- Aïn Djalout
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Bataille d'Aïn Djalout
Bataille d'Aïn Djalout Informations générales Date 3 septembre 1260 Lieu près de Jénine, (Palestine) Issue Victoire Mamelouk Belligérants Mamelouks Mongols Commandants Baybars Ketboğa Forces en présence environ 35 000 hommes environ 20 000 hommes Pertes . Très élevées Invasions mongoles Batailles La bataille d'Aïn Djalout[1] s'est déroulée le 3 septembre 1260 entre les Mamelouks et les Mongols près de Jénine en Palestine. Elle se solda par une défaite des Mongols
Sommaire
La première défaite mongole
L'invasion mongole menée par Houlagou Khan menaçait d'engloutir le Moyen-Orient. Les attaques des cavaliers des steppes avaient dévasté les États musulmans de Syrie et du croissant fertile.
Campagne précédant la bataille
Sayf ad-Dîn Qutuz, le sultan mamelouk d'Égypte dont la Syrie était une des provinces, décide d'attaquer les Mongols alors qu'ils étaient ébranlés par la mort du Qaghan, leur chef, en Mongolie et qu'une partie de leur troupes campait dans les steppes pour éviter les chaleurs estivales et faire reposer les chevaux, ne laissant en Syrie que de faibles effectifs.
Le 26 juillet 1260, l'avant-garde égyptienne quitte Le Caire. Mais la route de Damas est tenue par les croisés qui, contre toute attente (le choix fut influencé par le fait que les Mongols venaient de ravager les environs de Sidon en représaille à une opération de razzia de Julien de Sidon), acceptent de laisser passer les Mamelouks sur leurs terres et fournissent du ravitaillement en vertu d'un accord de trêve. Les Mamelouks peuvent donc avancer en Syrie. Surpris, les Mongols avec à leur tête le gouverneur de la région, Ketboğa vont à leur rencontre avec quelques auxiliaires Arméniens et Géorgiens. L'affrontement a lieu à Aïn Djalout (La source de Goliath, s'écrit aussi Ayn Jalut), près de Nazareth au nord et de Jénine au sud.
Déroulement
Dès le premier assaut, les Mamelouks s'enfuient, attirant les Mongols vers le fond de la vallée dont les hauteurs sont occupées par des unités d'infanterie recrutées localement.
Lorsque Ketboğa se rend compte du traquenard, il stoppe la poursuite et fait manœuvrer le gros de ses troupes. Tandis que ses premiers rangs s'enfoncent dans l'avant-garde mamelouke, ses cavaliers légers opèrent un mouvement tournant vers les collines de Galilée afin d'attaquer l'aile gauche.
L'avant-garde mamelouke est décimée, mais le gros des forces parvient à décrocher. Durant une grande partie de la matinée, la bataille est confuse, le sultan tente de reformer son aile gauche en y transférant des hommes de l'aile droite et en lançant des assauts violents.
Galvanisés par les appels du sultan qui monte en première ligne avec sa garde personnelle, les Mamelouks réussissent à tenir pied devant l'armée Mongole.
Ketboğa tente de rétablir sans succès la situation qui tourne à son désavantage et est contraint de reculer jusqu'au village de Boisin prés du Jourdain. On ignore s'il fut tué pendant l'ultime charge du sultan ou s'il fut fait prisonnier et exécuté. Dès lors, les Mongols et leurs alliés s'enfuient.
Pour la première fois, les Mongols sont battus. Ils ont combattu avec leur vaillance et leur force habituelle, mais ils sont surpassés par le nombre.
La Syrie reste sous domination mamelouke jusqu'au XVIe siècle.
Bilan
On rapporte ces paroles au chef mongol :
- « Que le khan ne soit pas affligé par la perte de son armée. Qu'il s'imagine que pendant une année les femmes de ses soldats n'ont pas été enceintes et que les juments n'ont pas pouliné. Longue vie au Khan ! »
Bibliographie
- René Grousset, L’empire des steppes, Attila, Gengis-Khan, Tamerlan, Payot, Paris, 1938, quatrième édition, 1965, (.pdf) 669 p. (ISBN 2-262-00934-1) [présentation en ligne], « Expédition de Hülegü en Syrie. », p. 451-460
- Jacqueline Sublet, Les trois vies du Sultan Baïbars, 1992 (ISBN 2-11-081076-9)
Notes et références
- ↑ Aïn Djalout en arabe : ʿayn jālūt, عين جالوت, source de Golath
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