- Royon
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Royon
DétailAdministration Pays France Région Nord-Pas-de-Calais Département Pas-de-Calais Arrondissement Montreuil Canton Fruges Code commune 62725 Code postal 62990 Maire
Mandat en coursSerge De Hauteclocque
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Canton de Fruges et environs Démographie Population 115 hab. (2006) Densité 15 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 54 m — maxi. 160 m Superficie 7,49 km2 Royon est une commune française, située dans le département du Pas-de-Calais et la région Nord-Pas-de-Calais.
Sommaire
Géographie
- Royon est un village traversé par la Créquoise (qui se jette dans la Canche) qui a tranché une vallée verdoyante dans le plateau crayeux de Créquy et Azincourt : rien à voir avec le proche pays minier.
- un créquier ou prunellier ou fourdrinier est un épineux fréquent dans les haies et clôtures de la région ; et la devise de la famille de Créquy était : 'qui s'y frotte s'y pique'.
- Les pentes de collines de la région étaient barrées par des haies de créquiers, à l’instar des restanques du midi, et qu'on appelait 'royons' [3]
Communes limitrophes
Toponyme
- Première mention de Royon en 893 dans Gallia Christiana[4] : ce document cite comme vingt-et-unième abbé de Saint-Médard de Soissons « ''XXI. Altamarus comes de Royon in pago Atrebatensi (ou Artois), abbatiam S. Medardi Fulconi remensi archiepiscopo pro Sanvedastina dedit anno 893, quo anno Odo rex anterioraregum dona S. Medardo facta confirmavit praecepto quod habes Diplomaticae pag. 527 » Malheureusement, on ne peut retenir ce document, d'une part parce qu'il est établi que la notion de comté est largement postérieure à l'an 1000, et d'autre part parce qu'il fait référence à un autre document publié dans De re diplomatica qui est un faux connu. Il s'agit d'un acte de Saint-Médard de Soissons daté de l'an 893 dont Robert-Henri Bautier analyse toutes les incohérences. Enfin, quand bien même on tiendrait compte de ce faux, c'est pas le nom de Royon mais bien plus celui de Noyon qui semblerait devoir être retenu.
- 1201 : Roion : "Hugo de Roion vendidit ecclesie vestre ... quartam partem totius ville de Waringheval... (Arch. Pas-de-Calais, Fonds Rodière),
- 1256 : Roion, (A. D. Nord, B 918 ):... Moi Gérard dit de Bosco (du Bois?), seigneur de Roion, je fais savoir à tous ceux à qui ce présent écrit parviendra qu'a été passé entre moi et mon homme lige Robert de Contes une convention précisant que le dit Robert m'a donné et concédé à moi et à mes héritiers tous les droits qu'il avait ou pouvait avoir en matière de dons de gerbes sur le territoire de Roion en échange de douze mesures de terre sises dans le territoire appelé Valois, près des terres de Madame la Comtesse de Bousser et de Messire Henri de Contes, chevalier. Cependant, étant donné que messire Jean de Biez, chevalier, (différent du chevalier de Jérusalem Jean de Biez, dont on parle plus loin et qui vivait en 1570) tient et possède actuellement pour toute sa vie douze journaux de ces terres, j'ai donné en échange au dit Robert, sur le conseil de bonnes et prudentes gens, une compensation suffisante: à savoir la terre dite du champ de Buxi, près du bois de Messire Beaudoin de Créquy et du bois de Messire Henri de Gees (rapport avec le "fond Jean de Hée" à Sains les Fressin?), chevalier, deux mesures de terre près des terres du dit Robert et d'Arnoul dit Grandin (ou Grandet). Le dit Robert ou son héritier tiendront cette compensation tant que le susdit Messire Jean de Biez vivra. Mais quand il arrivera à Messire Jean de Biez, chevalier, de quitter ce siècle, cette compensation reviendra à moi ou à mon héritier, et le dit Robert ou son héritier posséderont ensuite librement et paisiblement, suivant le droit héréditaire, les douze mesures de terre sises sur le territoire de Roion, dans le champ dit Halois. Il ne faut pas passer sous silence que j'ai passé les conventions inscrites ci-dessus en présence de mes hommes liges et du consentement de mon épouse Béatrice et de notre fils héritier Nicolas qui ont bien voulu donner également leur assentiment à ces conventions. Et, pour qu'elles soient convenablement, fidèlement et fermement observées, moi, Gérard, en témoignage de cette affaire, j'ai apposé mon sceau (disparu) en haut de ces présentes lettres et me suis obligé ainsi que mon héritier à en respecter la teneur. Fait en l'an de grâce 1256, le mois de janvier...
Variantes : Château-Royon, Campagne-Royon, Castelroyon, Droyon, La Chaize-royon, La Chapelle-Royon, La Ferté-Royon, Le Mesnil-Royon, Le Mas-Royon, Montroyon, Le Plessis-Royon, Pont Royon, Port-Royon, Royon le Grand, Royon le Petit, Valroyon, Van Royon, Van Der Royon, Villeroyon
Histoire
- Royon dépendit du pagus Teruanensis (Thérouanne) [5],[6],[7] dont Unroch III de Frioul fut le premier comte connu (839-853),
- la seigneurie de Royon fut fondée en 1259 par la famille de Crequy, elle s'éteint rapidement en 1465 à la bataille de Montlhéry, et il n'en reste rien de bien établi.
- elle dépendit du diocèse de Thérouanne jusqu'en 1559,
- puis de diocèse de Boulogne et du doyenné de Fauquembergues, avec succursale Lebiez
- du Conseil provincial d'Artois, intendance de Lille,subdélégation de Hesdin sénéchaussée et recettes de Saint-Pol
- devenu comté puis marquisat depuis 1692, ce fut un des fiefs de la famille De Bryas qui y ont installé leur sépulture dans l'église (branche des De Bryas de Royon).
- mention est faite en 1641 d'un lieu-dit 'Roion' devenu 'Royon' en 1804, et actuellement quartier de Quend[8] en Marquenterre.
Dans le Marquenterre et les baies de Somme, Authie et Canche, les royons [9],[10] désignaient des digues construites pour gagner des terres sur la mer qu'on appelait alors 'relais de mer', 'enclôtures', ou 'renclotures'. Ces renclorures sont à rapprocher des Polders des Pays-Bas. Sur la carte jointe, elles figurent en rouge avec leur année de création. Leur nom perdure sur les chemins ou routes de la région construites dessus.
Héraldique
Les armes de la commune se blasonnent ainsi :
d’argent à la croix de gueules chargée en cœur d’une coquille d’or, cantonnée de quatre coquilles aussi de gueules.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1945 1981 Baudouin De Hautecloque RI 1981 2014 Serge De Hautecloque UMP Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Royon depuis 1793. D’après le recensement Insee de 2007, Royon compte 117 habitants (soit une augmentation de 14 % par rapport à 1999). La commune occupe le 31 864e rang au niveau national, alors qu'elle était au 32 408e en 1999.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (25,6 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (19,8 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (56,4 % contre 48,4 % au niveau national et 48,2 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 56,4 % d’hommes (0 à 14 ans = 28,8 %, 15 à 29 ans = 12,1 %, 30 à 44 ans = 19,7 %, 45 à 59 ans = 19,7 %, plus de 60 ans = 19,7 %) ;
- 43,6 % de femmes (0 à 14 ans = 5,9 %, 15 à 29 ans = 21,6 %, 30 à 44 ans = 17,6 %, 45 à 59 ans = 21,6 %, plus de 60 ans = 33,3 %).
Lieux et monuments
l'arbre (de la Révolution) de Royon
sur la route de Royon à Sains-les-Fressins.
le château
l'église
Église consacrée à Saint-Germain d'Auxerre, sépulture des comtes de Bryas[16]
le souterrain
La tradition écrite et orale rapporte la notion d'un souterrain non retrouvé allant du château à Fressin[17],[18],[19],[20],[21]
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Liens externes
Notes et références
- Wartburg W. (Von) : Franzozisches Etymologishes Wöterbuch (FEW), Eine darstellung des galloromanicheen sprachschatzen,10.Band R,p. 386-394, Zbiden Ed., Bâle, 1989
- VIIe au XIIe siècle, Antiquités du Pas-de-Calais, 1875-1878-IV, p.99-110 Van Drival E.: La topographie et les noms de village de l'Artois du
- XIIIe et XIVe siècles, Bull. Soc. d'émulation d'Abbeville, 1980-XXIV, p. 757-763. Balandra E. : Les rideaux ou royons picards aux
- Gallia Christiana, XIV, p. 413, col A.
- Leduque A.: Essai topographique sur la Morinie, CDRP, 1968.
- Malbrancq J. : De morinis morinorum rebus, Tournai, 1639
- IXe au XIIIe siècle, Bull. Soc. des Antiquaires de la Morinie, 1952-1957-XVIII, p. 510-512 Martel J.: Le défrichement en Artois du
- Dufetelle A. : Le Marquenterre, Monographie de Quend, Imp. Nouvelle, Abbeville, 1907.
- Briquet A. : Le littoral du Nord de la France et son évolution morphologique, Colin A. Ed.,Paris 1930
- Marquenterre, Monographie de Quend, imprimerie nouvelle, Abbeville, 1907. Dufetelle A. : Le
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 28 août 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 28 août 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 28 août 2010
- Évolution et structure de la population à Royon en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 28 août 2010
- Résultats du recensement de la population du Pas-de-Calais en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 28 août 2010
- Rodière R. : Dictionnaire épigraphique du Pas de Calais, Sède Ed., Arras, 1937
- Harbaville : Mémorial historique et archéologique du département du Pas-de-Calais, Topino Ed., Arras, 184.
- Hautecloque G.: (de) Dictionnaire historique et archéologique du Pas-de-Calais, 1880.
- Loisne A. (Comte de): Dictionnaire topographique du Pas-de-Calais.
- Robitaille : Dictionnaire historique et archéologique du Pas-de-Calais, 1867.
- Terninck A. : L'Artois souterrain. Études archéologiques sur cette contrée depuis les temps reculés jusqu'au règne de Charlemagne, Arras, 1879.
Catégories :- Commune du Pas-de-Calais
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