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Néris-les-Bains
Les Thermes de Néris-les-BainsAdministration Pays France Région Auvergne Département Allier Arrondissement Montluçon Canton Montluçon-Sud Code commune 03195 Code postal 03310 Maire
Mandat en coursJean-Claude De Pin
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de Commentry - Néris-les-Bains Site web site officiel mairie Démographie Population 2 704 hab. (2008) Densité 82 hab./km² Gentilé Nérisien(ne)(s) Géographie Coordonnées Altitudes mini. 230 m — maxi. 441 m Superficie 33,13 km2 Néris-les-Bains est une commune française, située dans le département de l'Allier et la région Auvergne.
Sommaire
Étymologie
Néris vient du nom du dieu gaulois Nérios, divinité personnifiant la source thermale. (latinisé en Nérius)
Géographie
A 8 kilomètres au sud-est de Montluçon, la commune se situe sur la départementale 2144, qui relie Clermont-Ferrand à Bourges par Montluçon et qui reprend le tracé de l'ancienne voie romaine.
A 352 mètres d'altitude, la ville se situe sur les premiers contreforts du Massif central et plus particulièrement du plateau des Combrailles (ou Combraille).
Histoire
L'époque gauloise: Nériomagos
A cette époque, Néris s'appelle Nériomagos (nom qui vient du nom du dieu Nérios, divinité personnifiant la source thermale) C'est alors une bourgade au commerce florissant, au carrefour de deux axes de passage.
La colonisation romaine: Aquae Nerii
Nérios est latinisé en Nérius, Nériomagos devient Aquae Nerii (les eaux de Nérius) Les eaux sont utilisées à dessein thérapeutique et deux établissements thermaux luxueux sont créés. De nombreux monuments sont construits: temples, thermes, villas... La 8ème légion Augusta y est stationnée vers la fin du Ier siècle et un théâtre amphithéâtre est construit pour offrir aux soldats et aux habitants jeux de cirques et représentations théâtrales. Il reste de nombreux vestiges de cet âge d'or.
Invasions germaniques et époque mérovingienne
Vers 275 après Jésus Christ, les invasions germaniques détruisent une partie de la ville et la population s'enfuit, laissant des trésors monétaires non récupérés. Au IVe siècle, les thermes et les habitations sont en partie réaménagés et occupés à nouveau.
Une seconde vague d'invasions détruit à nouveau la ville, dont les ruines seront utilisées comme carrière de pierres par la population mérovingienne. Des blocs de pierre appartenant aux bâtiments publics sont ainsi utilisés pour les sarcophages maintenant exposés sous la pyramide de la place de l'église.
L'évangélisation et l'époque carolingienne
Saint Patrocle évangélisa Néris au VIe siècle et y construisit une église et un couvent. L'église romane actuelle date du XIe ou XIIe siècle et a été construite au même endroit que la basilique primitive du VIe siècle, elle même érigée sur les ruines d'un monument romain.
Le roi carolingien Pépin Ier d’Aquitaine, le petit-fils de Charlemagne, séjourna à Néris en 835 et 838.
Le XVIe siècle
La renommée des thermes de Néris grandit. Rabelais les évoque dans Pantagruel (ce qui vaut au collège de Néris le nom de Collège François Rabelais), et Nicolas de Nicolay, géographe du roi Charles IX de France, cite les "Baings de Nérys" en 1569.
Le XIXe siècle
Le nouvel âge d'or de Néris commence quand la Dauphine, Duchesse d'Angoulême, pose la première pierre du nouvel établissement thermal. Les hôtels, le casino et le théâtre sont construits.
Parmi les curistes célèbres, on trouve: Chateaubriand, Musset, Lamartine, l'impératrice Eugénie...
A cette époque, l'on commence aussi des fouilles archéologiques qui permettent de découvrir l'infrastructure de l'Aquae Nerii romaine.
La vie mondaine bat son plein, des fêtes grandioses sont organisées.
Le XXe siècle
Néris devient "ville hôpital" lors de la première guerre mondiale, on y soigne les blessés de guerre.
A la fin de la guerre, les thermes sont à nouveau florissants. En 1930, la ligne de chemin de fer de Montluçon à Gouttières via Néris entre en service, avec la gare aux pierres de grès rose et au toit multicolore, œuvre de Louis Brachet[1]. La bourgeoisie et les milieux politiques fréquentent les thermes : la famille Poincaré, Léon Blum...
La seconde guerre mondiale ainsi que les avancées sociales qui l'ont précédée (sécurité sociale et congés payés) donnent à la ville un nouveau visage et une nouvelle clientèle.
Les thermes se sont modernisés et la ville s'est dotée d'un golf, d'un musée archéologique et d'une piscine. Elle s'ouvre de plus en plus au tourisme de santé et met en valeur son patrimoine.
Le XXIe siècle
Le succès du casino et des thermes de Néris lui permettent d'investir : création d'une salle socio-culturelle près de la gare, d'un gymnase...
Néris-les-Bains est jumelée avec la ville de Wadersloh en Allemagne (Rhénanie-du-Nord-Westphalie).
Héraldique
Les armes de la commune se blasonnent ainsi :
De gueules à la fontaine d’or jaillissant d’argent, à l’intérieur d’un portique aussi d’or.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 réélu mars 2008 Jean-Claude De Pin[2] Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Les habitants de la communes sont appelés des Nérisiens ou Nérisiennes[3].
Évolution démographique
(Source : Insee[4])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007 2837 2917 2836 2924 2831 2708 2728 Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- Église Saint-Georges des XIe siècle et XIIe siècle, Classée Monument historique en 1923.
- Nécropole mérovingienne sous les pyramides (place de l'Église).
- Piscine romaine.
- Gare de Néris-les-Bains, devenue Le Pavillon du Lac, classée monument historique depuis 1975[5].
Personnalités liées à la commune
- Maurice Prou, historien (1861-1930), membre de l'Institut, décédé à Néris-les-Bains où il était en cure. Il avait travaillé sur Néris (fouilles en 1921 ; classement des monnaies conservées au musée ; publication de L’Église de Néris en 1922, en collaboration avec F. Deshoulières)[6].
- Pierre Miquel, historien (1930-2007), a vécu à Néris-les-Bains.
Anecdotes
- En 1902, le Conseil d'État rend un arrêt « Commune de Néris-les-Bains » dans lequel est précisé qu'en matière de police administrative générale, le maire peut suppléer à une décision du préfet en prenant des mesures « plus rigoureuses » (en l'espèce, relatives aux jeux d'argent).
Notes et références
- pdf (consulté le 6 août 2011). Maurice Malleret, « compte rendu de la séance mensuelle du 11 mars 2006 : La voie ferrée Montluçon-Gouttières & la voie piétonne de Montluçon à Néris-les-Bains, conférence de Jacques Vigné » dans la La lettre des amis de Montluçon, société d'histoire et d'archéologie, numéro 106, 2006 p. 2
- Conseil général de l'Allier fichier au format PDF consulté le 12 juillet 2008
- Nom des habitants des communes françaises ». Consulté le 5 décembre 2008 Habitants.fr, «
- Néris-les-Bains sur le site de l'Insee
- lire (consulté le 6 août 2011). Site culture.gouv.fr, base Mistral : fiche 00093244
- Georges Rougeron, Les Bourbonnais à l'Institut de France (An IV - 1965), Moulins, Imprimeries réunies, 1966, pp. 29-30.
Voir aussi
Articles connexes
- Communes de l'Allier
- Thermalisme
- Liste des stations thermales françaises
- Gare de Chamblet (anciennement appelée gare de Chamblet - Néris)
- Ligne Montluçon - Gouttières par Néris
Liens externes
Catégories :- Commune de l'Allier
- Station thermale du Massif central
- Ville adhérant à l'association Les Plus Beaux Détours de France
- Ancien chef-lieu de canton de l'Allier
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