- Le Magicien d'Oz (film, 1939)
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Le Magicien d'Oz
Données clés Titre original The Wizard of Oz Réalisation Victor Fleming Scénario Noel Langley
Florence Ryerson
Edgar Allan Woolf
L. Frank Baum (roman)Acteurs principaux Judy Garland
Ray Bolger
Bert Lahr
Jack Haley
Margaret Hamilton
Frank MorganSociétés de production Metro-Goldwyn-Mayer
Loew's IncorporatedPays d’origine États-Unis Sortie 1939 Durée 98 minutes Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Le Magicien d'Oz est un film musical américain sorti en 1939, réalisé par Victor Fleming et produit par la MGM, d'après le roman du même nom de L. Frank Baum.
Le film est fortement ancré dans la culture populaire américaine[1], au même titre que Autant en emporte le vent ou Une étoile est née.
D'après la Bibliothèque du Congrès américain, le Magicien d'Oz est le film qui a été le plus vu dans le monde[1].
Le Box-Office mondial est 16 538 431 dollars. Le prix du billet d'entrée au cinéma en 1939 serait estimé a 5 cent.
Sommaire
- 1 Description du film
- 2 Production
- 3 Distinctions
- 4 Citations
- 5 Autour du film
- 6 Références culturelles
- 7 Notes et références
- 8 Bibliographie
- 9 Annexes
Description du film
Résumé
Dorothy Gale, une jeune orpheline, est élevée dans une ferme du Kansas tenue par sa tante et son oncle. Son chien Toto étant persécuté par la méchante Almira Gulch, Dorothy demande aux trois ouvriers de la ferme de le protéger. Cependant personne ne semble prendre au sérieux les craintes de la jeune fille. Sa tante Em lui reproche son imagination et lui demande de trouver sa place dans un monde sans problème.
Almira Gulch finit par s'emparer de Toto avec l'intention de le tuer. Mais le chien s'échappe et retourne près de Dorothy qui décide alors de s'enfuir. Sur le chemin, elle rencontre le professeur Marvel qui parvient à la persuader de retourner auprès de sa famille.
Arrivée à la ferme, une tornade se forme avant que Dorothy ne puisse se réfugier dans la cave. Pour se protéger, elle s'enferme dans sa chambre mais la maison est emportée par la tornade. Par la fenêtre, Dorothy voit Almira Gulch sur sa bicyclette se transformant en une sorcière chevauchant un balai. La maison finit par atterrir à Munchkinland, une contrée du pays d'Oz. Dorothy rencontre Glynda, la bonne sorcière et apprend qu'elle vient de tuer la Sorcière de l'Est. Dorothy fait ensuite la connaissance avec les Munchkins, les habitants de Munchkiland. Arrive alors la Méchante Sorcière de l'Ouest qui vient réclamer les chaussures magiques de sa sœur qui vient de mourir. Malheureusement pour elle, Dorothy en a déjà pris possession ; la sorcière jure alors vengeance contre elle et son chien Toto.
Glynda demande à Dorothy de partir demander l'aide du magicien d'Oz à la cité d'Émeraude. Pour ce faire, elle doit suivre la route de brique jaune. En chemin, elle rencontre successivement un épouvantail en manque de cerveau, qui pourtant fait preuve d'une grande astuce, un homme de fer-blanc en manque de cœur, qui pourtant fait preuve d'une grande gentillesse, et un lion en manque de courage. Les trois accompagnent Dorothy jusqu'à la cité d'Émeraude avec l'espoir que le magicien d'Oz palliera leur handicap respectif. Mais c'est sans compter sur la Méchante Sorcière de l'Ouest qui en veut à Dorothy...
Une fois sur place ils rencontrent le magicien d'Oz qui apparaît comme une tête flottante entourée de feu et de fumée. Il fait croire à ses invités qu'il pourra les aider s'ils prennent possession du balai de la Méchante Sorcière de l'Ouest.
Sur le trajet du château de la sorcière, Dorothy et ses amis sont attaqués par des singes volants envoyés par la sorcière. La jeune fille et son chien sont capturés et amenés à la Méchante Sorcière de l'Ouest qui lui demande les souliers. Dorothy accepte après la menace de mort envers Toto mais une force magique empêche la sorcière d'en prendre possession. Celle-ci explique alors à Dorothy qu'elle doit la tuer pour pouvoir les lui enlever. À ce moment-là, Toto profite du manque d'attention de la sorcière pour s'échapper. La sorcière enferme alors Dorothy pour réfléchir à la manière de la tuer sans abimer les chaussures. Pendant ce temps, Toto retrouve les amis de sa maîtresse et les mène au repère de la Méchante Sorcière de l'Ouest pour la libérer. Ils la retrouvent mais le groupe est pris au piège par les troupes de la sorcière. Une bagarre s'engage entre tous et Dorothy arrose la sorcière avec de l'eau, ce qui la fait fondre.
À leur retour à la cité d'Émeraude, Toto découvre le pot aux roses du magicien d'Oz. Ce n'est en fait qu'un simple homme sans pouvoir qui utilise des artifices pour paraître impressionnant. Le groupe d'amis est déçu de cette découverte mais le « magicien » tient finalement sa promesse. Il n'utilise pas de magie mais persuade chacun qu'il a déjà au fond de lui ce qu'il recherche depuis toujours.
Après cela le magicien raconte son histoire et comment il a atterri au pays d'Oz. Il promet ensuite à Dorothy de la ramener au Kansas ainsi que la maison, laissant la responsabilité de la cité d'Émeraude à l'épouvantail, à l'homme de fer et au lion. Le magicien, Dorothy et Toto embarquent dans la montgolfière de celui-ci mais le petit chien saute en dehors. Dorothy saute à son tour avec le magicien pour le récupérer, laissant partir le ballon. Dorothy semble résignée à rester pour toujours au pays d'Oz jusqu'à ce que Glinda ne lui montre la voie. Depuis le début, elle avait la capacité de rentrer chez elle mais il fallait qu'elle le découvre par elle-même.
Dorothy fait ses adieux pour de bon à ses amis et suit les instructions de la bonne fée. Elle se réveille alors dans sa chambre du Kansas entourée de sa famille. Elle leur raconte son voyage fantastique qui ne manque pas de les faire rire.
Fiche technique
Sauf mention contraire, cette fiche est établie à partir du générique du film.
- Titre : Le Magicien d'Oz
- Titre original : The Wizard of Oz
- Réalisation : Victor Fleming
- Scénario : Noel Langley, Florence Ryerson et Edgar Allan Woolf d'après le livre de L. Frank Baum
- Paroles des chansons : Yip Harburg
- Musique : Harold Arlen
- Direction musicale : Herbert Stothart
- Chorégraphie : Bobby Connolly
- Direction artistique : Cedric Gibbons
- Costumes : Adrian
- Maquillage d'effets spéciaux : Jack Dawn
- Photographie : Harold Rosson et Allen M. Davey (associé)
- Effets spéciaux : A. Arnold Gillespie
- Son : Douglas Shearer
- Montage : Blanche Sewell
- Production : Victor Fleming et Mervyn LeRoy
- Sociétés de production : Metro-Goldwyn-Mayer et Loew's Incorporated
- Société de distribution : Metro-Goldwyn-Mayer
- Budget : 2 600 000 $[2]
- Pays d'origine : États-Unis
- Langue : anglais
- Format : Noir et blanc / couleurs (Technicolor) - 1,33:1[3] - Mono (Western Electric Sound System) - 35 mm[3]
- Genre : Film musical
- Durée : 98 minutes
- Dates de sortie[4] :
Personnes non créditées au générique
- Réalisation : Richard Thorpe[5], George Cukor, King Vidor[2] et Mervyn LeRoy[6]
- Scénario : William H. Cannon, Irving Brecher, Herman J. Mankiewicz, Ogden Nash, Herbert Fields, Samuel Hoffenstein, Jack Mintz, John Lee Mahin[7] et E.Y. Harburg[2]
- Production : Arthur Freed[2]
Distribution
- Judy Garland (VF : Renée Simonot[8]) : Dorothy Gale
- Frank Morgan (VF : Jacques Berlioz[8]) : Le Magicien d'Oz / Professeur Marvel / Le cocher / Le portier de la cité d'Émeraude
- Ray Bolger (VF de 1946 : Maurice Nasil[9]) : Hunk / l'Épouvantail
- Bert Lahr : Zeke / le Lion peureux
- Jack Haley : Hickory / l'Homme de fer (VF Robert Genestre Lafleure)
- Billie Burke : Glinda
- Margaret Hamilton : Miss Gulch / Méchante Sorcière de l'Ouest / Méchante Sorcière de l'Est
- Charley Grapewin : Oncle Henry
- Clara Blandick : Tante Olympe (Tante Em en version originale)
- Meinhardt Raabe : Un munchkin
Production
Naissance du projet
En 1924, la Metro-Goldwyn-Mayer envisage d'adapter le roman de L. Frank Baum, Le Magicien d'Oz. La MGM et Frank Joslyn Baum, le fils de l'auteur, ne trouvant pas d'accord, les droits du livre sont obtenus par la Chadwick Pictures[7]. En 1933, c'est Samuel Goldwyn qui négocie avec Baum pour faire une comédie musicale mais aucun accord n'est finalement trouvé. C'est finalement le 26 janvier 1934 que le Samuel Goldwyn Studio obtient les droits du roman pour 40 000 $[7].
C'est après le succès de Blanche-Neige et les Sept Nains que Louis B. Mayer, président de la MGM, se voit suggérer d'essayer d'acquérir les droits du Magicien d'Oz pour le porter à l'écran et ainsi s'inspirer de la réussite de Walt Disney[2]. Depuis le décès de Irving Thalberg en 1937, Mayer est à la recherche d'un nouveau producteur. Il finit par engager un producteur-réalisateur de 38 ans, Mervyn LeRoy et par pure coïncidence, l'un des premiers projets qu'il propose au studio est l'adaptation du Magicien d'Oz. Louis B. Meyer accepte de faire ce film mais Mervyn LeRoy souhaite également le réaliser. Meyer refuse estimant que son producteur ne pourra pas assurer le travail de production en plus de celui de réalisation[2]. LeRoy engage Arthur Freed pour l'aider dans la mise en place de cette production qui s'annonce importante et pour laquelle ils n'ont pas encore les droits[2].
Les comédiens
Dorothy
La première tâche pour les deux producteurs est d'engager les acteurs. Le premier choix envisagé pour jouer « Dorothy » est la vedette du moment, Shirley Temple. Mais après une audition privée où LeRoy et Freed estiment que la jeune actrice n'est pas assez talentueuse pour le rôle[2] et le refus de la 20th Century Fox de la « prêter »[5], les producteurs jettent leur dévolu sur une actrice de 16 ans déjà sous contrat avec la MGM depuis trois ans, Judy Garland. Ils sont persuadés que le Magicien d'Oz lancera pour de bon sa carrière et qu'elle deviendra une star[2]. Le rôle de Dorothy lui est alors attribué en janvier 1938[7], bien qu'elle ait un peu de poids à perdre[2].
Les sorcières
Pour jouer Glinda la « Gentille Sorcière du Nord », les producteurs engagent Billie Burke, ancienne coqueluche de Broadway du milieu des années 1900 et épouse de Florenz Ziegfeld, qui a débuté sa carrière hollywoodienne quelques années plus tôt à l'âge de 50 ans.
Le rôle de la « Méchante Sorcière de l'Ouest » est plus difficile à attribuer. Dans le livre original, les illustrations de William Wallace Denslow ne donnent aucun indice intéressant à propos de l'aspect physique de la sorcière. Mervyn LeRoy propose alors un clone de la reine de Blanche-Neige et les Sept Nains, une sorcière « belle et sexy ». Arthur Freed et les dirigeants du studio ne sont pas d'accord avec cette idée mais LeRoy n'en démord pas. Il fait faire des essais à Gale Sondergaard[2], une actrice qu'il avait dirigée dans Anthony Adverse et qui avait remporté l'Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle pour ce rôle en 1936. Elle apparaît alors en une sorcière si belle que Freed et la direction en sont outrés, estimant que « les méchantes sorcières sont laides, comme la vieille de Blanche-Neige »[2]. LeRoy demande alors au département de maquillage de rendre Sondergaard laide, ce qui déplaît à l'actrice qui refuse finalement le rôle. Elle dira plus tard qu'elle n'était pas prête à s'enlaidir et qu'elle ne regrettait pas sa décision[2].
Le rôle est finalement attribué le 10 octobre 1938[7] à Margaret Hamilton, une ancienne institutrice de 36 ans, qui gagne sa vie en étant une actrice de composition et ayant déjà joué dans six films du studio.
Le Magicien
Pour le rôle du « Magicien », beaucoup de comédiens sont envisagés. Ed Wynn refuse, considérant l'importance du personnage trop petite[2]. Wallace Beery, un des acteurs vedettes du studio, se propose mais les dirigeants refusent, ne voulant pas l'immobiliser sur un long tournage[2]. Le studio envisage alors W. C. Fields qui les a impressionné dans David Copperfield quelques années plus tôt mais l'affaire ne se conclut pas à cause du salaire que l'acteur demande[2].
C'est finalement Frank Morgan, un autre acteur du studio, qui décroche le rôle le 22 septembre 1938[7]. En plus du Magicien, il jouera quatre autres personnages : le « Professeur Marvel » ainsi que le portier, le cocher et le garde de la cité d'Émeraude.
Les compagnons de route de Dorothy
Le 31 janvier 1938, Ray Bolger est engagé par la production pour jouer dans le film. L'acteur en est très heureux et enthousiaste jusqu'à ce qu'il apprenne qu'il a été choisi pour interpréter l'« Homme de fer ». Il en est furieux et vexé car il se voyait déjà revêtir le costume de l'« Épouvantail » qu'il pense être fait pour lui et qui ferait de lui une star. Persuadé qu'il doit obtenir ce rôle, il se rend au bureau de Louis B. Mayer et finit par le convaincre[2],[7].
Buddy Ebsen qui avait obtenu le rôle de l'Épouvantail accepte sans rechigner celui de l'Homme de fer[2]. Ce qui semblait être le rôle de sa vie se transforme finalement en cauchemar. Son maquillage nécessite que de l'aluminium soit posé sur son visage mais un soir il éprouve des difficultés à respirer et est admis en urgence à l'hôpital. Après avoir inhalé l'aluminium présent dans l'air après son maquillage, ses poumons en étaient remplis[2]. Alors qu'Ebsen entame sa convalescence, la MGM décide de le remplacer. C'est pour l'acteur sa plus grosse désillusion professionnelle mais aussi personnelle[2].
Pour remplacer Buddy Ebsen, la MGM se fait « prêter » par la Fox une vedette de Broadway et du cinéma, Jack Haley. Il s'engage le 21 octobre 1938[7] en ignorant ce qui est arrivé à son prédécesseur et bénéficie d'un maquillage en pâte d'aluminium[2]. Lors de la première journée de tournage de Haley, le réalisateur Victor Fleming est inquiet et lui demande de quelle manière il va aborder son rôle. Jack Haley le rassure en lui expliquant qu'il allait le jouer de la même manière qu'il raconte les histoires à son jeune fils[2].
Bert Lahr, un comédien de Broadway reconnu pour son style comique, fait l'unanimité au sein des producteurs pour interpréter le « Lion peureux »[2] et est engagé le 25 juillet 1938[7].
Les Munchkins
Les « Munchkins » sont interprétés par plus d'une centaine de personnes de petite taille qui ont l'habitude de se produire dans des vaudevilles ou dans des cirques à travers le monde[2]. Leo Singer, le responsable de la troupe, signe un contrat avec la MGM le 1er octobre 1938 pour un engagement débutant le 11 novembre 1938[7].
Pour choisir l'interprète du coroner, le directeur de casting choisit huit personnes parmi tout ce monde et leur fait lire les répliques[2]. Et c'est finalement Meinhardt Raabe qui obtient le rôle. Adrian prend alors les mesures de tous pour créer des costumes adaptés à chacun. Il faut au département des costumes cinq semaines pour tous les réaliser. Ce temps permet aux Munchkins de répéter et être fin prêts dès l'arrivée des vêtements[2]. Avant de tourner leur scène, chacun passe devant Jack Dawn qui leur demande quel rôle ils ont. Tout ceux avec un rôle « important » sont alors maquillés par Dawn, puis pris en photo pour que le résultat soit archivé et être ainsi reproduit les jours suivants[2]. Il faut un peu plus d'un mois pour que la séquence de « Munchkinland » soit bouclée[7].
Le scénario
La valse des scénaristes
Avant l'acquisition des droits du livre de Baum, la MGM se demande comment l'adapter sans perdre la « magie » originelle[2]. En janvier 1938, William H. Cannon, l'assistant de LeRoy, est le premier à réfléchir à la manière de rendre l'histoire plus dramatique. Un mois plus tard, le 3 février 1938, Mervyn LeRoy est officiellement nommé producteur du film avec la signature de son contrat et quelques jours après Samuel Goldwyn accepte de céder les droits du livre pour 75 000 $ à Loew's Incorporated, une filiale de la MGM[7].
Irving Brecher est le premier scénariste à travailler sur le script mais il est immédiatement prié de travailler sur un autre projet, Un jour au cirque avec les Marx Brothers. C'est Herman J. Mankiewicz qui prend sa suite le 28 février 1938 jusqu'au 7 mars 1938 quand Ogden Nash lui est associé[7].
Le 11 mars se joint à eux Noel Langley[7], un sud-africain de 26 ans, qui est un de ceux qui apporte le plus à l'histoire. C'est lui qui change les souliers d'argent de Dorothy en souliers sertis de rubis et qui transpose les ouvriers de la ferme dans le monde imaginaire. Il ponctue son script par la morale de l'histoire : « rien ne vaut sa maison »[2].
Le 23 mars Mankiewicz quitte l'équipe tandis que Herbert Fields l'intègre le 19 avril 1938 pour trois jours et aucune modification majeure. Un nouveau scénariste, Samuel Hoffenstein, travaille sur le script pendant quelques jours sans rien apporter de nouveau avant que Noel Langley ne rende sa dernière version le 4 juin 1938. Le scénario est immédiatement transmis à Florence Ryerson et Edgar Allan Woolf qui l'ajustent avant de rendre leur premier jet le 13 juin[7]. Ils sont alors débarqués du projet par Arthur Freed qui va les faire travailler sur sa nouvelle production, Place au rythme[7].
Noel Langley est de nouveau sollicité pour améliorer le scénario et restera en place jusqu'au début du tournage. Le 3 août 1938, il est associé à Jack Mintz qui reste moins d'un mois et le script définitif est finalement rendu le 8 octobre 1938[7]. Quand Victor Fleming arrive le 3 novembre 1938 pour prendre le film en main, il amène dans son sillage John Lee Mahin qui aura pour tâche de modifier le scénario au fil du tournage[7].
Au final, quatorze scénaristes ont été nécessaires à l'élaboration du scénario[2], dont la version finale est datée au 28 février 1939[7]. Seulement trois seront crédités au générique : Noel Langley, Florence Ryerson et Edgar Allan Woolf.
Comparaison du film avec le livre
Il existe plusieurs différences entre le livre original et le film. L'histoire est la même mais des détails changent ou disparaissent dans le film. L'un des changements majeur est la transformation des souliers de Dorothy. Originellement, ils sont en argent alors que dans le film Judy Garland porte des souliers de rubis. Ce changement est une manière de mettre en valeur la nouvelle technologie de l'époque, le Technicolor[10].
Au Kansas
Les séquences se déroulant au Kansas sont quasiment absentes de l'histoire originale, n'apparaissant que sous forme de petits paragraphes au début et à la fin du livre. Les trois ouvriers agricole, Miss Gulch et le Professeur Marvel sont des inventions des scénaristes n'apparaissant dans aucun livre de L. Frank Baum.
Le pays d'Oz
Baum a construit l'univers d'Oz en créant diverses histoires mettant en scène les différents personnages et lieux de ce pays imaginaire, des intrigues secondaires que le film ignore en grande partie. Dans le livre les héros sont notamment confrontés à d'agressifs requins marteaux et se retrouvent dans une ville où tout est en porcelaine, même les habitants.
Dans le roman la Gentille Sorcière du Nord et Glinda, la Gentille Sorcière du Sud, sont deux personnages bien distincts. Dorothy rencontre la Gentille Sorcière du Nord, dont le nom n'est pas mentionné, qui est incapable de se servir de la puissance des souliers d'argent. Pour cette raison elle envoie la jeune fille à Oz et c'est après avoir fait connaissance avec Glinda que celle-ci lui dévoile le secret des chaussures. Dans le film, Glinda est la somme des deux sorcières.
La morale que découvre Dorothy à la fin du film, « rien ne vaut sa maison », est également une invention des scénaristes. Dans le livre la Méchante Sorcière de l'Ouest ne s'aventure pas à Munchkinland par crainte du magicien et des deux bonnes sorcières. La méchante sorcière du film a un aspect plus conventionnel que dans le livre. Dans l'œuvre de Baum elle est borgne et a le teint pâle. De plus elle ne se sert pas d'un balai magique pour voler mais d'un parapluie. Elle a également la particularité d'avoir peur du noir et évolue donc dans un univers lumineux contrairement au film où son château est dans les tons sombres. De même, ses vêtements sont blancs alors que dans le film elle arbore une robe noire.
Autre différence, dans le roman, les singes volants sont ses esclaves par intérim car elle possède un chapeau lui permettant de faire trois vœux qu'ils exécutent. Dans le livre la sorcière est plutôt décrite comme quelqu'un de lâche et sans grand pouvoir. Dans le film, il s'avère que Dorothy a en fait rêvé toute l'histoire alors que dans le roman son voyage est tout à fait réel.
Dorothy et ses amis
Le film nous présente une Dorothy plus mûre que dans le livre, avec une attitude de jeune fille en détresse complètement absente dans l'œuvre de Baum.
Comme dans le film, le livre nous montre les trois amis de Dorothy possédant déjà les qualités dont ils croient avoir besoin. La différence entre le film et le roman est dans la manière dont le magicien « réalise » leurs souhaits. Originellement, il donne un cerveau à l'Épouvantail en lui décrochant la tête et pour la remplir d'aiguilles et d'épingles. Dans le film le magicien lui remet simplement un diplôme attestant de l'intelligence de l'Épouvantail. Pour l'Homme de fer, le magicien du livre lui accroche un cœur en satin alors que dans le film le cœur est une montre. Le Lion peureux se voit administrer dans le roman une potion censée lui donner le courage qu'il souhaite alors que dans le film le magicien lui décerne une médaille honorant son courage.
Différence du ton
Le livre est plus sombre et plus violent que le film. Pour exemple, dans le livre l'Homme de fer utilise sa hache pour décapiter un chat sauvage, plusieurs loups et pour se débarrasser d'arbres vivants. Dans le film il utilise son « arme » à deux reprises pour casser un pot de fleurs afin de faire une couronne pour le lion et lors de la libération de Dorothy qui est prisonnière dans le château de la sorcière.
La musique
Ce sont Yip Harburg et Harold Arlen, deux jeunes compositeurs de Broadway, qui écrivent les chansons qui rythmeront le Magicien d'Oz. Ils débutent leur travail le 7 mai 1938[7], Arlen se chargeant de la musique et Harburg des paroles. Le parolier contribue en parallèle au scénario du film et à la finalisation de la distribution[2]. Une version arrangée de "Une nuit sur le mont Chauve" de Moussorgski est jouée lorsque l'Épouvantail, L'Homme de fer et le Lion peureux sauvent Dorothy du château de la Sorcière de l'Ouest.
Over the Rainbow
Over the Rainbow est l'une des dernières chansons écrites pour le film. C'est en se rendant au Grauman's Chinese Theatre avec sa femme que Harold Arlen compose la mélodie de cette chanson. Sur le chemin il demande à sa femme qui conduit de s'arrêter près de la Schwab's Drug Store et se met à écrire sur un petit bloc-notes ce qui deviendra la chanson phare du Magicien d'Oz[2]. E.Y. Harburg écrit ensuite un texte en rapport avec l'état d'esprit de Dorothy qui n'a qu'une chose de colorée dans sa vie, l'arc-en-ciel. C'est à partir de cette idée qu'il décide d'inclure cet arc-en-ciel dans la chanson et ainsi matérialiser le souhait de Dorothy d'avoir un peu plus de gaité dans sa vie[2].
Après la seconde projection du film, la chanson est coupée au montage car certains décisionnaires estiment que « ça ralentit le film » ou qu'une star de la MGM chantant dans une basse-cour « ça manque de dignité ». Mais la chanson est finalement réintégrée[2].
Durant toute sa carrière, Judy Garland continuera à chanter cette chanson dans ses spectacles[5]. Elle écrira dans une lettre adressé à Harold Arlen : « Over the Rainbow fait partie de ma vie. Cette chanson symbolise les rêves et les espoirs des gens et voilà pourquoi certains ont les larmes aux yeux en l'entendant. Je l'ai chantée des milliers de fois et c'est toujours la chanson la plus chère à mon cœur »[2].
Les chansons du film
Après le montage final, dix chansons sont présentes dans le film[11]. Deux reprises de chansons interprétées plus tôt dans le film sont supprimées dont celle de la séquence où Judy Garland chante le deuxième couplet d'Over the Rainbow dans le château de la Méchante Sorcière de l'Ouest qui a été jugée trop mélancolique[12].
- Over the Rainbow - Judy Garland
- It Really Was No Miracle - Billie Burke, Judy Garland et les Munchkins
- Follow the yellow brick road - Les Munchkins
- If I Only Had a Brain - Ray Bolger et Judy Garland
- We're Off to See the Wizard - Judy Garland, Ray Bolger, Buddy Ebsen (pré-enregistré) et Bert Lahr
- If I Only Had a Heart - Jack Haley
- If I Only Had the Nerve - Bert Lahr
- Optimistic Voices
- The Merry Old Land of Oz - Frank Morgan, Judy Garland, Ray Bolger, Bert Lahr, Jack Haley et les citoyens de la cité d'Émeraudes
- If I Were King of the Forest - Bert Lahr
Chansons supprimées au montage
- The Jitterbug - Judy Garland, Ray Bolger, Jack Haley et Bert Lahr
- Reprise d'Over the Rainbow - Judy Garland
- Reprise de Ding Dong the Witch is Dead, un des couplets de It Really Was No Miracle, sous le titre Hail Hail the Witch is Dead - Judy Garland et Ken Darby
Les réalisateurs
Richard Thorpe est engagé comme réalisateur[2],[5] le 17 septembre 1938 et débute le tournage trois semaines après[7]. Au bout de dix jours de tournage[7], pendant qu'est recherché un remplaçant pour Buddy Ebsen, Mervyn LeRoy scrute les rushes et estime que le travail de Thorpe n'est pas adapté à la vision enfantine que le film devrait avoir. Le producteur décide donc de se séparer du réalisateur[2] et de repartir de zéro[5].
Peu de temps avant de se lancer dans son nouveau projet, Autant en emporte le vent, George Cukor accepte d'aider le film à se monter. Il est stupéfait par le maquillage et les costumes des acteurs qu'il fait modifier aussitôt sa prise de poste. Ce qui le gêne le plus est l'apparence donné à Judy Garland. Il retire alors la perruque blonde de l'actrice et diminue considérablement son maquillage, lui rappelant ainsi qu'elle interprète une petite fille du Kansas[2]. George Cukor abandonne comme convenu son poste pour s'occuper de son film et ne se doute pas que les modifications qu'il a opérées sont une des clés de la réussite du film.
Pour reprendre la suite de Cukor, Mervyn LeRoy choisi Victor Fleming qui est un réalisateur direct et au franc-parler. Fleming accepte de faire le film « pour que [ses] deux petites filles voient un film à la recherche de la beauté, de l'honnêteté, de la gentillesse et de l'amour dans le monde »[2]. Il s'investit complètement dans sa tâche mais à quelques semaines avant la fin du tournage, il est sollicité par les studios Selznick. Le tournage d'Autant en emporte le vent tourne au fiasco à cause de la relation très tendue entre George Cukor et Clark Gable. L'acteur vedette menace de quitter le film si son ami Victor Fleming ne prend les rênes du film. Le réalisateur accepte et quitte le tournage du Magicien d'Oz[2].
King Vidor est choisi pour être celui qui mettra la dernière touche au film. Victor Fleming lui explique ce qui a été fait et ce qu'il reste à faire. Sur les deux à trois semaines de tournage restantes, Vidor doit filmer la scène se déroulant au Kansas et où Dorothy chante Over the Rainbow[2]. Une fois le film terminé King Vidor refuse de voir apparaître son nom au générique estimant que tout le mérite revient à Fleming. Jusqu'à la mort de ce dernier, Vidor ne révèlera jamais lui-même qu'il avait participé au tournage du Magicien d'Oz[2].
La mise en scène
Le Magicien d'Oz surprend par le contraste des couleurs. Alors que la séquence d'ouverture dans le Kansas est tournée en sépia, les scènes du pays d'Oz sont tournées en Technicolor.
Le passage progressif d'un monde à l'autre doit se faire en colorant la pellicule image par image mais en raison de restrictions budgétaires une solution plus ingénieuse est adoptée : le décor intérieur de la ferme est peint en sépia et une doublure de Judy Garland habillée d'une robe sépia ouvre la porte. La caméra avance et fait disparaître la doublure du champ. Judy Garland apparaît alors dans sa robe bleue[13].
Les effets spéciaux
Les effets spéciaux du Magicien d'Oz sont l'œuvre d'A. Arnold Gillespie, un doyen de la spécialité. Il doit concevoir pour le film plusieurs trucages qui n'existent pas encore comme la tornade emportant la maison de Dorothy, la sorcière en train de fondre ou encore la tête du Magicien flottant dans les airs, les singes volants, etc.
Pour donner l'illusion de la maison prise dans une tornade, Gillespie filme au ralenti en fait une réplique miniature tombant du haut du plateau sur le sol peint pour imiter le ciel du Kansas. Il projette ensuite le film à l'envers pour donner l'impression que la maison tombe vers la caméra[2].
Pour la tornade, il fait construire une sorte d'entonnoir en mousseline qui est ensuite fixé sur un portique amovible pouvant se déplacer sur tout le plateau, tandis que la partie inférieure passe à travers le plancher, dans une fente en forme de « S ». Le tout, d'une hauteur d'environ 9 mètres, avançant vers la caméra avec un nuage de poussière donne l'illusion d'une tornade se dirigeant vers la maison[2].
Les coulisses du tournage
Sur le tournage, les journées semblent interminables pour les acteurs. Leurs journées commencent à 5h pour se finir à 19h30 ou 20h. Chaque matin, Judy Garland doit se faire coiffer de sorte d'avoir exactement la même coiffure que la veille. Ray Bolger se fait poser un masque en caoutchouc lui bouchant les pores du visage. Ce masque et la combinaison de la lumière et de la chaleur qui règne dans le studio bloque la pénétration de l'oxygène, l'empêchant de respirer convenablement. Bert Lahr, quant à lui, doit porter un costume d'environ 45 kilogrammes[2].
Lors de sa première scène, Margaret Hamilton évite le pire. Lors du tournage de la scène où la Méchante Sorcière de l'Ouest disparaît sous les yeux de Dorothy et Glinda, elle est brulée au second degré au visage et au troisième à la main. Cela aurait pu être plus grave si son maquillage n'avait pas été enlevé aussitôt car celui-ci contenait du cuivre qui lui aurait rongé le visage[2]. Elle fait son retour sur le plateau six semaines plus tard[7].
Malgré les inconvénients d'un tournage exigeant, ils gardent tous le moral[2].
Le montage
Le tournage s'achève le 16 mars 1939 et une première version est présentée en juin[7]. Le film dure 120 minutes et semble trop long. Des coupes sont donc effectuées et ce sont surtout des scènes de la Méchante Sorcière de l'Ouest qui sont supprimées car jugées trop effrayantes pour les enfants[13]. La séquence où la sorcière écrit dans le ciel est modifiée : à l'origine son message était « Surrender Dorothy or die - signed WWW »[14],[15] mais est finalement changé en « Surrender Dorothy »[16].
L'une des séquences supprimées est un numéro de danse par Ray Bolger (l'épouvantail) sur la route de briques jaunes. On peut voir cette séquence inédite dans un film documentaire intitulé That's dancing! qui retrace l'âge d'or de la danse et des comédies musicales dans le cinéma américain.
La promotion
La promotion commerciale débute trois mois avant la fin officielle du tournage[2]. Le 1er janvier 1939, un char représentant la thématique du film fait son apparition au Tournoi de la parade des roses. Le public à un avant goût du film en voyant les personnages prendre vie sous ses yeux[2]. À côté de cela, Judy Garland est demandée de toute part et doit se soumettre à un nombre important d'interviews pour des émissions radiophoniques ou à des manifestations en tout genre diffusées aux actualités[2].
Conscient de la renommée de Judy Garland et de Mickey Rooney, l'autre jeune star du studio, Louis B. Mayer les envoie à New York pour la première du film. Comme présagé par le patron de la MGM, près de 10 000 fans prennent d'assaut le Grand Central Terminal à l'arrivée des jeunes acteurs et provoquent une émeute. Pour maîtriser ce débordement de joie pas moins de 250 policiers sont mobilisés[2]. À l'ouverture du Loew's Capitol Theatre, cinéma accueillant l'avant-première, plus de 15 000 personnes font déjà la queue tout autour du pâté d'immeubles. Entre chaque représentation, Judy Garland et Mickey Rooney exécutent un numéro spécialement préparé pour l'occasion. Le lancement du film est un véritable succès et est une des sorties de film les plus réussis. Il y a un tel engouement que l'on parle du « plus grand évènement depuis le retour de Charles Lindbergh »[2].
La sortie du film
En 1939, le cinéma américain a plus que jamais accouché de films aujourd'hui considéré comme de grands classiques. Face à cette concurrence, Le Magicien d'Oz, qui est le film le plus coûteux de la MGM[2],[5], perd de l'argent dès sa sortie[2]. Un espoir apparaît pour les producteurs lorsque le film est nommé pour cinq Oscars, dont celui du meilleur film, qui se dérouleront le 29 février 1940. Ils ne se font pas d'illusion face aux treize nominations d'Autant en emporte le vent, le grand favori, mais espèrent quand même une surprise[2]. Victor Fleming, non nommé pour la réalisation du Magicien d'Oz car déjà en compétition avec le film de David O. Selznick, remporte l'Oscar du meilleur réalisateur que Mervyn LeRoy lui décerne. Le Magicien d'Oz n'est finalement pas en reste en remportant deux statuettes pour la musique de Herbert Stothart et la chanson Over the Rainbow de Harold Arlen et E.Y. Harburg par laquelle la soirée se conclut[2].
Après sa première exploitation en salle, le film continue de bénéficier de séances matinales destinées aux enfants. À partir de 1956, avec l'avènement de la télévision, Le Magicien d'Oz est régulièrement diffusé, surtout pendant la période de Noël[1]. Mais il faut attendre une vingtaine d'années pour le voir en couleurs[2].
Distinctions
- En 1989, Le Magicien d'Oz a été sélectionné par la Bibliothèque du Congrès pour figurer au National Film Registry[17].
- Le Magicien d'Oz est classé dans différents classements établit par l'American Film Institute :
- il est aujourd'hui classé dixième dans le « top 100 des plus grands films américains » après avoir été classé sixième en 1997[18].
- il est classé vingt-sixième dans la liste de films les plus enthousiasmants[19].
- il est classé troisième dans la liste des plus grands films musicaux[20].
- il est classé quarante-troisième dans la liste des films donnant le plus de « sueurs froides »[21].
- il est classé premier dans le « top 10 des meilleurs films fantastiques »[22].
- les répliques « Toto, I've got a feeling we're not in Kansas anymore », « There's no place like home » et « I'll get you, my pretty, and your little dog, too! » sont classées respectivement quatrième, vingt-troisième et quatre-vingt dix-neuvième dans le classement des plus grandes répliques du cinéma américain[23].
- Over the Rainbow est première au classement des plus grandes chansons du cinéma américain. Ding Dong the Witch is Dead est classé quatre-vingt deuxième de ce même classement[24].
- La Méchante Sorcière de l'Ouest figure à la quatrième place du « top 50 » des plus grands méchants du cinéma[25].
Récompenses
Année Cérémonie Récompense Lauréat(s) 1940 Oscars Meilleure chanson originale Harold Arlen et Yip Harburg
pour Over the Rainbow[26]Meilleure musique de film Herbert Stothart[26] 1985 Young Artist Awards Jackie Coogan Award[27] Nominations
Année Cérémonie Récompense nommé(s) 1939 Festival de Cannes Palme d'Or Victor Fleming[27] 1940 Oscars Meilleur Film Metro-Goldwyn-Mayer[26] Meilleure direction artistique Cedric Gibbons
William A. Horning[26]Meilleure photographie[28] Harold Rosson[26] Meilleurs effets visuels A. Arnold Gillespie
Douglas Shearer[26]Citations
- « Toto, j'ai l'impression que nous ne sommes plus au Kansas. » - Dorothy ; considérée comme l'une des quatre phrases les plus célèbres du cinéma américain selon un sondage mené par l'AFI en 2005.
- « Ding dong, la sorcière est morte ! » - Les Munchkins
- « Je t'aurai, ma jolie, et ton petit chien aussi ! » - La Méchante Sorcière de l'Ouest
- « Des lions, des tigres et des ours ?! » - Dorothy, l'Épouvantail, et l'Homme de Fer-Blanc
- « Qu'est-ce qui vous amène devant le grand Magicien d'Oz ? » - Le Magicien d'Oz
- « Je reste auprès de ceux que j'aime. » - Dorothy
Autour du film
Erreurs de raccord et de continuité
- L'une des erreurs les plus visibles du film concerne la longueur des cheveux de Dorothy : elle change constamment d'une scène à l'autre.
- Le placement des acteurs change dans certaines prises, notamment lorsque le magicien d'Oz révèle son imposture.
- Les armes portées par l'épouvantail, l'homme en fer-blanc, et le lion disparaissent suite à l'attaque des singes volants.
Autres erreurs
- Il est dit que l'actrice Judy Garland n'appréciait pas de porter les chaussures rouges. Dans la scène de la forêt, l'actrice a oublié de les revêtir[réf. nécessaire].
- Dans la scène où l'épouvantail et Dorothy repartent avec comme nouveau compagnon l'homme de fer blanc, un oiseau est lâché dans le décor pour donner la fausse impression de l'extérieur. Mais sa silhouette a été interprétée à tort comme celle d'un acteur nain se suicidant par pendaison, ce qui n'aurait pas été remarqué avant la distribution du film. Cette interprétation est évidemment sans fondements[réf. nécessaire].
Doublage
- Quand l'épouvantail reçoit son diplôme attestant de sa sagesse, il veut démontrer l'étendue de son savoir en énonçant le théorème de Pythagore. Malheureusement pour lui, il en donne un énoncé erroné : « The sum of the square roots of any two sides of an isosceles triangle is equal to the square root of the remaining side. » (La somme des racines carrées de n'importe quel des deux côtés d'un triangle isocèle est égal à la racine carrée du côté restant). Son erreur est modifiée dans la version française, puisqu'il mélange le théorème de Pythagore avec le théorème d'archimède (ce qui donne à peu près : tout corps plongé dans un liquide subit une poussée de bas en haut égale à la somme des carrés des côtés de l'angle droit).
Références culturelles
Le film est considéré comme une référence culturelle, surtout sur le continent nord-américain[1]. On ne compte plus les reprises ou les citations issues du Magicien d'Oz[réf. nécessaire].
Théâtre
- La comédie musicale Wicked raconte la vie de la Méchante Sorcière de L'Ouest et fait mainte fois référence au film. La plupart des personnages du film y sont présents.
Musique
- Goodbye Yellow Brick Road d'Elton John est inspiré du film[29].
- Electric Light Orchestra reprend en couverture de son album Eldorado une image de la scène où la Méchante Sorcière de l'Ouest essaie de prendre les chaussures de Dorothy[30].
- America reprend également l'histoire du magicien d'Oz dans la chanson Tin Man[31].
- Les Jackson Five ont tourné un clip reprenant l'univers du Magicien d'Oz[réf. nécessaire].
- Michael Jackson a incarné l'épouvantail dans une version du Magicien d'Oz aux côtés de Diana Ross.
Cinéma
- John Boorman utilisa divers aspects du film dans son film de science-fiction Zardoz (1974). Le titre est d'ailleurs la contraction de The Wizard of Oz[32].
- Le casting des nains pour interpréter les Munchkins dans Le Magicien d'Oz est le scénario de la comédie Under the Rainbow (1981)[33].
- Dans le drame Shoot the Moon (1982), les enfants de Diane Keaton et d'Albert Finney visionnent Le Magicien d'Oz à la télévision.
- Dans Sailor et Lula (1990), de David Lynch, Lula (Laura Dern), porte des chaussures rouges, une allusion directe aux souliers de rubis de Dorothy dans Le Magicien d’Oz. Lorsque Lula rêve, sa mère lui apparaît sur un balai, véritable sorcière à la poursuite du couple. La référence est plus évidente lors de la scène finale, où Sailor (Nicolas Cage) voit descendre du ciel dans un halo lumineux une fée que l’on croirait sortie du film de Victor Fleming[34].
- En 1991, dans La Fin de Freddy : L'Ultime Cauchemar, Freddy Kuegger dit « I'll get you my pretty, and your little soul too ».
- En 2002, Peter Jackson rend un hommage délibéré dans Le Seigneur des anneaux : Les Deux Tours lorsque Samsagace Gamegie et Gollum s'approchent de la porte noire du Mordor, entendent une voix impressionnante et voient sortir des Southrons. Cette scène est à mettre en parallèle avec l'approche de l'épouvantail, de l'homme de fer blanc et du lion du château de la sorcière[réf. nécessaire].
- Dans Capitaine Sky et le Monde de demain, rendez-vous est donné à Gwyneth Paltrow dans un cinéma qui diffuse le film.
- Dans Le Bossu de Notre-Dame des studios Disney, lors de l'attaque finale, une des trois gargouilles envoie les pigeons sur l'armée en criant « Volez mes mignons, volez ! », et dans une position, une mise en scène identiques à celle du Magicien d'Oz (lorsque la sorcière envoie ses singes volants). On peut également entendre la musique typique de la Méchante Sorcière de l'Ouest en fond musical pendant ces quelques secondes.
- Dans Strangeland Le captaine Howdy prononce la célèbre phrase de la sorcière « Wanna Play Ball Scarecrow ».
- Dans le film Gremlins 2, la nouvelle génération de Joe Dante en 1990, tous les Gremlins fondent lorsqu'ils sont mouillés et ensuite électrocutés à la fin du film. Un des Gremlins porte un chapeau de sorcière noir et crie « Je fonds, je fonds, je fonds », en fondant en référence à mort de la méchante sorcière de l'Ouest.
- Dans le film Top secret ! en 1984, à la fin du film, l'héroïne fait ses adieux à trois amis et soudainement apparait l'homme épouvantail à qui elle dit « Épouvantail, ce sera toi qui me manquera le plus ».
- Dans Australia de Baz Luhrmann, Nicole Kidman chantonne Over the Rainbow pour consoler le jeune Nullah. Ce dernier reprend plusieurs fois la chanson tout au long de l'histoire. Le film se déroulant en 1939, ils vont même le voir au cinéma, en noir et blanc.
- Dans Charlie et la Chocolaterie, la maison délabrée de Charlie et sa famille dans l'univers coloré de la chocolaterie rappelle la maison délabrée de Dorothy dans le pays des munchkins
- Dans Jack, au tout début du film pendant la fête d'Halloween, Brian Powell, le père de Jack, est déguisé en homme de fer-blanc.
- Dans Jumanji, une multitude de singes saccagent la ville et passent devant une vitrine de magasin dans laquelle est exposé un téléviseur qui diffuse un extrait du film du magicien d'Oz, celui où les singes volants attaquent Dorothy et ses amis. Les singes regardent les images, imitent la posture et les mouvements des singes volants avant de se ruer dans le magasin afin de chacun s'approprier une télévision.
- Dans La Folle Histoire de l'espace, les quatre personnages arrivent au temple de maître Yaourt. La mise en scène est identique avec la rencontre avec le Magicien d'OZ. Ils avancent tranquillement, ils ont peur. Ils arrivent à la statue et une voix forte et écho demande « Qui ose souiller la demeure de Yaourt ? ». Maître Yaourt sort ensuite d'une petite porte située entre les jambes de la statue de Yaourt.
- Dans Avatar, le colonel Quaritch accueille ses troupes sur Pandora en déclarant « you're not in Kansas anymore ».
- Dans Shrek 2, la première apparition de la Marraine la Fée de Fiona est similaire à celle de Glinda: une bulle qui flotte et s'approche de plus en plus jusqu'à ce que la fée elle-même se matérialise.
Télévision
- Dans Lost : Les Disparus, le personnage de Benjamin Linus offre plusieurs références au film (et surtout au livre). Tout d'abord, lors de sa première apparition dans la Saison 2, il utilise le pseudonyme de Henry Gale (l'oncle de Dorothy), référence alors évidente. Enfin, l'épisode de la Saison 3 qui lui est consacré, The Man Behind The Curtain, montre ce personnage comme un arnaqueur de long terme sur une île aux pouvoirs surnaturels, à l'image du magicien d'Oz qui est lui-même un charlatan dans un monde enchanté. Quant au titre de l'épisode final de la Saison 4, There's No Place Like Home, ou le concept du « réveil » du monde des flashsideways de la Saison 6 (à l'image de Dorothy qui doit se rappeler pour revenir à sa vie réelle), l'hommage est encore ici appuyé.
- Dans le pilote de la série Veronica Mars de nombreuses références au Magicien d'Oz sont utilisées, notamment, la phrase I'll get you ... and your pretty dog too.
- L'épisode The Wizard of Paws de la série japonaise Hello Kitty parodie le film avec comme personnages Kitty, une frite-épouvantail, un pingouin en fer-blanc, et un lapin en manque de courage.
- Dans un épisode de la série américaine That '70s Show, Jackie fait un rêve semblable à celui de Dorothy dans lequel se retrouvent les personnages de la série : Donna comme méchante sorcière, Eric comme singe volant, Kelso comme l'épouvantail, Fez comme le lion manquant de courage, et Hyde comme l'homme de fer-blanc[35].
- Nombreux sont les épisodes des Simpson qui utilisent ou parodient des scènes du film[36] :
- Dans l'épisode La Dernière Tentation d'Homer, Mr Burns souhaite se venger sur ses employés et ouvre une cage d'où sortent des singes volants et leur crie comme la Méchante Sorcière de l'Ouest : « Fly my pretties, fly ! ». Mais les singes s'écrasent au sol, ne sachant pas voler.
- Dans l'épisode Rosebud, les gardes de Mr Burns chantent rappellent les gardes de la Méchante Sorcière de l'Ouest.
- Dans l'épisode L'Enfer du jeu, Homer met des lunettes, et pour démontrer son intelligence, cite le théorème de Pythagore, du moins l'énoncé erroné de l'épouvantail. Un homme lui répond alors : « That's a right triangle, you idiot! ».
- De même, les séries Stargate SG-1 (épisode Perdus dans l'espace) et Le Caméléon (épisode La Folle Équipée) incluent de nombreuses références au Magicien d'Oz.
- Dans l'épisode Scooby-Doo et le Fantôme de la sorcière, un fantôme d'une sorcière poursuit Scooby-Doo et Sammy ; Sammy se retourne pour jeter un verre d'eau, mais voyant que la sorcière ne fond pas, dit : « Ca marche toujours dans Le Magicien d'Oz ».
- Dans un épisode de Mon oncle Charlie, la famille Harper va à une fête costumée. La mère de Charlie est deguisée en sorcière tandis que Charlie, Alan et Jack sont déguisés en singes volants. L'épisode se termine sur la mère de Charlie leur criant : « Fly my pretties, fly ! »[réf. nécessaire].
- Dans l'épisode 100 de Scrubs, Mon Retour à la Maison, tout l'épisode est en lien avec Le Magicien d'Oz. Cox appelle J.D. Dorothy, ses chaussures sont peintes en rouge, Turk cherche un cœur pour un patient, Elliot un cerveau pour savoir faire une présentation et Carla a besoin de courage pour être mère. Ils essayent de suivre la ligne jaune pour rentrer chez eux. Jordan est la sorcière de l'aile ouest. Les couleurs sont saturées comme dans le film, et le groupe de Ted interprète Over the rainbow.
- Dans un épisode d'Angel, De l'autre côté de l'arc-en-ciel, Cordélia Chase se retrouve emportée dans un autre monde par une sorte de vortex. Ne sachant pas où elle est, le premier réflexe qu'elle a est de cogner trois fois ses souliers rouges, ce que Dorothée fait dans Le Magicien d'Oz.
- Dans l'épisode n°15 de la saison 7 de South Park intitulé Noël au Canada, il est fait référence au Magicien d'Oz. Notamment avec la route unique que doivent suivre les jeunes héros pour retrouver Ike, le frère de Kyle, emmené par ses parents biologiques au Canada. Ils essayent d'obtenir audience auprès du premier ministre canadien qui n'est en fait que Saddam Hussein (référence directe au personnage du magicien d'Oz). Durant leur trajet, ils feront la rencontre de personnages qui souhaitent eux aussi rencontrer le ministre afin de lui faire part de leurs réclamations. Leur arrivée au Canada débute par le crash de l'avion dont ils étaient passagers, tout comme la maison de Dorothy lors de son arrivée dans le monde d'Oz.
- Dans l'épisode de Futurama, Histoires vachement intéressantes 2, la troisième séquence est un rêve de Leela. Elle est habillée comme Dorothy sauf qu'elle a une salopette au lieu d'une jupe et son extraterrestre de compagnie Nibbler tient le rôle de Toto. Ils sont dans le vaisseau de planète express emporté par une tornade, qui atterrit sur « le sorcier de l'est » (Scruffy, le concierge). Leela vole ses bottes rubis et part faire réparer son vaisseau par le professeur Farnsworth du laboratoire d'émeraude, sur les conseils de la fée du nord (Amy). Elle rencontre l'épouvantail (Fry), l'homme de fer blanc (Bender) et Zoidberg. La sorcière de l'ouest, elle, est M'man (la fabricante de robots) et ses singes sont ses trois fils. Au réveil Leela dira : « J'ai fait un rêve merveilleux, sauf que tu étais dedans, et toi, et toi aussi », ce que disait aussi Judy Garland.
- La série Oz est aussi emprunte du magicien d'Oz, en effet l'histoire se produit dans un block expérimental du pénitencier d'Oswald surnommé Oz. Le nom du block est la cité d'émeraude. L'atmosphère et les couleurs sont en totale opposition avec l'univers d'Oz, en revanche l'extérieur de la prison est montré comme resplendissant de couleurs tout comme le pays d'Oz.
- Dans la 5e saison de la série Charmed, il y a un épisode intitulé Miroir, gentil miroir (Happily ever after) qui contient plusieurs clins d'oeil aux contes. Vers la fin de l'épisode, Piper est coincée dans le musée contenant les reliques des contes mais elle réussit à rentrer au Manoir Halliwell en utilisant les souliers de rubis.
- Mad TV a fait une parodie de la fin du film, la scène où Oz vient de s'envoler dans sa montgolfière, abandonnant Dorothy, et que Glinda, la Bonne Sorcière du Nord, se matérialise pour lui venir en aide. Si le début de la scène est identique au film original au niveau des répliques, tout se dérègle dès l'instant où Glinda révèle à Dorothy qu'elle a toujours eu le pouvoir de rentrer chez elle. Dorothy se met à réagir violemment à l'annonce de cette nouvelle et en viendra même aux mains. A l'instant critique, c'est le bûcheron en fer-blanc qui se met à claquer trois fois des talons pour échapper à ce cauchemar... Et il s'avère que tout cela n'était en effet qu'un mauvais rêve du bûcheron en fer-blanc, qui se réveille aux côtés de son amant. S'ensuit une blague à connotation sexuelle au sujet de la « burette à huile ».
- Dans Ally McBeal, l'arrivée de Lucy Liu est souvent accompagnée par le thème musical de l'arrivée de Miss Gulch sur sa bicyclette.
Jeu vidéo
- Un jeu vidéo adapté du film est sorti en 1993 sur Super Nintendo.
Notes et références
- Quoi de neuf dans le chapeau ? - Denis Rossano, L'Express, 23 décembre 2009
- « Le Merveilleux magicien d'Oz », la naissance d'un grand classique de Jack Haley Jr., disponible sur l'édition DVD du film.
- (en) Spécification technique du film sur IMDb.
- (en) Dates de sortie sur IMDb.
- La Fabuleuse histoire de la Metro Goldwyn Mayer en 1714 films, p.151.
- (en) Équipe complète du film sur IMDb.
- (en) Chronologie de la fabrication du film sur le site de la Warner Bros..
- Médiathèque sur Objectif Cinéma.
- Histoire du doublage sur Objectif Cinéma.
- (en) « Losing Dorothy's Silver Slippers to Technicolor » par Rebecca Evans sur columbiaspectator.
- (en) Fiche du Magicien d'Oz sur Judy Garland Database.
- (en) Fiche du Magicien d'Oz sur Who's Dated Who.
- (en) Anecdotes sur IMDb.
- « Rends-toi Dorothée ou meurs - signé la Méchante Sorcière de l'Ouest »
- (en) Scénario daté du 15 mars 1939 sur Screenplays-Online.de.
- « Rends-toi Dorothée »
- (en) « Films Selected to The National Film Registry, Library of Congress 1989-2007 » sur le site de la Bibliothèque du Congrès.
- (en) « AFI's 100 Years...100 Movies » sur AFI.com.
- (en) « AFI's 100 Years...100 Cheers » sur AFI.com.
- (en) « AFI's Greatest Movie Musicals » sur AFI.com.
- (en) « AFI's 100 Years...100 Thrills » sur AFI.com.
- (en) « AFI's 10 Top 10 » sur AFI.com.
- (en) « AFI's 100 Years...100 Movie Quotes » sur AFI.com.
- (en) « AFI's 100 Years...100 Songs » sur AFI.com.
- (en) « AFI's 100 Years...100 Heroes & Villains » sur AFI.com.
- (en) The Wizard of Oz sur le site de l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences.
- (en) Récompenses sur IMDb.
- Nomination non officielle d'après le site de l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences.
- (en) Goodbye Yellow Brick Road - Songfacts
- (en) Electric Light Orchestra Eldorado sur The Rising Storm.
- (en) Les paroles de Tin Man - LyricsFreaks
- Secrets de tournage de Zardoz sur AlloCiné.
- (en) « Madcap Under the Rainbow » de Janet Maslin sur The New York Times.
- Critique de Sailor et Lula sur ecran large.com.
- Extrait de l'épisode sur LiveVideo.
- Liste complète des références au Magicien d'Oz dans les Simpson sur The Simpsons Park.
Bibliographie
- John Douglas Eames, La Fabuleuse histoire de la Metro Goldwyn Mayer en 1714 films, Odège, 1977, 400 p. (ISBN 2-2450-0616-X)
Annexes
Lien externe
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