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Camp de travail
Un camp de travail est une forme de camp de concentration destinée à la pratique du travail forcé voire de l'esclavage de masse.
Sommaire
Les camps de goulag russes
Les camps correctionnels de travail de goulag russes sont parmi les camps de travail les plus connus dans l'histoire. On y dénombre plusieurs millions de prisonniers. Ils étaient connus pour leurs conditions climatiques extrêmes.
La Seconde Guerre mondiale
Allemagne nazie
Des camps de travail ont été créés par les nazis durant la Seconde Guerre mondiale. Ils étaient à la fois destinés à exploiter la main d'œuvre constituée par les prisonniers, tout en maintenant délibérément ces personnes dans un état de dénuement physique et moral destiné à briser leur volonté et leur santé, l'objectif affiché étant d'en faire mourir un maximum ce qui les rapproche des camps d'extermination.
Des camps de travail forcé étaient réservés aux Juifs avant leur déportation et leur extermination à Auschwitz. Ainsi le Judenlager des Mazures, dans les Ardennes de France et dont tous les Juifs avaient été emmenés de force depuis Anvers (Belgique). Son histoire est arrachée à l'oubli depuis des recherches entamées en 2002. Le travail forcé des jeunes filles a aussi eu lieu dans les Ardennes.
Il existait aussi des camps de travail près des camps de concentration, tel celui de Bobrek près du complexe d'Auschwitz-Birkenau, dont est sortie Simone Veil, où le travail étant accompli à l'intérieur, les conditions de vie étaient moins rudes que dans le camp principal.
Japon shōwa
Selon une étude conjointe de plusieurs historiens dont Zhifen Ju, Mitsuyoshi Himeta, Toru Kibo and Mark Peattie, plus de dix millions de civils chinois furent mobilisés de 1935 à 1945 par la Kōa-in (Agence de développement de l’Asie orientale) pour le travail forcé au Manchukuo. [1]
D'autre part, selon des documents retrouvés à la librairie du Congrès des États-Unis on estime qu’à Java, entre quatre et dix millions de romusha (travailleurs manuels) furent forcés de travailler pour les militaires japonais.[2] Près de 270 000 de ces travailleurs javanais furent envoyés vers d’autres régions de la Sphère de coprospérité de la grande Asie orientale. Seuls 52 000 furent finalement rapatriés à Java, ce qui laisse entendre que le taux de mortalité fut de 80 %.
Dans le territoire des actuelles Thaïlande et Birmanie, les Japonais ont aussi utilisé leurs prisonniers de guerre, particulièrement des britanniques, des australiens et des indiens, dans des conditions de survie à peine imaginables. Ces camps de travail ont été rendus célèbres par l'œuvre de Pierre Boulle, Le Pont de la rivière Kwaï, et plus récemment dans le film Chungkai, le camp des survivants de David L. Cunningham.
Actuellement
Au XXIe siècle, il existe toujours des camps de travail dans quelques pays, comme la Chine (voir la Liste des laojiaos en République populaire de Chine). Aux États-Unis la pénalisation de la misère pratiquée, alliée au coût de la vie dans les prisons, contraint de nombreux prisonniers à travailler. En France, les bagnes ont été abolis en 1938 ; aujourd'hui le salaire minimum pour les détenus oscille de 44 à 48% du SMIC dont 20% sont encore prélevés.
Notes
- ↑ Zhifen Ju, Japan's atrocities of conscripting and abusing north China draftees after the outbreak of the pacific war, 2002, http://www.fas.harvard.edu/~asiactr/sino-japanese/minutes_2002.htm
- ↑ Library of Congress, 1992, "Indonesia: World War II and the Struggle For Independence, 1942-50; The Japanese Occupation, 1942-45".
Voir aussi
Lien externe
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