- Ambleville (Charente)
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Ambleville
La mairie
DétailAdministration Pays France Région Poitou-Charentes Département Charente Arrondissement Cognac Canton Segonzac Code commune 16010 Code postal 16300 Maire
Mandat en coursNoëlle Le Golvan
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de Grande Champagne Démographie Population 197 hab. (2008[1]) Densité 39 hab./km² Gentilé Amblevillois Géographie Coordonnées Altitudes mini. 34 m — maxi. 94 m Superficie 5,09 km2 Ambleville est une commune française située dans le département de la Charente et la région Poitou-Charentes.
Sommaire
Géographie
Localisation et accès
La commune d'Ambleville est la moins étendue du canton de Segonzac. Sa superficie est d'environ 500 hectares. Son territoire, limité au sud par le ruisseau du Collinaud, qui vient de la commune de Bonneuil, s'élève progressivement pour atteindre, à son extrémité nord, près du hameau de la Voûte, la cote de 96 mètres.
La principale voie de communication traversant est la commune est la RD 699, de Châteauneuf-sur-Charente à Archiac. Cette ancienne route nationale part de Limoges en Haute-Vienne pour se terminer à Mirambeau en Charente-Maritime.
Le bourg d'Ambleville est à 8 km de Segonzac et d'Archiac, à 12 km de Barbezieux-Saint-Hilaire et à 16 km de Châteauneuf-sur-Charente.
Les gares les plus proches sont celles de Châteauneuf-sur-Charente (direction d'Angoulême) et de Jarnac-Charente (direction de Saintes et Royan) situées à 16 km du bourg. La gare de Jonzac, offrant des relations vers d'une part Bordeaux-Saint-Jean, et d'autre part La Rochelle et Nantes, est à 23 km du bourg.
Hameaux et lieux-dits
La population est répartie dans vingt hameaux ou "villages", terme utilisé en Saintonge et dans le Sud-Ouest de la France.
Le bourg comprend quelques maisons groupées autour de l'église.
Deux centres de population importants sont : le Château et la Motte, à proximité du bourg, situés près de la route de Châteauneuf.
On peut également citer : la Voûte, au point le plus élevé de la commune, au nord ; Chez Philbert ; la Bertillère, dans le sud de la commune ; le Guineuf, sur le ruisseau le Collinaud, etc.
Communes limitrophes
Histoire
L'occupation est très ancienne car il a été retrouvé des fossés protohistoriques, circulaire au Moulin du Guineuf, ovale au lieu-dit le Guineuf, une forme ronde qui est peut-être un tumulus arasé proche de l'église d'Ambleville à l'est alors qu'à l'ouest, ont été découverts des tessons de vases de l'âge de fer[2].
La terre d'Ambleville était des plus importantes, et fort ancienne ; elle s'étendait sur cinq paroisses.Ramnulphe d'Ambleville y vivait en 1239, et Arnaud d'Ambleville est cité dans un arrêt de 1311. Un seigneur d'Ambleville fut également héraut d'armes de Jeanne d'Arc. La terre d'Ambleville passe ensuite dans la famille d'Archiac. Marquise d'Archiac laisse une fille, Jacquette, qui épouse Pierre Jourdain et transmet à ce dernier la possession d'Ambleville.
En 1548, lors de la révolte de la gabelle, François Jourdain est baron d'Ambleville. Voulant tenir tête à la sédition, il ne réussit qu'à soulever le peuple contre lui, et doit prendre la fuite. Les insurgés s'emparant du château d'Ambleville, y mettent le feu, le réduisant en cendres.
À la famille Jourdain succède la famille de Jussac ; le plus connu est François de Jussac, qui devient capitaine de cinquante hommes d'armes des ordonnances du roi, puis gouverneur de Cognac, et lieutenant-général en Angoumois et Saintonge. En 1621, il prête son concours au duc d'Épernon pour lever un corps de troupes pour assiéger la ville de La Rochelle.
Vers 1643, les Jussac vendent Ambleville à Henri d'Albret, sire de Pons et comte de Miossens, qui quelques années plus tard, attribuera cette terre à son troisième fils, François Amanieu, plus connu sous le nom de chevalier d'Albret. Ce dernier, resté célibataire, est tué en duel par M. de Saint-Léger Corbon, et Ambleville est rendu à la maison de Pons, représentée par Charles Amanieu, marquis d'Albret, son neveu. Il est lui-même tué d'un coup de feu, le 5 août 1678, et sa veuve, remariée au Charles, vicomte de Marsan, le plus jeune fils du comte d'Harcourt, laisse tous ses biens à son second mari, qui épouse en secondes noces Thérèse de Goyon-Matignon. Plusieurs enfants naissent de cette union, parmi lesquels Jacques-Henri de Lorraine-Lixin qui reçoit dans son lot la terre d'Ambleville ; c'est un général qui se fait tuer le 2 juin 1734 au siège de Philippsbourg, en Allemagne.
Ambleville est alors vendue à M. de Monconseil, lieutenant-général, dont la fille Cécile épouse Jean-Frédéric de La Tour du Pin Gouvernet, colonel des grenadiers de France. Le contrat de mariage fut signé par la famille royale. Nommé député de la Saintonge aux États généraux de 1789, il accepte franchement la Révolution et est nommé ministre de la guerre le 4 août 1789. Sous la Terreur, il est alors accusé de modérantisme, arrêté, condamné à mort et exécuté le 28 avril 1794. Sous Louis XVIII, son fils devient pair de France et ambassadeur à Turin[3].
A La Révolution, la riche seigneurie d'Ambleville a été complètement démantelée. Les nouvelles autorités ne voulaient plus qu'Ambleville garde son hégémonie politique et économique sur la région. Il a donc été décidé qu'elle serait la plus petite commune du secteur, ne gardant que le noyau central de l'ancienne châtellenie.
Un Arbre de la Liberté -un tilleul- fut planté le long de la route d'Archiac en direction du village de la Motte. Il fut coupé dans les années 1980.
La commune d'Ambleville était dotée d'une étude notariale située au village du Guineuf. Cette étude a été transférée à Segonzac en 1924 après le décès, en 1919, de son dernier notaire Maître Alcide Renaud.
Héraldique
Article connexe : Armorial des communes de la Charente.La commune a choisi comme armoiries celles de la dernière famille qui possédait la seigneurie d'Ambleville. Ce sont les armoiries de la famille de La Tour du Pin,originaire du Dauphiné.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1793 1800 Pierre Courret SE Boucher-Agriculteur - La Bertillère 1800 1813 Antoine Boujut SE Agriculteur - Le Château 1813 1825 Pierre Pissot SE Agriculteur - Le Guineuf 1825 1831 Pierre-Silas Servant SE Agriculteur - Chez Bouyer 1831 1834 Pierre Couprie SE Agriculteur - La Roumade 1834 1843 Pierre Pissot Frère SE Viticulteur - Le Guineuf 1843 1848 Pierre Jannet SE Vétérinaire - La Voûte 1848 1855 Pierre Dumontet SE Agriculteur - Chez Lecourt 1855 1871 Alexandre Filhon SE Notaire - Le Guineuf 1871 1879 Pierre Couprie SE Viticulteur - La Roumade 1879 1889 Élie Laroche SE Viticulteur - La Voûte 1889 1925 Léonce Servant SE Viticulteur - Chez Bouyer 1925 1942 Paul Couprie SE Viticulteur - La Roumade 1942 mars 1971 Raoul Dupuy SE Viticulteur - La Motte mars 1971 mars 1977 Michel Gignac PS Fonctionnaire territorial - Le Château mars 1977 mars 1978 Paul Sabourin PRV Juriste - La Voûte mars 1978 mars 1983 André Fort SE Viticulteur - La Voûte mars 1983 mars 1989 Guy Ménard SE Viticulteur - La Voûte mars 1989 juin 1995 Michel Couprie SE Viticulteur - La Roumade juin 1995 ... Noëlle Le Golvan SE Agent de la fonction publique hospitalière - La Bertillère Toutes les données ne sont pas encore connues. La commune d'Ambleville a fait partie d'abord du canton de Lignières puis de celui de Segonzac depuis 1801, du district puis de l'arrondissement de Cognac.
En 1995,la commune a intégré la Communauté de Communes de Grande Champagne avec 11 autres communes du canton de Segonzac.
En 2011, lors du vote du budget municipal en date du 4 avril 2011, les impôts locaux sont au taux de 7,46 % pour la taxe d'habitation, 18,80 % pour la taxe foncière sur les propriétés bâties et 45,07 % pour la taxe foncière sur les propriétés bâties. La taxe professionnelle unifiée (TPU), au taux de 15,24 %, est perçue, comme sur toutes les autres communes, par la Communauté de communes de Grande Champagne, et redistribuée ensuite sur l'ensemble du territoire[4].
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Ambleville depuis cette date :
Pyramide des âges
Économie
Agriculture
La viticulture représente pratiquement l'unique ressource de l'économie amblevilloise. Une douzaine d'exploitations agricoles sont recensées en 2011. Environ 305 hectares de vignes sont plantés soit à peu près 60 % du territoire communal. Six viticulteurs font la vente directe de leur production.
Commerces
Un boulanger-multiple rural assurant des tournées dans les hameaux environnants, un bar et un pizzaiolo ambulant.
Les artisans d'Ambleville sont un menuisier-ébéniste, un maçon, un plâtrier-plaquiste et un garage de mécanique automobile et agricole.
Tourisme
Un gîte rural (4 épis) accueille les touristes au village du Guineuf.
Équipements, services et vie locale
Enseignement
L'école est un RPI entre Ambleville, Lignières-Sonneville et Criteuil-la-Magdeleine. Lignières-Sonneville accueille l'école maternelle, Ambleville et Criteuil-la-Magdeleine les écoles élémentaires[10]. Ce RPI est géré par un SIVOS (Syndicat intercommunal à vocation scolaire) qui a été créé en 1979 et qui a pris le nom de SIVOS de la Grande Champagne Sud. Ce syndicat regroupe ces trois communes, ainsi que celle de Saint-Palais-du-Né, intégrée en 2007 ,et, où il n'y a plus d'école depuis 2006.
Santé
La commune compte un infirmier situé au village de la Motte. Médecins, pharmacie et tous les autres types de service existent dans les communes voisines. Plusieurs assistantes maternelles sont installées sur le territoire communal.
Autres services
La commune est reliée au réseau haut débit pour les connexions Internet. Le réseau très haut débit devrait arriver courant 2012.
Une famille d'accueil pour personnes âgées existe depuis 2009 : trois pensionnaires peuvent être accueillis.
Associations
Les associations communales sont l'ACDLA (Association Culturelle Détente et Loisirs Amblevilloise), l'Association des Parents d'Élèves du RPI de la Grande Champagne Sud, le Foyer Amblevillois, la Société de chasse d'Ambleville et l'Amicale des Donneurs de Sang.
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
L'église Saint-Pierre d'Ambleville était l'élément principal d'un prieuré bénédictin. Elle faisait partie de l'ancien diocèse de Saintes, et appartenait à l'abbaye de Baignes. Sa nef, sans pilastre, couverte d'un plafond, est suivie d'un faux carré du XIe siècle. Le chœur, à chevet plat, est surmonté d'une voûte de la fin du XVe siècle, montée sur de lourdes ogives. Seul le chœur est éclairé par trois fenêtres, deux brisées au nord et au sud, et une à trois meneaux et réseau flamboyant à l'est. Les murs latéraux du faux carré sont percés d'arcs conduisant dans deux chapelles gothiques, de deux travées, s'étendant le long de la nef. Celle du sud a des ogives piriformes et trois colonnettes à petits chapiteaux décorés de feuillages, de la fin du XIVe siècle.
Les fonts baptismaux cylindriques, ornés de moulures annulaires, datent du XVIe siècle.
La façade a une porte à trois voussures nues. Le premier étage est décoré de trois arcades. La chapelle nord a son mur ouest percé d'une porte en accolade. Des contreforts renforcent les angles des chapelles et du chevet.
Le clocher rectangulaire a au premier étage, ses faces percées de deux baies. Le second étage est percé d'une baie rectangulaire, est surmontée d'une corniche, et d'un toit bas à quatre pans.La cloche, datée de 1639 et classée Monument Historique en 1944, contrairement à de nombreuses cloches, n'a pas été fondue à la Révolution pour faire des armes, malgré l'esprit assez révolutionnaire de la population. Les habitants de la commune, attachés à leur cloche et à son timbre particulier, ont convaincu les nouvelles autorités révolutionnaires de la conserver, prétextant qu'elle leur était utile pour leur indiquer les changements du nouveau calendrier républicain.
Le cimetière est situé près de l'église. Auparavant, il était situé devant l'église où se trouve la place actuelle. Il a été déplacé au début des années 1930 pour permettre de créer la place actuelle elle-même rénovée en 2007.
Le saint patron de la paroisse d'Ambleville est saint Eutrope, premier évêque de Saintes et martyr, dont la fête était célébrée le dernier dimanche du mois d'avril, sa fête étant le 30[11].
L'église paroissiale, ancien prieuré bénédictin, abrite une curieuse Vierge à l'Enfant napoléonienne en terre cuite rare et remarquable[12],[13].Son inscription aux Monuments Historiques date du 24 mai 1965[14].
Patrimoine civil
Le château d'Ambleville, construit au XIVe siècle, fut incendié par les insurgés de la gabelle en 1548. Il fut reconstruit un peu plus tard au lieu-dit "Le Château". Des vestiges de l'enceinte existaient encore au milieu du XIXe siècle ainsi qu'au début du XXe siècle au lieu-dit "Le Vieux Château". Il n'en reste aujourd'hui plus aucune trace[15].
La commune compte six anciens lavoirs dont les plus remarquables sont ceux de la Voûte et de la Roumade. Il existe également de nombreux puits dont deux remarquables dans deux cours privées au Guineuf.
Le Monument aux Morts, édifié en 1920, est particulier dans cette région où la majorité des édifices était construite en pierre de taille. Il est en granit gris foncé du Limousin.
Personnalités liées à la commune
- Jacques Roux, vicaire d'Ambleville d'Avril 1790 à Janvier 1791, a emmené le roi Louis XVI sur l'échafaud.Il est surnommé le "Curé Rouge" et servira de modèle à Jean Jaurès[16].
Notes et références
Notes
Références
- Populations légales de la Charente en 2008, Insee
- Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », 1993, 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 200
- J.Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, Tome II, imp. Coquemard, Angoulême,1916.
- Budget communal d'avril 2011 et Trésorerie Générale de la Charente
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 27 juillet 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 27 juillet 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 27 juillet 2010
- Evolution et structure de la population à Ambleville en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 27 juillet 2010
- Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 27 juillet 2010
- Site de l'inspection académique de la Charente
- Saint Eutrope : évêque de Saintes et martyr ». Consulté le 27 août 2011 Nominis, CEF (Église Catholique en France), «
- Jean Hippolyte Michon, Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache (réimprimé en 1980 par Bruno Sépulchre, Paris), 1844, 334 p. [lire en ligne]
- Abbé Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, imprimerie Chasseignac, Angoulême, 1894
- Eglise d'Ambleville, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Le château d'Ambleville, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Journal l'Humanité Août 2009
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Cadastre napoléonien de 1812 et de 1849 d'Ambleville - Archives départementales de la Charente
Liens externes
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