zaharoff (1849-1936). « Il n'y a plus de fleurs derrière les serres-vitrines qui ornaient, hiver comme été, les fenêtres de l'hôtel de sir Basil Zaharoff, l'homme de confiance de la Wickers-Maxim. »[4]
- no 58 : Hôtel de M. R. Huet (en 1910)[1].
- no 60 : Hôtel de Mme de Sand (en 1910)[1].
Bâtiments détruits
- no 4 : Hôtel qui fut (avant 1910) la légation de Chine et comportait une salle des fêtes[1].
- no 4bis : Hôtel de Mme A. Dumez (en 1910)[1].
- no 7 : « Splendide hôtel »[5] construit par le baron Paul Caruel de Saint-Martin en 1860, qui fut ensuite la propriété de Mme Whitcomb (†1921), veuve de M. A.C. Whitcomb (†1889), de Californie, dont la fille Charlotte Andrée épousa le comte Lepic (V. no 5, avenue Van-Dyck).
- no 19 : Hôtel de M. A. Bathala (en 1910)[1].
- no 21 : Hôtel du banquier Michel Heine (1819-1904), régent de la Banque de France de 1890 à sa mort, habité après lui par sa veuve, née Amélie Miltenberger (1832-1915)[1].
- no 29 (et no 20, rue Beaujon) : Couvent des Dames Augustines dites Chanoinesses religieuses de Saint-Augustin de la Congrégation Notre-Dame (communément appelé Couvent du Roule). Fermé en 1906 et démoli. L'avenue Bertie-Albrecht a été percée en 1908 sur ses terrains.
- no 30 : Hôtel de Mme Robert (en 1910)[1].
- no 32 : Hôtel construit en 1908 par l'architecte E. Bertrand (en 1910)[1].
- no 34 : Hôtel de Brancovan : C'est là que grandit la poétesse Anna de Noailles (1876-1933), fille du prince Grégoire Bibesco et de la pianiste grecque Raluka Musurus. Son salon de l’avenue Hoche attira des personnalités aussi diverses que Paul Claudel, Colette, Jean Cocteau, Robert de Montesquiou, André Gide, Pierre Loti, Marcel Proust ou Max Jacob[3]. Hôtel de M. Dupont (en 1910)[1].
- no 40 : Hôtel d'Albuféra : Avec sa curieuse façade biaisée, il avait appartenu durant près de cent ans à la même famille avant sa démolition[6].
- no 54 : Hôtel de M. Georges Kohn, par l'architecte Lucien Hesse.
Habitants célèbres
- Pierre-Jean de Béranger (1780-1857), chansonnier (avenue Sainte-Marie, en 1850)[3].
- Jean Commelin (1919-1988), polytechnicien, ingénieur des mines, pionnier de la rétro-ingénierie (no 2)[3].
- Wanda de Boncza (1872-1902), sociétaire de la Comédie-Française (no 28)[1].
- Paul Claudel (1868-1955), diplomate et écrivain (no 4, en 1938)[3].
- Gabriel Hanotaux (1863-1944), de l'Académie française, historien et homme politique (no 4)[3].
- Georges Hüe (1848-1958), compositeur (no 14).
- Anna de Noailles (1876-1933), femme de lettres (no 34).
- Georges Van der Straeten (1856-1928), sculpteur (no 9, en 1910)[1].
Notes et références
- Rochegude, Op. cit., p. 93
- Duchesse de Clermont-Tonnerre, Au temps des équipages, Paris, Grasset, coll. Les Cahiers verts, 1928, cité par Henri Raczymow, Le Paris retrouvé de Marcel Proust, Paris, Parigramme, 2005, p. 81
- Avenue Hoche sur le site Mon village : le faubourg du Roule et ses environs (consulté le 17 mars 2009) Source :
- 1954, p. 260 Becq de Fouquières, Op. cit., p. 283. V. erratum quant au numéro (faussement donné comme 41) in : André Becq de Fouquières, Mon Paris et mes Parisiens. II. Le quartier Monceau, Paris, Pierre Horay,
- The Lepic-Whitcomb Weddding », New York Times, 5 octobre 1902 Source : «
- Avenue Hoche sur le site Mon village : le faubourg du Roule et ses environs (consulté le 17 mars 2009) Rochegude, Op. cit., p. 93 ; Becq de Fouquières, Op. cit., p. 283 ;
Sources
- Avenue Hoche sur le site Mon village : le faubourg du Roule et ses environs (consulté le 17 mars 2009)
- André Becq de Fouquières, Mon Paris et mes Parisiens. Vol. 1, Paris, Pierre Horay, 1953
- Félix de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris. VIIIe arrondissement, Paris, Hachette, 1910
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