- Jules Grenier
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Villiers-sur-Morin
Pour les articles homonymes, voir Morin.Villers-sur-Morin
"d'azur au chevron renversé d'argent accompagné en chef d'une fleur de lys d'or "Pays France Région Île-de-France Département Seine-et-Marne Arrondissement Meaux Canton Crécy-la-Chapelle Code Insee 77521 Code postal 77580 Maire
Mandat en coursDaniel Chamaillard
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays Créçois Coordonnées
géographiquesAltitudes moyenne :
minimale : 44
maximale : 134Superficie 6,28 km² (628 ha) Population sans
doubles comptes1 527 hab.
(1999)Densité 243 hab./km² Villiers-sur-Morin est une commune française, située dans le département de Seine-et-Marne et de la région Île-de-France, à proximité de Crécy-la-Chapelle.
Les habitants sont appelés les Villermorinois et Villermorinoises.
Sommaire
Géographie
Villiers-sur-Morin est située dans la Brie, qui forme l'est du Bassin parisien. Elle est longée au nord par le Grand Morin.
Communes limitrophes
Ses communes limitrophes sont Crécy-la-Chapelle, Coutevroult, Voulangis, Villeneuve-le-Comte, Saint-Germain-sur-Morin et Couilly-Pont-aux-Dames.
Elle est proche de l'autoroute A4. Elle est desservie par la gare de Villiers - Montbarbin sur la commune de Crécy-la-Chapelle.
Histoire
Villiers-sur-Morin est un village de la Brie devenu un village de la banlieue parisienne.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mars 2008 Daniel Chamaillard mars 2001 Daniel Chamaillard 1995 2001 Jacques Corpechot Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
*Source Cassini *2005 : population provisoire de l'Insee Économie
Festivités et événements
- Buché de Pyth Gar[réf. nécessaire]
Personnalités liées à la commune
Albert Grenier
Albert Guillaume Grenier (dans de nombreuses sources Albert Grenier est prénommé « René »), artiste-peintre, né le 28 juin 1858, a séjourné à Villiers-sur-Morin.
Fils d'un grand propriétaire terrien de Toulouse, il deviendra bachelier es lettres. Il abandonnera une carrière militaire pour une carrière de peintre. Il sera condisciple des peintres Toulouse Lautrec, Van Gogh, Louis Anquetin, Émile Bernard Rachou, Charles Laval, François Gauzi à l'atelier de Fernand Cormon, situé au 10 rue Constance à Montmartre. Il disposait d'un revenu annuel confortable qui lui permettra de se consacrer, sa vie durant, totalement à son art. Il vivait en concubinage avec Lili Grenier depuis le début des années 1880, ils ne se marieront cependant qu’en 1904. Ils habitaient tous deux Montmartre dans un appartement situé au 19bis de la rue Fontaine, -appartement situé à proximité de l’atelier de Albert Grenier Peinture à l’huile de Henri de Toulouse-Lautrec (1864 – 1901) exécutée en 1887 (possession du Metropolitan Museum of New York) Degas, qu’ils sous- louèrent à Henri de Toulouse Lautrec de 1884 à 1887-. Les réceptions et soirées costumées qu’ils organisaient à Montmartre et auxquelles participait Toulouse Lautrec étaient célèbres. Albert Grenier possédait, avec Lili Grenier, deux maisons à Villiers sur Morin : une rue du Touarte et une à Montaigu (voir ci-après). Ils y reçurent, à plusieurs reprises, entre autres, Henri de Toulouse Lautrec, Louis Anquetin (également peintre de renom) et Suzanne Valadon (Suzanne Valadon et son fils Maurice Utrillo tous deux artistes peintres et dessinateurs, séjournaient dans la cour du Petit Mortcerf mitoyenne du 31bis rue du touarte). Albert Grenier, lorsqu’il demeurait à Villiers, aimait beaucoup aller pêcher et peindre au grand air. Dans les années 1884 à 1886 Albert et Lili fréquentèrent, avec leur ami Henri, la « maison Ancelin ».Albert Grenier est décédé en septembre 1925, il a laissé de nombreux tableaux. Il repose avec son épouse Lili Grenier au cimetière de Villiers.
Jules Grenier
Auteur de La Brie d'autrefois et propagateur de la sténographie en Seine-et-Marne, Jules Grenier est né à Villiers-sur-Morin au mois de novembre 1844.
Une fièvre typhoïde le terrasse à l’âge de quatre ans le privant définitivement de l’usage de ses jambes, ce qui l’obligera à se déplacer dans une voiture basse. Cette maladie redoutable lui laisse une santé précaire qui l’accompagnera toute sa vie. Il fréquente l’école primaire, entre en apprentissage chez un tailleur et devient alors tailleur dans la maison paternelle. En guise de publicité, il dispose à la fenêtre, de tous petits vêtements, réductions de ses travaux de tailleur. Parallèlement, il s’applique à compléter son instruction et parvint à écrire d’une façon correcte et originale, tout en coopérant à des œuvres[réf. nécessaire].Il consacre ses moments de loisirs à la recherche historique et se passionne pour la sténographie. Il répand le goût de cette nouvelle forme d’écriture dans la Brie et fonde en 1877 « Le Cercle de la Brie », société sténographique départementale, et une gazette sténographique, la Méthode Duployé. En 1884, il est répertorié ainsi : « Grenier (Jules), directeur de la gazette sténographique de Seine-et-Marne ».
Son œuvre principale est La Brie d’autrefois. Dès son jeune âge, il avait accumulé des anecdotes paysannes, pris des notes sur les coutumes briardes, les traditions, les légendes et dictons. A dix neuf ans, il fait paraître dans le Publicateur le résultat de ses premières recherches. Il collaborera à l’Almanach historique de Seine et Marne et à l’Almanach Le Briard. La Brie d’Autrefois, qui paraît en 1883, est un recueil de mœurs et de coutumes des bords du Grand Morin. Il comporte de nombreuses scènes de la vie rurale[1]. Cet ouvrage le rendit populaire dans tout le département de Seine et Marne.[réf. nécessaire]
Jules Grenier se lia profondément d’amitié avec le peintre paysagiste Amédée Servin[2]. La Brie d’autrefois en porte témoignage car la quasi-totalité des récits sera illustrée, à titre gracieux, par son ami Servin et plusieurs membres de son groupe -Le Groupe de Villiers- qu’il fréquentera. Seuls deux récits : baptême d’un nouveau né et le vin des morts n’ont pas d’illustration. Tout au long du recueil, on peut ainsi admirer :
- des illustrations
- Amédée Servin : la rinette (1878), le gaufrier ensorcelé, le marc, payer à la dragonne (1883),
- Edmond Yon : une journée de vendanges,
- Ernest Boetzel : la fête des vignerons, le marc,
- Hamel : l’eau bénite du Maître d’École (5 illustrations),
- Ferdinand Lunel : les noces de nos grands parents (l’église de Villiers),
- Edmond Mansuy : les noces de nos grands parents (2 illustrations) la veille au village, les O de l’Avent, le marc, les feux de la Saint Jean,
- J. Panché : le réveillon, battre la charrée, le congé
- Yves Barret le carnaval.
- une gravure d'Hélène Bœtzel, sœur d’Ernest Bœtzel : Les enfants de cœur et le tartellage
La mort de Servin (en 1884) mettra fin à l’amitié entre eux. Jules Grenier rendra un dernier hommage à son ami en organisant une collecte pour lui ériger un monument commémoratif. Les deux amis sont enterrés presque cote à cote dans le haut du cimetière de Villiers.
Malgré la maladie qui le brise, il consacre ses dernières forces à l’étude d’une ligne de chemin de fer desservant la vallée du Grand Morin et reliant Esbly à Coulommiers[3]. Il étend même son action à tout le département de Seine et Marne. Dans la brochure Les chemins de fer d’intérêt local publiée en 1887, il trace une liaison de Meaux à Corbeil-Essonnes par Crécy, Villeneuve-le-Comte et Brie-Comte-Robert et une autre de Dammartin-en-Goële à Morcerf par Lagny-sur-Marne et Villeneuve le Comte, indiquant le nom des stations, le prix des places voire même un horaire dans lequel il prévoyait sept trains par jour partant de Meaux pour Corbeil.
Jules Grenier est mort presque subitement à 44 ans, le 2 décembre 1888, dans son logis de Villiers, alors qu’il préparait avec son ami Georges Husson, écrivain habitant Saint-Germain-les-Couilly, son deuxième volume de La Brie d’autrefois. Le 5 octobre 1890, un monument sera élevé en sa mémoire.
Amédée Servin
Amédée Servin , artiste-peintre, fondateur du Cercle artistique en 1860, dit le « Maître de la Vallée du Morin », résidait à Villiers. Il a réalisé deux peintures sur les murs de la Maison Ancelin, où Toulouse Lautrec, quant à lui, en fera quatre.
Vercors, alias Jean Bruller
Vercors (Jean Bruller) est un écrivain. En août 1940, il s’installe avec sa famille à Villiers-sur-Morin. Il trouve un emploi chez le menuisier. Durant l’année 1941, il y écrit Le Silence de la mer, dont le cadre est sa propre maison, au 31bis rue du Touarte. En mai 1998, la commune lui rend hommage en apposant une plaque sur sa maison et en rebaptisant le pont en « Pont Vercors ».
Culture locale et patrimoine
Patrimoine religieux
Patrimoine culturel
Monuments et lieux touristiques
Villiers-sur-Morin abrite les différentes maisons de ses personnalités célèbres.
Elle abrite aussi l’hôtel-restaurant-café-concert d’Eugène Ancelin, chef de la fanfare de Villiers et musicien de bal. Cette auberge, dénommée la « Maison Ancelin », située à côté de l’église Saint Rémi le long du ru, devint en 1890 le « Cercle artistique ». Elle s’appellera successivement la « maison Tuffin » en 1900, la « maison Borniche » en 1903, « la Clef des Champs », avant de devenir une maison d’habitation à la fin des années 1970.
Références
- ↑ 18 récits : voir les titres en fin d’article
- ↑ Georges Husson, fils spirituel et disciple de Grenier,a décrit cette amitié et cette collaboration en ces termes « Servin et Grenier, est-il besoin de le dire, se lièrent bientôt d’une d’amitié profonde. Ils s’étaient vite compris et rapprochés, travaillant des journées entières l’un près de l’autre. Pendant que Servin, tout heureux d’avoir découvert un coin charmant, dessinait ou peignait avec ardeur, Grenier cherchait à se rappeler les vieilles légendes briardes et les disait à son ami, qui écoutait volontiers les récits du jeune écrivain. Quelquefois, un vieux paysan passait ; Servin l’arrêtait et, lui donnant une pipe de tabac, le faisait jaser. Alors Grenier, un crayon à la main, notait au vol les histoires du bonhomme, jetant ainsi les bases de l’ouvrage qu’il fit paraître plus tard. La journée finie, Servin rentrait chez lui déposer son bagage de peintre, puis reconduisait souvent Grenier jusqu’à sa maisonnette, au bas de la côte des Dames de Chelles. Et là, on causait encore, devant la porte durant la belle saison et, lors des jours courts, sous le manteau de la haute et sombre cheminée où dansait en pétillant un feu clair de sarments ».
- ↑ Cette ligne sera inaugurée en 1902 après maintes péripéties avec un terminus provisoire à Crécy, terminus qui devint définitif.
Sources
Voir aussi
Bibliographie
Liens internes
Liens externes
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