- John Kennedy
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John Fitzgerald Kennedy
Pour les articles homonymes, voir John Kennedy (homonymie).John Fitzgerald Kennedy 35e président des États-Unis d'Amérique Actuellement en fonction Mandat 20 janvier 1961 - 22 novembre 1963 Depuis le 20 janvier 1961 {{{début mandat2}}} - {{{fin mandat2}}} {{{début mandat3}}} - {{{fin mandat3}}} {{{début mandat4}}} - {{{fin mandat4}}} Élu(e) le 8 novembre 1960 Parti politique Parti démocrate Vice-président Lyndon B. Johnson Prédécesseur Dwight Eisenhower Successeur Lyndon B. Johnson Élu(e) le {{{élection2}}} Élu(e) le {{{élection3}}} Élu(e) le {{{élection4}}} Autres fonctions {{{fonction1}}} Mandat
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Conseil{{{président du conseil11}}} Premier ministre {{{premier ministre11}}} Chancelier {{{chancelier11}}} Gouvernement {{{gouvernement11}}} Biographie Nom de naissance {{{nom naissance}}} Naissance 29 mai 1917 Brookline, Massachusetts Décès 22 novembre 1963 (à 46 ans) Dallas, Texas Nature du décès Assassinat Nationalité Américaine Conjoint(s) Jacqueline Lee Bouvier Enfant(s) {{{enfants}}} Diplômé Harvard College Profession Homme politique Occupations {{{occupation}}} Résidence(s) {{{résidence}}} Religion Catholicisme romain Signature Présidents des États-Unis d'Amérique John Fitzgerald Kennedy (29 mai 1917 – 22 novembre 1963) est le 35e président des États-Unis. Entré en fonction le 20 janvier 1961, à l'âge de 43 ans, il est assassiné le 22 novembre 1963, à l'âge de 46 ans. Plus jeune président élu[1], il est aussi le plus jeune à mourir en cours de mandat, assassiné moins de trois ans après son entrée à la Maison Blanche.
En raison de son énergie, de son charisme, de son style et de ses qualités présumées de chef pendant la Guerre froide, mais aussi en raison de son assassinat, JFK reste l'un des personnages les plus populaires du XXe siècle, tandis que son assassinat reste pour beaucoup un mystère des plus contreversés.
Sommaire
Biographie
John Fitzgerald Kennedy, surnommé « Jack », est né le 29 mai 1917 à Brookline, Massachusetts, une banlieue huppée de Boston. Il est le second d'une famille qui compte neuf enfants. Ses parents, Joseph Patrick Kennedy, qui a fait fortune dans les années 1930, et Rose Fitzgerald, fille du maire de Boston, sont les descendants de familles originaires d'Irlande. Son père, qui a soutenu Franklin Delano Roosevelt lors de l'élection de 1933, est devenu ambassadeur des États-Unis au Royaume-Uni en 1938.
Le jeune Kennedy reçoit une éducation dans l'une des meilleures écoles privées à Wallingford, Connecticut. En septembre 1935, il intègre la London School of Economics sous la supervision du professeur Laski, mais doit interrompre ses études, car il est atteint de jaunisse. Il intègre par la suite l'université de Princeton, mais doit de nouveau interrompre ses études après seulement six semaines et se fait hospitaliser à l'hôpital Brigham de Boston. L'année suivante, il intègre Harvard.
Il visite l'Europe et écrit son mémoire sur la participation britannique aux accords de Munich. Il est diplômé avec mention à 23 ans et son mémoire sera publié sous le titre Pourquoi l'Angleterre dormait.
Service militaire
Au printemps 1941, Kennedy veut s'enrôler dans l'armée, mais est déclaré inapte en raison de ses problèmes de dos : il est en réalité atteint de la maladie d'Addison, une sorte de déficience (encore mortelle à son époque) des glandes surrénales, lesquelles produisent des hormones anti-douleurs osseuses. L'ostéoporose fragilise progressivement ses vertèbres, provoquant de sournoises douleurs dorsales que le Dr Jacobson, surnommé Dr Feelgood (que l'on peut traduire par « Dr Bien-être »), diminuera plus tard grâce à l'injection de puissants calmants.
Son frère aîné, Joseph Patrick Junior (né le 25 juillet 1915 et décédé le 12 août 1944 au-dessus de la Manche lors de l'explosion d'un bombardier expérimental destiné à détruire les bases de lancement des V2), ayant été enrôlé par l'USAAF, JFK fait intervenir son père auprès des autorités de l'US Navy qui, finalement, l'acceptent. Il sert sur plusieurs navires de la flotte américaine du Pacifique et devient commandant d'un patrouilleur avec le grade de lieutenant de vaisseau.
Le 2 août 1943, son patrouilleur, le PT 109, est coupé en deux par le destroyer japonais Amagiri au large des îles Salomon. Kennedy est projeté sur le pont et se blesse au dos, ce qui aggrave ses douleurs ; il réussit malgré tout à haler un membre de son équipage blessé sur près de cinq kilomètres et à mettre pied sur une île, où son équipage sera récupéré. Ce fait d'armes lui vaut la médaille de la Marine avec la citation suivante :
« Le lieutenant de vaisseau Kennedy, au cours de l'attaque d'un destroyer japonais, a vu son navire éperonné et coulé. Il a dirigé le sauvetage de son équipage et a personnellement sauvé trois hommes, dont l'un était sérieusement blessé. Au cours des six jours qui ont suivi, il a pu ramener son équipage à terre… Son courage, sa ténacité et ses qualités de chef ont permis de sauver plusieurs vies, maintenant ainsi les traditions de la Marine des États-Unis. »Kennedy recevra d'autres décorations pendant la guerre, dont la Purple Heart. Il est démobilisé au début de 1945 quelques mois avant la capitulation du Japon.
Carrière politique
Après la Seconde Guerre mondiale, Kennedy débute une carrière politique en se faisant élire à la Chambre des représentants dans une circonscription à majorité démocrate. Il est réélu deux fois malgré ses positions qui ne sont pas toujours en accord avec celles du président Harry S. Truman ou du Parti démocrate.
En 1952, il est candidat au siège de sénateur avec le slogan : « Kennedy en fera plus pour le Massachusetts ». Il réussit à battre son concurrent républicain, le sénateur sortant Henry Cabot Lodge Jr. Cependant, il ne s'oppose pas au sénateur Joseph McCarthy, un ami de la famille, qui mène une campagne agressive dans le but d'extirper les prétendus espions communistes au sein du gouvernement. Il profite d'un séjour à l'hôpital pour ne pas voter la motion de censure contre McCarthy en 1954, ce qui lui sera longtemps reproché par l'aile gauche du Parti démocrate, Adlai Stevenson et Eleanor Roosevelt en tête.
Mariage
Le 12 septembre 1953[2], il épouse Jacqueline Bouvier avec qui il aura quatre enfants : Arrabella (1956, mort-née), Caroline Kennedy (1957), John Fitzgerald Kennedy Jr. (1960-1999) et Patrick (1963, décédé deux jours après sa naissance).
Il est contraint de se faire opérer à plusieurs reprises en raison de problèmes de dos et recevra même l'extrême onction à trois reprises. Pendant cette période, il publie un livre Profiles in Courage (Portraits d'hommes courageux), où il fait la biographie de huit sénateurs qui ont risqué leurs carrières pour défendre leurs points de vue. Ce livre recevra le prix Pulitzer en 1957.
L'élection présidentielle
Kennedy se déclare candidat en 1960. Le Parti démocrate doit choisir entre les sénateurs Hubert Humphrey, Lyndon B. Johnson et Adlai Stevenson. Kennedy emporte les élections primaires dans certains États clés, comme le Wisconsin et la Virginie-Occidentale et obtient la nomination de son parti à la convention nationale. Son colistier sera Lyndon B. Johnson, soutenu par les États du sud. Pendant la campagne électorale, les débats tournent autour du rôle des États-Unis dans le monde, du problème de la pauvreté, de l'économie et de l'équilibre de la terreur face aux missiles porteurs d'armes nucléaires de l'Union soviétique, mais aussi sur la religion catholique pratiquée par le candidat.
En septembre et en octobre 1960, Kennedy et le candidat républicain Richard Nixon débattent pour la première fois à la télévision. Nixon apparaît nerveux, en sueur et mal rasé. De plus, une douleur récurrente au genou le fait souffrir. Face à un Kennedy calme et maîtrisé, Nixon « passe » mal à l'écran et ressort affaibli de la confrontation télévisée, alors que les citoyens ayant suivi le débat à la radio estiment que Nixon était légèrement plus convaincant. Ces débats sont donc considérés comme fondateurs d'une certaine politique moderne puisque, pour la première fois, la manière de se tenir face à une caméra devient un élément important dans une élection.
La politique de Kennedy, appelée « Nouvelle Frontière », prévoit la détente envers l'URSS, l'envoi d'un homme sur la Lune, l'égalité des Noirs et des Blancs, la relance de l'économie, la lutte contre la pègre et l'arrêt de l'expansion communiste dans le monde.
L'élection a lieu le 8 novembre 1960 ; Kennedy bat Nixon de très peu. Des rumeurs circulent par la suite sur le fait que son père, Joe, aurait utilisé ses liens avec la mafia américaine pour que certains comtés décisifs « votent bien ». À 43 ans, John est le plus jeune président élu : Theodore Roosevelt était plus jeune lors de son accession à la présidence, mais il succédait à William McKinley, décédé en cours de mandat. Il est aussi le premier président des États-Unis de religion catholique et toujours le seul à ce jour.
Présidence
Chronologie
1961
- 20 janvier : entrée en fonction de John F. Kennedy comme 35e président des États-Unis. Son discours est resté dans la mémoire des Américains : « Vous qui, comme moi, êtes Américains, ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays. Vous qui, comme moi, êtes citoyens du monde, ne vous demandez pas ce que les États-Unis peuvent faire pour le monde, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour le monde. ».
- 2 février : Kennedy propose au Congrès sa politique sociale afin de mettre fin à la récession économique. Elle inclut un programme de tickets-nourriture et un accroissement des allocations pour les chômeurs et les personnes sans ressources.
- 1er mars : Kennedy signe un décret créant les Corps de la Paix, l’une des institutions les plus marquantes de son gouvernement.
- 28 mars : Il lance un programme d’armement parmi les plus importants en temps de paix. Il double le nombre de missiles nucléaires balistiques intercontinentaux Polaris, augmente le nombre de bombardiers stratégiques et augmente celui des autres missiles; il accroît aussi le nombre de divisions en état d’alerte et quadruple les unités de luttes anti-guérillas.
- 16-18 avril : le gouvernement Kennedy tente d'appliquer un plan initialement préparé par Dwight Eisenhower, pour renverser La Mafia, le président cubain communiste. Avec l'aide de la CIA, 1 500 exilés cubains retournent dans l'île et tentent de rallier la population ; c'est un échec qui est connu sous le nom de « l'invasion de la baie des cochons ». En moins de deux jours, Kennedy refusant tout appui aérien, le gouvernement castriste tue ou fait prisonnier les exilés et Kennedy doit négocier leur libération. Elle sera obtenue après 20 mois au prix de 53 millions USD en nourriture et médicaments. Kennedy, dans un discours, se déclare seul responsable du désastre, mais en privé, il déclare que la CIA lui a menti et l'a manipulé pour qu'il donne l'ordre de l'invasion totale de Cuba. Allen Welsh Dulles, directeur de la CIA, sera limogé et le reste du mandat de Kennedy sera marqué par une certaine méfiance envers la communauté des services de renseignements (CIA)
- 25 mai : Kennedy prononce le fameux discours qui donne le coup d’envoi du programme lunaire américain. « Notre nation doit s’engager à faire atterrir l’homme sur la Lune et à le ramener sur Terre sain et sauf avant la fin de la décennie.»
Il répond ainsi à l’URSS qui, en pleine guerre froide, avait pris plusieurs longueurs d’avance dans la conquête spatiale. Il conforte le concept de Nouvelle Frontière de l'espace, qu'il avait déjà évoqué dans un discours d'investiture comme candidat à l'élection présidentielle, le 15 juillet 1960.
- 13 août : le gouvernement est-allemand, sous le contrôle de l'URSS, débute la construction du Mur de Berlin séparant les secteurs Est et Ouest de la ville afin d'empêcher l'exode de la population vers l'Ouest. Bien que cet acte soit contraire à l'accord entre les quatre grandes puissances, Kennedy ne l'empêche pas et ne fera pas grand chose lors de son extension sur 155 km de frontières.
- 3 septembre : Kennedy signe la loi sur le salaire minimum et étend son domaine d’application.
- 30 septembre : un étudiant noir s’inscrit pour la première fois à l’université d’état du Mississippi ; des manifestants s’opposent à la déségrégation et le ministre de la justice, Robert Kennedy – frère du président – utilise 23 000 agents fédéraux pour contrer les manifestants. Les échauffourées font deux morts parmi les manifestants et 160 blessés parmi les forces de l’ordre.
1962
- 12 septembre : il prononce son discours We choose to go to the Moon, qui influence de façon majeure la politique spatiale américaine.
- 14 octobre : des avions espions américains U2 photographient des sites de missiles soviétiques en construction à Cuba. Kennedy est confronté à un dilemme : soit il attaque les sites en risquant une confrontation nucléaire avec l'URSS, soit il ne fait rien et les États-Unis doivent vivre sous la menace d'armes nucléaires tactiques près d'eux. Kennedy décide un blocus de l'île et entame des négociations avec le président du Conseil des ministres soviétique Nikita Khrouchtchev. Un accord sera trouvé après plusieurs semaines de négociations diplomatiques, les États-Unis s'engageant à ne pas envahir Cuba et à retirer leurs missiles implantés en Turquie.
1963
- 11 juin : Kennedy prononce un discours sur les droits civiques : « Nous sommes, à la fois en tant que pays et en tant que peuple, face à une crise des valeurs morales ».[réf. nécessaire]
- 26 juin : Kennedy visite Berlin Ouest et prononce un discours resté célèbre durant lequel il lancera la phrase (de) Ich bin ein Berliner (« Je suis un Berlinois »)[3].
- 28 août : Kennedy rencontre Martin Luther King[réf. nécessaire] et les autres dirigeants du mouvement pour les droits civiques après une manifestation, qui rassemble plus de 250 000 Américains, devant le mémorial au président Lincoln.
- Octobre : Kennedy envisage un désengagement des conseillers militaires américains au Viêt Nam et un accroissement de l’aide pour l’entraînement des forces sud-vietnamiennes.[réf. nécessaire]
- 7 octobre : Kennedy signe le Traité d’interdiction des essais nucléaires, le premier permettant d’envisager un désarmement.
- 12 novembre : Il prononce un discours à l'Université de Colombia, qui mentionne un « complot pour anéantir la liberté des Américains »[réf. nécessaire] et qui serait pour certains a l'origine de son assassinat le 22 novembre[réf. nécessaire].
- 21 novembre : Il prépare sa politique de « lutte contre la pauvreté » pour son programme d’action à mettre en œuvre en 1964.[réf. nécessaire]
- 22 novembre : Il entame la campagne pour sa réélection par un voyage au Texas, qui avait voté majoritairement pour Nixon, donc républicain. L'avion présidentiel Air Force One atterrit sur l'aéroport de Dallas Love Field, où Kennedy et son épouse sont accueillis chaleureusement. À 12h30, alors que le cortège présidentiel se dirige vers Dealey Plaza, plusieurs coups de feu sont tirés, le gouverneur John Connally est touché, Kennedy est atteint en pleine tête. Il décédera peu de temps après à l'hôpital Parkland. Son assassinat reste à ce jour, pour beaucoup, non résolu, alimentant les rumeurs et les hypothèses les plus folles. Le 27 septembre 1964, la commission d’enquête désignée par Lyndon Johnson, connue sous le nom de Commission Warren, conclut que l’assassin présumé de Kennedy, Lee Oswald, a agi seul.
- 25 novembre : Le Président est enterré au cimetière militaire d'Arlington
Politique étrangère
Le mandat de Kennedy est marqué par la guerre froide entre l’Union soviétique et les États-Unis et les crises majeures destinées à contrer l’expansion communiste. Au début de sa présidence, il pense que le monde peut s'améliorer par des moyens pacifiques et il crée les régiments de la paix. Ce programme, qui existe toujours, permet à des volontaires américains d'aider les pays sous-développés dans les domaines de l'éducation, de l'agriculture, de la santé et du bâtiment.
Kennedy développa des liens d'amitié étroits avec le Royaume-Uni et la RFA. Cependant, les relations avec le Canada seront faibles, John Diefenbaker ne supportant pas Kennedy et réciproquement. Le prochain premier ministre canadien Pearson s'entendra très bien avec lui et accepte l'installation de bases nucléaires américaines au Canada. Les relations avec la France de De Gaulle sont faibles, mais les deux dirigeants ont un grand respect l'un pour l'autre et le peuple français a une certaine admiration pour Kennedy; ils sont notamment fiers que sa femme, Jaqueline Bouvier de son nom de jeune fille, ait des racines françaises.
La Crise des missiles de Cuba montre que le risque d'une guerre nucléaire n’est pas négligeable et que les États-Unis et l'URSS sont "au bord du gouffre", d’où une attitude plus mesurée en Europe. Cette attitude est d'ailleurs déjà effective avant cette crise, comme le prouve le fait que les Américains restent passifs lorsque l’Allemagne de l’Est lancera la construction du mur de Berlin dans la nuit du 12 au 13 août 1961 et que les pays du bloc de l’Est rendront leurs frontières quasiment étanches. Après une tentative de retrait, Kennedy essayera malgré tout de contenir l'expansion soviétique en envoyant des conseillers militaires, puis des troupes, au Viêt Nam. En octobre 1963, Kennedy signa un mémorandum ordonnant le retrait de 1 000 soldats du Viêt Nam avant la fin de 1963 car il pensait la guerre bientôt gagnée[4]. Ce mémorandum sera annulé par Lyndon B. Johnson.
Kennedy signe un traité d'interdiction des essais nucléaires dans l'atmosphère pour lutter contre la prolifération des armements et contre les effets à long terme des retombées radioactives. Les États-Unis, le Royaume-Uni et l'URSS en seront les premiers signataires et Kennedy considérera que c'est une des actions majeures de son gouvernement.
Politique intérieure
Kennedy milite contre la ségrégation raciale, en prenant pour modèle Abraham Lincoln. Il soutient Martin Luther King, et le rencontre lors de sa marche sur Washington en 1963.
L'un des problèmes les plus importants auquel Kennedy doit faire face est celui de mettre fin aux mesures discriminatoires contre les minorités ethniques qui restent légales dans certains États. Un arrêt de 1954 de la Cour suprême des États-Unis interdit la ségrégation dans les écoles publiques, mais est resté lettre morte dans de nombreux États du sud. Par ailleurs, des mesures discriminatoires restent toujours en vigueur dans d'autres lieux publics, tels que les transports urbains, les cinémas et les restaurants.
Il fait beaucoup pour la conquête de l'espace, en lançant le programme Apollo (We choose to go to the moon).
Sur le plan social, son programme Nouvelle Frontière vise à améliorer le sort des classes modestes et des droits civiques de ses concitoyens noirs. Sur ces objectifs, Kennedy se heurte souvent, ce qui est courant aux États-Unis, à un Congrès dont la majorité n'est pas celle de son courant politique. Ici, cependant, le Congrès est en majorité démocrate, mais cette dernière est dominée par les démocrates du sud, conservateurs sudistes hostiles à la disparition de la ségrégation.
Assassinat
Article détaillé : Assassinat de John F. Kennedy.Le 22 novembre 1963, lors d'une visite pré-électorale de John F. Kennedy à Dallas, le cortège présidentiel traverse la ville à petite vitesse, salué par la foule amassée. Alors que la limousine décapotée du Président passe sur Dealey Plaza, des coups de feu éclatent. Le président est d'abord blessé au cou, tandis que le gouverneur Connally, assis devant lui, est blessé à la poitrine, puis une balle atteint le président à la tête. Aussitôt transporté au Parkland Hospital, le président est déclaré mort après une demi-heure de vains efforts de réanimation. Le monde est consterné en apprenant la nouvelle.
Selon les enquêtes officielles, Lee Harvey Oswald a assassiné le président, quoique la seconde enquête (celle du HSCA) ait estimé qu'il y avait eu conspiration, ce que de nombreuses personnes croient encore.
Les assassinats du président Kennedy, de Martin Luther King, de Malcolm X et de Robert Kennedy, frère de l'ancien président, en 1968, font disparaître quatre personnalités représentatives d'un certain progrès social durant les années 1960.
Kennedy est maintenant enterré dans le cimetière national d'Arlington, près de Washington, DC.
Anecdotes
- 29 mai 1962 : Marilyn Monroe chante Happy Birthday pour célébrer le 45e anniversaire du président au Madison Square Garden. Cette séquence enregistrée par la télévision fait partie des grands moments de la petite histoire et alimente les potins sur la liaison entre elle et Kennedy.
- Lors du voyage officiel du Président accompagné de son épouse à Paris, en juin 1961, le succès de Jackie est tel que le Président s'est présenté de la façon suivante lors d'une réception : « Je suis l'homme qui accompagne Jacqueline Kennedy à Paris ».
- Il a été affirmé que lors d'un discours tenu à Berlin Ouest, le président Kennedy a prononcé sa célèbre phrase : (de) Ich bin ein Berliner, des rires se mêlèrent aux cris d'approbation parce que ein Berliner désigne une Boule de Berlin en allemand. Il s'agit d'une légende urbaine : cette déclaration a recueilli une ovation dans laquelle aucun rire ne se distingue et, de toute façon, si un Berliner peut effectivement désigner un beignet, il s'agit d'un terme utilisé uniquement hors de Berlin.
- Une autre légende urbaine circulant sur Internet évoque des coïncidences entre la vie d'Abraham Lincoln et celle de Kennedy ; ces rapprochements se font au prix de quelques approximations, ou même inventions.
- Kennedy était un grand joueur d'échecs et admirateur de Mozart.
- John Forbes Kerry, candidat démocrate à l'élection présidentielle américaine de 2004, avait la particularité d'avoir comme initiale JFK à l'instar de John Fitzgerald Kennedy.
- Quant à Barack Obama, il est parfois comparé à Kennedy en raison de son caractère de nouveauté et de jeunesse, de sa différence par rapport à la majorité de la population (Kennedy était catholique et Obama est le premier président noir de l'histoire des États-Unis) et surtout par rapport à son charisme et à sa « télégénie ».
Hommages
Le portrait de JFK est gravé sur la pièce d'un demi-dollar. Son nom a été donné à de très nombreux sites et bâtiments, tels que l'aéroport international de New York (JFK Airport), le théâtre de Washington (Kennedy Center) ou le centre de tir spatial de Floride (Kennedy Space Center ou Centre spatial Kennedy). Dans le Yukon, au Canada, une montagne a été baptisée en 1965 Mont Kennedy en son honneur. Cette montagne de 4 238 mètres a été escaladée pour la première fois en mars 1965 par Robert Kennedy, George Senner et Jim Wittaker, le premier Américain à avoir atteint le sommet de l'Everest. Une fois au sommet, Robert Kennedy y a déposé un tube métallique contenant le discours d'investiture de JFK.
Un porte-avions a été nommé en son honneur en 1968 : le USS John F. Kennedy (CV-67).
Notes et références
- ↑ Theodore Roosevelt entra en fonction plus jeune, mais sans avoir été élu Président.
- ↑ Régine Torrent, First ladies: d'Eleanor Roosevelt à Hillary Clinton, Bruxelles : Racine, 2006. (ISBN 9782873864903), p. 121.
- ↑ Mur de Berlin
- ↑ (en) « John F. Kennedy's Role in Vietnam » sur VietnamWar.com.
Articles connexes
- Assassinat de John F. Kennedy
- Discours de JFK
- Doctrine Kennedy
- Cinq cents John Kennedy, premier timbre américain en hommage à Kennedy.
- JFK, version romancée d'une enquête tentant de faire la lumière sur l'assassinat de Kennedy
- Treize jours, version romancée de la crise des missiles de Cuba vue du côté américain
- John Fitzgerald Kennedy National Historic Site, musée dans sa maison natale de Brookline
- Libéralisme contemporain aux États-Unis
Liens externes
- Carte par comtés de l'élection de 1960
- (en) Archives de la NASA au sujet du projet lunaire lancé par JFK
- (en) Discours et conférences
- (fr) Sur l'assassinat de JFK
Bibliographie
John Fitzgerald Kennedy, Stratégie de la paix (The strategy of peace), Calmann-Lévy, Paris, 1961, environ 220 p.
Frédéric Kiesel, Dallas, un crime sans assassin, Pierre De Meyère, Bruxelles, 1966
André Kaspi, Kennedy. Les mille jours d'un président, Armand Colin, coll. « Biographies », Paris, 1er septembre 1993, 309 p. (ISBN 978-2200213855)
Geoffrey Perret, Kennedy, une vie comme aucune autre, Éditions Encre de Nuit, coll. « Document », Paris, 13 novembre 2003, 415 p. (ISBN 978-2848600130)
André Kaspi, John F. Kennedy. Une famille, un président, un mythe, Complexe, coll. « Destins », Bruxelles, 24 janvier 2007, 369 p. (ISBN 978-2804801250)
François Forestier, Marilyn et JFK, Albin Michel, coll. « Essais Doc. », Paris, 15 mars 2008, 297 p. (ISBN 978-2226183989)
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