La Boissière-du-Doré

La Boissière-du-Doré

47° 13′ 59″ N 1° 13′ 08″ W / 47.2330555556, -1.21888888889

La Boissière-du-Doré
Panneau avec au fond l'église de La Boissière-du-Doré.
Panneau avec au fond l'église de La Boissière-du-Doré.
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Pays de la Loire
Département Loire-Atlantique
Arrondissement Arrondissement de Nantes
Canton Canton du Loroux-Bottereau
Code commune 44016
Code postal 44430
Maire
Mandat en cours
Maurice Poilane
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes de Vallet
Site web http://www.cc-vallet.fr/
Démographie
Population 868 hab. (2008)
Densité 92 hab./km²
Gentilé Boissiériens
Géographie
Coordonnées 47° 13′ 59″ Nord
       1° 13′ 08″ Ouest
/ 47.2330555556, -1.21888888889
Altitudes mini. 50 m — maxi. 106 m
Superficie 9,41 km2

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Voir la carte administrative

La Boissière-du-Doré est une commune française, située dans le département de la Loire-Atlantique et la région Pays de la Loire.

Cette commune, située sur la rive droite de la rivière Divatte, faisait partie des Marches communes Bretagne-Anjou et de l'Evêché de Nantes avant la création des Départements[1].

Sommaire

Géographie

Limite territoriale de la commune de la Boissière-du-Doré le long de la rivière Divatte
Situation de la commune de la Boissière-du-Doré dans le département de Loire-Atlantique

Situation

La Boissière-du-Doré se situe à 5 km de Landemont, à 7 km de Saint-Laurent-des-Autels, à 10 km de Vallet, 17 km d'Ancenis, 20 km de Beaupréau, 37 km de Nantes, 46 km de Cholet et 75 km d'Angers.

Les communes limitrophes de La Boissière-du-Doré sont La Remaudière en Loire-Atlantique ainsi que Landemont, Saint-Christophe-la-Couperie et Le Puiset-Doré en Maine-et-Loire. La commune jouxte le Maine-et-Loire sur les deux tiers de ses limites.

Selon le classement établi par l’INSEE en 1999, La Boissière-du-Doré était une commune rurale non polarisée (cf. Communes de Loire-Atlantique), ne faisant partie d'aucune aire urbaine ni d'aucun espace urbain.

Topographie

La commune de La Boissière-du-Doré est enclavée par une boucle formée par la rivière Divatte, qui s'écoulant depuis l’est et le Maine-et-Loire, s'oriente vers le nord et la contourne par l'ouest. La Divatte représente le dernier tiers des limites de la commune.

Toponymie

Le nom de La Boissière-du-Doré vient de :

  • La Boissière : du latin Buxeria, de buxus : « buis » (les documents anciens indiquent Boexière au XVIe siècle et Boixière au XVIIIe siècle) ;
  • du Doré : qui viendrait de :
    • soit du nom de famille du Doré : en effet, en 1848, le maire de l'époque, Arthur Barbier du Doré, ajouta à La Boissière son propre nom, mais ce fut de courte durée car le maire suivant, M. Rousselot, rétablit le nom de La Boissière. En 1917, réapparaît de nouveau dans les registres de l'état-civil le nom de La Boissière-du-Doré. Et en 1948, la commune plaça à sa tête un descendant de la famille du Doré.
    • soit du qualificatif de doré, que l'on retrouve aussi dans des appellations de communes (par exemple Le Puiset-Doré) ou de lieux-dits voisins (Le Doré), et qui aurait pour origine les paillettes d'or véhiculées par les rivières. À Saint-Pierre-Montlimart, non loin de La Boissière-du-Doré, furent exploitées autrefois des mines d'or.

La commune se dénommait La Boissière, (La Boécierr en gallo[2], La Bouézyere[3] La Bossière ou La Bouessière en dialecte angevin des Mauges XVIIIe siècle[4], jusqu'au décret du 10 mai 1962 qui la dénomma La Boissière-du-Doré.

Histoire

Antiquité

Le territoire de la commune appartenait au peuple gaulois de Ambilâtres avant la conquête romaine. La période romaine est marquée par le rattachement du territoire à la province d'Aquitaine.

À la fin de l'Empire romain, le territoire des Mauges connut une situation complexe : possession franque, puis poitevine, temporairement viking, ensuite bretonne et enfin angevine.

Moyen Âge

Les Normands s'installèrent en 853 dans les Mauges. Le dux de Neustrie, Robert, fils de Robert le Fort tué par les Normands à Brissarthe en 866 et frère de Eudes, roi de France de 888 à 898, tenta de maintenir son autorité sur le pays nantais en dépit des attaques Vikings. Il soutint l'accession du vicomte d'Angers Foulques Ier d'Anjou qui reçut le comté de Nantes vers 907 au plus tôt. Ce dernier, apparenté aux deux anciennes familles rivales, s'y est maintenu jusqu'en 919. Il en profita pour ramener dans l'orbite angevine les territoires situés à l'ouest de la Mayenne qui en avaient été soustraits précédemment au profit des ducs bretons. Les Vikings finirent par être chassés des Mauges et des régions voisines dans les années 935-936.

Le destin des Mauges et de ses voisins fut ensuite de servir de monnaie d'échange pour Guillaume Tête-d'Étoupe, afin de s'attirer les bonnes grâces d'Alain Barbetorte, devenu récemment duc des Bretons et comte de Nantes. Mais, en 952, Alain Barbe-Torte mourut, ne laissant comme héritier légitime qu'un jeune fils, Drogon. La garde de celui-ci fut laissée au comte d'Anjou Foulque le Bon, qui venait d'épouser la veuve d'Alain Barbe-Torte, Roscille de Blois. Il le contrôle du comté de Nantes, au nom du fils de Barbetorte, Drogon.

En 981, Guillaume Fièrebrace, comte de Poitiers et duc d'Aquitaine, et Guérech, comte de Nantes, attribue les Mauges, Herbauges et Tiffauges à ce dernier. Le comte d'Anjou Geoffroi de Grisegonelle réagit vigoureusement et captura Guérech pour lui faire admettre qu'il tenait de lui le comté de Nantes qu'avait obtenu Foulques Ier d'Anjou. Il relançait ainsi son influence sur les Mauges avec la construction de la place-forte du Pallet dont il reste le donjon de nos jours. Son fils Foulque Nerra poursuivra son œuvre en conquérant définitivement les Mauges, pour élargir le domaine de ce pagus à l'Anjou. Le territoire de la Boissière se trouve donc situé à l'Ouest des Mauges.

En 1456, la seigneurie de la Boissière appartient à Maurice de La Noë.

Ancien Régime

Paroisses de l'Anjou dépendantes du diocèse de Nantes sous l'Ancien Régime

.

La Boissière formait une même paroisse avec le village voisin de La Remaudière jusque sous l'épiscopat de Pierre II Mauclerc de la Mousanchère, évêque de Nantes de 1746 à 1775, qui créa deux paroisses. La Remaudière et La Boissière se situaient sur les marches communes d'Anjou et de Bretagne jusqu'à la Révolution française, mais dépendaient sur le plan spirituel du diocèse de Nantes et sur le plan judiciaire et foncier de l'Anjou (d'où l'expression des paroissiens « Du diable d'Anjou et du Bon Dieu de Nantes »).

Au XVIIIe siècle, sous l'Ancien Régime, la paroisse de La Boissière (comme celle de La Remaudière) faisait partie des marches d'Anjou[5], dans les Mauges.

Révolution française

En 1790, les Marches de Bretagne avec l'Anjou et le Poitou furent supprimées et les communes rattachés à l'un des trois nouveaux départements selon plusieurs principes : respect de situations antérieures (lorsque la Marche était à l'avantage de l'une des anciennes provinces), volonté d'un partage équitable, simplification géographique.

La Boissière, bien que située sur la rive droite (versant angevin) de la Divatte, constitua, à partir de cette date, une enclave angevine dans le département de la Loire-Atlantique, département auquel elle ne doit son appartenance qu’à une négligence de ses habitants : en effet, ceux-ci omirent d’envoyer des délégués à la convocation des Etats généraux à Paris en 1789 lors du remplacement des provinces par les départements, pour donner un avis sur le sort qui leur serait réservé étant donné leur situation particulière (La Boissière faisait alors partie du duché d'Anjou et des marches communes de Bretagne et d’Anjou avec d'autres paroisses angevines telles que Champtoceaux, Landemont, Liré, Montfaucon, car toutes ces paroisses relevaient du diocèse de Nantes tout en faisant partie du duché d'Anjou). Cette absence de représentant à la convocation des États généraux, eut pour conséquence, en 1790, le rattachement arbitraire de la commune à la Loire-Inférieure, au seul motif qu’elle dépendait au même titre que les autres paroisses angevines du Diocèse de Nantes. La Boissière fut donc à cette occasion détachée des Mauges et la Divatte perdit son rôle historique de frontière entre l’Anjou et la Bretagne.

(Seule une volonté manifeste de la population peut permettre un éventuel retour de la commune au sein des Mauges et du département de Maine-et-Loire au moyen d'une consultation populaire de type référendaire. L'exemple voisin de la commune Le Puy-Saint-Bonnet témoigne de la possibilité d'une telle initiative. En effet, en 1973 les habitants du Puy-Saint-Bonnet décidèrent de se séparer du département des Deux-Sèvres afin de rejoindre celui du Maine-et-Loire et de pouvoir ainsi s'associer à l'agglomération urbaine de Cholet, ce qui fut effectivement réalisé la même année )

En 1793, pendant la période de la Terreur, la population se révolta contre les commissaires révolutionnaires du district de Clisson.

Durant la Guerre de Vendée, La Rochejacquelein et Charles Artus de Bonchamps reçurent le soutien des habitants de la Boissière qui rejoinrent en grand nombre leurs rangs.

En 1794, le passage d’une colonne infernale, le 15 mars 1794, laissa derrière elle plus d'une cinquantaine de cadavres, parmi la population civile.

Héraldique

Blason Blasonnement
D'or à un rameau de buis de sinople, à la bordure partie d’argent chargé de neuf mouchetures d'hermine de sable, et d’azur chargé de neuf fleurs de lys d'or.
Commentaires : Le buis évoque l'origine du nom de la commune, dont la position à la limite entre la Bretagne et l'Anjou est symbolisée par une bordure à hermines et fleurs de lys[5] ; le champ d'or rappelle le patronyme d'un ancien maire éponyme de la ville, Arthur Barbier du Doré, ou d'un lieu-dit voisin en Maine-et-Loire.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001   Maurice Poilane MoDem  
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique

En 2008, La Boissière-du-Doré comptait 868 habitants (soit une augmentation de 29 % par rapport à 1999). La commune occupait le 10 691e rang au niveau national, alors qu'elle était au 12 095e en 1999, et le 199e au niveau départemental sur 221 communes.

L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à La Boissière-du-Doré depuis cette date. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour La Boissière-du-Doré, cela correspond à 2004, 2009, etc. Les autres dates de « recensements » (2006, 2008, etc.) sont des estimations[6],[7],[N 1].

Le maximum de la population a été atteint en 1793 avec 1 800 habitants.

Évolution démographique
Années 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
Population 1 800 480 671 764 799 816 783 842 826
Années 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 827 857 804 801 808 805 794 765 720
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 723 687 692 578 567 542 555 558 525
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2008
Population 526 523 517 551 627 673 746 822 868
Notes, sources, ... Sources : pour le recensement de 1836, archives départementales de la Loire-Atlantique[8], base Cassini de l'EHESS pour les nombres retenus jusque 1962 et pour le recensement 2004[9], et à partir de 1968 : Insee (population sans doubles comptes puis population municipale à partir de 2006)[10],[11].
Histogramme

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (11,9 %) est en effet inférieur au taux national (22,1 %) et au taux départemental (20,4 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (53 % contre 48,4 % au niveau national et 48,5 % au niveau départemental).

La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :

  • 53 % d’hommes (0 à 14 ans = 24,8 %, 15 à 29 ans = 17,8 %, 30 à 44 ans = 26,9 %, 45 à 59 ans = 18,9 %, plus de 60 ans = 11,6 %) ;
  • 47 % de femmes (0 à 14 ans = 27,9 %, 15 à 29 ans = 16,9 %, 30 à 44 ans = 24,3 %, 45 à 59 ans = 18,6 %, plus de 60 ans = 12,1 %).
Pyramide des âges à La Boissière-du-Doré en 2008 en pourcentage[10]
Hommes Classe d'âge Femmes
0,0 
90 ans ou +
0,2 
4,2 
75 à 89 ans
5,5 
7,4 
60 à 74 ans
6,4 
18,9 
45 à 59 ans
18,6 
26,9 
30 à 44 ans
24,3 
17,8 
15 à 29 ans
16,9 
24,8 
0 à 14 ans
27,9 
Pyramide des âges du département de la Loire-Atlantique en 2008 en pourcentage[12]
Hommes Classe d'âge Femmes
0,3 
90 ans ou +
1,0 
5,5 
75 à 89 ans
9,0 
11,7 
60 à 74 ans
13,0 
20,2 
45 à 59 ans
19,9 
21,4 
30 à 44 ans
20,3 
20,3 
15 à 29 ans
18,7 
20,5 
0 à 14 ans
18,3 

Lieux et monuments

  • l'ancien manoir de La Cour (ou Cour-Bellière) ayant appartenu au sénateur de la Loire-Inférieure, Charles François-Saint-Maur (1869-1949), défenseur de la mémoire de l'Anjou et ami personnel de l'écrivain angevin René Bazin.
  • la chapelle de l'Aubinière (XVIIIe siècle), édifiée à l'initiative de René Fournier, curé de l'église Saint-Nicolas de Nantes, devenu ensuite évêque du diocèse de Nantes.
  • L'Espace zoologique de La Boissière-du-Doré a été fondée en 1984 sous l'impulsion de Monique Laurent. Le zoo devient un refuge pour les animaux menacés dans leur milieu naturel (lions et loups en 1985, tigres et zèbres en 1987…).
    L'année 1989 est une date importante pour le zoo de la Boissière-du-Doré, puisqu'il voit l'arrivée d'un couple d'orangs-outangs qui donne naissance au premier bébé orang-outang né en France et élevé par sa mère. Fort de cet événement, deux nouvelles femelles rejoignent cette petite famille. Depuis, quatre nouvelles naissances ont été enregistrées, dont deux en 2002 : le groupe d'orangs-outangs est aujourd'hui le plus grand d'Europe.
    Le zoo participe à la sauvegarde des animaux menacés dans le cadre des Programmes européen d'élevage. Il se voit ainsi confier des petits pandas, des tamarins, des panthères longibandes, des langurs de Java, des lions d'Asie, des oryx, des géladas, des gorilles…
Communauté de communes de Vallet

Communauté de communes

Personnalités liées à la commune

Pour approfondir

Bibliographie

Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article : Ouvrage utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Jean-Luc Flohic (dir.), Le Patrimoine des communes de la Loire-Atlantique, vol. 1, Charenton-le-pont, Flohic éditions, 1999, 1383 p. (ISBN 2-84234-040-X), p. 525-526 Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article 

Articles connexes

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Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Afin de permettre une comparaison entre communes, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999, de présenter :
    * pour 2004 et 2005 la population réelle publiée dans la base Cassini (attribuée par convention à l'année 2006 par l'EHESS) si elle existe ;
    * la population 2006, première population légale connue post-1999 publiée par l’Insee ;
    * les populations suivantes correspondant aux années réelles de recensement publiées par l’Insee ;
    * la dernière population légale publiée par l’Insee.

Références

  1. René Cintré, Les Marches de Bretagne au Moyen-Age, éditions Jean-Marie Pierre, 1992
  2. La Boissière du Doré sur geobreizh.com. Consulté le 2 août 2011
  3. Ancienne carte du diocèse de Nantes
  4. En Anjou, les villages portant le nom actuel de Boissière s'écrivaient "Bouessière" sous l'Ancien Régime, c'est le cas également pour La Boissière-sur-Èvre.
  5. a et b Flohic 1999, p. 525
  6. Loi no 2002-276 du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V des « opérations de recensement »
  7. Calendrier de recensement sur insee.fr. Consulté le 6 juillet 2011
  8. La Boissière-du-Doré 1836 sur Archinoë portail d'indexation collaborative. Consulté le 6 juillet 2011
  9. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur Base Cassini de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 6 juillet 2011
  10. a et b Évolution et structure de la population sur Résultats du recensement de la population - 2008. Consulté le 6 juillet 2011
  11. Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur insee.fr. Consulté le 6 juillet 2011
  12. Résultats du recensement de la population de la Loire-Atlantique en 2008 sur insee.fr. Consulté le 6 juillet 2011

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