- Joseph Marie de Pernety
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Joseph Marie de Pernety Origine France Arme Artillerie Hommages nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile modifier Joseph Marie de Pernety, né à Lyon (Rhône) le 19 mai 1766 et mort le 29 avril 1856 à Paris, est un général d’Empire français.
Sommaire
Ancien Régime
Il entre comme aspirant d'artillerie à l'École militaire de Metz le 1er juin 1781 ; le 1er juin 1782, il était élève à la même École.
Nommé, le 1er septembre 1783, lieutenant à la suite du régiment de La Fère (artillerie), il passe titulaire dans le régiment de Grenoble, et lieutenant en premier au même corps le 17 juin 1788.
Guerres de la Révolution
Capitaine en second au 4e régiment d'artillerie à pied le 1er avril 1791, il fait la campagne de 1792 à l'armée d'Italie, et fut promu le 1er février de cette année au commandement d'une compagnie dans son régiment. Cet officier se distingua par sa bravoure et ses talents à la défense du Belvéder et à la prise de Saorgio le 18 floréal an II.
Pernety prend une part glorieuse aux affaires de Bassano, Arcole et Rivoli ; à cette dernière affaire, il a un cheval tué sous lui et est promu chef de bataillon sur le champ de bataille. Confirmé dans ce grade, quoique restant surnuméraire, il passe, en l'an VII, au 8e régiment d'artillerie à pied. Il fait partie de la division de Brest qui part, le 30 fructidor, pour l'expédition d'Irlande, en commande l'artillerie, sous les ordres du général Hardy, et tombe au pouvoir des Anglais à la suite du glorieux combat du vaisseau le Hoche.
Rentré en France trois mois après, il commande l'artillerie de la division Vatrin, fait passer les premières pièces de canon « au mont Saint-Bernard » les 28 et 30 floréal an VIII, et relève avec le lieutenant Marion et 4 canonniers, sous le feu du fort de Bard, un caisson qui obstruait la descente. Pernety assiste aux batailles de Casteggio et de Marengo ; à la suite de cette bataille, il reçoit des Autrichiens, en qualité de commissaire, l'artillerie d'Alexandrie.
Fait colonel du 1er régiment d'artillerie à pied en vendémiaire an XI, il commande l'artillerie qui entra en Helvétie sous les ordres du général Ney, et y sert sans interruption jusqu'à la fin de l'an XII.
Empire
Nommé membre de la Légion d'honneur le 19 frimaire de cette année, officier de l'Ordre le 25 prairial, Pernety, élevé au grade de général de brigade le 12 pluviôse an XIII, fait à la Grande Armée les campagnes de l'an XIV à 1807. Il se trouve aux batailles d'Ulm, d'Austerlitz et d'Iéna, et dirige les travaux du siège de Breslau avec beaucoup de talent et d'activité.
Lorsque le général Vandamme convertit le siège de la ville de Neiss en blocus en avril 1807, à cause de la nécessité où l'on avait été de diriger sur Dantzig toute l'artillerie disponible en Silésie, Pernety parvient par son zèle à rassembler et à former à Schweidnitz un petit parc de 20 pièces avec lequel les travaux de ce siège peuvent être repris.
Commandant de la Légion d'honneur le 3 mai, et général de division le 11 juillet suivant, il reçoit du roi de Bavière la croix de commandeur de l'Ordre militaire de Maximilien-Joseph de Bavière.
En 1809, il commande l'artillerie du 4e corps à l'armée d'Allemagne sous les ordres du maréchal Masséna, et fait jeter sur le Danube les ponts de bateaux nécessaires pour s'emparer de l'île de Lobau. Après la bataille d'Essling, il prend la direction de l'artillerie dans l'île, qu'il fait entourer de batteries formidables et dispose des pouls de sortie. À la bataille de Wagram, le maréchal Masséna complimente publiquement le général Pernety, qui est créé baron de l'Empire et grand officier de la Légion d'honneur le 21 juillet de la même année.
En 1810, après la paix, il remplit la mission de tracer les limites entre l'Autriche et la Bavière, et reçoit, à cette occasion, la grand-croix de l'Ordre militaire de Maximilien-Joseph de Bavière.
Commandant de l’artillerie à Hambourg, il y est remplacé, le 14 mars 1811, par [[Basile Guy Marie Victor Baltus de Pouilly|Baltus de Pouilly]]. Le général Pernety passe ensuite à la Grande Armée de Russie (1812).
Le 5 septembre 1812, il prend la tête de la division Compans avec 30 pièces de canon et longea un bois en tournant la position de l'ennemi. Il a l'honneur de commencer la bataille de la Moskowa et de contribuer à la prise des redoutes russes par un feu habilement dirigé.
Le 25 du même mois, ce général prend le commandement de l'artillerie des réserves de cavalerie, et la ramène presque entière jusqu'au-delà de la Bérésina ; mais bientôt hommes et chevaux tombèrent victimes d'un froid excessif.
Le 11 mars 1813, Pernety a le commandement en second de l'artillerie de la Grande Armée, rend les plus importants services aux batailles de Lützen et Bautzen, et reçoit le 3 mai, la grand-croix de l'ordre de la Réunion. Les batailles de Dresde, Leipzig et Hanau lui firent acquérir de nouveaux titres de gloire.
Restauration
Louis XVIII le nomme chevalier de Saint-Louis le 27 juin 1814, et inspecteur général d'artillerie à Grenoble et à Valence.
À la seconde Restauration, il fut fait chevalier de Saint-Louis, directeur de l'artillerie au ministère de la Guerre (octobre 1815 et août 1816), conseiller d'État attaché au Comité de la guerre, vicomte (12 février 1817) et président du comité d'artillerie, membre du comité de la guerre (9 avril). L'année suivante, il le fait inspecteur général d'artillerie, président du Comité central d'artillerie comme le plus ancien lieutenant-général
Le 1er mai 1821, il reçoit la grand-croix de la Légion d'honneur.
Mis en disponibilité en 1824, admis à la retraite, comme lieutenant-général, le 11 juin 1832, il fut nommé pair de France le 11 septembre 1835. Il ne se fit pas remarquer à la Chambre haute où il siégea assez peu ; il vivait fort retiré lorsqu'il fut nommé sénateur du Second Empire le 19 juin 1854.
On a de M. de Pernety : Vade mecum des joueurs de whist (1839).
Son nom est inscrit sur l'arc de triomphe de l'Étoile, côté Sud.
Armoiries
Figure Blasonnement Armes du baron Pernety et de l'Empire (21 novembre 1810) Écartelé : au 1, d'azur, à une tortue d'or; au 2 du quartier des barons militaires de l'Empire ; au 3 de gueules, à un canon d'or, mouvant du flanc dextre et senestré en pointe d'une pile de boulets d'argent ; au 4, d'azur, à une tour d'argent, ouverte et maçonnée de sable, sommée à dextre d'un pavillon d'argent.[1],[2],[3]
Hommage, honneurs, mentions,…
- Le nom de PERNETY est gravé au côté Sud (21e colonne) de l’Arc de Triomphe de l’Etoile, à Paris.
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des généraux de la Révolution et du Premier Empire ;
- Noms gravés sous l'arc de triomphe de l'Étoile ;
- Pernety (métro de Paris), qui tient son nom de la rue Pernety, laquelle rend hommage au vicomte, propriétaire des terrains où fut ouverte la rue ;
- Basile Guy Marie Victor Baltus de Pouilly ;
- 1er régiment d'artillerie (France) ;
- École d'application de l'artillerie et du génie ;
- Armorial des barons de l'Empire ;
Liens externes
Sources
- « Joseph Marie de Pernety », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition]
- « Pernety (Joseph-Marie, vicomte de) » , dans Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889 [détail de l’édition]
Notes et références
Catégories :- Naissance en 1766
- Artilleur
- Général du Premier Empire promu en 1805
- Baron de l'Empire
- Grand-croix de la Légion d'honneur
- Grand-croix de l'ordre de la Réunion
- Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis
- Conseiller d'État français
- Vicomte français du XIXe siècle
- Pair de France sous la Monarchie de Juillet
- Sénateur du Second Empire
- Décès en 1856
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