Paul Celan

Paul Celan
Paul Celan
Photo d'identité de Paul Celan (1938)
Photo d'identité de Paul Celan (1938)

Activités Écrivain
Naissance 23 novembre 1920
Cernăuți, Roumanie, auj. Ukraine
Décès 20 avril 1970
Paris, Drapeau de France France

Paul Celan (23 novembre 192020 avril 1970) est un poète et traducteur roumain de langue allemande, né Paul Pessach Antschel au sein d'une famille juive allemande à Cernăuți - Roumanie -, l'ancienne Czernowitz[note 1], et naturalisé français le 8 juillet 1955. C'est peut être le plus grand poète de langue allemande de l'après-guerre, composant une œuvre absolument novatrice, consciente de venir après l'événement majeur de l'extermination des juifs d'Europe.

Paul Celan est mort à Paris le 20 avril 1970, probablement après s'être jeté du pont Mirabeau[note 2] dans la Seine, son corps étant retrouvé le 1er mai.

Son nom d'écrivain est l'anagramme de son patronyme Ancel (en roumain), ou Antschel (en allemand)[note 3].

Sommaire

Le contexte de sa jeunesse

Il est le seul fils d'une famille juive de Cernăuți, Bucovine, région faisant alors partie de la Roumanie réunifiée (voir Grande Roumanie). Ses parents, d'origine allemande, Leo Antschel-Teitler et Friederike née Schrager, parlent allemand à la maison. Depuis le XVIIIe siècle, la Bucovine a été une province de l’empire des Habsbourg autrichiens jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale, en 1918. La communauté multiethnique de Cernăuți, comme celle des autres grandes villes de la région, était à l'époque constituée à peu près de 30 % de Roumains (orthodoxes), 30 % d’Ukrainiens (orthodoxes), et 30 % de Juifs ashkénazes (selon un recensement de 1911).

En août 1940, les troupes soviétiques, suite au Pacte germano-soviétique entre l'URSS et l'Allemagne nazie, entrent en Bucovine et occupent Cernăuți. En 1941, les Roumains récupérèrent la Bucovine du Nord, participant à l'offensive lancée par les Allemands contre l'URSS dirigée à l'époque par le dictateur communiste Staline.

Après la Seconde Guerre mondiale, la partie nord de la Bucovine, entre les fleuves Dniestr et Prut, et qui comprend Cernăuți, baignée par le Prut, a été annexée par l’Union soviétique, et se trouve de nos jours en Ukraine.

Sa vie

À six ans, il suit les cours d'une école élémentaire libérale en langue allemande, et est envoyé ensuite à l'école juive Safah Ivriah. Après sa Bar Mitsva en 1933, Celan rejoint un groupe de jeunesse antifasciste, qui publie un magazine marxiste l'Étudiant rouge. Mais il est moins attiré par Marx que par des auteurs libertaires comme Pierre Kropotkine et Gustav Landauer. Il étudie ensuite la médecine en 1938 en France, mais retourne en Roumanie, à l’université de Cernăuți, pour étudier la littérature de langue romane.

En 1942, ses parents qui refusent de se cacher, sont envoyés dans un camp d’internement en Transnistrie (qui était, avant 1940, une autre région de la Roumanie, et reprise en 1941), où son père meurt de typhus, et sa mère, selon certains témoignages, est exécutée d'une balle dans la nuque[1].

En 1943, Paul est envoyé dans un camp de travail forcé en Moldavie. Il est libéré par les Russes en 1944, change son nom en Paul Aurel, Paul Ancel, et finalement Paul Celan, et vit à Bucarest comme traducteur et éditeur.

En 1947, il quitte la Roumanie pour Vienne en Autriche où il publie son premier livre Le sable des urnes (Der Sand aus den Urnen). Il s’installe finalement à Paris, où il occupe la fonction de lecteur d'allemand et de traducteur[2] à l'École normale supérieure.

En 1952, il épouse l’artiste Gisèle de Lestrange, qu'il avait rencontrée en 1951 et à qui il écrit plus de 700 lettres en 19 ans. Cette correspondance a été publiée en 2001 grâce à l'aide de son fils Eric. Il avait aussi une correspondance conséquente avec une autre femme qu'il aimait : il s'agit de Ingeborg Bachmann. Cette correspondance a été publiée en allemand en août 2008 par l'éditeur Suhrkamp sous le titre Herzzeit (Le temps du cœur).

Il reçoit le prix Georg Büchner en 1960, et prononce pour l'occasion un magnifique discours Le Méridien où il présente à travers une lecture du théâtre de Büchner ce que sont pour lui l'art et la poésie.

Il est interné plusieurs fois à partir de 1965 dans des hôpitaux psychiatriques[note 4] d'où il écrit quelques textes en hébreu.

Il rencontre en 1967 à Todtnauberg le philosophe Martin Heidegger. Il attend de lui une parole pour les Juifs exterminés qui n'est pas venue. Ce silence lui a inspiré le poème Todtnauberg.

En 1968, il rejoint André du Bouchet, Jacques Dupin, Yves Bonnefoy, Michel Leiris et Louis-René Des Forêts au comité de rédaction de la revue L'Éphémère.

Il visite Israël en octobre 1969 et y donne plusieurs conférences.

Paul Celan se jette dans la Seine dans la nuit du 19 au 20 avril 1970. On ne retrouvera son corps que le 1er mai.

La mort de ses parents dans les camps nazis et son propre passage dans un camp de travail l'ont profondément marqué. À la fois témoin et victime du nazisme, il contredit la fameuse formule, datant de 1955, d’Adorno, philosophe post-marxiste, selon laquelle « Écrire un poème après Auschwitz est barbare...»[note 5].

Niemand

zeugt für den

Zeugen.

Paul Celan

(Personne ne témoigne pour le témoin),[3]

Œuvre et style

Ses premiers poèmes datent de 1940, dans différents périodiques, mais son deuxième livre, Mohn und Gedächtnis (Pavot et mémoire, 1952) assoit sa réputation de poète de l'Holocauste, d'abord en Allemagne, puis dans le monde entier. Son poème le plus connu, Todesfuge (Fugue de la Mort) a pour thème le sort des Juifs dans les camps d'extermination.

Il reçoit le prix de littérature de Brême, et considère avec ses amis poètes René Char, Edmond Jabès et Nelly Sachs, que le langage doit se libérer de l'Histoire, et doit être utilisé avec des mots qui répondent au silence imposé sur la situation terrible qu'il a vécu. Ses vers deviennent alors de plus en plus cryptés, fracturés et monosyllabiques, se comparant en cela à la musique de Webern. Toute la poétique de Celan tient dans son impératif, à la fois moral et esthétique, de créer ce qu'il appelait une "contre-langue", qui consistait en une mise en accusation implacable et définitive de la langue et de la culture allemandes dont la Shoah était l'aboutissement (cf : Jean Bollack, "Poésie contre poésie", PUF, 2001).

La fausse accusation de plagiat de l'œuvre d’Yvan Goll mené par sa femme Claire Goll le conduit à la dépression nerveuse. Claire Goll a fait une campagne de diffamation contre Paul Celan tout le long de sa vie[4]. Il a traduit en effet des poèmes de Yvan Goll, ainsi que des textes de Jean Cocteau, Henri Michaux, Ossip Mandelstam, Giuseppe Ungaretti, Fernando Pessoa, Arthur Rimbaud, Paul Valéry, René Char, Emil Cioran, André du Bouchet, et Jacques Dupin.

La tombe de Paul Celan au cimetière parisien de Thiais.

Toute son œuvre se rattache, par la forme, à la tradition de la poésie hermétique et symbolique moderne, en particulier à Baudelaire et Rilke[5]. «  difficile et resserrée,(...), l'œuvre de Celan est marquée, par-delà son hermétisme apparent, par l'expérience de la mort et de l'exil(...). Mais Celan n'est pas Nelly Sachs : il s'enfonce dans le langage et le transforme, comme il le dit lui-même, à un tournant de l'haleine, (Atemwende)[6]. »

Fin de la Fugue de la mort / Todesfuge

(…)
Schwarze Milch der Frühe wir trinken dich nachts
wir trinken dich mittags der Tod ist ein Meister aus Deutschland
wir trinken dich abends und morgens wir trinken und trinken
der Tod ist ein Meister aus Deutschland sein Auge ist blau
er trifft dich mit bleierner Kugel er trifft dich genau
ein Mann wohnt im Haus dein goldenes Haar Margarete
er hetzt seine Rüden auf uns er schenkt uns ein Grab in der Luft
er spielt mit den Schlangen und träumet der Tod ist ein Meister aus Deutschland

dein goldenes Haar Margarete
dein aschenes Haar Sulamith

Traduction de l'allemand

(...)
Lait noir de l’aube nous te buvons la nuit
nous te buvons à midi la mort est un maître d’Allemagne
nous te buvons le soir et le matin nous buvons et buvons
la mort est un maître d’Allemagne son œil est bleu
il te touche d’une balle de plomb il te frappe juste
un homme habite dans la maison tes cheveux d'or Marguerite
il lance ses grands chiens sur nous il nous offre une tombe dans l´air
il joue avec les serpents et rêve la mort est un maître d’Allemagne

tes cheveux d'or Marguerite
tes cheveux de cendre Sulamith

NOTA: La Fugue de la mort fait partie du recueil Pavot et mémoire publié en 1952.

Œuvres

Les sept recueils publiés

  • Der Sand aus den Urnen / Le Sable des urnes, Vienne 1948, publié sous le nom Paul Antschel
  • Mohn und Gedächtnis / Pavot et mémoire, 1952
  • Von Schwelle zu Schwelle / De seuil en seuil, 1955
  • Sprachgitter / Grille de parole, 1959
  • Die Niemandsrose / La Rose de personne, 1963
  • Atemwende / Renverse du souffle, 1967
  • Fadensonnen / Soleils de filaments, 1968

La prose

  • Der Meridian / Le Méridien, 1961 (Discours prononcé à la remise du Prix Georg Büchner en 1960)
  • Gespräch im Gebirg / Entretien dans la montagne

Les trois recueils posthumes

  • Lichtzwang / Contrainte de lumière (posthume), 1970
  • Schneepart / Part de neige (posthume), 1971
  • Zeitgehöft / Enclos du temps (posthume), 1976

Traductions en français

Recueils de poèmes

  • Enclos du temps, trad. Martine Broda, Clivages, 1985.
  • Schneepart (1971, posthume), poèmes, trad. André du Bouchet, Mercure de France, 1978 (rééd. 1986).
  • Pavot et mémoire, trad. Valérie Briet, Christian Bourgois, 1987.
  • De seuil en seuil, trad. Valérie Briet, Christian Bourgois, 1991.
  • Grille de parole, trad. Martine Broda, Christian Bourgois, 1991.
  • La Rose de personne, trad. Martine Broda, Le Nouveau Commerce, 1979.
  • Renverse du souffle, trad. Jean-Pierre Lefebvre, Seuil, 2003.
  • Contrainte de lumière, trad. Bertrand Badiou et Jean-Claude Rambach, Belin, « L’extrême contemporain », 1989.
  • Partie de neige, trad. Jean-Pierre Lefebvre, Seuil, 2007.

Choix de poèmes

  • Poèmes, trad. John E. Jackson, Unes, 1987.
  • Strette et autres poèmes, trad. Jean Daive, Mercure de France, 1990.
  • Choix de poèmes : réunis par l'auteur, augmenté d’un dossier inédit de traductions revues par Paul Celan, traduction et présentation de Jean-Pierre Lefebvre, édition bilingue, Paris, Gallimard, « Poésie », 1998.
  • Soleils-filaments, ill. par Jörg Langhans, Montreuil, Atelier du temps volé, 2002, bilingue, 7 ff. n. ch.

Prose

  • Entretien dans la montagne, trad. Stéphane Mosès, Verdier, 2001 - Fata Morgana, 2010
  • Le Méridien et autres proses, trad. Jean Launay, Éditions du Seuil, 2002

Correspondance

Les destinataires

A déjà été publié, en allemand et en français, en partie ou totalité, la correspondance avec :

Publications allemandes

  • Paul Celan - Nelly Sachs Briefwechsel, hrsg. von Barbara Wiedemann, Frankfurt/Main 1993
  • Paul Celan - Franz Wurm Briefwechsel, hrsg. von Barbara Wiedemann in Verbindung mit Franz Wurm, Frankfurt/Main 1995
  • Paul Celan - Erich Einhorn:"Einhorn: du weißt um die Steine...", Briefwechsel, Berlin 1999
  • Paul Celan - Gisèle Celan-Lestrange Briefwechsel, Mit einer Auswahl von Briefen Paul Celans an seinen Sohn Eric, Aus dem Französischen von Eugen Helmlé, hrsg. und kommentiert von Bertrand Badiou in Verbindung mit Eric Celan, Anmerkungen übersetzt und für die deutsche Ausgabe eingerichtet von Barbara Wiedemann, Erster Band: Die Briefe, Zweiter Band: Kommentar, Frankfurt/Main 2001 (Rezension [1])
  • Paul Celan - Hanne und Hermann Lenz Briefwechsel, hrsg. von Barbara Wiedemann in Verbindung mit Hanne Lenz, Frankfurt/Main 2001
  • Paul Celan:"Du mußt versuchen, auch den Schweigenden zu hören" - Briefe an Diet Kloos-Barendregt, Handschrift - Edition - Kommentar, hrsg. von Paul Sars unter Mitwirkung von Laurent Sprooten, Frankfurt/Main 2002
  • Paul Celan - Peter Szondi Briefwechsel. Mit Briefen von Gisèle Celan-Lestrange an Peter Szondi und Auszügen aus dem Briefwechsel zwischen Peter Szondi und Jean und Mayotte Bollack, hrsg. von Christoph König. Frankfurt/Main 2005. ISBN 3-518-41714-2
  • Ingeborg Bachmann/Paul Celan: Herzzeit. Briefwechsel. Herausgegeben von Bertrand Badiou, Hans Höller, Andrea Stoll, Barbara Wiedemann. Suhrkamp, Frankfurt 2008, ISBN 978-3-518-42033-1.
  • Paul Celan, Klaus Demus, Nani Demus Briefwechsel. Mit einer Auswahl aus dem Briefwechsel zwischen Gisèle Celan-Lestrange und Klaus und Nani Demus. Herausgegeben von Joachim Seng. Mit einem Bildteil. Frankfurt/Main, Suhrkamp 2009. ISBN 978-3-518-42122-2
  • Brigitta Eisenreich:Celans Kreidestern. Ein Bericht. Mit Briefen und anderen unveröffentlichten Dokumenten. Unter Mitwirkung von Bertrand Badiou. Suhrkamp, Berlin 2010. ISBN 978-3-518-42147-5

Publications françaises et traductions

  • Paul Celan-Nelly Sachs, Correspondance, trad. Mireille Gansel, Belin, « L’extrême contemporain », 1999.
  • Paul Celan / Gisèle Celan-Lestrange, Correspondance, éditée et commentée par Bertrand Badiou avec le concours d’Éric Celan, Le Seuil, « La librairie du XXIe siècle », 2001.
  • Paul Celan / Ilana Shmueli, Correspondance, éditée, commentée et traduite par Bertrand Badiou, Le Seuil, « La Librairie du XXIe siècle », 2006.
  • Paul Celan / Theodor-W. Adorno, trad. Christophe David, Nous, 2008.

Mise en musique

Liste des auteurs traduits par Celan

Bibliographie

  • Maurice Blanchot, Le Dernier à parler, Fata morgana, 1984.
  • Jean Bollack, Poésie contre poésie : Celan et la littérature, PUF, 2001.
  • Jean Bollack, L'écrit : une poétique dans l'oeuvre de Celan, PUF, 2003.
  • Yves Bonnefoy, Ce qui alarma Paul Celan, Galilée, 2007.
  • Martine Broda, Dans la main de personne. Essai sur Paul Celan, Le Cerf, 1986.
  • Laurent Cohen, Paul Celan, Jean Michel Place, 2000.
  • Jacques Derrida, Schibboleth. Pour Paul Celan, Galilée, 1986.
  • Hans-Georg Gadamer, Qui suis-je et qui es-tu? Commentaire de Cristaux de souffle de Paul Celan, Actes Sud,1987.
  • Michaël La Chance, Paroxysmes. La parole hyperbolique, Montréal, VLB, coll. « Le Soi et l’autre », 2006, 150 p. (rééd.). (ISBN 2-89005-944-8)
  • Philippe Lacoue-Labarthe, La poésie comme expérience, Bourgois, 1986.
  • Andréa Lauterwein, Paul Celan, Belin, 2005.
  • Emmanuel Lévinas, Paul Celan. De l'être à l'autre, Fata morgana, 2003.
  • Jean-Michel Maulpoix, commente Choix de poèmes de Paul Celan, Foliothèque, Gallimard, 2009.
  • Henri Meschonnic, "On appelle cela traduire Celan" dans Cahiers du chemin n° 14, éd. Gallimard, 15 janvier 1972, p. 115-149. Repris dans Pour la poétique II. Epistémologie de l'écriture. Poétique de la traduction, Gallimard, 1973, p. 369-405.
  • Alain Suied, Kaddish pour Paul Celan, Obsidiane, 1989.
  • Paul Celan. Die philosophische Bibliothek. La bibliothèque philosophique, Catalogue raisonné des annotations établi par Alexandra Richter, Patrik Alac, Bertrand Badiou, Editions Rue d´Ulm/Presses de l’École normale supérieure, Paris 2004. (ISBN 2-7288-0321-8)
  • Alexis Nouss, Paul Celan, préface d'Antoine Spire, Le Bord de l'eau, 2010.
  • Arnau Pons, "Celan et Bachmann : l'amour courtois face aux meurtres". In: Christoph König, Denis Thouard (ed.), La philologie au présent: pour Jean Bollack. Cahiers de philologie 27. Série Apparat critique. Villeneuve-d'Ascq: Presses universitaires du Septentrion, 2010. Pp. 385. ISBN 9782757401163.

Notes

  1. Czernowitz en allemand, Chernivtsi en ukrainien, capitale historique de la province moldave de Bucovine dans l'Empire austro-hongrois depuis la fin du XVIIIe siècle, redevenue roumaine en 1918, soviétique après l'entrée de l'Armée rouge dans la région en 1944, puis ukrainienne après 1991.
  2. Le pont est le plus proche de son dernier domicile, avenue Émile-Zola.
  3. Son nom viendrait du yiddish אַנְשֶׁעל (Anshel), diminutif de l'hébreu אָשֵׁר ʾĀšēr (Ascher), un prénom à l'origine. Ce prénom est porté par un des fils de Jacob et nomme ainsi l'une des douze tribus d'Israël. Ce prénom vient de l'hébreu Osher qui signifie « heureux ». Le yiddish Anshel, qui s'écrit en polonais Anczel, a été germanisé Antschel. Lorsque Celan est allé à Bucarest en 1945, le nom fut adapté à la graphie roumaine Ancel.
  4. A la clinique psychiatrique d’Épinay-sur-Seine du 31 décembre 1962 au 17 janvier 1963, à Sainte-Anne dans le service du Professeur Jean Delay du 13 février au 17 octobre 1967, à l’hôpital psychiatrique de Perray-Vaucluse à Épinay-sur-Orge du 15 novembre 1968 au 3 février 1969.
  5. La contradiction n'est sans doute qu'apparente. Adorno comprenait la poésie telle qu'elle a existé en Europe jusqu'au 19e siècle, en tant que loisir, divertissement, prose rimée. Les poèmes de Paul Celan ne cherchent pas à enjoliver, ou à être agréables. Selon ses mots, ils veulent simplement "dire" les choses, le plus "précisément possible" (cf. Le Méridien).

Références

  1. Jean-Pierre Lefèbvre, traducteur et présentateur de l'édition bilingue Choix de poèmes cf. Bibliographie
  2. Antoine Berman, dictionnaire des auteurs, Laffont-Bompiani, Paris, 1992, t.I, p. 546 (ISBN 2221501500)
  3. Aschenglorie, 1967, Suhrkamp Verlag,(Gloire de cendres), Choix de poèmes réunis par l'auteur, Poésie Gallimard, 2004, p.262
  4. Voir le livre de Jean-Michel Maulpoix cité dans la Bibliographie et pour plus de détails la thèse de doctorat de Dirk Weissmann citée dans les Liens externes
  5. Dictionnaire historique des littératures, Larousse, Paris, 1985, t.I p. 289 (ISBN 203508301X)
  6. Antoine Berman, ibid

Voir aussi

Liens internes

Liens externes


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