- Ruban bleu
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Le Ruban bleu, en anglais Blue Riband, est une récompense créée par les compagnies de navigation transatlantique au XIXe siècle, en raison des opportunités de publicité ainsi offertes au propriétaire du navire le plus rapide du monde et a été l'occasion d'une rivalité et d'une émulation entre les principales compagnies maritimes, notamment entre la Cunard Line et la White Star Line qui l'ont emporté le plus souvent. Cette course au record s'inspire des compétitions équestres dont le Ruban bleu dérive et a uniquement concerné le trajet transatlantique entre l'Angleterre et l'Amérique du nord. Il a été attribué pour la première fois en 1838 à l'arrivée à New York de la première traversée d'un navire entièrement propulsé à vapeur, le Sirius, immédiatement battu le lendemain par le Great Western. Longtemps informel, son usage est devenu plus codifié à partir du XXe siècle et l'objet de la convoitise des principales compagnies maritimes. La conquête du Ruban bleu est, à l'instar de la conquête de l'espace dans la 2e moitié du XXe siècle, un révélateur de rivalité et de la concurrence politique, économique et technique des principales puissances mondiales. Il a notamment été l'occasion de compétition farouche entre l'Allemagne et l'Angleterre dès la fin du XIXe siècle siècle et au début du XXe siècle. La France, grâce au Normandie dans les années 1930 mais aussi l'Italie ou les États-Unis, ont également décroché le précieux fanion.
Il y avait deux récompenses distinctes selon le sens de la traversée, d'ouest en est (eastbound) ou d'est en ouest (westbound). Il était représenté par un fanion bleu accroché au maître-mât du navire, jusqu'en 1930 où Sir Harold Hales en fit un trophée, le Hales Trophy. Il est attribué sur la base de la vitesse moyenne, en raison de la diversité des routes maritimes et des points de départ et d'arrivée.
Le dernier paquebot détenteur du Ruban bleu est un paquebot américain, l’United States qui l'a décroché en 1952. Depuis, seuls des catamarans ont remporté le Hales trophy mais n'arborent plus le Ruban bleu.
Sommaire
Histoire
Les débuts
Durant de nombreux siècles, la voile fut le seul mode de propulsion des navires, pour de grandes traversées océaniques. Au début du XIXe siècle, de grands voiliers d'une centaine de mètres de long assurent la liaison entre l'Europe et les États-Unis. Ce voyage est très long (une trentaine de jours) et se fait dans des conditions déplorables. Les bateaux bougent beaucoup et soumettent les passagers à des conditions très dures.
L'avènement de la vapeur va révolutionner ces traversées, en offrant rapidité et confort moins spartiate.
Isambard Kingdom Brunel, ingénieur anglais, va changer la navigation trans-océanique. En 1833, alors qu'il vient de terminer la voie ferrée Londres-Bristol, il a une idée : pourquoi ne pas la prolonger jusqu'à New York grâce à un navire à vapeur. La Great Western Steamship Company est alors fondée, elle met en chantier le Great Western. D'une longueur de 64 mètres, il déplace 1 320 tonnes et est mû par deux roues à aubes.
Sa première traversée a lieu en avril 1838 en quinze jours. Il arrive à New York au coude à coude avec un autre vapeur, parti 2 jours avant lui, le Sirius, bateau de 700 tonnes affrété par la British & American Steamship Company. Ce dernier, pour la première fois de l'histoire, vient d'effectuer une traversée de l'Atlantique sans utiliser ses voiles. Il a dû pour cela brûler tout le mobilier du bord ainsi qu'une partie de ses aménagements intérieurs. Cette aventure inspira Jules Verne dans son ouvrage Le Tour du monde en 80 jours, et démontra également que les paquebots, gros consommateurs de charbon, doivent être assez grands pour permettre le stockage du combustible, des marchandises et le logement des passagers.
Une course européenne
I.K. Brunel met en chantier un nouveau bateau révolutionnaire, le Great Britain. Il possède une coque en fer, est propulsé non plus par des roues mais par une hélice, mesure 98 mètres pour un déplacement de 3 500 tonnes. Il peut embarquer 360 passagers, 130 hommes d'équipage et charger 1 100 tonnes de charbon. Sa machine à 4 cylindres en V a une puissance de 1 600 CV. En juillet 1845, il arrive à New York après moins de quinze jours de mer.
Son échouage accidentel en Irlande en 1846 entraîne la disparition de la Great Western Steamship Company. Malgré tout, Brunel ne renonce pas, il voit même encore plus grand et fait construire en 1858 le Great Eastern, un géant de 210 mètres entraîné par roues à aubes et hélice et pouvant transporter 1 000 personnes. C'est malheureusement un échec commercial, les coûts de fonctionnement de ce navire sont exorbitants et il terminera sa carrière en posant des câbles télégraphiques sous-marins, notamment le premier reliant l'Europe et les États-unis. Il faudra attendre plus de quarante ans pour qu'un navire plus grand entre en service. Jules Verne, toujours lui, le décrira dans son livre Une Ville flottante.
La France accuse un terrible retard dans le domaine de la navigation à la vapeur. Une première compagnie, créée en 1847, n'a survécu que 6 mois, et il faut attendre 1855 pour que le gouvernement s'alarme de la situation. Une convention est signée avec la Compagnie Générale Maritime que viennent de lancer les frères Pereire, tous deux banquiers. La compagnie s'engage moyennant subvention à relier la France à l'Amérique.
Trois paquebots sont alors achetés à un chantier écossais pour effectuer la ligne du Havre à New York. Le 15 juin 1864, le Washington part pour les États-Unis où il arrive moins de quatorze jours plus tard. La compagnie s'appelle désormais Compagnie générale transatlantique et fonde, pour construire ses bateaux, un chantier naval à Penhoët, près de Saint-Nazaire.
En Angleterre, s'affrontent dans une guerre commerciale l'Inman Line, la Peninsular and Oriental Steam Navigation Company (P&O), la White Star Line et la Cunard Line. Il faut ajouter à celles-ci les compagnies allemandes, hollandaises, italiennes et américaines. On compte jusqu'à 150 paquebots avec trois départs par jour et dans chaque sens sur la ligne Europe États-Unis.
À la fin du siècle, les mâts disparaissent, laissant les ponts libres pour rehausser les superstructures, les coques sont maintenant en acier et la turbine à vapeur fait son apparition durant la dernière décennie du siècle. Son rendement est nettement meilleur que celui des machines à pistons, elle permet donc d'accroître encore la taille et la vitesse des navires.
Pour chaque paquebot mis en chantier par une compagnie, ses concurrentes en construisent un autre, plus grand, plus puissant, plus luxueux, plus sûr ou du moins l'affirment-elles. Le ruban bleu récompense le navire le plus rapide sur l'Atlantique nord et cela dans chaque sens. Il est de très bon ton de l'obtenir dès la première traversée pour asseoir sa supériorité.
Les géants d'avant-guerre
De 1897 à 1904, les Allemands mènent la course avec le Kaiser Wilhelm der Grosse, le Deutschland I, le Kronprinz Wilhelm et le Kaiser Wilhelm II. Ce dernier est le navire le plus puissant entraîné par une machine traditionnelle, 45 000 CV.
Il ne faut plus maintenant que cinq jours pour traverser l'Atlantique.
Pour lutter, la Cunard Line lance le Lusitania et le Mauretania en 1906 : des paquebots magnifiques et extrêmement rapides. Le Lusitania reçoit le ruban bleu à sa seconde traversée avec une vitesse de près de 24 nœuds soit 44 km/h. Le Mauretania se révélera encore plus rapide, il va conserver le ruban bleu pendant 22 ans. Il peut transporter 563 personnes en 1re classe, 464 en 2e et 1 138 en 3e, son équipage est de 802 personnes.
La White Star, principale concurrente de la Cunard, se doit de réagir. Elle commande trois fabuleux paquebots au chantier naval Harland & Wolff de Belfast, l’Olympic en 1911, le Titanic en 1912 et le Gigantic en 1914 rebaptisé Britannic après le naufrage du Titanic. Les deux premiers mesurent 269 mètres pour un déplacement de 45 000 tonnes et 46 000 tonnes. Le 10 avril 1912, le Titanic part de Southampton pour son premier voyage. Après une escale à Cherbourg puis Queenstown, il fait route vers New York. Le bateau avance à toute vapeur quand dans la nuit du 14 au 15 avril 1912, vers 23 h 40, il percute un iceberg. Parmi les messages de détresse qui sont envoyés à l'aide de la TSF, on remarque celui-ci où le Titanic appelle à son secours son jumeau, l' Olympic, qui lui retourne vers l'Angleterre : « Titanic appelle Olympic, avons heurté iceberg, coulons par l'avant, 41,46° nord, 50,14° ouest, venez aussi vite que possible ». La suite, terrible, est connue, plus de 1 500 personnes périssent dans l'eau glacée. En 1915, le Lusitania subit également un sort dramatique, il est torpillé par un sous-marin allemand. Il y a 1 198 victimes dont 124 Américains. Cet acte va accélérer l'entrée en guerre des États-Unis.
En réalité, l’Olympic et le Titanic ne pouvaient aller qu'à 24 nœuds alors que les deux navires de la Cunard pouvaient aller à 28 nœuds donc il lui était impossible de ravir le ruban bleu même à pleine vitesse.
En 1912, la Compagnie générale transatlantique avait mis en service le France, paquebot de 220 mètres qui a effectué son premier voyage le 20 avril 1912, dans une tension bien normale cinq jours après le drame du Titanic.
Le Britannic mis en service au début de la guerre ne connaîtra pas de carrière civile. Transformé en navire-hôpital il coulera, dans des ciconstances jamais élucidées après avoir heurté une mine ou être victime d'un sabotage ou d'un torpillage (37 morts) . Le Mauretania et l’Olympic auront plus de chance et mourront de vieillesse chez un démolisseur.
L'entre deux guerres
Lors de l'entrée en guerre de la France, la Compagnie générale transatlantique, surnommée French Line à l'étranger, a en chantier le Paris. Celui-ci sera lancé hâtivement en 1916 pour libérer la place et construire des bâtiments de guerre. Il ne sera achevé qu'en 1921, mesure 234 mètres de long, possède onze étages de ponts et peut emmener plus de 2 000 passagers. En 1927, c'est l' Île-de-France qui est mis en service, 241 mètres, 43 000 tonnes.
L'Allemagne manque de paquebots durant cette période, elle met donc en service deux très grands navires. Le premier, le Bremen de 286 mètres, 51 600 tonnes peut accueillir 2 200 passagers et 990 membres d'équipage. Il prend le ruban bleu lors de son premier voyage avec une vitesse de près de 28 nœuds soit 50 km/h. Il ne le garde malgré tout pas très longtemps, car il est repris par le second grand navire allemand, l' Europa, 287 mètres et 50 000 tonnes.
Les Italiens ne sont pas en reste, la compagnie Italian Flotta Riunite, lance le Rex en 1933, 268 mètres, 51 000 tonnes. Il prend le ruban bleu l'année suivante dans le sens est-ouest.
Les effets de la crise économique qui a commencé aux États-Unis en 1929 ralentissent ou suspendent les projets de mise en service pendant quelque temps.
Le duel Normandie / Queen Mary
En France, la Compagnie générale transatlantique étudie et fait construire à Penhoët un bateau d'abord connu sous le nom de Super Île de France. Il s'appellera en réalité Normandie. Son déplacement est de 79 000 tonnes, il mesure 313 mètres de long et 36 de large. Sa propulsion est assurée par 4 turbomachines électriques développant 160 000 CV. Il est le plus grand paquebot de l'époque. Les technologies les plus récentes sont utilisées pour sa construction. Il peut emmener 2 200 passagers.
Le 29 mai 1935, il appareille du Havre pour son premier voyage. À son arrivée à New York, le ruban bleu l'attend, il a navigué à 30 nœuds de moyenne, soit 55 km/h. Ce n'est pas tout, il prend également le ruban bleu lors de son voyage de retour. Il est le roi incontesté de l'océan, fierté de la marine française et du pays tout entier.
Le lancement du seul navire capable de rivaliser avec le Normandie est dû à la fusion de la Cunard et de la White Star. Le 27 mai 1936, la compagnie ainsi créée aligne sur l'Atlantique le Queen Mary, 297 mètres, 81 000 tonnes. Après quelques semaines de service, il prendra le ruban bleu dans les deux sens. L'année suivante, Normandie lui ravit le trophée pour le lui rendre quelques mois plus tard. Ces deux bateaux sont en réalité aussi rapides l'un que l'autre, Normandie a cependant l'avantage d'un plus grand confort. Les deux compagnies propriétaires ont d'ailleurs décidé d'alterner les départs pour ne pas se faire trop de concurrence.
Juste avant la Seconde Guerre mondiale, il faut trois jours et 20 heures pour traverser l'Atlantique. Immobilisé au début de la guerre à New York par les Américains, le Normandie subit des transformations pour devenir un transport de troupes. Au mois de février 1942 un ouvrier y met accidentellement le feu. Les machines étant arrêtées, les systèmes d'extinction automatique ne fonctionnent pas, les pompiers l'inondent de plusieurs milliers de tonnes d'eau qui vont rapidement geler sur les ponts supérieurs. Ainsi alourdi dans les hauts, déséquilibré, il chavire le long du quai 88 du port de New York. Irréparable, il sera envoyé à la ferraille.
La fin des grands transatlantiques
Une fois la paix revenue, la Compagnie générale transatlantique n'a plus guère que deux unités anciennes à opposer à ses concurrentes, l' Île-de-France qui a été rénové et le Liberté, anciennement Europa remis par l'Allemagne au titre du dommage de guerre. La Cunard Line a, quant à elle, récupéré le Queen Mary, le Mauretania II et le Queen Elisabeth de 310 mètres et 83 600 tonnes lancé en 1939. Les États-Unis avec le paquebot United States détiennent le ruban bleu dans les deux sens depuis 1952.
Ainsi, en France, la décision de construire un nouveau grand transatlantique est prise, mais très tardivement. Ce bateau de 66 000 tonnes, 320 mètres, lancé le 11 mai 1960 et mis en service en 1962 est le France. Il est immédiatement reconnaissable à ses deux cheminées rouges et noires munies d'ailerons.
Malheureusement, quatre ans auparavant, la firme américaine Boeing, avait lancé, non pas un paquebot mais un avion, le 707. Celui-ci place l'Europe et les États-Unis à quelques heures de voyage.
Pour ce qui est du Queen Mary, il a été vendu comme hôtel flottant à la ville de Long Beach en Californie. Quant au France, l'arrêt des subventions qui lui étaient versées entraîna la fin de son service transatlantique. Il a ensuite navigué comme bateau de croisière sous les couleurs d'une compagnie norvégienne qui l'avait rebaptisé Norway. Il est aujourd'hui dans les chantiers d'Alang et est en cours de découpage sous le nom de "Blue Lady". Pendant longtemps, seul le Queen Elisabeth II de 294 mètres appartenant à la Cunard Line traversera encore l'Atlantique en faisant régulièrement escale à Cherbourg.
Mais cette histoire qui dure depuis 160 ans, mêlant évènements tragiques et magnifiques, réunissant des gens issus de toutes les classes sociales, a pris un nouveau départ avec la livraison début 2004 d'un navire de 345 mètres, le Queen Mary II commandé aux Chantiers de l'Atlantique par la Cunard.
Toute cette histoire ne doit toutefois pas faire oublier que durant cette longue période d'autres paquebots ont sillonné toutes les mers du globe pour relier les pays entre eux.
L'avènement des catamarans
Dans les années 1990, le ruban bleu va cesser d'être l'apanage des paquebots « classiques ». Une nouvelle génération de navires de transport de passagers, les catamarans, de type ferry et de moindres dimensions, va s'empresser de ravir le record de la traversée de l'Atlantique.
Ce sera, en 1990, l'Hoverspeed Great Britain qui, lors d'une traversée Amérique-Europe (eastbound), battra le record de l'United States d'environ trois heures (3 jours 7 heures et 54 minutes contre 3 jours 10 heures et 40 minutes). Ce navire, dédié au transport de passagers comme le veut le règlement du Hales Trophy, mesure seulement 74 m de long et peut emporter 450 passagers et 84 automobiles. On ne parle plus, dès lors, ni de dimensions ni de tonnage. Malgré un premier refus de la part du comité d'homologation du Hales Trophy, le ruban bleu lui sera accordé.
Huit ans après, en 1998, un catamaran espagnol de 91 m pouvant embarquer 876 passagers et 225 véhicules, le Catalonia lui ravira le trophée en dépassant sa vitesse moyenne de près de deux nœuds (38,88 contre 36,97). Il ne conservera son record que pendant un mois et demi seulement, son « sister-ship », le ferry danois Cat-Link V lui ravissant le trophée avec une vitesse de 41,28 nœuds.
Liste des détenteurs du record
Les détenteurs du trophée Est-Ouest
Année Date Navire Compagnie Pays Durée Vitesse moyenne
(nœuds)Vitesse moyenne
(km/h)1838 4 - 22 avril Sirius British & American Steam Navigation Co. Royaume-Uni 18 j 14 h 22 min 8,03 14,87 1838 8 - 23 avril Great Western Great Western Steamship Company Royaume-Uni 15 j 12 h 8,66 16,04 1838 2 - 17 juin Great Western Great Western Steamship Company Royaume-Uni 14 j 16 h 8,92 16,52 1839 18 - 31 mai Great Western Great Western Steamship Company Royaume-Uni 13 j 12 h 9,52 17,63 1841 4 - 15 juin Columbia Cunard Line Royaume-Uni 10 j 19 h 9,78 18,11 1843 29 avril - 11 mai Great Western Great Western Steamship Company Royaume-Uni 12 j 18 h 10,03 18,58 1845 19 - 29 juillet Cambria Cunard Line Royaume-Uni 9 j 20 h 30 min 10,71 19,83 1848 3 - 12 juin America Cunard Line Royaume-Uni 9 j 0 h 16 min 11,71 21,69 1848 14 - 23 octobre Europa Cunard Line Royaume-Uni 8 j 23 h 11,79 21,84 1850 18 - 27 mai Asia Cunard Line Royaume-Uni 8 j 14 h 50 min 12,25 22,69 1850 11 - 21 septembre Pacific Collins Line États-Unis 10 j 4 h 45 min 12,46 23,08 1851 6 - 16 août Baltic Collins Line États-Unis 9 j 19 h 26 min 12,91 23,91 1854 28 juin - 7 juillet Baltic Collins Line États-Unis 9 j 16 h 52 min 13,04 24,15 1856 19 - 29 avril Persia Cunard Line Royaume-Uni 9 j 16 h 16 min 13,11 24,28 1863 19 - 27 juillet Scotia Cunard Line Royaume-Uni 8 j 3 h 14,46 26,78 1872 17 - 25 mai Adriatic White Star Line Royaume-Uni 7 j 23 h 17 min 14,53 26,91 1875 30 juillet - 7 août Germanic White Star Line Royaume-Uni 7 j 23 h 7 min 14,65 27,13 1875 17 - 25 septembre City of Berlin Inman Line Royaume-Uni 7 j 18 h 2 min 15,21 28,17 1876 27 octobre - 4 novembre Britannic White Star Line Royaume-Uni 7 j 13 h 11 min 15,43 28,58 1877 6 - 13 avril Germanic White Star Line Royaume-Uni 7 j 11 h 37 min 15,76 29,19 1882 9 - 16 avril Alaska Guion Line Royaume-Uni 7 j 6 h 20 min 16,07 29,76 1882 14 - 21 mai Alaska Guion Line Royaume-Uni 7 j 4 h 12 min 16,67 30,87 1882 18 - 25 juin Alaska Guion Line Royaume-Uni 7 j 1 h 58 min 16,98 31,45 1883 29 avril - 6 mai Alaska Guion Line Royaume-Uni 6 j 23 h 48 min 17,05 31,58 1884 13 - 19 avril Oregon Guion Line Royaume-Uni 6 j 10 h 10 min 18,56 34,37 1885 16 - 22 août Etruria Cunard Line Royaume-Uni 6 j 5 h 31 min 18,73 34,69 1885 29 mai - 4 juin Umbria Cunard Line Royaume-Uni 6 j 4 h 12 min 19,22 35,60 1888 27 mai - 2 juin Etruria Cunard Line Royaume-Uni 6 j 1 h 55 min 19,56 36,23 1889 2 - 8 mai City of Paris II Inman Line Royaume-Uni 5 j 23 h 7 min 19,95 36,94 1889 22 - 28 août City of Paris II Inman Line Royaume-Uni 5 j 19 h 18 min 20,01 37,06 1891 30 juillet - 5 août Majestic White Star Line Royaume-Uni 5 j 18 h 8 min 20,10 37,23 1891 13 - 19 août Teutonic White Star Line Royaume-Uni 5 j 16 h 31 min 20,35 37,69 1892 20 - 27 juillet City of Paris II Inman Line Royaume-Uni 5 j 15 h 58 min 20,48 37,93 1892 13 - 18 octobre City of Paris II Inman Line Royaume-Uni 5 j 14 h 24 min 20,70 38,34 1893 18 - 23 juin Campania Cunard Line Royaume-Uni 5 j 15 h 37 min 21,12 39,11 1894 12 - 17 août Campania Cunard Line Royaume-Uni 5 j 9 h 29 min 21,44 39,71 1894 26 - 31 août Lucania Cunard Line Royaume-Uni 5 j 8 h 38 min 21,65 40,10 1894 23 - 28 septembre Lucania Cunard Line Royaume-Uni 5 j 7 h 48 min 21,75 40,28 1894 21 - 26 octobre Lucania Cunard Line Royaume-Uni 5 j 7 h 23 min 21,81 40,39 1898 30 mars - 3 avril Kaiser Wilhelm der Grosse Norddeutscher Lloyd Allemagne 5 j 20 h 22,29 41,28 1900 6 - 12 juillet Deutschland HAPAG Allemagne 5 j 15 h 46 min 22,42 41,54 1900 26 août - 1er septembre Deutschland HAPAG Allemagne 5 j 12 h 29 min 23,02 42,63 1900 26 juillet - 1er août Deutschland HAPAG Allemagne 5 j 16 h 12 min 23,06 42,71 1902 10 - 16 septembre Kronprinz Wilhelm Norddeutscher Lloyd Allemagne 5 j 11 h 57 min 23,09 42,76 1903 2 - 8 septembre Deutschland HAPAG Allemagne 5 j 11 h 54 min 23,15 42,87 1907 6 - 10 octobre Lusitania Cunard Line Royaume-Uni 4 j 19 h 52 min 23,99 44,43 1908 17 - 21 mai Lusitania Cunard Line Royaume-Uni 4 j 20 h 22 min 24,83 45,99 1908 5 - 10 juillet Lusitania Cunard Line Royaume-Uni 4 j 19 h 36 min 25,01 46,32 1909 8 - 12 août Lusitania Cunard Line Royaume-Uni 4 j 16 h 40 min 25,65 47,50 1909 26 - 30 septembre Mauretania Cunard Line Royaume-Uni 4 j 10 h 51 min 26,06 48,26 1929 17 - 22 juillet Bremen Norddeutscher Lloyd Allemagne 4 j 17 h 42 min 27,83 51,54 1930 20 - 25 mars Europa Norddeutscher Lloyd Allemagne 4 j 17 h 6 min 27,91 51,69 1933 27 juin - 2 juillet Europa Norddeutscher Lloyd Allemagne 4 j 16 h 48 min 27,92 51,71 1933 11 - 16 août Rex Italian Line Italie 4 j 13 h 58 min 28,92 53,56 1935 30 mai - 3 juin Normandie Compagnie générale transatlantique France 4 j 3 h 2 min 29,98 55,52 1936 20 - 24 août Queen Mary Cunard - White Star Line Royaume-Uni 4 j 0 h 27 min 30,14 55,82 1937 29 juillet - 2 août Normandie Compagnie générale transatlantique France 3 j 23 h 2 min 30,58 56,63 1938 4 - 8 août Queen Mary Cunard - White Star Line Royaume-Uni 3 j 21 h 48 min 30,99 57,39 1952 11 - 15 juillet United States United States Lines États-Unis 3 j 12 h 12 min 34,51 63,91 Les détenteurs du trophée Ouest-Est
Année Date Navire Compagnie Pays Durée Vitesse moyenne
(nœuds)Vitesse moyenne
(km/h)1838 1er - 19 mai Sirius B&A Royaume-Uni 18 j 7,31 13,54 1838 7 - 22 mai Great Western GW Royaume-Uni 14 j 15 h 59 min 9,14 16,93 1838 25 juin - 8 juillet Great Western GW Royaume-Uni 12 j 16 h 34 min 10,17 18,83 1841 4 - 14 août Britannia Cunard Line Royaume-Uni 9 j 21 h 44 min 10,98 20,33 1842 28 avril - 11 mai Great Western GW Royaume-Uni 12 j 7 h 30 min 10,99 20,35 1843 4 - 14 avril Columbia Cunard Line Royaume-Uni 9 j 12 h 11,11 20,58 1843 18 - 27 mai Hibernia Cunard Line Royaume-Uni 9 j 10 h 44 min 11,18 20,71 1843 18 - 27 juillet Hibernia Cunard Line Royaume-Uni 8 j 22 h 44 min 11,82 21,85 1849 19 - 28 juillet Canada Cunard Line Royaume-Uni 8 j 12 h 44 min 12,38 22,93 1851 10 - 20 mai Pacific Collins Line États-Unis 9 j 20 h 14 min 13,03 24,13 1852 7 - 17 février Arctic Collins Line États-Unis 9 j 17 h 15 min 13,06 24,19 1856 2 - 12 avril Persia Cunard Line Royaume-Uni 9 j 10 h 22 min 13,46 24,93 1856 14 - 23 mail Persia Cunard Line Royaume-Uni 9 j 3 h 24 min 13,89 25,72 1856 6 - 15 août Persia Cunard Line Royaume-Uni 8 j 23 h 19 min 14,15 26,21 1863 16 - 24 décembre Scotia Cunard Line Royaume-Uni 8 j 5 h 42 min 14,16 26,22 1869 4 - 12 décembre City of Brussels Inman Line Royaume-Uni 7 j 20 h 33 min 14,74 27,30 1873 11 - 19 janvier Baltic White Star Line Royaume-Uni 7 j 20 h 9 min 15,09 27,95 1875 2 - 10 octobre City of Berlin Inman Line Royaume-Uni 7 j 15 h 28 min 15,37 28,47 1876 5 - 13 février Germanic White Star Line Royaume-Uni 7 j 15 h 17 min 15,79 29,24 1876 16 - 24 décembre Britannic White Star Line Royaume-Uni 7 j 12 h 41 min 15,94 29,52 1879 22 - 29 juillet Arizona Guion Line Royaume-Uni 7 j 8 h 11 min 15,96 29,56 1882 30 mai - 6 juin Alaska Guion Line Royaume-Uni 6 j 22 h 16,81 31,13 1882 12 - 19 septembre Alaska Guion Line Royaume-Uni 6 j 18 h 37 min 17,10 31,67 1884 29 mars - 5 avril Oregon Guion Line Royaume-Uni 7 j 2 h 18 min 17,12 31,71 1884 26 avril - 3 mai Oregon Guion Line Royaume-Uni 6 j 16 h 57 min 18,09 33,50 1884 30 juillet - 6 août Oregon Cunard Line Royaume-Uni 6 j 12 h 54 min 18,18 33,67 1884 3 - 10 septembre Oregon Cunard Line Royaume-Uni 6 j 11 h 9 min 18,39 34,06 1885 1er - 7 août Etruria Cunard Line Royaume-Uni 6 j 9 h 18,44 34,15 1885 7 - 14 juillet Etruria Cunard Line Royaume-Uni 6 j 4 h 50 min 19,36 35,85 1885 29 mars - 5 avril Etruria Cunard Line Royaume-Uni 6 j 9 h 18,44 34,15 1889 15 - 22 mai City of Paris II Inman Line Royaume-Uni 6 j 0 h 29 min 20,03 37,10 1892 17 - 23 août City of New York III Inman Line Royaume-Uni 5 j 19 h 57 min 20,11 37,24 1893 6 - 12 mai Campania Cunard Line Royaume-Uni 5 j 17 h 27 min 21,30 39,45 1894 6 - 12 mai Lucania Cunard Line Royaume-Uni 5 j 13 h 28 min 21,81 40,39 1894 2 - 8 juin Lucania Cunard Line Royaume-Uni 5 j 12 h 59 min 21,90 40,56 1895 18 - 24 mai Lucania Cunard Line Royaume-Uni 5 j 11 h 40 min 22 40,74 1897 23 - 29 novembre Kaiser Wilhelm der Grosse Norddeutscher Lloyd Allemagne 5 j 17 h 23 min 22,33 41,36 1900 18 - 24 juillet Deutschland HAPAG Allemagne 5 j 15 h 5 min 22,84 42,30 1900 4 - 10 septembre Deutschland HAPAG Allemagne 5 j 7 h 38 min 23,36 43,26 1901 13 - 19 juin Deutschland HAPAG Allemagne 5 j 11 h 51 min 23,38 43,30 1901 10 - 17 juillet Deutschland HAPAG Allemagne 5 j 11 h 5 min 23,51 43,54 1904 14 - 20 juin Kaiser Wilhelm II Norddeutscher Lloyd Allemagne 5 j 11 h 58 min 23,58 43,67 1907 19 - 24 octobre Lusitania Cunard Line Royaume-Uni 4 j 22 h 53 min 23,61 43,73 1907 30 novembre - 5 décembre Mauretania Cunard Line Royaume-Uni 4 j 22 h 33 min 23,69 43,87 1908 25 - 30 janvier Mauretania Cunard Line Royaume-Uni 5 j 2 h 41 min 23,90 44,26 1908 7 - 12 mars Mauretania Cunard Line Royaume-Uni 5 j 0 h 5 min 24,42 45,23 1909 3 - 8 février Mauretania Cunard Line Royaume-Uni 4 j 20 h 27 min 25,16 46,60 1909 17 - 22 mars Mauretania Cunard Line Royaume-Uni 4 j 18 h 35 min 25,61 47,43 1909 5 - 10 mai Mauretania Cunard Line Royaume-Uni 4 j 18 h 11 min 25,70 47,60 1909 16 - 21 juin Mauretania Cunard Line Royaume-Uni 4 j 17 h 21 min 25,88 47,93 1924 20 - 25 août Mauretania Cunard Line Royaume-Uni 5 j 1 h 49 min 26,25 48,62 1929 27 juillet - 1er août Bremen Norddeutscher Lloyd Allemagne 4 j 14 h 30 min 27,91 51,69 1933 10 - 15 juin Bremen Norddeutscher Lloyd Allemagne 4 j 16 h 15 min 28,51 52,80 1935 7 - 11 juin Normandie Compagnie générale transatlantique France 4 j 3 h 25 min 30,31 56,13 1936 26 - 30 août Queen Mary Cunard - White Star Line Royaume-Uni 3 j 23 h 57 min 30,63 56,73 1937 18 - 22 mars Normandie Compagnie générale transatlantique France 4 j 0 h 6 min 30,99 57,39 1937 4 - 8 août Normandie Compagnie générale transatlantique France 3 j 22 h 7 min 31,20 55,78 1938 10 - 14 août Queen Mary Cunard - White Star Line Royaume-Uni 3 j 20 h 42 min 31,69 58,69 1952 3 - 7 juillet United States United States Lines États-Unis 3 j 10 h 40 min 35,59 65,91 Les catamarans (Ouest-Est)
Navire Propr. Date Durée Vitesse
(nœuds)moyenne
(km/h)Distance
(miles)homolog.
(km)Hoverspeed Great Britain SCL 30/06/1990 3 j 07 h 54 min 36,97 68,47 2 741 5 076 Catalonia Buq. 06/06/1998 38,88 71,86 Cat-Link V Sca. 20/07/1998 2 j 20 h 09 min 41,28 76,45 2 741 5 076 Propriétaires : SCL = Sea Containers Ltd (Bermudes/USA), Buq. = Buquebus (E), Sca. = Scandlines (DK)
Analogie
En 1936 est créé le ruban jaune attribué à la moyenne record, le plus souvent sur Paris-Tours, établie à l'issue d'une classique cycliste de plus de 200 kilomètres.
Notes et références
- (en) Liste des détenteurs du ruban bleu, Greatships.net. Consulté le 13 mars 2010
Liens externes
- (en) Site sur le Blue Riband et quelques photos de navires
- (de) Site sur le ruban bleu et les navires
- (fr) Le Ruban Bleu, film documentaire de Jimmy Leipold.
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