- Grande Roumanie Historique
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Grande Roumanie historique
- "România Mare" est aussi le nom d'un parti politique. Voir Parti de la Grande Roumanie.
Grande Roumanie
Région historique
1918 - 1914La "Grande Roumanie" Subdivisions actuelles Roumanie (80%), Moldavie, Bulgarie, Ukraine Villes Bucarest, Constanţa, Cernăuţi, Chişinău, Cluj, Iaşi, Galaţi, Timişoara, Braşov, Craiova, Sibiu, Suceava, Oradea, Ploieşti, Bacău, Tulcea, Reni, Silistra, Cetatea-Albă. Chronologie 1918 1913 : Rattachement de la Dobroudja du sud
1918 : Rattachement au Vieux Royaume de la Bessarabie, de la Bucovine, de la Transylvanie, du Maramureş, de la Crişana et du Banat
1920 : ratification des traités reconnaissant ces rattachements.1940 Démembrement conforme au protocole secret du pacte Hitler-Staline Souverains Maison de Hohenzollern-Sigmaringen : Ferdinand I, Mihai I, Carol II. Populations Roumains (71,9%),
Magyars (7,9%), Allemands (4,1%), Juifs (4%), Ukrainiens et Ruthènes (3,2%), Russes (2,3%), Bulgares (2%), Roms ou Tziganes (1,5%), Turcs (0,9%), Gagaouzes (0,6%), Tchèques et Slovaques (0,3%), Serbes et Croates et Slovènes (3%), Polonais (0,3%), Grecs (0,1%), Tatars (0,1%), autres (Arméniens, Albanais etc 0,3%)La Grande Roumanie (România Mare) désigne le territoire du Royaume de Roumanie dans les années séparant la Première Guerre mondiale et la Seconde Guerre mondiale.
Sommaire
Définition
Le territoire de la Grande Roumanie est la plus grande extension qu'ait connu le pays. Il est considéré par les Roumains comme l'achèvement d'un double processus :
- un processus d'éveil social et national des roumanophones en tant que groupe ethnique (l'hymne national de la Roumanie est "Éveille-toi, Roumain!");
- un processus d'unification politique comparable à l'unité allemande ou à l'unité italienne commencé en 1859 et achevé le 1er décembre 1918.
Connotations
La Roumanie ayant perdu des territoires depuis, aujourd'hui ce terme est affecté d'une connotation irrédentiste en Roumanie, et unioniste en République de Moldavie, et à ce titre il est opposé à la connotation "réalpolitique" qui admet l'existence de deux états à majorité roumanophone (dont l'un, la Moldavie, a un gouvernement anti-unioniste).
En Roumanie, le mouvement ultra-nationaliste Partidul România Mare (PRM, fondé par d'anciens communistes) utilise depuis 1990 ce nom dans un sens xénophobe.
A cause de ces instrumentalisations, les enseignants, les chercheurs, les politiques et plus particulièrement les géographes et les historiens roumains, préfèrent utiliser la formule politiquement correcte de "România Întregită", donnant en français une expression approximativement équivalente à "la Roumanie unifiée" ou "complète".
Constitution de la "Grande Roumanie"
Le processus débuta par l'union en 1859 de la Valachie et de la Moldavie occidentale (la Moldavie septentrionale ayant été annexée par l'Autriche en 1775 et nommée Bucovine, tandis que l'orientale avait été annexée par la Russie en 1812 et nommée Bessarabie). Cette première union forma ce qu'on a appelé en Roumanie le Vieux Royaume.
En 1913, à l'issue de la deuxième guerre balkanique, ce "Vieux Royaume" s'agrandit aux dépens de la Bulgarie de la Dobroudja du sud appelée en Roumanie Cadrilater ("Quadrilatère"), majoritairement peuplé de Turcs et de Bulgares, ce qui fait que ce territoire de la "Grande Roumanie" n'est pas considéré comme faisant partie de la România Întregită ("Roumanie complète") par les Roumains actuels.
En 1918, à la fin de la Première Guerre mondiale, la Bessarabie, la Bucovine et la Transylvanie, à majorité roumaine (entre deux-tiers et trois quarts des populations) votèrent leur union avec le "Vieux Royaume". La Bessarabie qui avait déclaré son indépendance vis-à-vis de la Russie en 1917 par un vote de l'Assemblée nationale (Sfatul Ţarii), avait appelé les troupes roumaines et l'armée française Berthelot à protéger le pays contre les Bolchéviks, et vota son union en mars 1918. La Bucovine vota son union le 28 novembre 1918 par un vote de son Conseil provincial. Enfin en Transylvanie, une Proclamation de l'Union fut votée par les députés des Roumains de Transylvanie, du Maramureş, de la Crişanie et du Banat à Alba Iulia le 1er décembre 1918 (aujourd'hui fête nationale).
L'union de la Bucovine et de la Bessarabie avec la Roumanie fut ratifiée à l'occasion de la Conférence de la Paix qui a abouti au traité de Versailles (1919). Mais l'URSS ne reconnut pas ces traités et revendiqua la Bessarabie durant tout l'entre-deux guerres. La Bucovine, ancienne terre de la Couronne d'Autriche (Kronland) incluse dans la Cisleithanie, a vu sa décision reconnue par la ratification du Traité de Saint-Germain.
L'union de la Transylvanie, du Maramureş, de la Crişanie et du Banat avec le Vieux Royaume fut ratifiée par le traité de Trianon (1920) qui reconnut la souveraineté de la Roumanie sur ces régions et confirma la frontière entre la nouvelle Hongrie indépendante et la Roumanie, tracée par la commission présidée par le géographe français Emmanuel De Martonne.
Galerie de cartes
Les trois principautés roumaines sous Michel le Brave
Une carte idéale de la Roumanie longtemps avant son unification (1855)
Les départements roumains après 1926 et les régions historiques
Voir aussi
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