- Heippes
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Heippes Administration Pays France Région Lorraine Département Meuse Arrondissement Arrondissement de Verdun Canton Canton de Souilly Code commune 55241 Code postal 55220 Maire
Mandat en coursPascal Pierre
2008 -Intercommunalité Communauté de communes de Souilly Démographie Population 73 hab. (2008) Densité 7 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 265 m — maxi. 347 m Superficie 10,48 km2 Heippes est une commune française, située dans le département de la Meuse et la région Lorraine.
Sommaire
Géographie
- Heippes est situé sur le versant d’un coteau incliné sud-nord et traversé par la Voie Sacrée, nom glorieux de la route qui relia Bar-le-Duc à Verdun en 1916 pour ravitailler le front. Heippes est sensiblement à mi-distance de Bar-le-Duc et de Verdun.
- L’agglomération s’étale à l’ouest de la Voie Sacrée, présentant une forme tiangulaire avec deux rues principales qui se rejoignent sur la place du village et sur lesquelles aboutissent des rues secondaires.
- Le territoire de la commune est sur la ligne de partage des eaux des bassins de la Seine et de la Meuse, puisque deux ruisseaux y prennent leur source ; le ruisseau de Récourt, affluent de la Meuse et le Flabussieux, affluent de l’Aire.
- Le territoire de 1040 hectares est accidenté, avec un point culminant à 347 m d’altitude.
- Avec 390 ha de forêts, les bois ont toujours constitués la richesse de Heippes où son industrie y était prospère. On y rencontrait des sabotiers, des fabricants de bois de brosse, de râteaux, des manches d’outils, des charbonniers et sans oublier de nombreux bûcherons. Il se raconte qu'en 1823, l'un d'entre eux nommé Collot trouva dans la forêt, un vase d’étain renfermant 300 pièces de monnaies françaises (Henri IV), lorraines, bavaroises et autrichiennes.
- Autrefois, Heippes était constitué de vastes étendues de friches qui faisaient songer à un pauvre sol. Cela se vérifie dans la statistique de 1706 où il est rapporté qu’il ne reste plus de grain aux laboureurs quand ils ont payé « leur canon » (fermage). De même dans le cahier de doléances de 1789, les habitants annoncent qu’ils n’ont même pas récolté pour leur semences, qu’ils devront manger du pain d’avoine, nourriture ordinaire des chevaux et que les pauvres gens seront obligés de s’égorger pour avoir un morceau de pain.
Extrait d'un article de L. LAVIGNE, paru en 1949 dans "La Meuse Agricole", à la rubrique "En parcourant nos villages meusiens".
Histoire
- Heippes n’apparaît pas dans l’histoire de l’Antiquité ni du bas Moyen Âge. Ce n’est qu’en 1183 qu’il est mentionné dans la donation de l’alleu de Heippes que faisait Raoul 1er de Clermont aux frères de l’Hôpital de Jérusalem (Hospitaliers). Mais dès 1282, le comte de Bar en sera le seul seigneur et à cette date, Jean de Bar rendra hommage au Roi de France pour ses terres de Souilly, Osches, Rambluzin, Issoncourt et Heippes. Cette période est obscure car Heippes est mentionné à la fois faisant partie des prévôtés barroises de Bar et de Souilly.
- Le XVIIe siècle fut néfaste à Heippes qui fut décimé par le choléra en 1632. Plus tard, en 1638, les habitants durent s’enfuir devant les Croates et le village est déserté par sa population jusqu'en 1644. Un chroniqueur contemporain note : « le peuple est par les bois, en raison de grandes contributions, meurtres, brûlements, rançonnements »
- En 1777, le château appartenait à M. de Grand-Fèvre, procureur du Roi à Verdun. Comme Heippes était un gîte d’étapes, la communauté voulut l’acheter pour utiliser à abriter convois et voyageurs et pour y loger un détachement de la maréchaussée. Cet achat ne se fit pas.
- Sous la Révolution, à part quelques réactions, tout se passa dans le calme. Les cahiers de doléances sont signés du curé Vautrin, du syndic François et de 3 élus, Patin, Gervaise et Thierry, ancien maître d’école à Heippes.
- A la fin de l’Empire, les 21, 22 et 23 janvier 1814, lors de la campagne de France, le Maréchal Marmont, Duc de Raguse, campa à Souilly, Issoncourt et Heippes, avec 30 000 hommes. En 1818, à la fin de l’occupation, 60 000 Prussiens et Russes passèrent à Heippes pour regagner leur pays.
Administration
- Aucune autre commune ne porte le nom Heippes en France
- Il existe plusieurs étymologies du nom Heippes, la plus probable semble venir du nom latin Espium, lieu planté d’épines.
- La toponymie évoque également une origine obscure, sans doute germanique (Heipen) en Westphalie
- En français, il a été relevé les orthographes suivantes : Heppe, Hyeppe, Hieppe, Heippe et Heipes.
- En patois, on prononçait Haïeppe avec l’H fortement aspiré.
- Avant 1789, Heippes était du Barrois, bailliage et prévôté de Bar ; une faible partie dépendait de la prévôté de Souilly.
- Depuis 1790, il a toujours appartenu au canton de Souilly, arrondissement de Verdun; de même qu’au point de vue spirituel, la paroisse fut toujours de l’évêché de Verdun, doyenné de Souilly.
Liste des maires de Heippes Période Identité Étiquette Qualité Mars 2008 - Pascal PIERRE - - Mars 2001 Mars 2008 Pascal PIERRE - - Juin 1995 Mars 2001 Jean-Marie GAUNY - - Mars 1989 Juin 1995 Jean-Marie GAUNY - - Mars 1983 Mars 1989 Jean-Marie GAUNY - - Mars 1977 Mars 1983 Jean-Marie GAUNY - - Août 1976 Mars 1977 Jean-Marie GAUNY - - Avril 1971 Juin 1976 Guy PIERRE Décès - Novembre 1965 Avril 1971 Irénée HARMAND - - Mars 1965 Novembre 1965 Edmond PAQUIN Démission - Mars 1959 Mars 1965 Edmond PAQUIN - - Mai 1953 Mars 1959 Edmond PAQUIN - - Octobre 1947 Mai 1953 Edmond PAQUIN - - Mai 1945 Octobre 1947 Edmond PAQUIN - - - En 1792, le maire se nommait Marat, les officiers municipaux Tonnelier et Masson, le greffier Simon et le curé Viard.
Démographie
L’examen des divers recensements indique une sérieuse décroissance au cours de ce siècle. Tandis que le nombre des habitants était d’environ 300 en 1750 (52 ménages), de 317 en 1800 et de 371 en 1850, il tombe ensuite à 295 en 1870, 246 en 1900, 213 en 1913, 198 en 1921, 118 en 1975 pour arriver à 72 aujourd'hui.
Évolution démographique (Source : Insee[1]) An IV 1801 ... 1846 1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1936 ... 1954 1962 1968 1970 1975 1982 1990 1999 2007 2012 320 312 - 355 371 328 322 291 259 272 275 276 254 244 242 224 217 198 194 157 - 186 144 146 138 118 109 86 76 72 - Nombre retenu à partir de 1968 : Population sans doubles comptes - Anciens métiers: sabotiers, "tixiers" sur toile
- Autrefois, le surnom patois des habitants de Heippes était "Les Gaillots" (les chevraux). Le 2 mai 2008, la cour de l'ancienne école accueillait Jean SUCQUET, à l'occasion de la sortie de son livre "Les bonheurs d'un Gaillot". En effet, le fils de l'ancien instituteur relate dans cet ouvrage, avec beaucoup d'humour et d'annecdotes, son enfance heureuse à Heippes entre 1922 et 1933.
Le livre "Les bonheurs d'un Gaillot" est paru aux Editions Paroles de Lorrains, dans la collection "Terroirs" - 350 pages illustrées de nombreuses photos.
Lieux et monuments
Lieux
- Sur le territoire de Heippes se trouve l’ancien prieuré Saint-Pierre de Flabas (Xe siècle), converti en ferme et dont il restait des vestiges de la chapelle jusqu'au milieu des années 1980. Il fut fondé en 1317, c’était une dépendance de l'Ordre de Cluny puis de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem. La chapelle, sous le vocable de saint Pierre, porte une inscription sur pierre gravée en 1508, donnant le nom de frère Guillaume Le Fêvre, prieur de Saint-Pierre de Flabas qui la fit édifier. Cette inscription de fondation du prieuré Saint-Pierre de Flabas, a été restaurée et bénie le 30 septembre 2007 par Mgr François Maupu, évêque de Verdun dans l'église du village. Non loin de Flabas se trouvait la Fontaine de Saint-Pierre entourée de La forêt domaniale du Prieuré et du bois communal de Châtel-Bois.
- Il y avait aussi la Warge (signifie ivraie), qui était le siège d’une commanderie de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, le plus ancien et le plus célèbre des ordres religieux des croisades. Cette commanderie était installée dans l'ancienne ferme appartenant à la Commanderie des Hospitaliers de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem de Gelucourt près de Dieuze (Moselle), elle-même ancienne cense, qui collectait les impôts dus au seigneur. Cette ferme, dont il ne reste plus rien, fut vendue comme bien national en 1793 pour 16 000 livres. Le Commandeur de Gelucourt, seul, nommait le curé de Heippes, sans en référer à l’Evêque. A ce propos, on comprend mieux pourquoi une autre fontaine s’appelle Paroisse-Fontaine et fut la principale source qui alimenta le village jusqu'en 2002.
- La Croix de la Côte à Moulin, érigée en avril 1915 au "Signal d'Heippes", pour commémorer les sanglants combats du 6 au 12 septembre 1914, sur l'aile droite de la première bataille de la Marne qui opposât les unités françaises de la IIIe Armée commandée par le Général Sarrail et les troupes allemandes du Kronprinz impérial. Cette croix est certainement le premier monument érigé au cours de la Grande Guerre. Elle fut d'abord restaurée en 1966 avec l'aide du Souvenir Français pour réparer l'outrage des années. Elle le fut également en 2001, aussi aidé par le Souvenir Français, suite à sa casse provoquée par les vents violents de la Tempête Lothar de décembre 1999.
D'autres lieux :- La Vaux la Dame
- La Forêt communale de Dahaie
- Le Bois Chardin
- Devant Gaut
Monuments
- Mairie (où se trouvait l'ancienne école). C'est au cours de l'année 2011 et sous l'impulsion de Pascal PIERRE, maire de la commune, que le bâtiment a été transformé pour permettre l'accessibilité aux PMR (Personne à Mobilité Réduite). Alors que le secrétariat de mairie et la salle du conseil ont été installés au rez-de-chaussée, deux beaux appartements T3 en Duplex ont été aménagés à l'étage et dans les combles. Cette ancienne bâtisse, située au cœur du village, a été réhabilitée de la cave au grenier, selon les principes BBC (Bâtiment de Basse Consommation).
- L'Église, construite sans style en 1786 sous le vocable de l'Assomption de la Vierge (15 août). Bénite le 7 janvier 1787, l'acte de bénédiction de l'église dit expressément que cet édifice fut construit aux frais de frère Louis Mayeur de Mussey, chevalier de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem (une Croix de Malte sur l'autel central, le rappelle). Le 14 août 1787, eut lieu à Heippes, la bénédiction d'une cloche ; le parrain fut frère Pierre-Paul Grech commandeur de Gelucourt, patron et collateur de la cure. Trop petite pour accueillir tous les villageois, elle fut agrandie et restaurée vers 1835.
- Le Monument aux morts est édifié en 1920 entre l'église et la Voie-sacrée.
- Lavoir communal du XIXe siècle dont la charpente très caractéristique supporte une toiture de zinc
- Fontaine adossée au lavoir avec son bassin en demi-lune restauré en 2008.
- Gayoir du XIXe siècle construit en 1882 et qui servait à laver les chevaux.
- L'ancien château féodal édifié par les ducs de Bar dont une aile est devenue ferme agricole. On ignore la date de construction du château, qui semble avoir été la maison forte du village. Il possédait deux ailes et deux tours carrées, rasées à hauteur des murs de l’habitation et à l’intérieur il y avait une cheminée monumentale. Jusqu’en 1790, il était doté d’une chapelle desservie par un chapelain.
- Ancienne gare de la Compagnie Meusienne de Chemins de Fer, inaugurée en mai 1895 où s'arrêtait Le "Meusien", également appelé Le "Varinot", du nom de Charles Varinot, son inventeur ou encore Le "Tacot". C’était, une gare de la station qui s’appelait Heippes - Benoîte-Vaux à cause de la proximité du fameux pèlerinage. Aujourd'hui remplacée par la Gare Meuse-TGV, située à 3 km.
- Vestiges du diverticule (voie romaine secondaire) de Verdun à Fains-les-Sources
- Cimetière de Pérignon, stèle d'un ancien Conseiller général et de sa famille
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Notes et références
Liens externes
Catégories :- Commune de la Meuse
- Prieuré et commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem
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