- Le Chevalier de Saint-George
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Joseph Bologne de Saint-George
Pour les articles homonymes, voir Saint-Georges.Joseph Bologne de Saint-George Chevalier de Saint-GeorgeNaissance 25 décembre 1745 (?)
BaillifDécès 10 juin 1799
ParisNationalité France Profession(s) escrimeur, musicien, militaire Joseph Bologne de Saint-George, plus connu sous le nom de Chevalier de Saint-George, est un escrimeur et musicien français né le 25 décembre 1745 en Guadeloupe[1] sur le territoire de la commune du Baillif , décédé le 10 juin 1799 à Paris. Il fit paralèllement une carrière militaire qui le conduisit à la création de la Légion franche des Américains.
« Bel homme de cinq pieds six pouces[2] », cavalier hors pair, Saint-George reste encore de nos jours un modèle pour les meilleurs athlètes de ses disciplines sportives, un virtuose du violon, un citoyen qui, durant la Révolution, a fait le choix politique des valeurs françaises et s’est engagé pour la défense du territoire de la République. Né esclave, il eut le souci d’accompagner l’émancipation des Afridescendants des empires coloniaux européens.
La famille de Joseph Bologne, chevalier de Saint-George
Etat-civil de Joseph Joseph Bologne de Saint-George
Le personnage, homme des Lumières, dont il est question ici a un état civil des plus complexe et compliqué. Complexe du fait qu'il est né esclave et que l'esclave n'a pas de patronyme.
Joseph Bologne[3] serait né sur le site de « La Sucrerie de Clairefontaine[4] », au Baillif. Sa date de naissance n’est pas établie avec certitude. On retient depuis peu le 25 décembre 1745[5].
Ses parents
Si la date de naissance de Saint-George est encore en discussion, il semble évident pour ses biographes que ses père et mère[6] sont respectivement un colon, Européen, aristocrate, voire noble, et une Afridescendante, esclave.
Une mère esclave
Les biographes de Saint-George pensent volontiers que sa mère, prénommée Anne, dite Nanon, était une esclave[7] née vers 1723 au Lamentin[8], en Guadeloupe. Cependant les documents établissant l’identité de Nanon sont rares et ne permettent de rien affirmer.
Un père duelliste et aventureux
Qui est le père du plus fameux chevalier du XVIIIe siècle ? Historiens, généalogistes et romanciers ont répondu diversement à cette question et les journalistes sont entrés dans la carrière. On donne très volontiers Georges de Bologne de Saint-George (1711-1774) comme père de Joseph plus tard chevalier de Saint-George. Mais entre Bologne, Boulogne, Boullongne, la confusion est facile.[9].
En décembre 1747[10], Georges de Bologne Saint-George, un colon protestant d’origine néerlandaise, propriétaire de plantation à la Guadeloupe,[11]doit quitter Basse-Terre précipitamment. En consultant les minutes d’un jugement[12] qui a été conservé, nous apprenons qu’au cours d’une visite à son oncle Samuel de Bologne, Georges de Bologne et Pierre-Julien Le Vanier de Saint-Robert qui ont fait ample consommation de ponche, en viennent à se battre en duel. Le Vanier de Saint-Robert, qui semblait avoir été blessé sans gravité, meurt trois jours plus tard. La blessure provoquée par un coup d’épée a probablement entraîné le tintanos comme le rapport le mentionne. Georges de Bologne sait qu’il va être accusé d’homicide et qu’il risque la confiscation de ses biens. Georges de Bologne décide de quitter l’île et de prendre un navire en partance pour le port de Bordeaux, emmenant avec lui Nanon et son fils : probablement dans la craine qu'ils ne soient vendus avec les esclaves de la plantation. Georges de Bologne Saint-George a été bien avisé de quitter la Guadeloupe : il sera condamné à mort par contumace, à la confiscation de tous ses biens et pendu en effigie sur la place de Basse-Terre en mai 1748[13].
Deux années plus tard, Pierre de Bologne, Conseiller du Roi[14] , plaide la cause de son frère auprès du Souverain et obtient des lettres de rémission[15]. Georges de Bologne peut alors retourner à la Guadeloupe et recouvrer ses biens, après un séjour de deux années chez Pierre à Angoulême.
Une sœur naturelle
Elisabeth de Bologne de Saint-George, marquise de Clairfontaine[16].
Autres membres de la famille de Saint-George
Une tante
Christine de Boulogne, vicomtesse de Thibault, épouse de Annet-Guillaume de Chambaud-Jonchère, fils de Pierre de Chambaud, établie à Servanches dans le Périgord, sœur de George de Boulogne de Saint-Georges et tante de Saint-George[17].
Un oncle
Pierre de Bologne (à compléter[18]).
Un affranchi dans l’Europe des Lumières
Le 10 mai 1762, Guillaume Poncet de la Grave, procureur du Roi à l’Amirauté de Paris, recommande au Roi de faire un recensement de tous les hommes et femmes de couleur vivant sur le sol français. Gabriel Banat a retrouvé le document de l’inscription de Nanon qui se présente devant cette juridiction. Sur cette déclaration, nous pouvons lire que Nanon est âgée de 34 ans. Elle serait donc née en 1728. Quant à Joseph, il est représenté par Nicolas Texier de la Boëssière, son maître d’armes et père spirituel.
Les années de formation du fils chevalier
En 1753, alors que l’enfant n’a que huit ans, Georges de Bologne décide de faire donner à son fils une éducation de jeune aristocrate et part avec lui pour la France. Deux ans plus tard, Nanon rejoint son fils et vit sous le toit de Georges. Quand Joseph a 13 ans, avant de repartir pour la Guadeloupe, Georges place son fils en pension chez Texier de la Boëssière, homme de lettres et excellent maître d’armes, qui va coordonner les études du jeune Joseph et devenir son père spirituel. Saint-George reçoit ainsi l’éducation d’un chevalier français de la seconde moitié du XVIIIe siècle.
Le dieu des armes
La Boëssière fait de son élève un fleurettiste[19] d’exception et dès l’âge de quinze ans, le jeune Joseph domine les plus forts tireurs. C’est incontestablement la plus fine lame de son temps, peut-être "l’homme le plus prodigieux qu’on ait vu dans les armes", dira de lui Antoine La Boëssière, le fils de Texier, qui sera l’ami indéfectible de Joseph[20]. Il ne faut pas oublier que les aristocrates forment alors le corps social appelé "noblesse d’épée". Seuls les nobles sont alors dignes de porter l’épée et d’apprendre à s’en servir[réf. nécessaire]. Figurer parmi cette aristocratie, et à la première place, n’est donc pas rien pour l'époque.[21].
La carrière du musicien et directeur de théâtre
Mais avant toute chose, Saint-George est un musicien, violoniste virtuose, compositeur de sonates, de symphonies concertantes pour quatuor d’archets, de concertos et de comédies mêlées d’ariettes.
Chef d’orchestre respecté
Saint-George débute avec la direction du Concert des Amateurs, l’un des orchestres les plus prestigieux de l’époque avant qu’on lui confie d’autres formations telles que le Concert Spirituel et plus tard le Concert de La « Société Olympique[22] », l’une des fondations du Grand Orient de France dont le Grand Maître est le futur Philippe-Égalité.
Entre 1772 et 1785, le violoncelliste John Crosdill (en) faisait partie de l'orchestre du Concert des Amateurs, sous la direction de Saint-George. En 1780, John Crosdill était membre du Concert de la Loge Olympique[23].
Compositeur à succès
- 1777 : Saint-George fait jouer Ernestine, une comédie à ariettes en trois actes dont le livret a été rédigé par Choderlos de Laclos, d’après l’œuvre de Marie-Jeanne Riccoboni. Une romance, « L’autre jour sous l’ombrage », chantée chez la marquise de Montesson par l'actrice Louise Fusil, a été conservée au British Museum[24].
Saint-George évincé de la direction de l’Académie Royale de Musique
Candidat pour diriger L’Académie Royale de Musique, Saint-George en est évincé lorsque deux chanteuses, Sophie Arnould[25] et Rosalie Levasseur et une danseuse, Marie-Madeleine Guimard, adressent un placet à la reine pour "représenter à Sa Majesté que leur honneur et la délicatesse de leur conscience ne leur permettraient jamais d’être soumises aux ordres d’un mulâtre[26]". Le moteur de l'intrigue est sans aucun doute un acte de racisme[27], p. 39. Toutefois, on peut pousser plus loin l'investigation et se demander si les préjugés de couleur dans la société d'Ancien Régime[28] furent la cause unique du rejet de Saint-George à la direction de l'Opéra. Les "divas", bien au-delà de la nécessité de maintenir au pouvoir l'aristocratie de l'épiderme qui organisait la société française au XVIIIe siècle, n'auraient-elles pas agi de la sorte pour sauvegarder leurs intérêts privés et leur désir de contrôler la prestigieuse maison ? Toute réforme suscite des craintes dans un corps social et la peur d’être supplantées par de nouvelles "stars". Saint-George se proposait de gérer l’Opéra selon de nouveaux critères esthétique et éthiques. Louis XVI, mis au fait de la cabale, ne nomme personne à la direction de l'Opéra. Chaque acteur allait tirer profit de l'intrigue. Papillon de la Ferté, l’un des intendants et trésoriers des Menus-Plaisirs du Roi et… amant de cœur de la Guimard devient administrateur de l’Académie Royale de Musique. Les cantatrices furent assurées que le statu quo serait maintenu. De plus, la Guimard, par l’intermédiaire de son amant, aurait virtuellement les pleins pouvoirs à l’Opéra[29].
L’homme de cour
Saint-George au service de Madame de Montesson
Madame de Montesson, épouse du duc d’Orléans, père, confie à Saint-George la direction de son théâtre privé et lui demande d’être le maître de cérémonie de son salon. D'après Gazeau de Vautibault, Saint-George serait entré au service des Orléans le 1er mai 1779.
Saint-George fait de la musique avec Marie-Antoinette
Saint-George devient l’un des familiers de Marie-Antoinette. Certans auteurs le disent, maître de musique, professeur de clavecin de la reine comme on le voit dans le film de Sofia Coppola Marie-Antoinette, du prénom de la reine[30]. Dans ses Chroniques de l’œil-de-bœuf[31], Georges Touchard-Lafosse rapporte des rumeurs selon lesquelles, le Roi et la cour n’auraient pu supporter que Marie-Antoinette "fasse de la musique" avec le séduisant Américain des îles. Il convient de dire, sans nulle ambiguïté, que des relations intimes entre la Reine et l'Américain sont hautement improbables, en dépit de ce qu'on a pu parfois écrire.
L’agression du 22 avril 1779
Lorsque le 22 avril 1779, vers minuit, Saint-George est agressé dans les rues de Paris alors qu’il rentre chez lui en compagnie de l’un de ses amis, des esprits malveillants avancent que cette expédition punitive a été décidée par les services secrets du monarque.
Il est intéressant de savoir que cette agression est rapportée différemment par plusieurs mémorialistes de l’époque et ultérieurement par les biographes du Chevalier, exemples parmi bien d’autres de la fragilité des témoignages, fussent-ils écrits par des contemporains.
Dans l’un des trente-six volumes de ses Mémoires secrets, Louis Petit de Bachaumont mentionne que l’agression a eu lieu dans la nuit du 1er mai 1779. Cette date est erronée et, de plus, il rapporte que Saint-George a été assailli par six hommes. Lui et son ami se seraient vaillamment défendus et ont été providentiellement sauvés par le gué et ses hommes en armes.
Pierre Lefébure de Beauvray, un échotier de l’époque, auteur d’un ouvrage intitulé Journal d’un bourgeois de Popincourt, attribue à Saint-George une liaison amoureuse avec la marquise Marie-Joséphine de Montalembert, salonnière et romancière[32], jeune épouse d’un vieux général. Le commanditaire de l’agression serait donc le marquis de Montalembert[33], désireux de venger son honneur et de punir le séducteur en montant une opération nocturne [34].
Carrière militaire
Saint-George entre à l’académie de Nicolas Texier de la Boëssière vers 1753[35] afin de se préparer au métier d’officier[réf. nécessaire]. En 1761, il fut admis dans le corps prestigieux des gendarmes de la garde du Roi[réf. nécessaire][36].
La question reste en suspends de savoir si Saint-George a participé à la Guerre d'Indépendance des Etats-Unis d'Amérique.
Contrôleur ordinaire des guerres
Le 10 mai 1763 Georges de Bologne achète pour son fils une charge de « Conseiller du Roy », contrôleur ordinaire des guerres[37] » qui lui donne droit au titre d’écuyer et le 8 juin en la Grande Chancellerie de France, les magistrats donnent officiellement leur agrément à cette vente. Une dispense lui a été octroyée. On peut présumer que Georges de Bologne a fait jouer à plein l’article 59 du Code Noir selon lequel « les affranchis ont les mêmes droits, privilèges et immunités dont jouissent les personnes nées libres ». Joseph de Saint-George conservera cette charge pendant onze années et pourra prendre le titre de chevalier comme tel est son droit[38]. Cet office permet de comprendre pourquoi, la Révolution venue, on lui confiera le commandement d’un régiment de cavalerie légère.
Saint-George & la Révolution
Au début de la Révolution Française, Saint-George séjourne en Angleterre puis, revenu en France, il substitue peu à peu un engagement militaire à sa vie d'artiste. Installé à Lille, il s’engage dans la Garde Nationale avec le grade de capitaine.
Légion du Midi ou des Américains
Le 7 septembre 1792, Saint-George devient colonel de la Légion Franche des Américains et du Midi[39] en partie composée d’Afridescendants. Moins pour ses qualités d’escrimeur que parce qu’il a fait une carrière militaire, acquis des compétences de gestionnaire et surtout par patriotisme. L’un des officiers sous ses ordres se nomme Alexandre Dumas, futur général de la Révolution et père de l’auteur des Trois Mousquetaires[40]. La Légion est formée à Laon avant de rejoindre Lille et l’armée du Nord sous la nouvelle désignation de 13e régiment de chasseurs à cheval. Elle est envoyée au feu contre les Autrichiens. En avril 1793, la légion des Américains reçut l’ordre de se dissoudre[41].
Suspecté de sympathies royalistes — notamment au moment de l'affaire Dumouriez — le chevalier est destitué de son commandement par Bouchotte[42], ministre de la Guerre. Le 4 novembre 1793, il est arrêté à Château-Thierry, malgré le soutien de la municipalité. Incarcéré d’abord à Chantilly, puis au château d’Hondainville, dans l’Oise, il est libéré, après presque une année de détention, par ordre du Comité de sûreté générale. Tombant sous le coup d’une loi visant à épurer l’armée de ses officiers royalistes après l’insurrection de vendémiaire du 5 octobre 1795, il est définitivement révoqué.
L'Affaire Dumouriez
L'affaire Dumouriez est l'un des plus complexes épisodes de la Révolution française. Elle se déroule à partir d'avril 1793, sous la Terreur, et oppose le Général Dumouriez à la Convention alors que Saint-George commande la place de Lille. L'enjeu est l'établissement d'une monarchie constitutionnelle, après la décapitation du roi Louis XVI. Mais Dumouriez a des intérêts personnel à défendre : la diplomatie ennemie lui propose le gouvernement de la Belgique. En défendant la ville de Lille contre les troupes envoyées par Dumouriez, Saint-George provoque l'échec des plans du Général de l'armée du Nord[43].
Saint-George à Saint-Domingue ?
Certains biographes du Chevalier affirment que Saint-George aurait séjourné de 1795 à 1797 à Saint-Domingue où il aurait rencontré Toussaint Louverture. Toutefois, le séjour de Saint-George à Saint-Domingue, après son incarcération, est incertain
Louise Fusil, partenaire artistique de Saint-George écrit dans ses Souvenirs d’une actrice que "Saint-Georges et son ami Lamothe étaient partis pour Saint-Domingue"[44].
Il semble peu probable que Saint-George ait fait partie de la délégation officielle des commissaires civils envoyés à Saint-Domingue avec à leur tête Léger-Félicité Sonthonax, l’ami de Brissot fondateur de la Société des amis des Noirs. Les historiens n'ont trouvé à ce jour nulle trace de Saint-George dans la presse de l’époque ni dans les archives des manifestes de navires en partance des ports français pour Saint-Domingue ou effectuant des traversées de retour en France. Ce qui conduit à penser qu’après son éviction des armées de la Révolution Saint-George n'aurait pas quitté l'Europe[45]. En outre, le conventionnel Serre, au nom du Comité de la Guerre, intervient en défaveur du « transport de cette compagnie (légion dite des Américains du Midi) dans l’Ile de Saint-Domingue»[46].
Mort d’un Homme de couleur libre dans la France de la Grande Révolution
Saint-George meurt à Paris le 10 juin 1799 alors que se termine la décennie de la Grande Révolution. Contrairement à ce qui a pu être écrit, sa mort est honorée dignement et tous les journaux de l’époque lui rendent hommage.
Pierre Bardin déclare en janvier 2009 [47] : avoir découvert un rapport qui atteste de l’admiration que les professionnels des armes vouaient au chevalier de Saint-George. Ce document confirmerait que le Chevalier de Saint-George n’est pas mort abandonné de tous et oublié.
Lieu d'inhumation de Saint-George
Joseph Bologne de Saint-George meurt dans la tourmente de la Révolution Française alors que Bonaparte recueille le pouvoir. On a perdu la trace de sa sépulture[48]. La retrouver aujourd'hui est un jeu de piste dans lequel se sont investis des généalogistes. Ainsi, Pierre Bardin a publié une copie dactylographiée d'un document concernant l'inhumation du Chevalier de Saint-George qui serait enterré au "Temple de la Liberté et de l’Égalité" appelée auparavant l’église Sainte Marguerite, débaptisée comme nombre d’églises sous la Révolution[49].
Postérité : oubli et mémoire
Plusieurs articles biographiques comtemporains avancent que Saint-George connaît une deuxième mort quand le général Bonaparte[50], premier consul de la première République Française, après avoir maintenu l’esclavage aux Antilles le 20 mai 1802, fait brûler une partie de ses œuvres[réf. nécessaire]. Saint-George est alors jeté aux oubliettes de l’histoire et sa musique cesse d’être jouée[51]. Nul document ne corrobore ces dires. Laure Tressens et Vincent Podevin-Bauduin, auteurs d’une monographie, intitulée Le Fleuret et l’Archet, publiée lors d’une exposition à La Guadeloupe pour célébrer le 200e anniversaire de la mort de Saint-George, sont plutôt d’avis que « Saint-Georges fut avant tout un musicien de son époque... La musique des années 1770-1790 se caractérisait par sa légèreté et son charme et le romantisme qui devait triompher par la suite préférait, aux concerts galants, les grands développements des symphonies… »
D'après Pierre Bardin « sa musique subit le même relatif oubli que celles écrites par Vivaldi, Bach, Mozart, Rameau ou Jean-Marie Leclair, supplantées dans le goût du public, et c’était normal, par Beethoven, Schubert, Liszt, Chopin ou Berlioz.»[réf. nécessaire]
Saint-George dans la littérature du XIXe
Plusieurs auteurs affirment que Saint-George aurait été oublié au XIXe siècle. Son souvenir perdure cependant bien après sa mort. Son nom et ses exploits paraissent dans plusieurs romans de Balzac[52].
Alexandre Dumas met en scène Saint-George dans La pièce d’eau des Suisses, chap. IX, du Collier de la Reine, publié en 1849 : « Parfois un cri d’admiration part du milieu de l’assemblée. C’est que Saint-Georges, le hardi patineur, vient d’exécuter un cercle, si parfait, qu’un géomètre en le mesurant n’y trouverait pas un défaut sensible. »
Roger de Bully, dit Roger de Beauvoir, publie fin 1840 un roman de fiction historique à succès, intitulé Le Chevalier de Saint-Georges, lequel – n’en déplaise à ceux qui le dénigrent – est un roman dans la veine des œuvres d’Alexandre Dumas. Ce roman fera d’ailleurs l’objet de plusieurs réimpressions au cours du siècle.
Au cours de l’année 1840, ce même Roger de Beauvoir fait jouer au Théâtre des Variétés une adaptation théâtrale de son roman en signant ce texte avec Anne-Honoré-Joseph Duveyrier dit Mélesville, auteur de théâtre et metteur en scène reconnu.
En 1841, Louise Fusil publie ses Souvenirs d’une actrice et parle avec admiration du charisme de Saint-George qui fut son partenaire.
En 1922, Lionel de La Laurencie, dans son École française du violon de Lully à Viotti, consacre un long développement à la vie et à l’œuvre musicale de Saint-George.
Ce que nous devons à la littérature sur l'escrime de Saint-George
De même que nous devons à Antoine La Boëssière et à Henry Angelo[53], deux professionnels de l’escrime, quelques pages sur la personnalité de Saint-George et surtout son habileté exceptionnelle comme fleurettiste, Joseph Bologne est cité par presque tous les maîtres d’armes des XIXe et XXe siècles, auteurs de traités ou de livres sur l’histoire de l’escrime.
L’œuvre de Saint-George dans les collections de la BNF
Les œuvres de Saint-George répertoriées par la Bnf et leurs enregistrements, sont de plus en plus nombreuses
Galerie de portraits de Saint-George
Variations sur un tableau
A partir de l'œuvre originale peint par Mather Brown (en) (1761-1831) et Gravé par William Ward (1766-1826), de nombreux portraits de Joseph Bologne de Saint-George ont été réalisés. Les outils numériques de production d'images et l'internet ont accentué le phénomène depuis l'an 2000. L'objectif ici est de rassembler toutes les versions de ce portrait en le subdivisant en quatre catégories :
- Reproductions du tableau de Mather Brown
- Joseph Bologne de Saint-George escrimeur
- Portraits en bustes de Joseph Bologne de Saint-George inaugurés par Eugène de Beaumont
- Joseph Bologne de Saint-George en pied
Reproductions du tableau de Mather Brown
Portraits en buste d'après Eugène de Beaumont
Joseph Bologne de Saint-George : assauts & duels
Saint-George à l'Académy d'armes Angelo
"I shall conquer this"
Thomas Rowlandson, 1787Variation sur une aquarelle
de Thomas RowlandsonSaint-George duelliste
Manifestations culturelles autour de Saint-George
Au cours de la première décennie du XXIème siècle, le public français et international découvre la musique de Monsieur de Saint-George.
Créations pérennes
Rue du Chevalier-de-Saint-George
- 2001 : En décembre 2001, la rue Richepanse (du nom du général ayant rétabli l’esclavage à la Guadeloupe sur ordre de Bonaparte) partagée entre le 1er arrondissement de Paris (numéros pairs) et le 8e arrondissement de Paris (numéros impairs), a été débaptisée pour devenir la rue du Chevalier-de-Saint-George, la plaque mentionne toutefois une date de naissance erronée (1739, au lieu de 1745).
Festival International Saint-Georges
- 2009 : Le Festival International Saint-Georges est créé à l'initiative du chef d'orchestre et pianist Marlon Daniel (en) et de Jean-Claude Halley (en), président de l'Association pour l'étude de la vie et de l'œuvre du Chevalier de Saint-George. Cet événement donne naissance à une Association pour le développement du Festival International Saint-Georges. La première édition du festival aura lieu en Guadeloupe du 22 avril 2010 - 25 avril 2010[54].
Evénements
Ballets
- 2006 : En 2006, la Compagnie Prodanza, a créé à La Havane un ballet, intitulé El Mozart Negro, sur des extraits d’œuvres du chevalier de Saint-George. L’agression subie par Saint-George dans les rues de Paris que nous avons évoquée, a inspiré une superbe chorégraphie duelliste entre Saint-George et les gardes du Roi.
Concerts
- 2007 : Saint-George en concert à l'Assemblée Nationale. Commémoration de l'abolition de la traite négrière et de l'esclavage, 10 mai 2007[55].
- 2009 : Le Samedi 13 juin 2009 aux Greniers du Roy[56], à Villemur-sur-Tarn, "Paris Classik au Greniers du Roy avec Saint-Georges et Vivaldi concertants"[57]. Le concert organisé par l'Association Art C'Ange de Villemur-sur-Tarn[58] a eu lieu en présence de Monsieur le Maire Jean-claude Boudet.
Expositions
- 2000 : 19 janvier 2000 - 30 mars 2001. Le Fleuret et l’Archet, le Chevalier de Saint-George créole dans le siècle des Lumières, Archives Départementales de la Guadeloupe, Bisdary, Gourbeyre. Catalogue de l’exposition, 60 pages [59].
Films
Opéras
- 2005 : En 2005, Alain Guédé a écrit un livret d’opéra sur la vie et l’œuvre de Saint-George, intitulé "Le Nègre des Lumières", selon la méthode du pasticcio du 18ème siècle. Créé sur la scène de l’Opéra-Théâtre d’Avignon le 9 octobre 2005[60], l'opéra a été joué à Créteil (94000), le 10 janvier 2009[61]. Un spectacle d'après l'œuvre de Alain Guédé est programmé au Théâtre Mogador le 12 décembre 2009[62]. France Ô a diffusé "Monsieur de Saint-George, le Nègre des Lumières", opéra en deux actes. Livret de Alain Guédé. Musique du Chevalier de Saint-George. Direction musicale Bertrand Cervera. Avec Mowgli Laps (Saint-George), Marlène Assayag (Louise), Sophie Fournier (la reine), le vendredi 25 septembre 2009 à 20:35.
Spectacles
- 2004 : À l’automne 2004, un spectacle[63] écrit par Claude Ribbe, mis en scène par Bartabas et consacré à Saint-George, est joué à Versailles devant 50 000 spectateurs.
- 2007 : Les10 mai 2007 et 11 mai 2007, à l’occasion de la journée de Commémoration Nationale des Abolitions de l’Esclavage et des Traites[64], instituée par la loi Taubira, le Collège Victor Hugo de Saint-Yorre a donné un spectacle retraçant la vie et l’œuvre du Chevalier de Saint-George.
Le titre annexe de ce spectacle était La Table de marbre, nom d’une ancienne juridiction de l’Ancien Régime[65] : spectacle total avec des scènes de théâtre, musique, ballet, assauts de fleuret, danse, chœurs et orchestre.
Ce remarquable spectacle a valu au Collège Victor Hugo le Prix des Droits de l’Homme en hommage à René Cassin 2007[66]».
Chronologie de la vie de Saint-George
Enfance
Guadeloupe
En mer
France
Formation
Chez le maître d'armes La Boëssière
Les classes de violon
Entrepreneur culturel
Le temps de l'excellence
Escrimeur
Musicien & artiste
- 19 juillet 1777 : Première de "Ernestine", Opéra de Saint-Georges. Le samedi 19 juillet 1777, Saint-Georges fait représenter à la Comédie Italienne à Paris (France), une comédie en trois actes mêlée d'ariettes et intitulée «Ernestine[67]». Les paroles sont de M. de Laclos retouchées par M. Desfontaines, d'après l'ouvrage Histoire d’Ernestine de Marie-Jeanne Riccoboni[68].
- 18 août 1787 : Première représentation de la Fille Garçon, comédie en deux actes et en prose, mêlée d'ariettes sur le théâtre Italien. Les paroles sont de M. Desmaillot. La musique est de M. de St-Georges[69].
Militaire
- 13 juin 1791 : Saint-George à Tournay[70].
- 15 septembre 1792 :
- 6 décembre 1792 : Publication du décret relatif à l'organisation de la légion franche des Américains (L. XII, 322.— B. XXVI.21)[71]
Appareil critique d’après le tapuscrit de Daniel Marciano
Livres biographiques
Treize (13) documents présentés dans l’ordre et le format du tapuscrit.
- Odet Denys, Qui était le chevalier de Saint-Georges?, Paris Editions du Pavillon, 1972
- Alain Le Bihan, Francs-maçons et ateliers parisiens de la Grande Loge de France au XVIIIe siècle : 1760-1795, Bibliothèque Nationale, Paris, 1973.
- Emil F. Smidak, Joseph Boulogne, nommé Chevalier de Saint-Georges, Avenira Foundation, Lucerne, 1996 (ISBN 3905112086). Notice Bnf n° : FRBNF3587185.
- Alain Guédé, Monsieur de Saint-George, le Nègre des Lumières, Actes sud, Paris, 2001 (ISBN 274273449X).
- Vincent Podevin-Bauduin et Laure Tressens, Le Fleuret et l’Archet : le Chevalier de Saint-George (1739?-1799), créole dans le siècle des Lumières, Archives Départementales de la Guadeloupe, Gourbeyre, 2001. (ISBN 2-86097-006-1) BN 40973268 notice au format Unimarc ISO-2709 07-28093.
- Claude Ribbe, Le Chevalier de Saint-George, Perrin, Paris, 2004 (ISBN 2262020027).
- Marcel Buffon, Jean-Claude Glandor, Luigi Gréco : Le Chevalier de Saint-Georges [Texte imprimé] Archives de La Guadeloupe, 2005
- Le Chevalier de Saint-Georges, texte collectif [et al.]; illustrations d’Anne Tressens : Scéren-CRDP Guadeloupe, DL 2005 (Paris : Impr. Jouve). - 1 vol. (73 p.) : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; Unité 24 cm. DLE-20051223-60611. - 944.034 092 (21) . - ISBN 2-35190-001-4 (br.) - EAN 9782351900017. Bologne, Joseph (1745-1799) - Biographies BN 40087967 06-06624
- 2005 : Luc Nemeth, Un état-civil chargé d’enjeux : Saint-George, 1745-1799, in Annales historiques de la Révolution française, Numéro 339, Mis en ligne le : 15 mars 2008. Consulté le 13 mars 2009.
- Gabriel Banat, The Chevalier de Saint-Georges: Virtuoso of the Sword and the Bow, Pendragon Press, 2006 (ISBN 1576471098).
- 2006 : Bardin, Pierre (1933-....).- Joseph de Saint George : le Chevalier Noir, Guenegaud,Paris, DL 2006.-1 vol. (243 p.- 24 p. de pl.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. Autre forme de titre : Joseph Sieur de Saint George, le Chevalier Noir.- Notice réd. d’après la couv.- Bibliogr. p. 220-226. Index.- ISBN 978-2-85023-126-1 (br.) ; EAN 9782850231261.
- Hugh Brewster, The Other Mozart, The Life of the Famous Chevalier de Saint-Georges, livre illustré par Eric Velasquez, éditeur Abram Books for Young readers, New York, 2007
- 2008 : Scéren CRDP Auvergne : Le Chevalier de Saint-Georges - la Table de Marbre : livret du spectacle présenté à Vichy par le Collège Victor Hugo de Saint-Yorre dans le cadre de la Commémoration Officielle de l’Abolition de l’Esclavage. Le livret est accompagné d’un DVD. ISBN 978-2-9531-4060-6
Ouvrages de fiction historique
Six (6) documents présentés dans l’ordre et le format du tapuscrit
- Roland Brival, Le Chevalier de Saint-Georges, Éditions Lattès, 1991.
- Roger de Beauvoir, Le Chevalier de Saint-Georges, publié en 1840 et réédité par Michel Lévy Frères, Editeirs, Paris 1869
- Mélesville et Roger de Beauvoir, Le Chevalier de Saint-Georges, comédie mêlée de chant en trois actes, 1840, adapté du roman - Texte réédité par LHarmattan en 2001 avec une présentation et étude de l’œuvre par Sylvie Chalaye
- 2004 : Daniel Picouly, La treizième mort du chevalier, éditions Grasset
- 2006 : Daniel Marciano, Le chevalier de Saint-Georges, le fils de Noémie, Thespis. ISBN 2952189412.- Notice Bnf n° : FRBNF40125065
- 2006 : Le Divin Saint-Georges, texte de théâtre, Thespis. ISBN 2-9521894-3-9 BN 40241759
Notes
Six (6) notes présentées dans l’ordre et le format du tapuscrit.
- Archives d’Outre-mer, Aix-en-Provence, E 37 : Bologne
- Biographie de Claude Ribbe, page 91.
- Ordinaire a le sens de permanent, qui officie toute l’année.
- Contrôleur ordinaire des guerres: Officier du ministère public chargé de porter les ordres du Roi auprès du tribunal de guerre.
- Voir ouvrage de Pierre Bardin, pages 58 – 59 – 60
- Voir Gabriel Banat, chapitre XIX, page 177 et suivantes
- (BnF ms. 10364)7/ Voir livre de Gabriel Banat, Chapitre x, intitulé Too Many Blacks (Trop de Noirs) – pages 67 à 75 - Fac-similés des documents de recensement, pages 493 et 494.
Appareil critique en cours de modification
Bibliographie
Ouvrages
- 1847 : Augustin Edme François Grisier, Alexandre Dumas et Roger de Beauvoir, Les armes et le duel : XVIe siècle : 1500-1864, Garnier frères, Paris, 1847[72].
- 1973 : Alain Le Bihan, ’Francs-maçons et ateliers parisiens de la Grande Loge de France au XVIIIe siècle : 1760-1795, Bibliothèque nationale, Paris, 1973.
- Roland Brival, Le Chevalier de Saint-Georges, Éditions Lattès, 1991.
- 1996 : Emil F. Smidak, Joseph Boulogne, nommé Chevalier de Saint-Georges, Avenira Foundation, Lucerne, 1996 (ISBN 3905112086). Notice Bnf n° : FRBNF3587185.
- 2001 : Vincent Podevin-Bauduin et Laure Tressens, ’Le fleuret et l’archet : le chevalier de Saint-George (1739?-1799), créole dans le siècle des Lumières, Archives départementales de la Guadeloupe, Gourbeyre, 2001.
- Alain Guédé, Monsieur de Saint-George, le nègre des lumières, Actes sud, Paris, 2001 (ISBN 274273449X).
- 2004 : Claude Ribbe, Le Chevalier de Saint-George, Perrin, Paris, 2004 (ISBN 2262020027). Claude Ribbe présente "Le chevalier de Saint-George" 06/06/2005.
- 2005 : Marcel Buffon, Jean-Claude Glandor, Luigi Gréco : Le chevalier de Saint-Georges [Texte imprimé] / texte collectif [et al.] ; illustrations de Anne Tressens : Scéren-CRDP Guadeloupe, DL 2005 (Paris : Impr. Jouve). - 1 vol. (73 p.) : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; Unité 24 cm. DLE-20051223-60611. - 944.034 092 (21) . - ISBN 2-35190-001-4 (br.) : 15 EUR. - EAN 9782351900017. Bologne, Joseph (1745-1799) - Biographies BN 40087967 06-06624
- 2005 : ScérEn-CRDP de la Guadeloupe et Association pour l’Étude de la vie et de l’œuvre du Chevalier de Saint-George, Le Chevalier de Saint-George, 2005, ouvrage collectif.
- 2006 : (en) Gabriel Banat, The Chevalier de Saint-Georges: Virtuoso of the Sword and the Bow, Pendragon Press, 2006 (ISBN 1576471098).
- 2006 : Daniel Marciano, Le chevalier de Saint-Georges, le fils de Noémie : XVIIIe siècle : 1745-2006, Thespis, Paris, Année.Notice Bnf n° : FRBNF40125065
- 2006 : Pierre Bardin, Joseph, sieur de Saint-George, Joseph de Saint George : le chevalier noir : XVIIIe siècle : 1745-1799, Guénégaud,, Paris, 2006.Notice Bnf n° FRBNF40973268
- 2008 : ScérEn CRDP Auvergne : Le Chevalier de Saint-Georges - la Table de Marbre : livret du spectacle présenté à Vichy par le Collège Victor Hugo de Saint-Yorre dans le cadre de la Commémoration officielle de l’abolition de l’esclavage. Le livret est accompagné d’un DVD. ISBN 978-2-9531-4060-6
Articles
- 1976 : The Chevalier de Saint-Georges, by Dominique-René de Lerma © 1976 Foundation for Research dans the Afro-American Creative Arts[73].
- 2005 : Luc Nemeth, Un état-civil chargé d’enjeux : Saint-George, 1745-1799[74], dans Annales historiques de la Révolution française, Numéro 339, Mis en ligne le : 15 mars 2008.
Saint-George sur le World Wide Web
La dernière apparition de Saint-George sur le World Wide Web, littéralement la «toile (d’araignée) mondiale» avec Spezify le mur d’images du nouveau moteur de recherche[75].
Le site AfriClassical.com, L’Héritage africain de la musique classique, tient une biographie avec discographie, extraits sonores et catalogue régulièrement mis à jour des partitions et des œuvres enregistrées du chevalier de Saint-Georges[76]
Notes & Références
- ↑ "Saint-Georges,—, Chevalier de, b. Guadeloupe, Dec. 25, 1745 ; d. Paris, June 12, 1799. Eccentric violinist ; pupil of Leclair.— Publ. violin-sonatas w. bass (op. I), 2 books of trio-sonatas f. 2 violins and bass, 5 violin-concertos, and 6 concertantes f. 2 violins w. orch."Theodore Baker, A Biographical Dictionary of Musicians, p. 506 : XIXe siècle : 1900-2007, READ BOOKS, 2008, Paris, 1900. Cf. présentation du livre. Première édition, 1900. Deuxième édition, 1905. Traduction de : Baker's biographical dictionary of musicians : Theodore Baker et Nicolas Slonimsky, Dictionnaire biographique des musiciens, trad. de l'américain par Marie-Stella Pâris ; éd. adapt. et augm. par Alain Pâris : XIXe siècle : 1900-2007, R. Laffont, Paris, 1995. Notice Bnf n° FRBNF36686680. Baker's Biographical Dictionary of Musicians (en).
- ↑ Henri Bangou, La Guadeloupe 1492-1848, ou l’Histoire de la colonisation de l’île liée à l’esclavage noir de ses débuts à sa disparition : XVe siècle : 1492-1848, Editions L’Harmattan, Paris, 1987. Notice Bnf n° FRBNF32912290. Saint-George était "bel homme" et il "bégayait", nous dit Dumas dans ses Mémoires.
- ↑ Joseph Bologne Saint-George, également orthographié Boulogne de Saint-Georges est plus connu sous le pseudonyme de chevalier de Saint-George ou, plus simplement, Saint-George. Bologne, Joseph (1745-1799) est la forme internationale retenue par la notice d'autorité personne de la BNF. Source(s) : Le chevalier de Saint-Georges / texte collectif de Marcel Buffon, Jean-Claude Glandor, Luigi Gréco... (et al.), DL 2005.
- ↑ La Sucrerie Clairefontaine, ses machineries et sa maison de maître sont aujourd’hui des ruines sur un espace privé mais encore accessible.
La sucrerie Clairefontaine dans Gérard Lafleur, Saint-Claude: histoire d'une commune de Guadeloupe : XVIIe siècle : 1650-1945, Publié par KARTHALA Editions, Paris, 1993.Notice Bnf n° FRBNF35595573 - ↑ La date de naissance de Saint-George reste incertaine depuis son vivant. Ce qui, pour l'époque n'est pas un cas isolé.
- Dans ses mémoires, Alexandre Dumas dit qu’en 1780 son père, né en 1762, est âgé de 18 ans tandis que Saint-George est âgé de 48 ans. Alexandre Dumas, Mes mémoires : XIXe siècle, Calmann Lévy, Paris, 1863. Notice Bnf n° FRBNF36414499. Selon Alexandre Dumas Saint-George serait donc né en 1732. A noter que dans ce texte, Saint-Georges est écrit avec un « s ».
- Plus près de nous, dans un ouvrage paru en 2001, l’archiviste Anne Pérotin-Dumon, indique l’année 1739, sans autre précision. Anne Pérotin-Dumon, La ville aux Iles, la ville dans l’île: Basse-Terre et Pointe-à-Pitre, Guadeloupe, 1650-1820 : XVIIe siècle : 1650-1820, KARTHALA Editions, Paris, 2001. Notice Bnf n° FRBNF37220108, p. 637.
- La plaque de la rue du Chevalier-de-Saint-George, porte 1739. A noter : Charles François Dumouriez, Général des armées de la Première République, est né le 26 janvier 1739.
- Lucien-René Abénon, dans un ouvrage publié en 1992, retient 1745 pour date de naissance de Joseph Bologne. Lucien-René Abénon, Petite histoire de la Guadeloupe : XVIIe siècle : 1635-1992, Editions L’Harmattan, Paris, 1992. Notice Bnf n° FRBNF35555540. Lucien-René Abénon écrit « Saint-Georges », avec « s ». La bataille de Fontenoy, célèbre victoire française dans la guerre de succession d'Autriche se déroule la même année, le 11 mai 1745.
- ↑ Exemple d'utilisation de "ses père et mère" : "L'enfant naturel ne peut rien réclamer s'il a reçu du vivant de ses père ou mère la moitié de ce que la loi lui attribue(…)" : Guillaume-Louis-Gustave Belèze, Dictionnaire universel de la vie pratique à la ville et à la campagne : contenant les notions d'une utilité gébérale et d'une appilcation journalière et tous les renseignements usuels en matière: 1e de réligion et de l'éducation (...) : XIXe siècle, Publié par L. Hachette, Paris, 1859. Notice Bnf n° FRBNF30078521
- ↑ Voir le statut de l’esclave dans le Code noir
Video : Abolition de l’esclavage. Emission présentée par Franck Ferrand sur La Chaine Histoire à l’occasion de la journée de commémoration de l’abolition de l’esclavage en 2007.
Michelet et l’oubli de l’esclavage : Jules Michelet, Histoire romaine: 1ère partie : République : XIXe siècle : 1831-1835, Publié par L. Hauman ; L. Hachette, Bruxelles - Paris, 1835. Notice Bnf n° FRBNF32449277Consulté le 28 mai 2009. - ↑ La Pléiade, 1981, p.1773
- ↑
- Dans un article paru le 27 août 2009, Alain Guédé attribue la paternité de Saint-George à Guillaume-Pierre Tavernier de Boullongne (cf.Tavernier Alain Guédé, Portrait. 220 ans après la Révolution Française. Saint-George, un Noir pour sauver la République : XVIIIe siècle : 1745-1799, L'Humanité, Paris, 2009. L'article est publié dans la rubique "Idées - Tribune libre -Histoire du journal L'Humanité. Signé "Alain Guédé Journaliste, président du Concert de monsieur de Saint-George", le même texte est repris par Pyepimanla-histoire le jeudi 27 août 2009 sous le titre : "Saint-George, un Noir pour sauver la République". Un lien pointe vers la page de l'Humanité ; un titre principal et un chapeau ont été ajoutés :
L'histoire des Antilles et de l'Afrique. L'histoire et la sociologie de la caraïbe, des antilles et du monde noi (sic. Lire noir). Naviguons dans le passé de la Martinique, de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Réunion et de l'Afrique. - Alain Guédé précise dans un article daté publié le 1er septembre 2005 :
"Son père, Guillaume-Pierre Tavernier de Boullongne, est le lointain descendant des comtes de Boulogne qui, sous les croisades, ont donné un roi de Jérusalem. Au fil des siècles, les revers de fortune ont contraint la famille à émigrer vers le Beauvaisis où elle vécut chichement. Guillaume-Pierre et son frère s'enrôlent alors comme " munitionnaires " (fournisseurs) dans la milice du maréchal de Saxe qui sauvera le royaume à la bataille de Fontenoy. Ils accumulent très vite un copieux magot. L'aîné, Philippe Guillaume, l'investit en achetant la charge de fermier général du Poitou. Le cadet, lui, prend la direction du pays de l'or noir. Ce pays où quiconque n'est pas étouffé par les scrupules peut faire rapidement fortune. Guilllaume-Pierre choisit la Guadeloupe. Régulièrement frappée par les cyclones et les tremblements de terre, l'île souffre de deux autres handicaps aux yeux des esclavagistes : son accès est souvent barré par les pirates et son seul port, la Basse-Terre, n'est doté d'aucune protection contre les tempêtes. En conséquence, l'île est peu alimentée par les navires négriers. Ceux-ci privilégient la Martinique et Saint-Domingue où les esclaves sont soumis à une violence inouïe de la part des planteurs.
"Alain Guédé, Saint-George, le musicien que Mozart enviait : XVIIIe siècle : 1745-1799, Africultures, Paris, 2005. - Sylvie Chalaye confirme cette paternité dans un article paru en juin 2002 :
"Né en esclavage, aux alentours de Noël 1739, d'une mère sans doute raflée sur les côtes du Sénégal, Joseph est l'unique fils de Guillaume-Pierre Tavernier de Boullongne, dit Monsieur de Boulogne, un aristocrate désargenté venu redorer son blason aux colonies, comme c'était courant à cette époque, où à la Caraïbe, fortunes se faisaient et se défaisaient aussi vite."
"Sylvie Chalaye, Le Chevalier de Saint-George, Un héros des Lumières par deux fois oublié : XVIIIe siècle : 1745-1799, L'arbre à Palabres, n° 11, 2002, Paris, 2002. - « Il faudrait signaler l’extraordianire carrière du Chevalier de Saint-Georges », nous dit Henri Bangou dès 1987 dans un texte qui sur un article de J.-C. Prod'homme. « Celui-ci était le fils naturel de Jean Nicolas de Boulogne, conseiller du roi» [[Jean Nicolas de Boulogne]]. (…). Le Chevalier de Saint-Georges naquit à Basse-Terre en 1739 (et non pas en 1749, comme lui-même le faisait croire, ou 1745) ; il était fils naturel de M. de Boulogne conseiller au parlement de Metz, puis contrôleur général et grand trésorier de l’ordre du Saint-Esprit, dont l’hôtel existe au 46 de la rue du Bac. M. De Boulogne (le Mercure de France orthographie son nom : de boullongne — 1 • 2 • 3• 4 • 5 • 6, Page 541 : "M. de Boullongne qui en est instruit pourra vous rendre compte de ce que j'ay l'honneur de vous dire. « Ainsy, Monseigneur, ce seroit une grande grâce que ..." —) possédait à Basse-Terre une propriété appelée « les palmiers » et à Saint-Domingue, alors colonie française, un autre domaine appelé « la Rose », dans le canton de l’Artibonite. Saint-georges serait né dans la première, des relations de M. de Boulogne avec une négresse nommée simplement Nanon, devenue Noémie dans le roman de Roger de Beauvoir, qui ajoute que l’enfant fut apporté à Saint-Domingue par sa mère et que celle-ci le fit baptiser par le curé de Saint-Marc, lui donnant le nom de Saint-Georges, qui était celui du plus beau navire en rade de Basse-Terre lors de la naissance du jeune mulâtre.Henri Bangou, La Guadeloupe : XVe siècle : 1492-1848, Editions L’Harmattan, Paris, 1987. Notice Bnf n° FRBNF35003475
- Dans un article paru le 27 août 2009, Alain Guédé attribue la paternité de Saint-George à Guillaume-Pierre Tavernier de Boullongne (cf.Tavernier Alain Guédé, Portrait. 220 ans après la Révolution Française. Saint-George, un Noir pour sauver la République : XVIIIe siècle : 1745-1799, L'Humanité, Paris, 2009. L'article est publié dans la rubique "Idées - Tribune libre -Histoire du journal L'Humanité. Signé "Alain Guédé Journaliste, président du Concert de monsieur de Saint-George", le même texte est repris par Pyepimanla-histoire le jeudi 27 août 2009 sous le titre : "Saint-George, un Noir pour sauver la République". Un lien pointe vers la page de l'Humanité ; un titre principal et un chapeau ont été ajoutés :
- ↑ Gabriel de Clieu étant gouverneur.
- ↑ Gérard Lafleur évoque le milieu dont est issu Le chevalier de Saint-George, 19 février 2008, Guadeloupe, in Guadeloupe Attitude. Gérard Lafleur cite un récit de Jean-Baptiste Labat à propos de Hugues Boulogne. Cf. Jean-Baptiste Labat et Albert T’Serstevens, Voyages aux isles de l’Amérique (Antilles) :XVIIe siècle : 1693-1715, Éditions Duchartre, Paris, 1705. Bnf, Editions de 1956, notice n° FRBNF32331821.
- ↑ Archives d’Outre-mer, Aix-en-Provence, E 37 : Bologne
- ↑ Année du traité d’Aix-la-Chapelle qui met fin à la guerre de Succession d’Autriche (1740–1748). Les rivalités coloniales entre la Grande-Bretagne et la France aboutiront à la guerre de Sept Ans (1756-1763)
- ↑ L’état des nobles dont les titres sont enregistrés au Conseil souverain de la Martinique, avec la date de leur enregistrement, 1675-1786, (Archives de la Marine.- Annales du Conseil de la Martinique) indique que Pierre de Bologne, de Metz, a été anobli à la date du 6 mars 1755. Il est précisé en note :
« Le 6 novembre 1748, le conseil enregistra une lettre du Roi en date du 9 décembre 1746, qui lui faisait défense d’enregistrer aucun titre de noblesse sans permission expresse du Roi. « Cette permission, ajoutent les lettres-patentes, ne sera accordée que sur le compte qui en sera rendu desdits titres par mon secrétaire d’Etat ayant le département de la marine et des colonies, auquel ils seront remis à cet effet par les particuliers qui voudront les faire enregistrer dans mon conseil souverain séant au Fort-Royal, pour jouir des privilèges de la noblesse dans ma colonie de la Martinique.»
Le conseil a toujours veillé scrupuleusement à ce que personne dans la colonie ne prit la qualité d’écuyer, si ses titres n’étaient enregistrés en son greffe. Il ordonna en outre que tous curés, notaires ou greffiers de l’ile seraient tenus d’envoyer tous les trois mois, au procureur général, la liste des particuliers qui auraient pris, dans les actes de leur ministére, la qualité d’écuyer, de chevalier et autres dénominations de noblesse. Les délinquants encouraient une amende de 1 000 livres. (Annales du Conseil souverain) ». Publié par Louis de la Roque & Édouard de Barthélemy.
Louis de La Roque et Édouard de Barthélemy, Catalogue des gentilshommes en 1789 et des familles anoblies ou titrées depuis le premier empire jusque à nos jours 1806-1866, tome deuxième:XVIIIe siècle : Période 1789-1866, E. Dentu, Paris, 1866. Notice Bnf n° FRBNF36492239. Voir également dans le tome premier :- Capizuchi de Bologne, gentilhomme du lieu de la Lauze, sénéchaussée de Barcelonnette
- Le marquis de Capysuchy de Bologne
- Dame Antoinette de Capisuchi-Bologne, marquise de Foudras, baronne de Deuilly, Serecourt, Tignecourt, Saint-Julien et Provenchère
- Ch.-Camille de Capisuchi-Bologne
- marquis de Bologne, Sgr d’Andilly et Bonnecourt
- le marquis de Saint-George, Sgr de Saint-André
- de Saint-George, abbé de Souillac, vicaire général de Périgueux
- Antoine de Lassaigne de Saint-George, ancien brigadier des gardes du corps du Roi, ancien capitaine de cavalerie, chevalier de Saint-Louis
sans que l’on puisse en déduire, sans autre recherche, une parenté avec Joseph Bologne chevalier de Saint-George qui nous intéresse ici. On trouve également le nom « Saint-George » en Angleterre. Consulté le 6 mai 2009. Voir François-Jacques-Thomas-Marie de Saint-George avocat à Bordeaux à l’époque de la Révolution. Consulté le 7 mai 2009
- ↑ « les lettres de rémission, ces actes de la chancellerie royale qui, à la demande des amis et parents des coupables, et après un récit des faits, proclamaient la grâce des coupables, sans pour autant les proclamer innocents »• Claude Gauvard, « De grâce especial », Crime, état et société en France à la fin du Moyen Age : XIVe siècle : 1300-1500, Publications de la Sorbonne, 2 vol., 1026 p., index, Paris, 1991. Notice Bnf n° FRBNF37664018. Voir dans le même ouvrage : « La rémission source et méthode »
- ↑ Nobiliaire de Guienne et de Gascogne
- ↑ Henri Gabriel Ogilvy et Pierre Jules de Bourrousse de Laffore, Nobiliaire de Guienne et de Gascogne : revue des familles d’ancienne chevalerie ou anoblies de ces provinces, antérieures à 1789 : XIXe siècle, Publié par Typographie G. Gounonilhou, Paris, 1860. Edition Paris, Dumoulin, H. Champion, 1856-1883, Bordeaux : impr. de G. Gounouilhou : notice Bnf n° FRBNF30148174
- ↑ Marion Trévisi, Au cœur de la parenté : oncles et tantes dans la France des lumières : XVIIIe siècle : 1700-1880, Presses Paris Sorbonne, Paris, 2008. Notice Bnf n° FRBNF41225472
- ↑ Fleuret, (Eserime.) est une épée à laquelle au lieu de pointe, on met un bouton: c'est avec ces fleurets que les escrimeurs font assaut. Les meilleures lames de fleurets se font en Allemagne à Solingen en Westphalie au duché de Berg. Ces lames sont plates, équarries par les cotés, & garnies d'un bouton par le bout, sur lequel on met de la peau en plusieurs doubles, afin de ne point blesser son adversaire quand on se sert du fleuret, pour s'exercer dans l'art de l'Escrime. Encyclopédie, ou Dictionnaire Raisonné des Sciences, des Arts et des Métiers de Diderot et d'Alembert. Projet ARTFL de l'Université de Chicago, page 6:865/.
- ↑ L'escrime devient un sport olympique en 1896. Saint-George et les escrimeur des XVII et XVIIIème siècle ne figure pas dans les palmarès de la discipline.
- ↑ Cette litote de Claude Ribbe ayant valeur de superlatif absolu. Claude Ribbe, p. 91
- ↑ Le Concert de la Loge Olympique. Consulté le 6 mai 2009.
- ↑ Crosdill (Jean) : François-Joseph Fétis, Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique, Volumes 7-8 : XIXe siècle, Firmin Didot, Paris, 1868.Notice Bnf n° FRBNF30432159. Les informations données par François-Joseph Fétis doivent être actualisées à la lumières des recherches plus récentes sur ce violoncelliste.
- ↑ Académie des sciences d’outre-mer, Hommes et destins dictionnaire biographique d’Outre-mer 4 Hommes et destins.... Publications de l’Académie des sciences d’Outre-mer, travaux et mémoires : XXe siècle, Publié par Académie des science d’Outre-Mer : Agence de coopération culturelle et technique, Paris, 1975. Notice Bnf n° FRBNF34307293. Ce texte est repris de Qui était le chevalier de Saint-Georges, 1739-1799 ? Par Odet Denys & Pierre Cot.
- ↑ Portrait de Mlle Arnoud par le comte Alexandre de Tilly
- ↑ "Le gouvernement de l'Académie royale de Musique s'est vu menacé de grandes révolutions. M. de Malesherbes et la ville de Paris ayant fortement désiré d'être débarrassés d'une province si bruyante et si difficile à conduire, il s'est présenté plusieurs compagnies qui en ont demandé la régie. Un jeune Américain, connu sous le nom du chevalier de Saint-Georges, qui réunit aux mœurs les plus douces une adresse incroyable pour tous les exercices du corps et de très-grands talens pour la musique, était du nombre des chefs d'une de ces compagnies. Mesdemoiselles Arnould, Guimard, Rosalie et autres n'en ont pas été plus tôt informées, qu'elles ont adressé un placet à la reine pour représenter à Sa Majesté que leur honneur et la délicatesse de leur conscience ne leur permettraient jamais d'être soumises aux ordres d'un mulâtre. Une considération si importante a fait toute l'impression qu'elle devait faire; mais, après beaucoup de projets et de discussions de ce genre, cette grande question vient d'être décidée enfin par la bonté du roi, qui a bien voulu se charger de faire régir l'Opéra pour son propre compte par MM. les intendans et trésoriers de ses Menus-Plaisirs. Si la recette n'égale point la dépense, Sa Majesté y suppléera; si elle produit quelque bénéfice, il sera partagé entre les acteurs qui auront le mieux mérité du public."
Friedrich Melchior Grimm, Denis Diderot, Jacques-Henri Meister et et al., Correspondance littéraire, philosophique et critique de Grimm et de Diderot, depuis 1753 jusqu'en 1790, Volume 15 : XVIIIe siècle : 1753-1780, Furne, Paris, 1830. Notice Bnf n° FRBNF35804854
On dirait aujourd’hui, de manière plus scientifique, « mélanoderme ». Peut-être « Afridescendant » ? La couleur de peau de Saint-George est encore aujourd’hui un indice politique. Voir Historique, un Noir à la Maison Blanche! et le commentaire d’un internaute lettré : « Obama : un pont entre Mélanodermes (Noirs) et Leucodermes (Blancs) ». Les populations d’origine des régions intertropicales et méditerranéennes sont mélanodermes, c’est-à-dire que les personnes natives de ces régions présentent un taux de mélanine très élevé. De ce fait, leur peau est naturellement très pigmentée et tire vers le noir. L’avantage est que les mélanodermes sont mieux protégés contre les effets des ultraviolets (mais pas totalement : le soleil peut leur brûler la peau). - ↑ Selon Jean-Luc Bonniol, le terme de racisme, dérivé de "Race", serait apparu en 1925. 25 ans plus tard, l'Unesco commençait une réflexion sur la question vue dans les archives de l'Institution comme une longue route vers le dialogue entre les civilisations qui nest toujours toujours pas terminée. La publication d'une synthèse en 1950, "The race question, donna lieu à controverses. Membre du groupe d’experts réuni par l’Unesco, Claude Lévi-Strauss publie "Race et histoire" en 1952.
Il convient de citer Jean-Luc Bonniol pour les définitions données en 1992 :
"De l'usage du terme "racisme"
La "race", (…), apparaît comme une figure particulière de l'identité, proche de l'idiome de la parenté, s'arc-boutant sur la généalogie et mettant en jeu des comportements liés au choix du conjoint et à la reproduction… Le terme dérivé de racisme renvoie, dans ces conditions, aux attitudes mentales, à quelque ordre qu'elles appartiennent, de l'affect à l'intellect, impliquées par une telle identité et susceptibles de gouverner un comportement.
On sait que le terme d'apparition récente (1925). Cela ne signifie évidemment pas que a réalité qu'il sert à désigner soit apparue à cette date ; cette réalité n'a en effet, "nul besoin du mot qui, la désignant, en fixe le concept, pour surgir dans une formation sociale (voire note 61 de l'ouvrage cité.)". Il n'empèche que c'est à cette date qu'à pu être repéré, à partir d'une désignation externe, une constellation d'attitudes, de comportement, voire de doctrines, qui a d'emblée été perçue dans uneperspective stigmatisante, ensemble de "passions" négatives pouvant éventuellement prendre le masque trompeur d'une théorie scientifique… De fait le raciste se revendique rarement comme tel, alors que tout le monde peut être touché par le soupçon de racisme ! Mais ce soupçon peut aisément être retourné à l'envoyeur : on a souvent insisté sur les jeux de miroirs infinis impliqués par cette hétédésignation qui fait que tout recours au terme, par l'attention à la dimension raciale qu'il révèle, peut se révéler une arme à double tranchant. Ce qui n'a pas faciité la tâche d'élucidation du phénomène…"
Jean-Luc Bonniol, La Couleur comme maléfice: une illustration créole de la généalogie des 'Blancs' et des 'Noirs' : XVe siècle : 1492-1992, Albin Michel, Paris, 1992. Notice Bnf n° FRBNF35500068 - ↑ S. Linstant.- Le préjugé des blancs contre la couleur des Africains. "Le sujet traité dans cet essai n'est pas nouveau. A une époque où l'on discutait en France s'il était utile d'accorder aux classes de couleur libres, le droit d'être représentées à l'Assemblée nationale, en janvier 1791, Julien Raymond, délégué des hommes de couleur de Saint-Domingue, publia ses observations sur l'origine et les progrès du préjugé des colons blancs contre la couleur des noirs et des sangs mêlés. Mais, absorbé par ses idées politiques, Julien Raymond leur sacrifia toute la partie philosophique et historique de son travail."
Florence Gauthier, L'aristocratie de l'épiderme. Le combat de la Société des citoyens de couleur, 1789-1791: XVIIIe siècle : 1700-2000, CNRS éd., DL, Histoires pour aujourd'hui, Paris, 2007. Notice Bnf n° FRBNF41111507 - ↑ Voir Gabriel Banat, chapitre XIX, p. 177 et suivantes
- ↑ "Il paraît depuis quelque temps dans le monde un mulâtre, nommé M. de Saint-Georges, dont les talents extraordinaires font beaucoup de bruit. C'est un homme grand, admirablement fait, et dont les traits, malgré leur teinte brune, ont de la noblesse, un certain charme, beaucoup d'expression surtout . On assure que les dames apprécient ce demi-nègre, moins parce qu'il excelle à monter à cheval, à tirer des armes, à jouer du violon et à patiner, que parce qu'il est doué, dit-on, d'une vertu herculéenne que notre sexe passe pour rechercher dans ces temps d'incontinence. M. de Saint-Georges, en qualité de virtuose, a été admis à faire de la musique avec la reinen ; il en fait cependant davantage avec madame de Mon tesson, M. le duc d'Orléans l'ayant attaché à sa maison en qualiié d'officier des chasses." Georges Touchard-Lafosse, Chroniques pittoresques et critiques de l'Oeil de Boeuf ; des petits appartements de la cour et des salons de Paris, sous Louis XIV, la régence, Louis XV et Louis XVI, Volume 4. XVIIe siècle : 1643-1793, G. Barba, Paris, 1845. Notice Bnf n° [Url Bnf n° de la notice].
"Même la scène où on voit la reine jouer du clavecin avec un métis, ça paraît bizarre, eh bien non: c'est le chevalier de St-Georges, fils d'une esclave noire et d'un gentilhomme français, qui effectivement donna des leçons de clavecin à la reine..." fan2jnrc, à 13:01, « Marie-Antoinette : Sofia Coppola par Sandor » sur http://cinema.fluctuat.net/blog, 3 juin 2006, cinema.fluctuat.net. Consulté le 28 septembre 2009.
"Lorsque Sofia Coppola a présenté son film Marie-Antoinette…" Daniel Marciano, « Biographies et récits de fiction historique ou La Lettre et l’Esprit » sur www.chevalier-de-saint-georges.fr, 1er janvier 2008, Daniel Marciano. Consulté le 28 septembre 2009. - ↑ Georges Touchard-Lafosse, Chroniques pittoresques et critiques de l'Oeil de Boeuf ; des petits appartements de la cour et des salons de Paris, sous Louis XIV, la régence, Louis XV et Louis XVI, Volume 4. XVIIe siècle : 1643-1793, G. Barba, Paris, 1845. Notice Bnf n° [Url Bnf n° de la notice].
- ↑ MONTALLMBERT , (Marie De Comarieu , Dame De) a composé : Elise Duménil, Paris, an 9, 6 vol. in-12. Un style pur, souvent harmonieux et quelquefois élevé, caractérise ce roman, qui offre beaucoup d’intérêt. Les situations touchantes y sont en grand nombre ; l’action est peu compliquée et le dénouement est du plus grand effet.Dictionnaire historique, littéraire et bibliographique des Françaises, et des étrangères naturalisées en France
Elise Duménil . par Marie de Comarrieu, marquise de Monta- lembert, roman original en 6 vol. in-i2. fig. Giguet et сотр. Prix 9 fr. et 12 fr. fr. de port. Ce roman offre quelques détails intéressans sur l’Angleterre, et des observations sur les arts et les monumens, que l’auteur dit avoir tirés de l’essai sur les causes de la perfection de la sculpture antique , par L. de Gillier. Le fond du гоmаn est vrai , à quelques circonstances près, et son exposition n’est pas sans intérêt et sans mérite.Journal général de la littérature de France ou répertoire méthodique
Marie Joséphine de Comarrieu, Marquise de Montalembert, Élise Duménil Tome I : XVIIIe siècle : 1750 - 1832, A. Dulau et Co, Londres, 1800.
Marie Joséphine de Comarrieu, Marquise de Montalembert, Élise Duménil Tome II : XVIIIe siècle : 1750 - 1832, imprimerie d’A. Dulau et Co. et L. Nardini, chez A. Dulau et Co., Paris, 1800.
Marie Joséphine de Comarrieu, Marquise de Montalembert, Élise Duménil Tome IV : XVIIIe siècle : 1750 - 1832, A. Dulau et Co, Londres, 1800
Marie Joséphine de Comarrieu, Marquise de Montalembert, Élise Duménil Tome V : XVIIIe siècle : 1750 - 1832, A. Dulau et Co, Londres, 1800.
Critique de Élise Duménil : Jean-Gabriel Peltier, Paris pendant l’année ... : XIXe siècle, De l’Imprimerie de T. Baylis, Paris, 1801. - ↑ Notice d’autorité personne Bnf n° FRBNF12462484
Biographie : Supplément au dictionnaire historique ; Généalogie Montalembert - ↑ Pierre Bardin a exhumé des archives du Commissaire au Châtelet (Les Commissaires du quartier du Louvre, 1751-1791) un document inédit. On peut conclure qu’il y eut ce jour-là «erreur sur la personne». Ce ne serait pas Saint-George qui était visé par un mari bafoué mais son ami.
- ↑ Annales historiques de la Révolution française, p. 92
- ↑ Selon Pierre Bardin, Joseph de Saint-George, écuyer, demeurant rue Saint-André des Arts, est inscrit sur les registres des gendarmes de la garde du Roi au 1er juillet 1764 et non en 1761 comme d’autres biographes l’ont mentionné. Pierre Bardin, Joseph, sieur de Saint-George : Le Chevalier Noir : XVIIIe siècle : 1739-11799, Guénégaud, Paris, 2006.Notice Bnf n° FRBNF40973268, pp. 58-60
- ↑ Ordinaire a le sens de permanent, qui officie toute l’année. Contrôleur ordinaire des guerres: Officier du ministère public chargé de porter les ordres du Roi auprès du tribunal de guerre.
- ↑ Cf. Pierre Bardin[réf. nécessaire]
- ↑ Légion du Midi ou des Américains. Le titre exact de cette légion est Légion franche des Américains :, Décret de la Convention nationale, du 6 décembre 1792, l’an premier de la République françoise.: Organisation de la legion franche des Américains. « Signé Lebrun. Contresigné Garat. » : XVIIIe siècle : 1792, Publié par l’Imprimerie nationale exécutive du Louvre, France, Imprimerie nationale du Louvre, 1792 ;(2).
- ↑ "C'était le moment des enrôlements volontaires, et la France présentait au monde un spectacle qui pouvait passer pour un exemple. (…) La France sentit la main de la Mort qui s'étendait sur elle, et, par une puissante et terrible contraction, déjà les pieds dans son linceul, elle s'élança hors de son tombeau. (…) Jamais nation n'avait été si près de sa perte que l'était la France de 1792, (…) Saint-Georges avait été nommé colonel de la légion franche de cavalerie des Américains du Midi." Alexandre Dumas, fils..
- ↑ "Lille, le 6 brumaire. — Le thermomètre de l'esprit public est ici au plus haut degré d'élévation. Il ne manquait à cette ville qu'une armée révolutionnaire, qui vient d'être organisée par les soins des patriotes. Il y a d'autant plus à compter sur son zèle et la fermeté de ses principes, que les officiers qui la commandent, sont de vrais Jacobins.
Le corps dit de Saint-Georges, 18e des chasseurs, était le seul dont la composition pût ne pas inspirer toute confiance. Il n'a pas échappé à la surveillance du ministre de la guerre, qui vient de lui donner pour chef un vrai sans-culotte»
Gazette Nationale ou Le Moniteur Universel n° 52. Duodi, 3e décade de Brumaire, l'an 2e. (Mardi 12 novembre 1793, vieux style.)
Léonard-Charles-André-Gustave Gallois, Réimpression de l'ancien Moniteur, seule histoire authentique et inaltérée de la Révolution française, depuis la réunion des Etats-Généraux jusqu'au Consulat: (mai 1789 - novembre 1799) : XVIIIe siècle : 1789-1799, Plon, Paris, 1860. Notice Bnf n° FRBNF30477646 - ↑ Jean-Baptiste Bouchotte, nommé ministre de la Guerre par la Convention nationale en remplacement de Pierre Riel de Beurnonville du 4 avril 1793 au 20 avril 1794
- ↑ "Il (Dumouriez) envoya ordre au général Miaczinsky, qui était à Orchies , de se présenter avec sa division devant Lille, d'y entrer, de faire arrêter les commissaires de la convention et les principaux clubistes, et, dès que cela serait fait, de se rendre à Douai, d'en chasser le général Moreton, d'y faire reconnaître, ainsi qu'à Lille, le vœu unanime de l'armée pour la constitution, et de se rendre ensuite par Cambray à Péronne, où il devait prendre poste. Ce malheureux officier général ne connut pas assez l'importance de sa mission , la confia à tout le monde , entre autres au fameux mulâtre Saint-George, colonel d'un régiment de hussards , qui le trahit, l'attira dans Lille avec une très-petite escorte : dès qu'il fut entré, on ferma la porte sur lui, on l'arrêta , et il fut conduit à Paris, où il a été décapité: Cet infortuné Polonais avait, en 1770, été un des chefs de la confédération de Pologne, à l'époque où Dumouriez était chargé, par la cour de France, de la diriger. Il avait été pris par les Russes dans un combat ; il était ensuite venu réclamer des indemnités en France ; et le général n'ayant pas pu réussir à les lui faire obtenir, lui avait fait avoir le grade de maréchal de camp, la permission de lever un corps franc, et l'avait employé très-utilement à l'armée."
Charles François Du Périer Dumouriez, Saint-Albin Berville et François Barrière, La vie et les mémoires du général Dumouriez, Charles François Du Périer Dumouriez. Volume 4 of La vie et les mémoires du général Dumouriez: avec des notes et des éclaircissemens historiques : XVIIIe siècle : 1739-1823, Baudouin Frères, Collection des mémoires relatifs à la révolution française, Paris, 1823. Notice Bnf n° FRBNF36283087.
Voir l'affaire Dumouriez dans l’ancien Moniteur Léonard-Charles-André-Gustave Gallois, notes explicatives et édition scientifique et Alexandre Ray,tables et édition scientifique, Réimpression de l’ancien Moniteur : seule histoire authentique et inaltérée de la révolution française depuis la réunion des Etats-généraux jusqu’au consulat (mai 1789-novembre 1799). Tome ? du Lundi 1er avril 1793 au 30 juin 1793 (An 2 de la République Française) : XVIIIe siècle : 1793, Publié par H. Plon, Paris, 1860.
"Dumouriez vit alors qu'il n'avait plus de teinps à perdre ; il fit partir à l'instant le général Miacsinski, avec sa division, pour aller prendre possession de Lille. Il espérait que le colonel Saint-George, qui commandait un régiment de la garnison, lui livrerait la place. Mais les représentants du peuple y étaient : le générai fut arrêté, et la division qu'il commandait enlevée et dispersée." Philippe Le Bas, L'Univers: histoire et description de tous les peuples, Dictionnaire encyclopédique de la France, tome sixième : XIXe siècle : 1836-1863, F. Didot fréres, Paris, 1842. Notice Bnf n° FRBNF30758677 - ↑ "J'appris depuis que Saint-Georges et Lamothe étaient partis pour Saint-Domingue qui était en pleine révolution; on répandit même le bruit qu'ils avaient été pendus dans une émeute". Louise Fusil, Souvenirs d'une actrice. Tome 1 : XVIIIe siècle : 1771-1848, Dumont, Paris, 1841-1846.Notice Bnf n° FRBNF30471451, p.145.
Voir également : Souvenirs d’une actricevol. 1by Louise Fusil French52,440 words (180 pages)Category: Biography. Full text. vraisemblablement à Stuttgart en 1771 - ↑ Pierre Bardin, ouvrage cité[réf. nécessaire]
The Harvard biographical dictionary of music dit : "After living with the horn player Lamothe for several years, he returne to Paris (about 1797), where he directed the Cercle de l'Harmonie. Don Michael Randel, The Harvard biographical dictionary of music : e siècle :, Harvard University Press, Cambridge (Mass.) ; London : Belknap press of Harvard university press, cop. 1996, Harvard, United States of America, 1986.Notice Bnf n° FRBNF37539361 - ↑ SERRE, au nom du comité de la guerre : Citoyens, vers les premiers jours de septembre dernier (1792), il fut créé une légion dite légion des Américains ; la première compagnie de ce corps fut réellement composée d’hommes de couleur. Cette compagnie intéressante pour tous les vrais amis de l’humanité et de l’égalité, a fait la guerre dans la Belgique avec un courage et une discipline au-dessus de tout éloge ; elle a reçu l’ordre de s’embarquer pour les colonies ; elle, vous en demande la révocation, et se fonde sur ce que la plupart de ces citoyens ont encore leurs maîtres ou leurs agents dans les colonies. Ils craignent que leur dévouement au maintien de la liberté, à la défense de leur patrie adoptive, n’ait servi qu’à les replonger dans les fers. « Car, disent-ils, nous n’avons à opposer aux réclamations de nos ci-devant maîtres que la déclaration des droits de l’homme, et malheureusement dans les colonies la déclaration des droits de l’homme n’est point faite pour nous. Votre comité de la guerre vous propose le décret suivant : Sur le rapport de son comité de la guerre, la Convention nationale décrète : « Que le ministre de la guerre emploiera ailleurs que dans les colonies la première compagnie des chasseurs de la légion dite des Américains du Midi. En conséquence, l’ordre que le ministre a donné pour le transport de cette compagnie dans l’île de Saint-Domingue, demeure révoqué»
D’après Alexandre Ray & Léonard-Charles-André-Gustave Gallois, publié dans la Gazette Nationale ou Le Moniteur Universel, . Cf. : Léonard-Charles-André-Gustave Gallois, notes explicatives et édition scientifique et Alexandre Ray,tables et édition scientifique, Réimpression de l’ancien Moniteur : seule histoire authentique et inaltérée de la révolution française depuis la réunion des Etats-généraux jusqu’au consulat (mai 1789-novembre 1799). Tome seizième du Lundi 1er avril 1793 au 30 juin 1793 (An 2 de la République Française) : XVIIIe siècle : 1793, Au Bureau Central, Quai Malaquais, 13, Paris, 1840. Notice Bnf n° FRBNF37567008. - ↑ Une trouvaille de Monsieur Pierre Bardin sur la mort du Chevalier de Saint-Georges sur Guadeloupe Attitude, blog personnel de Jean-Claude Halley, président de l’Association des Amis de Joseph Bologne, Chevalier de Saint-Georges. Voir l’œuvre de cette association : Sous le regard du Chevalier de Saint-Georges. Consultés le 5 mai 2009.
- ↑ "La Révolution, en chassant des églises les sépultures et en faisant la guerre aux morts, ainsi qu'aux vivans, avait fait tomber en désuétude le respect dont la religion entourait les restes de l'homme : le culte des tombeaux avait disparu avec celui des autels. Ce fut un pieux sentiment et une généreuse émulatiou qui provoquèrent la restauration de ce colle consolant. M. G. de Pixerécourl, plus que personne, a toujours éprouvé celte touchante sollicitude pour le dernier asile de ceux qu'il a aimés, et dans ce moment même, après (rente ans de séparalion, il se souvient de Dalayrac, pour lui Taire élever, dans le cimetière de Fontenay-sur-Bois, un monument digne de l'artiste, de l'ami, et pour faire frapper une médaille en son honneur"
René-Charles Guilbert Pixérécourt, Charles Nodier et P. L. Jacob, Catalogue des livres rares et précieux et de la plus belle condition, composant la bibliothèque de M. G. de Pixérécourt : XVIIIe siècle : 1773-1844, Crozet et Téchener, Paris, 1838. La vente de la bibliothèque de René Charles Guilbert de Pixérécourt aura lieu le Mardi 22 janvier 1838 et les jours suivants.
Dans la Notice Bnf n° FRBNF30711249, le titre de l'ouvrage est le suivant : Catalogues des livres rares et précieux... bibliothèque de M. G. de Pixerécourt... La vente aura lieu le... 22 janvier 1839. Théâtre de M. Guilbert de Pixérécourt... Prospectus. Autographes et manuscrits. Prix des livres de la bibliothèque de M. G. de Pixerécourt (Texte imprimé). avec des notes littéraires et bibliographiques de ses deux excellens amis MM. Charles Nodier et Paul Lacroix. Année d'édition : 1839-1840. - ↑ Temple de la Liberté et de l’Égalité : Caroline Crouin, «Étude scénographique des fêtes en faveur de l’abolition de l’esclavage en France (février - juillet 1794)», in Annales historiques de la Révolution française, Numéro 339, [En ligne], mis en ligne le : 15 mars 2008. Consulté le 2 août 2009.
Transcription du texte communiqué par Pierre Bardin
Le commissaire de police de la Section de Montreuil est de permanence le duodi 22 prairial de l'an 7 — 10 juin 1799, au lieu de : 10 juin 1700. Voir l’article de Pierre Bardin : «22 Prairial de l’an 7 (10 juin 1799) ») lorsque, à huit heures du soir, il voit entrer quatre personnages à la mise soignée, qui viennent déposer une requête après avoir décliné leur identité.
Le premier à se présenter est le citoyen Jean-Pierre Gomard, professeur en fait d'armes, demeurant rue du Bout du Monde, n° 18, Division de Brutus. Le second, le citoyen François Philibert Menissier fils, professeur en fait d'armes, demeurant rue Neuve Saint Eustache n° 12, Division de Brutus, puis le chef d'escadron Charles François Talmet, du 9ème Régiment de Hussards demeurant à Monceaux près Paris, canton de Clichy, enfin le citoyen Pierre Nicolas Beaugrand, employé en retraite (il fut chef de bureau à l'Assemblée Nationale), demeurant à Paris rue Neuve des Petits Champs, n° 16, Division de la Butte des Moulins.
Tous déclarent « que le citoyen Joseph Bologne dit Saint George, chef de brigade du treizième régiment de chasseurs à cheval, est décédé d'aujourd'hui à une heure de relevé, rue Boucherat N° 13, division du Temple et enregistré à la municipalité du sixième arrondissement, son corps ayant été porté aujourd'hui dans une bière au Temple de la Liberté et de l'Egalité du huitième arrondissement. Comme les déclarants ont connu parfaitement le défunt, qu'ils étaient étroitement liés d'amitié avec lui, ils désirent exhumer le corps du dit défunt pour le mettre dans un cercueil de plomb. Ils se sont donc présentés devant nous à l'effet de pouvoir parvenir à remplir l'exécution de leurs sentiments, si toutefois rien n'est contraire au principe des lois, affirmant le tout pour être sincère et véritable et ont signé avec nous après lecture faite :
Gomard, Beaugrand, Talmet chef d'escadron, Menessier fils, Pillecat commissaire de police.
Une expédition sera faite et transmise à l'administration centrale et municipale à l'effet de statuer à cet égard ce que de droit»
Documents consultés :- Archives de la police, Aa 173. Section de Montreuil Procès-verbal des commissaires de police.
- Mémoire de la marquise de la Tour du Pin. Le temps retrouvé - Mercure de France - 1979.
- Pierre Bardin A propos de Saint George. Consulté le 2 août 2009.
- Bill Zick.- Africlassical.com.- Le Chevalier de Saint-Georges (1745-1799). Afro-French Composer, Violinist & Conductor. France's Best Fencer & Colonel of Black Legion. Consulté le 29 août 2009
- 42 Exhumation. Consulté le 29 août 2009
- ↑ D'après "The encyclopedia americana (en)", publié en 1829, "Napoléon was concerned with the arts only for their propaganda or prestige value, and he preferred operatic music written by Italians."
Année : Rines, George Edwin., The encyclopedia americana : XIXe siècle : 1829-1906, Éditeur scientifique, New York,, 1829-1906. Notice Bnf n° FRBNF31218600 ; Version Wiki : Ageoedia. The American Encyclopedia of 1851. - ↑ Le paradoxe des Lumières, 06 février 2008. Dans cette vidéo, on voit et on entend Monsieur Géraud de Galard avec le sous-titre de Saint-George ». Consulté le 6 mai 2009.
- ↑ Saint-George est présent notamment dans : La Maison du chat-qui-pelote. Honoré de Balzac, La Maison du chat-qui-pelote, Scènes de la vie privée, p. 54 :XIXe siècle, L. Hauman et compagnie, Bruxelles, 1830. Notice Bnf n° FRBNF31757484.- s:Le Cabinet des Antiques où il est désigné sous le diminutif Saint-Georges. « Adroit, leste à tous les exercices du corps ; il tirait admirablement le pistolet, faisait des armes comme un Saint-George, montait à cheval comme un paladin. Il flattait enfin toutes les vanités qu’apportent les parents à l’extérieur de leurs enfants, fondées d’ailleurs sur une idée juste, sur l’influence excessive de la beauté ». Honoré de Balzac, Le cabinet des antiques : scène de la vie de province suivie de Gambara, p. 81 :XIXe siècle, Hippolyte Souverain, Paris, 1839. Notice Bnf n° FRBNF31756628. Voir également La Pléiade, 1971, t.I, p.67 & 1976, t. IV, p. 986.
- ↑ Angelo’s Pic-nic, Live of the Chevalier de St. George, pp.21-25 :
- Henry Angelo, Angelo's pic nic; or, Table talk: including numerous recollections of public characters, who have figured in some part or another of the stage of life for the last fifty years; forming an endless variety of talent, amusement, and interest, calculated to please every person fond of biographical ... : Memoirs of Monsieur de St. George : XVIIIe siècle : 1650-1820, J. Ebers, Paris, 1834. Publication with a prefatory note on the Angelo family by rev. Charles Swynnerton. London, K. Paul, Trench, Trübner and Co.,, 1905. In-4°, XXXVII-267 p. et 24 pl. Notice Bnf n° FRBNF31722226
- Reminiscences of Henry Angelo. Deux ccurrences "Saint-George" :
- p. 100 : "I first secured the portrait of Monsieur Saint George (the famous fencer), which hung over the chimney-piece, and removed it to St. Alban’s-street",
- p. 263 "Though he was only in the ranks, his (Serjeant Leger's) presence in every fencing-room was acceptable, and when Saint George was his antagonist, the match never failed to excite attention".
Henry Angelo, Reminiscences of Henry Angelo : with memoirs of his late father and friends, including numerous original anecdotes and curious traits of the most celebrated characters that have flourished during the past eighty years, vol. 2 : XVIIIe siècle : 1650-1820, H. Colburn and R. Bentley, London, 1830. Publication : London, K. Paul, 1904. 2 vol. in-4°, 68 pl. Notice Bnf n° FRBNF31722227
"Cet art est entierement tiré d'un traité d'escrime publié récemment à Londres par M. Angelo. Nous lui devons le discours & les Planches. Si nous eussions connu quelque chose de plus parfait en ce genre, nous nous en serions servis. Ce qui nous convient, nous le prenons partout où nous le trouvons; en revanche nous abandonnons notre travail à ceux qui voudront en disposer utilement." Page 21:6:1/
Le témoignage d'Henry Angelo sur l'art de Saint-George prend d'autant plus de valeur. Pour mieux comprendre l'art de l'escrime au XVIIIème siècle, voir
- Henry Angelo's Ten Lessons of the Highland Broadsword. The Ten Lessons or Divisions of the Highland Broadsword as taught by Henry Angelo, 1798. A series of two-person sets.
- Saint-George's Guard in Highland Broadsword Guards Exercise
- ↑ Création : Festival International Saint-Georges, Guadeloupe, 22 avril 2010 25 avril 2010
- ↑ Assemblée Nationale, « Deuxième journée des mémoires de la traite négrière de l'esclavage et de leurs abolitions », 18 mars 2001, assemblee-nationale.fr. Consulté le 19 septembre 2009
- ↑ Les Greniers du Roy, Villemur-sur-Tarn
- ↑ Paris Classik au Greniers du Roy avec Saint-Georges et Vivaldi concertants ! Guadeloupe Attitude
Paris Classik au Greniers du Roy, La Dépêche.fr - ↑ Villemur-sur-Tarn - Muret via Toulouse
- ↑ Le Fleuret et l’Archet, Guadeloupe Attitude.
- ↑ Le Nègre des Lumières Opéra d'Avignon
- ↑ Fériel Alouti, « Le Parisien.fr "Le Nègre des Lumières" à l'Opéra, Créteil » sur Le Parisien.fr, 8 janvier 2009, Le Parisien. Consulté le 18 mars 2001
Fxg, « "Réintégrer Saint-George dans le répertoire" » sur Le blog des informations du 5e DOM, 9 décembre 2008, fxgpariscaraibe. Consulté le 18 septembre 2009 - ↑ Théâtre Mogador (Paris 75009), Samedi 12 septembre 2009 : Le Nègre des Lumières ; Alain Gédé et l'opéra, Indiscrétions.
- ↑ Le Chevalier de St George, un Africain à la cour, œuvre inspirée de la vie de Joseph de Bologne (25 décembre 1745 - 10 juin 1799), violoniste et compositeur
- ↑ 10 mai 2007 à l’Assemblée nationale. Consulté le 6 mai 2009.
Marie-Françoise Masson.- L’Europe retrouve la mémoire de son passé esclavagiste.- La Croix, 4 mai 2009. Consulté le 12 mai 2009. - ↑ Les vassaux étaient jadis tenus d’apporter leurs redevances à chaque seigneur, chacun d’eux se tenant derrière une table de marbre
- ↑ « La cérémonie de remise du Prix des droits de l’Homme-René Cassin s’est déroulée le mercredi 19 décembre 2007 au ministère de l’Éducation nationale. Les prix ont été décernés aux lauréats par le Ministre de l’Éducation nationale, M. Xavier Darcos, en présence du préfet, M. Joël Thoraval, Président de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme. M. Thoraval, a salué dans son discours la qualité des travaux primés et l’étroite collaboration entre la CNCDH et le ministère de l’Éducation nationale dans le domaine de l’éducation et de la formation aux droits de l’homme.
Catégorie prix spécial. Prix : Académie de Clermont-Ferrand - Collège Victor Hugo de Saint-Yorre (03)
Projet : Représentation théâtrale sur la vie du chevalier de Saint-George qui a permis de traiter le sujet de l’esclavage. »
Extraits du spectacle 1, 2, 3 - ↑ Nicole Wild et David Charlton, Théâtre de l'Opéra-Comique Paris: répertoire 1762-1972 : XVIIIe siècle : 1777, Editions Mardaga, Sprimont, 2005. Notice Bnf n° FRBNF40045169
Voir : Origny ; The New Grove dictionary of opera by Stanley Sadie, Christina Bashford ; Madame Riccoboni par Michele Henriette Bissiere ; Guadeloupe Attitude. - ↑ Suzanna van Dijk et Madeleine van Strien-Chardonneau, Féminités et masculinités dans le texte narratif avant 1800 : la question du "gender". Colloque international de la SATOR, Madeleine van Strien-Chardonneau, Société d'analyse de la topique dans les œuvres romanesques :XVIIIe siècle : 1650-1820, Peeters Publishers, Paris, 2002.Notice Bnf n° FRBNF38930928
- ↑ Adam Frédéric Melchior Grimm (Baron de), Denis Diderot et Louis Philippe, Correspondance littéraire, philosophique et critique : adressée à un souverain d'Allemagne, depuis 1753 jusqu'en 1769 : XVIIIe siècle : 1753-1769, Longchamps, libraire, Paris, 1813. Notice Bnf n° FRBNF38735415
"Le 18 août, on a donné , sur le théâtre Italien, la première représentation de la Fille Garçon, comédie en deux actes et en prose, mêlée d'ariettes. Les paroles sont de M. Desmaillot, qui a travaillé avec quelque succès pour nos petits théâtres des boulevarts et du Palais-Royal. La musique est de M. de St-Georges, mulâtre plus célèbre par son prodigieux talent pour l'escrime, et par la manière très distinguée dont il joue du violon, que par la musique de deux opéra comiques, Ernestine et la Chasse, qui ne survécurent pas à leur première représentation.
Le fond de cette pièce ne mérite pas qu'on en parle. Quant à la musique, quoique mieux écrite qu'aucune autre composition de M. de St-Georges, elle a paru également dépourvue d'invention ; les divers morceaux qui la composent ressemblent, et par les motifs, et même par les accompagnements, à des morceaux trop connus. Ceci rappelle une observation que rien n'a encore démentie, c'est que si la nature a servi d'une manière particulière les mulâtres, en leur donnant une aptitude merveilleuse à exercer tous les arts d'imitation, elle semble cependant leur avoir refusé cet élan du sentiment et du génie, qui produit seul les idées neuves et les conceptions originales. Peut-être aussi ce reproche fait à la nature ne tient-il qu'au petit nombre des hommes de cette race à qui les circonstances ont permis de s'appliquer à l'étude des arts."
Laurence Senelick, The changing room: sex, drag and theatre(*) : XVIIIe siècle : 1650-1820, Routledge, The changing room: sex, drag and theatre, 2000. Notice Bnf n° [Url Bnf n° de la notice].
Le Dictionnaire lyrique ou Histoire des opérasattribue les paroles à "Eve".Félix Clément et Pierre Larousse, Dictionnaire lyrique ou Histoire des opéras. Reproduction, Fac-sim. de l'éd. de Paris, Administration du Grand dictionnaire universel, A. Boyer, Liepmannsshonn et Dufour, 1876-1881 : XVIIIe siècle : 1650-1820, Slatkine reprints, Genève, Paris, diffusion Champion, 1999.Notice Bnf n° FRBNF37079916.
Le Théâtre de l'Opéra-Comique Paris : répertoire 1762-1972 précise le nom de l'auteur du livret : Antoine-François Eve, 1747-1814. Il s'agit en effet de "Eve dit Demaillot (Antoine-François), auteur de l'ouvrage : Antoine-François Eve, Tableau historique des prisons d'État en France sous le règne de Buonaparte : XVIIIe siècle : 1747-1814, Delaunay, Paris, 1814. Notice Bnf n° FRBNF36311257 . - ↑ "Saint-georges. An 1791. Est obligé, par les émigrés, de quitter la ville de Tournai, 173. Girardin (Libraire), Révolution française, ou Analyse complette et impartiale du Moniteur : suivie d'une table alphabétique des personnes et des choses, Tome second, L — Z : XVIIIe siècle : 1787-1799, Publié par Girardin, Paris, 1802. Notice Bnf n° FRBNF30510525
- ↑ France Conseil d'Etat, Tables générales des lois, arrêtés, décrets , ordonnances du roi, arrêts et avis du conseil d'état et réglemens d'administration publiés depuis 1789, Volume 1 : XVIIIe siècle : 1789-1824, Ménard et Desenne fils, Paris, 1824.
Jean-Baptiste Duvergier, Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlemens avis du Conseil d'état, ordonnances du roi, arrêts et avis du conseil d'état et réglemens d'administration publiés depuis 1789, Volume 1 : XVIIIe siècle : 1788-1824, A. Guyot et Scribe, Paris, 1834. Notice Bnf n° FRBNF30391495 - ↑ Augustin Edme François Grisier (personnage du roman d'Alexandre Dumas : Le Maître d'armes).- Les armes et le duel.- Notice Bnf n° FRBNF30543615. 2ème édition, 1847, FRBNF30543616 ; 3ème édition, 1864, FRBNF30543617. L'édition de 1864 contient un portrait du Chevalier de Saint-George
- ↑ Jstor
- ↑ Annales historiques de la Révolution française Consulté le 13 mars 2009
- ↑ Spezifiy. Consulté le 8 juillet 2009.
- ↑ Chevalier de Saint-Georges (1745-1799). Consulté le 12 mai 2009.
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