- Cheran
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Chéran
le Chéran
Le Chéran juste en amont du pont d'École-en-BaugesCaractéristiques Longueur 53 7 km Bassin 350 km2 Bassin collecteur le Rhône Débit moyen 7 8 m3⋅s-1 (Allèves) Régime pluvio-nival Cours Se jette dans le Fier Géographie Pays traversés France
Haute-Savoie
SavoieLe Chéran est une rivière française des Préalpes du Nord, qui coule dans les départements de la Savoie et de la Haute-Savoie. C'est un affluent du Fier en rive gauche, donc un sous-affluent du Rhône.
Sommaire
Étymologie
On retrouve très probablement dans le nom Chéran l'étymon pré-indo-européen *car- pour roche, *carannus > Chéran étant un parallèle de *caronna > Garonne dans les Pyrénées, avec le suffixe *-anna, -onna, cours d'eau.
Géographie
Le Chéran prend sa source dans le Massif des Bauges, dans la commune de Verrens-Arvey, en Savoie. Il se jette dans le Fier, après un parcours de 54 km. Il arrose notamment Le Châtelard, Alby-sur-Chéran et Rumilly.
Le bassin versant du Chéran est en grande partie inclus dans le parc naturel régional du Massif des Bauges.
Affluents et sous-affluents
- le Nant de l'Eau Salée
- les Éparis
- la Néphaz
- Le Dadon, une petite rivière qui grossie du ruisseau de Balvay, se jette dans le Chéran au niveau de la Z.I. de la Rivière à Rumilly. Son débit moyen en cas de crue est de 10 m3, mais peut monter à 21 m3 en crue décennale et à 32 m3 en crue centennale.
Hydrologie
Le débit du Chéran a été observé durant une période de 59 ans (1950-2008), à Allèves, localité du département de la Haute-Savoie située malheureusement à une vingtaine de kilomètres de son confluent avec le Fier [1]. Le surface ainsi étudiée est de 249 km², soit un peu plus de 70 % du bassin versant total de la rivière qui fait 350 km².
Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Allèves est de 7,77 m³ par seconde.
Le Chéran présente des fluctuations saisonnières de débit bien marquées, comme généralement en milieu alpestre. Son régime est principalement nival, avec une composante pluviale assez importante. Les hautes eaux se caractérisent par un double sommet, le premier en novembre-décembre correspondant aux pluies d'automne avec un débit mensuel moyen de 8,12 et 8,25 m³ par seconde pour ces deux mois. En janvier on assiste à une légère baisse du débit (7,95 m³), une part plus importante des précipitations étant retenue dans la montagne, sous forme de neige. Le second sommet se déroule au printemps, de mars à mai inclus (avec un maximum très net en avril) et correspond surtout à la fonte des neiges. Il se caractérise par des débits mensuels moyens allant de 10,5 à 12,7 m³ par seconde. À partir du mois de mai, le débit baisse rapidement, jusqu'aux basses eaux (étiage) d'été qui ont lieu de juillet à septembre inclus, entraînant une baisse du débit mensuel moyen jusqu'au plancher de 3,59 m³ au mois d'août, ce qui reste fort confortable il est vrai. Mais ces moyennes mensuelles ne sont que des moyennes et occultent des fluctuations plus prononcées sur de courtes périodes ou selon les années.
Débit moyen mensuel du Chéran (en m³/seconde) mesuré à la station hydrologique d'Allèves
Données calculées sur 59 ansAux étiages, le VCN3 peut chuter jusque 0,560 m³ par seconde (560 litres par seconde), ce qui devient relativement sévère.
Les crues, quant à elles, peuvent être importantes, comme il est de règle en territoire montagneux. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 110 et 140 m³ par seconde. Le QIX 10 est de 160 m³ par seconde, le QIX 20 de 180 m³, tandis que le QIX 50 se monte à 210 m³ par seconde.
Le débit instantané maximal enregistré à Allèves a été de 250 m³ par seconde le 1er octobre 1960, tandis que la valeur journalière maximale était de 148 m³ par seconde le 15 février 1990. En comparant la première de ces valeurs à l'échelle des QIX de la rivière, il apparaît que cette crue était largement supérieure au volume de la crue cinquantennale définie par le QIX 50, et donc très exceptionnelle.
Le Chéran est une rivière très abondante. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 987 millimètres annuellement, ce qui est trois fois supérieur à la moyenne d'ensemble de la France tous bassins confondus, mais tout à fait normal comparé aux divers cours d'eau de la région des préalpes de Savoie, généralement très abondants. C'est de plus nettement supérieur à la moyenne du bassin du Rhône (557 millimètres à Beaucaire et 670 à Valence). Le débit spécifique (ou Qsp) atteint 31,2 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
Gestion territoriale
Le Syndicat mixte interdépartemental d'aménagement du Chéran (SMIAC) regroupe, depuis 1995, 35 communes du bassin du Chéran et a pour vocation de protéger la rivière en entreprenant des travaux de restauration des berges de la rivière et de ses affluents et effectuant un entretien régulier pour conserver à la rivière son aspect naturel et éviter les crus catastrophiques.
Orpaillage
Le Chéran est renommé pour contenir des paillettes d'or. Il en charrie pour un demi-gramme par tonne d'alluvions d'un or arraché par le torrent aux glaciers, aux rochers et aux filons de quartz. C'est un or très pur à 22-23 carats se présentant sous forme de grains ou de paillettes dont les plus belles ont la forme de petits carrés de deux millimètres de côté. Les zones les plus propices sont celles en amont d'Alby-sur-Chéran, celles du côté de Cusy ou du Moulin Janin. En 1867, un gardien de chèvres trouva une pépite de 43,50 grammes près du vieux pont d'Alby-sur-Chéran, un endroit dangereux.
Galerie photo
Le Chéran, à Lescheraines, un lieu de pêche
Le Pont de l'Abîme surplombe le Chéran
Notes et références
Annexes
Voir aussi
Liens externes
- Le Chéran sur le site du SANDRE
- Site du SANDRE - recherche libre
- Banque Hydro - Station V1255010 - Le Chéran à Allèves (option Synthèse) (ne pas cocher la case "Station en service")
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