- Louis Félix Marie François Franchet d’Esperey
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Louis Franchet d'Espèrey
Louis Félix Marie François Franchet d'Espèrey (25 mai 1856 à Mostaganem - 8 juillet[1] 1942 à Saint-Amancet) était un maréchal de France.
Louis Franchet d'Espèrey Naissance 25 mai 1856
MostaganemDécès 8 juillet 1942 (à 86 ans)
Saint-AmancetOrigine France Grade Maréchal de France Conflits Campagne de Tunisie
Révolte des Boxers
Première Guerre mondialeCommandement 18e Bataillon de Chasseurs à Pied
69e Régiment d'Infanterie
60e Régiment d'Infanterie
77e Brigade d'Infanterie
28e Division d'Infanterie
1erCorps d'Armée
Ve ArméeFaits d’armes Prise du Dobro Polje Distinctions Grand-Croix de la Légion d'Honneur
Médaille Militaire
Croix de guerre 1914-1918Hommage Maréchal de France Autres fonctions Président de la Société de géographie
Membre de l’Académie françaiseSommaire
Biographie
Issu d'une famille noble de tradition légitimiste, né à Mostaganem, en Algérie, en 1856, Franchet d’Espèrey sort de Saint-Cyr en 1876. Affecté au 1er Régiment de Tirailleurs Algériens, le jeune lieutenant fait ses premières armes pendant la campagne de Tunisie de 1881.
Après un stage à l’École de Guerre, il part se battre au Tonkin contre les Pavillons noirs. Rentré en France, il commande à Stenay le 18e Bataillon de Chasseurs à Pied. Il prend part en 1900 à l’expédition de Chine contre les Boxers au cours de laquelle son cousin, l'ambassadeur allemand Klemens von Ketteler trouva la mort, puis commande le 60e Régiment d'Infanterie à Besançon. Pendant la guerre russo-japonaise, il manifeste son soutien à l'armée russe, avec laquelle il avait participé à des manœuvres dans le cadre de l'Alliance franco-russe.
Il est nommé général de division en 1912, et le général Lyautey lui confie le commandement des troupes du Maroc. Pendant la période difficile des débuts du Protectorat, il prend une part importante à la pacification et à l’organisation du pays.
Rappelé en France, Franchet d’Espèrey reçoit en novembre 1913 le commandement du 1er Corps d'Armée à Lille. Il se distingue à la bataille des Frontières d’août 1914, puis en rejetant sur l’Oise, à Guise le corps allemand de la Garde. Le généralissime Joffre lui confie, le 3 septembre, le commandement de la Ve Armée, en pleine retraite et menacée d’être encerclée et coupée. Franchet d'Espèrey se montre à la hauteur de la situation. Faisant faire demi-tour à ses hommes, il attaque, entraînant à ses côtés l’armée britannique du général French, se précipite dans la brèche entre les armées Bülow et Klück ; il joue un rôle capital dans la décision et l’exécution de la grande bataille. « Son rôle, écrit Joffre dans ses mémoires, mérite d’être souligné devant l’histoire. C’est lui qui a rendu possible la victoire de la Marne ». Franchet d'Espèrey commande le groupe d’armées de l’Est en 1916, puis le groupe d’armées du Nord en 1917.
Il perd son fils, Louis, sous-lieutenant d’infanterie, tué à Douaumont, et son frère, colonel commandant le 333e Régiment d'Infanterie (lui restaient sa fille, Jacqueline, et sa sœur).
En juin 1918, il est appelé au commandement en chef des armées alliées à Salonique. Il obtient, après une campagne de quatorze jours, la capitulation de l’armée germano-bulgare.
L’armistice mettant fin au conflit sur le front d'Orient, signé à Salonique le 29 septembre 1918, ouvrait de vastes perspectives. Le Haut commandement allemand, qui en est conscient, se décide à demander l’armistice sur tous les fronts. Il n’a pas tenu à Franchet d'Espèrey que sa magnifique victoire n’ait pas été exploitée. En Crimée et à Odessa, il redresse la situation critique des forces françaises.
Cinquante années de services lui valent, le 19 février 1921, la dignité de maréchal de France. Le 2 novembre 1930, il représente la France à la cérémonie du couronnement de l'empereur d'Éthiopie, Haïlé Sélassié Ier. Il est nommé président de la Société de géographie en 1933 et il est élu membre de l’Académie française le 15 novembre 1934, le même jour que l'homme politique Léon Bérard.
A partir de 1934, il encourage certaines ligues d'extrême-droite, dont la Cagoule[2].
Il est inhumé dans l'église Saint-Louis des Invalides.
Grades
- 23/03/1908: général de brigade.
- 23/03/1912: général de division.
- 29/04/1918: général de division maintenu exceptionnellement en activité au-delà de la limite d'âge.
- 30/01/1920: général de division maintenu en activité sans limite d'âge.
- 19/02/1921: maréchal de France.
Décorations
Intitulés
- Légion d'honneur: Chevalier (21/08/86), Officier (29/12/04), Commandeur (31/12/12), Grand Officier (30/12/14), Grand Croix (10/07/17)
- Médaille Militaire (03/10/18)
- Croix de Guerre 1914-1918 avec 3 palmes
- Médaille Interalliée de la Victoire
- Médaille Commémorative du Maroc
- Médaille Commémorative de la Grande Guerre
- Médaille Coloniale avec agrafes Tonkin et Maroc
- Croix de Guerre avec 1 palme ( Belgique)
- Distinguished Service Medal ( États-Unis)
- Grand Cordon de l'Ordre Royal des Saints Maurice et Lazare ( Italie)
- Grand Croix du Ouissam Alaouite Chérifien ( Maroc)
- Grand Croix de l'Ordre de Saint Michel et Saint Georges ( Royaume-Uni)
- Grand Cordon de l'Ordre du Nicham Iftikhar ( Tunisie)
Postes
- 23/03/1908-21/09/1911: commandant de la 77e Brigade d'Infanterie
- 21/09/1911-14/08/1912: commandant de la 28e Division d'Infanterie et des subdivisions de région d'Annecy, de Vienne, de Chambéry et de Bourgoin
- 14/08/1912-20/11/1913: commandant troupes d'occupation du Maroc Occidental.
- 20/11/1913-03/09/1914: commandant du 1erCorps d'Armée
- 03/09/1914-31/03/1916: commandant de la Ve Armée
- 31/03/1916-27/12/1916: commandant du Groupe d'Armées de l'Est
- 27/12/1916-10/06/1918: commandant du Groupe d'Armées du Nord
- 18/06/1918-05/07/1920: commandant en chef des Armées Alliées en Orient
- 05/07/1920-1938 membre du Conseil Supérieur de la Guerre.
Note
Liens externes
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