Simon Barjone

Simon Barjone

Pierre (apôtre)

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Simon, fils de Jonas, dit Simon-Pierre ou saint Pierre, né au début de l'ère chrétienne en Galilée et mort vers 65 à Rome, est l'un des douze apôtres du Christ, parmi lesquels il tient une position privilégiée, il est selon l'Église catholique le chef de l'Église fondée par Jésus de Nazareth.

D'après la tradition catholique romaine, il est le premier évêque de Rome[1], ce qui, pour les catholiques, fonde la primauté épiscopale dont le pape actuel est le 264e successeur. Son personnage a suscité un grand nombre d'œuvres artistiques, en particulier dans l'Occident latin.

Saint Pierre avec les clefs du salut des âmes et du Paradis (Saint-Pétersbourg)

Sommaire

Pierre dans le Nouveau Testament

Saint Pierre par Guido Reni

De son vrai nom Simon ou Siméon, fils de Jonas (Simon Barjonas), il est, selon les Évangiles, originaire de Bethsaïde, marié et pêcheur sur le lac de Tibériade en Galilée.

Avec son frère André, il décide de suivre Jésus (Mt 4. 18) qu'il accueillera dans sa maison de Capharnaüm. Il recevra de lui le nom de « Képha » (Jn 1. 42 ; Mc 3. 16), mot qui signifie en araméen « rocher » traduit par Πετρος, « pierre », en grec, ce qui a donné Petrus en latin, puis Pierre en français, Pietro en italien, Pedro en espagnol, Peter dans les pays germaniques, Piotr en russe etc...

Pierre est toujours cité en premier parmi les apôtres ((Mc 3. 16 ; Ac 1. 13). À plusieurs reprises, dans les récits, Jean et Paul reconnaissent sa prééminence. Ainsi, il manifeste sa foi au nom de tous les disciples : « Et vous, leur demanda-t-il, qui dites-vous que je suis ? Pierre lui répondit : Tu es le Christ. » ((Mc 8. 29). De manière spécifique, l'Évangile de Matthieu rapporte que Jésus l'a explicitement considéré comme étant le fondement de son Église : « Et moi je te dis que tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église » (Mt 16. 18).

Pierre a assisté et participé à plusieurs miracles ou évènements majeurs de la vie du Christ, comme la Marche sur les eaux (Mt 14. 28-31), la Transfiguration, l'arrestation de Jésus, son procès, puis sa Passion. Décrit dans les Évangiles comme enthousiaste, emporté, mais parfois hésitant et faillible, il abandonne Jésus pendant la Passion malgré l'assurance qu'il avait manifestée auparavant : « Si tous viennent à tomber, moi je ne tomberai pas » ((Mc 14. 29). Il a regretté amèrement ce reniement : « Et Pierre se souvint de la parole que Jésus lui avait dite : Avant que le coq[2] chante deux fois, tu me renieras trois fois. Et en y réfléchissant, il pleurait. » (Mc 14. 72).

À l'annonce par Marie de Magdala que le tombeau de Jésus avait été trouvé vide, il fut le premier à y entrer, Jean lui ayant laissé la préséance (Jn 20. 5s ; Jn 21. 7). Par la suite, il bénéficia avant les douze d'une apparition du Christ ressuscité (1Co 15. 5).

Lors de la dernière apparition du Christ à ses disciples, il reçoit la mission d'être le pasteur de l'Église : « Il lui dit pour la troisième fois : Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu ? Pierre fut attristé de ce qu’il lui avait dit pour la troisième fois : M’aimes-tu ? Et il lui répondit : Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Fais paître mes brebis. » (Jn 21. 15-17).

Les Actes des Apôtres le montrent dirigeant la communauté chrétienne. Après la Pentecôte, c'est lui qui prend la parole et commence la prédication du message chrétien. Lors du concile de Jérusalem, il prend position en faveur de l'admission des païens dans l'Église sans leur imposer les prescriptions mosaïques telles que la circoncision ; cependant Paul lui reprochera de ménager le point de vue des judaïsants menés par Jacques le mineur, « frère du Seigneur », chef de la communauté de Jérusalem (Ac 21. 18) : « Mais quand Céphas vint à Antioche, je lui résistai en face, parce qu'il s'était donné tort. En effet, avant l'arrivée de certaines gens de l'entourage de Jacques, il prenait ses repas avec les païens ; mais quand ces gens arrivèrent, on le vit se dérober et se tenir à l'écart, par peur des circoncis.» (Ga 2. 11-12).

Après cet incident, les Actes ne disent plus rien de sa vie.

La tradition du martyre à Rome

La Crucifixion de saint Pierre par le Caravage

La tradition de l'Église catholique attribue à Pierre la direction de l'Église d'Antioche. Premier évêque de cette ville, une fête de « la chaire de saint Pierre à Antioche » est célébrée le 22 février depuis le IVe siècle[3]. Il serait resté sept ans à Antioche.

Le séjour de Pierre à Rome est attesté par la Première épître de Pierre : « L’Église des élus qui est à Babylone vous salue, ainsi que Marc, mon fils. » (1P 5. 13) sous réserve d'admettre que le mot Babylone désigne de façon péjorative Rome en tant que ville corrompue et idolâtre, image familière aux lecteurs de la Bible. Babylone existait toujours à l'époque et, bien qu'elle eût perdu sa splendeur passée[4], elle était un centre important du judaïsme[5]. Marc, qui est cité dans le verset, est l'auteur du deuxième évangile et a été l'interprète fidèle de Pierre, d'après Jean le Presbytre cité par Eusèbe de Césarée[6].

Mais il n'est pas sûr que la Bible désigne par "Babylone" la ville de Rome dans le passage en question.

Dans 1 Pierre 5:13, Pierre dit qu'il est à "Babylone" : on a supposé qu'il s'agissait de Rome. Mais il pourrait s'agir de la vraie Babylone, la ville de Chaldée, où Pierre édifiait la nombreuse communauté juive, descendante de l'exil du VIe siècle av. J.-C.. Quand Paul écrit de Rome, il dit "Rome" et non pas "Babylone". Dans l'Apocalypse, Jean lui aussi donne le vrai nom de la ville d'où il écrit "Patmos". Car c'était l'usage des écrivains de mentionner clairement la ville d'où ils écrivaient. Quand Jean parle de Babylone dans l'Apocalypse, c'est dans le but de l'associer avec la Babylone des prophètes de l'Ancien Testament.

De Babylone de Chaldée, Pierre adresse ses épîtres aux chrétiens d'Asie, "dispersés dans le Pont, la Galatie, la Cappadoce, l'Asie et la Bithynie" (1 Pierre 1:1).

Plusieurs textes antiques font allusion au martyre de Pierre, ainsi qu'à celui de Paul, qui se seraient produits lors des persécutions ordonnées par Néron, notamment dans l'enceinte du Circus Vaticanus construit par l’empereur Caligula, situé sur colline Vaticane, à l'emplacement approximatif de l'actuelle Basilique Saint-Pierre. Ainsi, une tradition immémoriale place même ce martyre : inter duas metas - entre les deux bornes - de la spina (pour l'explication des termes « metas » et « spina », voir l'article : Cirque romain). Le plus ancien de ces textes, la Lettre aux corinthiens de Clément de Rome datée de 96, ne cite pas explicitement de lieu, même s'il y a diverses raisons pour penser qu'il s'agit de Rome[7].

Une vingtaine d'années plus tard, une lettre d'Ignace d'Antioche aux chrétiens de Rome comporte ces mots : « Je ne vous donne pas des ordres comme Pierre et Paul »[8].

Un passage, de la fin du IIe siècle, cité par Eusèbe de Césarée, indique qu'à un certain Proclus, qui se vantait que sa patrie possédait la tombe de l'apôtre Philippe, le Romain Gaïus a répondu : « Mais moi, je puis te montrer les trophées des saints apôtres. En effet, si tu veux te rendre au Vatican ou sur la voie d'Ostie, tu trouveras les trophées de ceux qui ont fondés cette Église. »[9] ; le mot « trophée », du grec τροπαιον, monument de victoire, dans le contexte, désignerait ici les tombes de Pierre et Paul. C'est en tout cas sur ces sites que seront édifiées au IVe siècle les basiliques Saint-Pierre et Saint-Paul-hors-les-murs qui leur sont dédiées.

Eusèbe rapporte aussi les témoignages de Denys de Corinthe[10] et de Zéphyrin de Rome[11].

Clément de Rome affirme que son martyre serait dû à une « injuste jalousie » et à la dissension entre les membres de la communauté chrétienne[12] : Il y eut vraisemblablement dénonciation. Selon un apocryphe, les Actes de Pierre, il aurait été crucifié la tête vers le sol[13].

Le tombeau de saint Pierre au Vatican : les fouilles archéologiques

Relique de Pierre dans la Basilique Saint-Pierre de Rome

La tradition localise la tombe de Pierre sur l'emplacement d'une nécropole située au nord du Circus Vaticanus, dont elle était séparée par une route secondaire : la via Cornelia.

L'empereur Constantin y fit édifier une première basilique (occupant le site de la édifice actuel) et dont l'abside fut construite autour de l'emplacement de la tombe, cela malgré les difficultés considérables du terrain, à flanc de colline, obligeant à d’énormes travaux de terrassement, et bien qu'il ait fallu modifier un cimetière.

Les fouilles qui ont été effectuées au XXe siècle dans les Grottes du Vatican, ont mis en évidence, au-dessous de l'autel et à la verticale exacte du sommet de la coupole, un monument cultuel au-dessus d’une tombe, trouvée vide, du premier siècle (tombe thêta). Ce mémorial, qui serait le « trophée de Gaïus », est inclus dans un monument d'époque constantinienne.

Sur l'un des murs de soutien (mur rouge) a été incisé un graffito dont subsistent les quatre caractères grecs ΠΕΤR, c’est-à-dire les quatre premières lettres du nom de Pierre, et au-dessous EN(I), ce qui serait, selon Margherita Guarducci, la forme abréviative de εν εστι, mot à mot « dedans est ». Jérôme Carcopino, qui défendait l'hypothèse d'un transfert temporaire des reliques lors de la persécution de Valérien, lisait au contraire EN(Δ), ενδει « il manque ».

Une cachette aménagée sur un mur perpendiculaire (mur G) contenait les ossements d'un individu de sexe masculin âgé de soixante à soixante-dix ans, mais qui ne permettent pas de tirer de conclusion.

Rome, « Siège de Pierre »

Saint Pierre trônant, tenant les clefs du salut des âmes et du Paradis

Dans les Évangiles, aucun exégète ne conteste la prééminence de Pierre sur les autres disciples de Jésus ; son séjour et son martyre à Rome sont « quasi certains » comme disait l'exégète protestant Oscar Cullmann[14]. Ainsi, la prééminence de Pierre est reconnue par tous les chrétiens. Les difficultés entre les confessions chrétiennes, et en particulier entre catholiques et orthodoxes, sont dues à la définition exacte de cette prééminence : pour les catholiques, ils s'agit d'une primauté de juridiction, alors que pour les orthodoxes — mais aussi pour les anglicans, ils ne s'agit que d'une primauté d'honneur. Les protestants, pour leur part, ne considèrent pas qu'il y aurait eu transmission de cette prééminence à quelques successeurs que ce soit.

Article détaillé : Primauté pontificale.

Un des éléments en faveur de la « tradition romaine » de la présence de la tombe de Pierre est l'absence de toute autre revendication de sa tombe par une autre cité antique. Les découvertes archéologiques faites au cours du XXe siècle ne peuvent pas apporter de certitude. À l'issue d'une campagne de fouilles, une tombe a été retrouvée en 1942 ; il s'agit d'une tombe que les chrétiens du IVe siècle considéraient comme celle de Pierre. Elle fut officiellement reconnue comme telle par le pape Paul VI en 1964.

Cependant la présence de Pierre à Rome n'est pas évidente dans la Bible.

Certains disent que Pierre a été à Rome de l'an 41 à 66 pour une période de 25 ans. Mais la Bible nous apprend dans le livre des Actes que Pierre a prêché à Césarée dans la maison de Corneille à une distance de 2 900 km de Rome. Un peu plus tard à environ l'an 44 (Actes 12) Pierre a été jeté en prison à Jérusalem par Hérode mais il a été délivré par un ange. De l'an 46 à 52 nous lisons dans le chap. 13 qu'il était à Jérusalem. Autre détail, Saul s'est converti en l'an 34 et il est devenu Paul dans Actes chap. 9. Paul nous dit que trois ans plus tard, il est descendu à Jérusalem pour voir Pierre. Galates 1:18 et, en l'an 51 ce qui fait 14 ans plus tard, il était encore à Jérusalem Galates 2: 1-8. Après cela Paul a rencontré Pierre à Antioche (Galates 2:11). Les évidences sont abondantes, la vérité venant des Écritures montre clairement que Pierre est toujours demeuré dans les environs de Jérusalem, au moins jusqu'en 52. Dans ce temps là, se déplacer sur une distance de 3 000 km prenait des semaines.

Par contre, dans le texte biblique suivant, il semble qu'aux yeux des autorités juives, ce n'est pas Pierre mais plutôt Paul qui fasse figure de chef de file de la "secte" des chrétiens : "Nous avons trouvé cet homme, qui est une peste, qui sème la discorde parmi tous les Juifs répandus dans le monde, et qui est le chef de la secte des Nazaréens", Actes 24:5. La scène se passe à Césarée, en Samarie. Où est Pierre à ce moment là ? Peut-être à Rome ?

S'il y eut un Pierre à Rome, ce fut au moins Simon le magicien. Ceci est confirmé par l'Encyclopédie catholique.[1]

Les écrits attribués à Pierre

Textes canoniques

Dans le Nouveau Testament, deux textes sont attribués à Pierre : la Première et la Deuxième épître de Pierre. Leur auteur s'identifie nettement au premier apôtre : l'incipit de la première épître est « Pierre, apôtre de Jésus-Christ » (1P 1. 1), renforcé dans le corps de la lettre par les mots « témoin des souffrances du Christ » (1P 5. 1), et celui de la deuxième « Simon Pierre, esclave et apôtre de Jésus-Christ » (2P 1. 1). Il y a cependant des raisons de penser que la deuxième épître n'a pas été composée telle quelle par Pierre. Ce fait ne met pas en cause sa canonicité.

Écrits apocryphes

Article détaillé : Apocryphes (Bible).

Un grand nombre de textes sont attribués à Pierre ou parlent de lui, mais ne sont pas reconnus comme canoniques par les Églises chrétiennes : les Actes de Pierre[15], dont la fin, dans une version remaniée, constitue la Passion de Pierre (dite du Pseudo-Linus)[16], l’ Évangile de Pierre [17], l’Apocalypse de Pierre[18], une Lettre de Pierre à Philippe[19], les Actes de Pierre et André[20].

Fêtes de saint Pierre dans les Églises orthodoxe et catholique

Le crucifiement de saint Pierre par Cimabue, Église inférieure de la basilique Saint-François d'Assise

La Saint-Pierre

La Saint-Pierre est fêtée par l'Église, aussi bien catholique qu'orthodoxe, le 29 juin[21], date à laquelle la tradition situe le martyre de Pierre, crucifié la tête en bas dans le circus vaticanus. C'est aussi la Saint-Paul. Paul serait mort le même jour (soit la même année, soit deux à trois ans plus tard, selon les sources), décapité sur la route d'Ostie. L'apôtre des juifs et l'apôtre des gentils sont ainsi unis dans leur mort et leur fête : l'Église y voit un symbole de l'union ecclésiale.

Chaire de saint Pierre à Antioche

Le 22 février[22], la Tradition fête le premier siège épiscopal de Pierre. C'est dans cette ville du Moyen-Orient, à cette époque troisième grande ville de l’empire romain après Rome et Alexandrie, que Pierre ouvre son apostolat vers les gentils. La Tradition y voit aussi le lien intrinsèque qu'il y a entre les Églises latines et orientales. La fête de la chaire de saint Pierre est très ancienne, étant attestée avec certitude à Rome au IVe siècle[23]. Pour autant, ce n'est qu'au XVIe siècle que la « titularisation » du siège est effectuée, avec l'apparition de la deuxième fête en l'honneur du siège pétrinien.

Chaire de saint Pierre à Rome

Le 18 janvier[24], la tradition fête le siège romain du pontife : cette fête, qui semble d'origine gallicane, est adoptée dans le calendrier romain tardivement : elle est fixée par le Pape Paul V en 1557. C'est à cette époque que la fête de février est attribuée au siège d'Antioche. Après la réforme du calendrier qui a suivi le concile Vatican II, les deux fêtes ont été réunies au 22 février.

Fête de saint Pierre-aux-liens

Le 1er août[25] dans l'Église catholique et le 16 janvier dans l'Église Orthodoxe sous le vocable « Chaînes de Saint Pierre »[26]. Cette fête rappelle l'épisode raconté dans les Actes des Apôtres au chapitre 12 (Ac 12. *) : Alors que Pierre est dans une prison de Jérusalem, un ange vient le délivrer et faire tomber ses liens. Il peut alors, croyant avoir rêvé, revenir chez ses amis, à leur grande surprise.

Fête de la dédicace des Basiliques Saint-Pierre et Saint-Paul

Le 18 novembre[27] Les deux grandes basiliques romaines, consacrés à Pierre et Paul sont fêtées ensemble : C'est encore une fois l'occasion pour l'Église d'unir ses deux apôtres.

Pierre dans les arts et la littérature

Architecture

Un grand nombre d'Églises ont été dédicacées à saint Pierre. La plus importantes et certainement la première en ancienneté est la basilique Saint-Pierre de Rome, bâtie sur la tombe de l'apôtre. Les autres églises construites, à toutes les époques et en tous les lieux, marquent souvent un attachement particulier à l'apôtre et à la papauté : c'est par exemple le cas lorsque Prosper Guéranger restaure l'abbaye de Solesmes.

Arts figuratifs

Une image représentant les visages des apôtres Pierre et Paul est gravée sur la « tombe de l'enfant Asellus » au IVe siècle[28].

En peinture, l'une des premières figuration de Pierre est une icône du VIe siècle. Au cours des siècles le personnage reste un thème classique d'inspiration. Les épisodes évangéliques sont représentés mais on rencontre aussi couramment des scènes issues des textes apocryphes, telles son crucifiement la tête en bas.

Dans toute la chrétienté, les statues et les peintures représentant saint Pierre sont innombrables : il est traditionnellement montré comme un homme de forte stature, à la chevelure abondante, portant la barbe. Il peut être figuré debout, siégeant sur un trône, tirant des filets de pêche ou même pleurant, et souvent tenant en mains les clefs du paradis avec parfois un coq à ses pieds. Les statues de saint Pierre sont toujours présentes dans les églises cathédrales des diocèses.

Les fresques de La Vie de saint Pierre par Masolino da Panicale, Masaccio et Filippino Lippi dans la chapelle Brancacci du cloître de l'église Santa Maria del Carmine de Florence constitue un exemple de fresques de la Renaissance sur la vie du Saint.

Littérature

Les vies de saint Pierre sont multiples et diverses : la Légende dorée de Jacques de Voragine au Moyen Âge (hagiographies des saints intégrée dans les textes avec les Évangiles canoniques), a été une large source de l'iconographie chrétienne et un moyen efficace de faire connaître saint Pierre pour les prédicateurs de l'époque.

Le roman historique Quo vadis ? de Henryk Sienkiewicz, dont l'action se place sous Néron, reprend une légende notée dans les Actes de Pierre (§ 35) : « À la demande des chrétiens de Rome, Pierre quitte la ville pour fuir les persécutions et rencontre le Christ. Pierre demande : « Domine, quo vadis ? » (« Seigneur, où vas-tu ? ») et Jésus répond qu'il entre dans Rome pour y être crucifié à nouveau. Alors Pierre revient sur ses pas et affronte le martyre. »

Cinéma

Le roman de Henryk Sienkiewicz, Quo vadis ?, a été porté à l'écran à plusieurs reprises . L'adaptation la plus connue est celle, sous le même titre, de Mervyn Le Roy (1951).

Annexes

Notes et références

  1. En fait, la communauté chrétienne de Rome releva d'une direction collégiale au moins jusqu'au sacerdoce apostolique de Calixte Ier (vers 217) qui le premier à être désigné sous le titre de « Pape ».Yves Marie Hilaire, Histoire de la papauté : 2000 ans de missions et de tribulations
  2. Le coq est, depuis, traditionnellement associé à Saint Pierre. L'impulsivité de Saint Pierre est proche de celle attribuée pas Jules César aux Gaulois dans sa Guerre des Gaules; on ne s'étonnera donc pas de la tradition du coq gaulois.
  3. Article « Chaire de Pierre » in Dictionnaire de l'Antiquité, dir. Jean Leclant, éditions PUF, 2005 (ISBN 2-13-055018-5)
  4. Strabon , Géographie XVI, 5. Dion Cassius, Histoire romaine, 68, 30
  5. Flavius Josèphe, Antiquités Judaïques, XV, II, 2.
  6. Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique III, 39,15.
  7. Clément de Rome, Lettre aux Corinthiens, V, 3-5.
  8. « Lettre aux romains » in Les écrits des pères apostoliques, éditions du Cerf, 2001, p. 185 et s.
  9. Histoire ecclésiastique II, 25, 7
  10. Histoire ecclésiastique II, 25, 8
  11. Histoire Ecclésiastique V, 28, 3
  12. à rapprocher de ce que dit Paul en 1 Phil 1, 15
  13. Ac Pierre 38 (d'où le nom de croix de Saint-Pierre donné à la croix latine inversée). Cette position est justifiée dans le texte par des considérations gnostiques liées à un mythe des origines.
  14. « Témoignage protestant » in Daniel-Rops, Histoire de l'Église du Christ , tome II, 1965
  15. dir François Bovon et Pierre Geoltrain, Écrits apocryphes chrétiens I, Bibliothèque de la Pléiade 442, Éditions Gallimard, Paris 1997, p. 1039-1114.
  16. dir Pierre Geoltrain et Jean-Daniel Kaestli, Écrits apocryphes chrétiens II, Bibliothèque de la Pléiade 516, Éditions Gallimard, Paris 2005, p. 709-734.
  17. dir François Bovon et Pierre Geoltrain, Écrits apocryphes chrétiens I, Bibliothèque de la Pléiade 442, Éditions Gallimard, Paris 1997, p. 239-254.
  18. dir François Bovon et Pierre Geoltrain, Écrits apocryphes chrétiens I, Bibliothèque de la Pléiade 442, Éditions Gallimard, Paris 1997, p. 745-774.
  19. La lettre de Pierre à Philippe sur le site religions.free.
  20. dir Pierre Geoltrain et Jean-Daniel Kaestli, Écrits apocryphes chrétiens II, Bibliothèque de la Pléiade 516, Éditions Gallimard, Paris 2005, p. 521-538.
  21. « Fête des saints Pierre et Paul » Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950, sur le site Magnificat
  22. « Fête de la chaire de saint Pierre à Antioche » Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950, sur le site Magnificat
  23. article « Chaire de Pierre » in Dictionnaire de l'antiquité dir Jean Leclant, édition Puf, 2005, ISBN 2-13-055018-5
  24. « Fête de la chaire de saint Pierre à Rome » Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950, sur le site Magnificat
  25. « Fête de la dédicace de saint-Pierre-aux-liens » Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950, sur le site Magnificat
  26. Fête des chaines de saint Pierre sur le site orthodoxe saint Materne
  27. « Fête de la dédicace des Basiliques Saint-Pierre et Saint-Paul » Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950, sur le site Magnificat
  28. Musée du Vatican, Rome

Album Photo

Bibliographie

Généralités sur les débuts du christianisme
  • Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, Cerf, coll. « Sagesse Chrétienne », 2003.(ISBN 2204071765)
  • Daniel-Rops, Histoire de l'Église du Christ, tome II, Fayard, 1965
  • Odon Vallet, Petit lexique des idées fausses sur les religions, Paris : A. Michel, 2002 ; Une autre histoire des religions, Paris, Gallimard, 2001
  • Malachi Martin, La saga des Papes, Paris, Exergue, 1999
  • Alain Decaux, La révolution de la Croix, Néron et les chrétiens, Perrin, 2007, 322 p.
Ouvrages spécialisés
  • Yves-Marie Hilaire, Histoire de la papauté : 2000 ans de missions et de tribulations, Folio, coll. « histoire », Paris, 2003 
  • Pierre Debergé, Saint Pierre, Paris, Éditions de l'Atelier, 2003, 156 p. (ISBN 2-7082-3674-1)
  • Sous la direction de Raymond E. Brown, Karl P. Donfried et John Reumann Saint Pierre dans le Nouveau Testament, Cerf, 1974, 224 pages.(ISBN 2204037990), épuisé.
  • Margherita Guarducci : The tomb of St Peter, Hawthorn Books, 1960, ouvrage disponible en ligne

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