- Sipahi
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Sipahis (vient du turc osmanli سپاهی généralement traduit par "cavaliers") nom donné aux cavaliers de l'armée ottomane.
Sommaire
Sipahis timariotes
Les timariotes sont des cavaliers légers qui doivent un service militaire annuel en échange de la concession d'un timar. Ces troupes irrégulières composent l'essentiel de la cavalerie ottomane.
Sipahis de la Porte
Les sipahis de la Porte, sont une troupe de cavaliers d'élite issue du corps des Kapıkulu (esclaves de la Porte) placés directement sous le commandement du sultan. Ils sont le pendant à cheval du corps des janissaires qu'ils escortent et protègent dans le dispositif tactique des armées ottomanes. Ils correspondent à l'élite de l'armée et sont souvent d'anciens "iç oghlan"[1] ou des janissaires brillamment promus. Les sipahis de la porte ont obtenu plus tôt que les janissaires le droit de se marier. Ils sont pensionnés par le sultan et entretiennent des serviteurs eux aussi montés. En période de paix, ils se répartissent dans la campagne environnante de Constantinople et sont employés dans l'administration à des tâches de confiance (particulièrement toutes celles ayant un rapport avec l'argent, perception, distribution de dons ...)[2]
Second grand ensemble de l'armée permanente ottomane après les janissaires, les sipahis de la porte sont regroupés en 6 divisions organisées selon un rang protocolaire strict et commandées chacune par un Agha:Divisions des Sipahis de la porte vers 1514[2] Rang Nom Effectifs[3] Remarques 1 Sipahi-oghlan (fils de sipahi)
1 630 Chevauchent à la droite du sultan. 2 Shiladhars (porte-sabre)
1 800 Chevauchent à la gauche du sultan. 300 d'entre eux servent d'officiers d'ordonnance. 3 & 4 Ulufedji (Détenteurs de solde)
1 096 Partagés en deux divisions, ils chevauchent de part et d'autre des deux premières divisions. Doivent veiller sur le trésor du sultan en campagne.
5 & 6 Gureba (étrangers)
790 Forment deux divisions réparties sur les deux ailes de l'armée. Remarques linguistiques
On retrouve ce terme décliné en de nombreuses occurrences comme synonyme de cavaliers dans de nombreux pays : Spahia ou Spahiu (Albanie), спахиjа, спахия (Bosnie, Croatie, Serbie, Bulgarie, Macédoine). Il est à l'origine du mot Spahis (France, Italie) ainsi que du terme sepoy ou Cipayes (Empire Britannique, Inde) correspondant à des unités de cavaliers non métropolitaines levées par les puissances coloniales.
Voir aussi
- Armée ottomane
- Timariotes : cavaliers féodaux ottomans.
- Spahis : cavaliers de l'armée coloniale française.
- Sepoy ou Cipayes : soldats de l'armée coloniale britannique.
Sources
- Mantran, Histoire de l'Empire ottoman. Édition Fayard, 1998. ISBN 2-213-01956-8
Notes
- Littéralement enfants de l'intérieur; correspond aux élèves les plus doués sélectionnés parmi les enfants chrétiens prélevés par le devşirmé. Placés dans des écoles spéciales, ils reçoivent une éducation poussée afin d'intégrer les rangs des haut-fonctionnaires de l'état.
- CF : Mantran, p 195-196
- on peut considérer ses effectifs comme ayant doublés avant la fin du siècle
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