- Ain (rivière)
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Ain
L'Ain à Pont-du-Navoy.
Le cours de l'Ain.Caractéristiques Longueur 190 km Bassin 3 760 km2 Bassin collecteur Rhône Débit moyen 123 m3⋅s-1 (la confluence avec le Rhône) Régime pluvio-nival Cours Source Jura · Localisation entre les deux villages Conte (Jura) et Nozeroy · Altitude 700 m · Coordonnées Confluence Rhône · Localisation en face d'Anthon · Coordonnées Géographie Pays traversés France Régions traversées Franche-Comté L'Ain est une rivière française qui prend sa source (une exsurgence karstique) en Franche-Comté, dans une vallée étroite et boisée entre les deux villages Conte (Jura) et Nozeroy à environ 700 mètres d'altitude, et se jette dans le Rhône (rive droite) en face d'Anthon après avoir parcouru 195 kilomètres[1]. Elle a donné son nom au département de l'Ain. Les riverains et plus généralement les locuteurs des départements du Jura et de l'Ain[2] la désignent sous la locution rivière d'Ain, qui a pour avantage de lever l'ambigüité avec le département.
Sommaire
Étymologie
La forme ancienne est Igneus au VIIe siècle, Hinnis en 1169. D'un radical pré-latin Inn-, le même que celui de la rivière de l'Inn des Alpes).[réf. nécessaire]
Géographie
La rivière arrose Champagnole et Pont-d'Ain.
L'Ain draine le Jura méridional, le plus élevé, le plus arrosé grâce à l'obstacle des crêtes disposées selon une orientation Nord-Sud (cela explique un débit important : 123 m³/s à la confluence). Son réseau, commandé par le relief et son soubassement structural, s'adapte aux dépressions synclinales, les vals. L'Ain tranche les chaînes par des cluses et dessine un tracé en baïonnette.
Hydrologie
Le bassin, montagneux dans sa quasi-totalité, se développe surtout dans des assises calcaires perméables, ce qui explique la manifestation de nombreux phénomènes karstiques : circulation souterraine, pertes, résurgences, dépressions fermées ou dolines. Cette perméabilité confère au régime une irrégularité ou une variabilité marquée - les pluies provoquent des réactions soudaines et brèves. La neige ne joue qu'un rôle secondaire dans l'alimentation du bassin, même si on peut parler de régime pluvio-nival. L'Ain est capable de crues violentes, 2 600 m³/s ont été enregistrés à Chazey-sur-Ain en 1926.
Les débits
Le débit de l'Ain a été observé sur une période de 49 ans (1959-2007), à Chazey-sur-Ain, localité du département de l'Ain, située peu avant le confluent avec la Rhône[3]. À cet endroit le bassin versant de la rivière est de 3 630 km², soit sa quasi-totalité.
Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Chazey-sur-Ain est de 123 m³ par seconde.
L'Ain présente des fluctuations saisonnières de débit moyennes, avec des hautes eaux d'hiver-printemps faisant monter les débits mensuels moyens à un niveau compris entre 151 et 177 m³ par seconde, de novembre à avril inclus (maximum en décembre suivi d'un second maximum en février-mars). Les basses eaux se produisent en été, de juillet à début septembre, avec une baisse du débit moyen mensuel jusqu'au niveau de 45,7 m³/s au mois d'août, niveau encore appréciable. Mais ces moyennes mensuelles cachent des oscillations périodiques plus importantes.
Le VCN3 peut chuter jusque 10 m³, en cas de période quinquennale sèche.
Ce sont surtout les crues qui peuvent être très importantes. Le débit instantané maximal a été de 1 910 m³ par seconde le 15 février 1990, tandis que le débit journalier maximal était de 1 770 m³ à la même date. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 920 et 1 200 m³ par seconde. Le QIX 10 est de 1 500 m³ par seconde et le QIX 20 de 1 700 m³. Quant au QIX 50, il est de 1 900 m³, soit plus que celui de l'Allier - 1 500 m³ en fin de parcours.
À titre de comparaison, le QIX 10 de la Marne à l'entrée de Paris vaut 510 m³ par seconde, tandis que son QIX 50 est de 650 m³. Le QIX 10 comme le QIX 50 de l'Ain, rivière de débit moyen équivalent, sont trois fois plus élevés que ceux de la Marne, alors que le bassin versant de cette dernière est trois fois plus étendu. La même comparaison avec la Seine à Alfortville nous donne pour cette dernière un QIX 10 de 1 200 m³ par seconde et un QIX 50 de 1 600 m³, soit des valeurs inférieures à celles de l'Ain, pour un bassin versant de la Seine huit fois plus étendu (30 800 km²) que celui de l'Ain (voir Débit de la Seine à Paris).
La lame d'eau écoulée dans le bassin de l'Ain est de 1 070 millimètres annuellement, ce qui est très élevé (trois fois plus que la moyenne d'ensemble de la France). Le débit spécifique (ou Qsp) se monte à 33,8 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
Débit moyen mensuel de l'Ain (en m³/seconde) mesuré à la station hydrologique de Chazey-sur-Ain
données calculées sur 15 ansSes affluents
- la Serpentine
- Bief de la Fraite
- Ruisseau de Sandon Combe
- Bief de Froide Fontaine
- Bief des cornes
- Bief des grands chaux
- Bief cent Tours
- Bief de la Creuse
- Bief de Provelle
- Bief de Rougemont
- Bief de Paillasson
- Bief de Coquenelle
- Bief de sous le Crêt
- Bief de Fosse
- Bief du Moulin
- Bief Martin
- Bief de l'Œuf
- le Dudon
- Ruisseau du Buronnet
- la Cimante
- la Lantenne
- la Grave
- la Balme
- le Veyron
Production hydro-électrique
De nombreux ouvrages ont été édifiés sur l'Ain et ses affluents pour produire de l'électricité ; ces barrages forment des lacs de retenue, parfois vastes comme celui de Vouglans. Ce dernier, mis en eau en 1968, est, avec son volume de plus de 600 millions de m3 d’eau et sa retenue de 35 kilomètres, le troisième plus important de France.
Liste des 5 principaux ouvrages avec leurs caractéristiques :
Nom de l'ouvrage Mise en service Volume utile Puissance maximale Production annuelle Hauteur de l'ouvrage Altitude Vouglans 1968 420 Mm³ 285 MW 180 GWh 110 m 430 - 320 m Saut Mortier 1966 1.07 Mm³ 44 MW 75 GWh 20 m 330 - 310 m Coiselet 1970 3.7 Mm³ 41 MW 110 GWh 20 m 300 - 280 m Cize-Bolozon 1931 4.72 Mm³ 23 MW 90 GWh 15 m 285 - 270 m Allement 1960 3 Mm³ 32 MW 110 GWh 30 m 275 - 250 m Faune
L'Ain est un cours d'eau très poissonneux où se pêchent la truite (truite fario en particulier), l'ombre commun, le brochet, le corégone, la perche, le barbeau, le hotu, la brème, la carpe, la tanche, le gardon, le vairon, le chevesne et la loche. L'Apron du Rhône a été observé dans l'Ain à Port-Galland (Saint-Maurice-de-Gourdans), en 1989 et reste activement recherché dans le cours inférieur de la rivière.
De nombreux oiseaux peuplent les berges de la rivière : canards, aigrettes, cygnes, hérons, bécassines. Des castors sont aussi présents en particulier dans le cours inférieur (Basse vallée de l'Ain) et sur ses affluents, alors que sangliers et chevreuils se retrouvent dans les bois et forêts bordant le cours d'eau. La loutre est longtemps restée discrète mais les observations se multiplient depuis 2003.
Voir aussi
Liens externes
Notes et références
- SANDRE, « Fiche rivière l'Ain (V2--0200) ». Consulté le 20 juillet 2008
- La Basse Rivière d'Ain sur http://www.basserivieredain.com/. Consulté le 14 janvier 2011
- Banque Hydro - Station V2942010 - L'Ain à Chazey-sur-Ain (Synthèse) (ne pas cocher la case "Station en service")
Catégories :- Cours d'eau du département du Jura
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- Système hydrologique du Rhône
- ZNIEFF de Type II de l'Ain
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