- Roquefort-la-Bédoule
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Roquefort-la-Bédoule
DétailAdministration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Bouches-du-Rhône Arrondissement Arrondissement de Marseille Canton Canton d’Aubagne-Est Code commune 13085 Code postal 13830 Maire
Mandat en coursJérôme Orgeas
2009-2014Intercommunalité Communauté urbaine Marseille Provence Métropole Démographie Population 5 038 hab. (2008) Densité 162 hab./km² Gentilé Bédoulens Géographie Coordonnées Altitudes mini. 158 m — maxi. 567 m Superficie 31,15 km2 Roquefort-la-Bédoule est une commune française, située dans le département des Bouches-du-Rhône et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses plus de 5 000 habitants sont appelés les Bédoulens.
Sommaire
Géographie
La ville de Roquefort-la-Bédoule est niché au nord de Cassis, de Ceyreste, au sud d'Aubagne, de Géménos et de Cuges-les-Pins, à l'est de Carnoux-en-Provence et à l'ouest du Castellet.
Roquefort la Bédoule bénéficie d'un relief marqué, dont l'altitude varie de 185 m à 563 m, de la plaine au sommet. Son point culminant offre une vue remarquable sur le golfe de Marseille, les calanques et les baies de Cassis et de la Ciotat, jusqu'au Cap Sicié. La commune s'étend sur 3 225 hectares dont plus de la moitié de collines couvertes de pins.
La surface de la commune de Roquefort-la-Bédoule représente 31,1 km2, soit une densité de 152,2 habitants par km².
Les coordonnées géographiques sont de 43° 14’ 54’’ Nord et 5° 35’ 29’’ Est.
Une grande partie du territoire est constituée d'une formation géologique du Crétacé inférieur particulière qui a reçu le nom du site : le Bédoulien par son découvreur, A. Toucas en 1888 et qui appartient à l’ensemble géologique du bassin de Beausset. Il s'agit d'un sous étage de l'Aptien qui s’est formé durant l’ère secondaire, entre 121 et 117 millions d’années. Cela a donné lieu au développement de nombreuses activités de carrières, cimenteries et de production de chaux.
Histoire
L'histoire de Roquefort-La-Bédoule est marquée par trois phases : le village médiéval fortifié de Roccafortis (VII au XVIIe) sur les pentes de la falaise, l’établissement du village rural de Roquefort dans la plaine au lieu dit du Jas rompu, hameau de Roquefort et enfin au XIXe la création du village de La Bédoule, qui prend l'ascendant sur celui de Roquefort.
Le vieux village
Dépendance de l'Abbaye de Saint-Victor de Marseille pendant des siècles, le village de Roquefort, créé au VIIe siècle, se développe sur les crêtes dominant les baies de La Ciotat et Cassis.
Roquefort devint le refuge de la population de l'Antique Portus Carsicis, entre le Ve et XIIe siècles, fuyant en particulier les raids des sarrasins. Un ensemble complet avec les remparts d'une forteresse du XIe siècle, une première église Saint-Jean Baptiste une chapelle Saint-André du XIIe siècle établie sur un piton voisin et les ruines du village sous les fortifications témoignent aujourd'hui encore de ce village fortifié. LOn connait l’existence de cette église par sa dédication à Saint Jean-Baptiste par le pape Grégoire VII en 1079[1].
Le 4 avril 1402, à Brantes, au pied du Ventoux, en présence de son épouse Alix des Baux, Odon de Villars fit donation à son neveu Philippe de Lévis des fiefs de Brantes, Plaisians et leurs dépendances, des seigneuries de Saint-Marcel, Roquefort, le Castellet, Cassis et Port-Miou, dépendantes de la baronnie d’Aubagne, ainsi que de La Fare-les-Oliviers, et Éguilles. Son neveu, en contrepartie devait lui servir de caution vis-à-vis de Raymond de Turenne quant au respect d’un accord passé entre le vicomte, lui et son épouse Alix. Au cas ou Alix et Odon n'observaient pas les termes de l'accord, ces derniers devraient payer 50 000 florins à Raymond de Turenne[2],[3].
Roquefort fit partie de la Seigneurie de la famille des Baux jusqu'en 1426, puis des évêques de Marseille (1474), enfin de la famille d'Albertas (1569).
Descendu dans la plaine et développant une activité agricole, le bourg de Roquefort vit dans l'apanage du marquis de Villeneuve de son activité agricole et viticole. La nouveau centre du village est édifié dans les années 1730, la maison commune est construite en 1734 et la nouvelle église, bâtie avec les matériaux de la précédente après que monseigneur de Belsunce eut célébré la dernière messe, est consacrée en 1737.
Le nouveau centre
La commune est définitivement constituée par la réunion de plusieurs communautés ou fiefs parmi lesquels le territoire de Julhans en 1789 et celui de La Bédoule en 1837, où résidaient les carriers.
Au XIXe siècle, au carrefour des quatre routes entre Aubagne, La Ciotat, Cuges-les-Pins et Cassis, au hameau de La Bédoule, un second centre villageois se développe. Peu à peu, un village se crée, hébergeant les ouvriers d'origine italienne travaillant dans la cimenterie de Cassis.
La population se développe et se fixe autour des « quatre chemins » notamment à cause du développement des industries de chaux et ciments (expansion due au Marquis de Villeneuve, qui avec les ingénieurs Roux et Tocchi met au point un procédé de fabrication[Lequel ?]). En 1891 débute la construction d'une église, propriété de Madame de Villeneuve, érigée en église paroissiale en 1912, l'église Sainte Roseline. La mairie, les écoles, sont transférées à la Bédoule et la commune devient « Roquefort la Bédoule » en 1918.
Dans les années 1930, le bourg ouvrier prend le pas sur le vieux village agricole de Roquefort et forme la commune de Roquefort-la-Bédoule.
Afin de reloger les rapatriés d'Afrique du Nord, une partie de son territoire est consacré à la création d'une ville nouvelle, Carnoux-en-Provence, commune détachée de Roquefort-la-Bedoule en 1966.
Après une période d'assoupissement, le raccordement autoroutier avec Marseille et le développement intercommunal permet de donner à la ville son allure de commune d'hébergement de la métropole phocéenne.
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes des Bouches-du-Rhône.Les armes peuvent se blasonner ainsi :
D'azur à la tour d'or bâtie sur un rocher d'argent mouvant de la pointe.
Politique et administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1945 1983 Marius Aimonaito PCF Maire 1983 2009 Francis Giraud UMP Sénateur maire 2009 - Jérôme Orgeas UMP Maire Toutes les données ne sont pas encore connues. La commune fait partie de l'arrondissement de Marseille et du canton de La Ciotat.
Elle est membre de la Communauté Marseille Provence Métropole.
Population et société
Démographie
Manifestations culturelles et festivités
Chaque année de nombreuses fêtes et animations populaires sont organisées.
Il faut noter en particulier la Cavalcade de la Sant-Eloi, fête votive annuelle organisée le deuxième dimanche de Juillet.
En octobre se déroule depuis 1994 la Ronde des Vignes, course pédestre de 14 kilomètres vallonné empruntant routes et chemins à travers les vignobles et les pinèdes. Deuxième rendez-vous annuel des coureurs dans les Bouches du Rhône, elle sert de prélude au semi-marathon Marseille-Cassis.
Personnalités liées à la commune
- Tony Garnier : Architecte Français.
Économie
Culture et patrimoine
- Château de Roquefort-La Bédoule et village de Roquefort-La-Bédoule (IXe-XIIe siècle)
- Le site de la Chapelle Saint André. Elle est mentionnée en 1143 sous l'appellation « Nôtre Dame de Julhans », mais elle est également appelée Saint André de Julhans ou encore Notre Dame de Sécheresse. Elle est au Moyen Âge entourée de quelques habitations, mais sera abandonnée au XVIIe siècle. Sa restauration commencée[Quand ?] par une association vient d'être achevée par le Conseil Général qui en est propriétaire.
- Le vieux Roquefort. Au Moyen Âge, le village (dont il ne reste que des vestiges) est bâti autour d'une chapelle, à l'intérieur de fortifications, au-dessus d'une barre rocheuse qui surplombe l'actuel hameau de Roquefort. Ce site est habité jusqu'au XVIIe siècle, période à laquelle la population, sécurisée, descend dans la vallée pour créer, au lieu dit « Jas Rompu », Roquefort autour de l'église Saint Jean Baptiste, inaugurée en 1734, de l'école et de la mairie (actuellement mairie annexe).
- Église Ste Roseline (XIXe siècle)
- Château de Julhans (XIXe siècle)
Notes et références
- La phrase : Cellam Sancti Johannis ad Rocca Fortem est extraite d'une bulle du 4 juillet 1079, cité dans le bulletin paroissial de la Commune de Roquefort-La-Bédoule, 2011
- Robert Bailly, Dictionnaire des commuines de Vaucluse, Éd. A. Barthélemy, Avignon, 1985, p. 101.
- Louis Barthélemy, Inventaire chronologique et analytique des chartes de la maison des Baux, Marseille, 1882, Charte 1692.
- http://cassini.ehess.fr/cassini/fr/html/fiche.php?select_resultat=29622
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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