- Nozeroy
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Nozeroy Administration Pays France Région Franche-Comté Département Jura Arrondissement Arrondissement de Lons-le-Saunier Canton Canton de Nozeroy
(chef-lieu)Code commune 39391 Code postal 39250 Maire
Mandat en coursPascal Ramboz
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Plateau de Nozeroy Démographie Population 399 hab. (2007) Densité 107 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 660 m — maxi. 834 m Superficie 3,74 km2 Nozeroy est une commune française, située dans le département du Jura et la région Franche-Comté. Elle fait partie de la Communauté de communes du Plateau de Nozeroy.
Sommaire
Géographie
Situé en hauteur, Nozeroy accueillit un château fort aujourd'hui en ruines. Nozeroy eut son heure de gloire au Moyen Âge, sous la dynastie des Chalon, princes d'Orange. Elle contrôlait les routes d'accès vers la Suisse et l'exploitation du sel.
Rivière proche : la Serpentine.
Communes limitrophes
Histoire
Jean de Chalon choisit un site de hauteur, défendable à proximité de la route du sel, qui de Salins à Jougne permet les échanges commerciaux et culturels entre la Bourgogne et la Suisse et au delà entre la Flandre et l'Italie. Jean de Chalon crée alors en 1262 au centre de son domaine, une forteresse d'où est conduite sa politique et sont administrés ses biens : Nozeroy.
Perché à l'extrémité d'un éperon étroit qui offrait à la fois des facilités de mise en défense et des possibilités d'extension, le château de Nozeroy fut conçu par la famille de Chalon sans doute en même temps que le bourg castral. Attesté en 1261, il remontait probablement au début du XIIIe siècle.
Entièrement reconstruit dans la première moitié du XVe siècle, ce quadrilatère fermé, villégiature et luxueux rendez-vous de chasse, plutôt que site stratégique, nous est connu par les textes de Gilbert Cousin, mais également par divers documents graphiques. Il était l'une des résidences privilégiées des Chalon, Princes d'Orange. Magnifiant sa ville natale, l'illustre secrétaire d'Erasme Gilbert Cousin écrivait : « Il n'y a rien pour moi de plus charmant et de plus illustre que ma patrie. Vous n'avez guère vu de situation plus remarquable et plus agréable que celle de cette ville. Posée sur une colline élevée et aérienne ..., elle n'est pas bien grande ... Mais ... elle l'emporte sur les plus grandes villes de Bourgogne ».
Ce château de magnifique structure, bâti en pierres de taille bien alignées et parfaitement jointes, était défendu par 4 tours très élevées comportant des escaliers à vis de cent marches. L'aile sud-est du château renfermait, au rez-de-chaussée, la salle qui mesurait près de 35 mètres de longueur sur 14 mètres de largeur. Le luxe et l'art y avaient accumulé d'innombrables richesses : tapisseries, orfèvreries, vaisselle d'or et d'argent ... Louis II de Chalon organisa de nombreuses fêtes et reçut d'illustres hôtes comme les Ducs de Bourgogne Philippe le Bon et Charles le Téméraire, les Princes de Savoie et surtout le dauphin de France Louis XI en 1456. Jardins et vergers d'agrément revêtaient un intérêt majeur si l'on en croit les Gravures de Cousin. C'est pourquoi leur accès fut particulièrement soigné. Selon Cousin, un escalier à vis, plongeant dans les sous-sols, y conduisait qui fut complété par un autre escalier monumental, rampe sur rampe, élevé dans une cage flanquant l'angle formé par la tour sud et l'aile sud-ouest. Il desservait, depuis le rez-de-chaussée, les étages et les jardins.
Le mur de cage est percé au sud d'une porte et d'une petite fenêtre. Les volées, séparées par un mur-noyau dans lequel s'inscrit une main-courante, sont couvertes d'une voûte en berceau. Le premier palier était couvert d'une voûte d'ogives. En avant du mur-noyau, au premier et second niveau conservés, s'engage une colonne dont le chapiteau recevait le voûtement.
Le premier doubleau est décoré de pampres très proches des motifs visibles dans la chapelle des Chalon édifiée vers 1460 dans l'église Saint-Germain de Mièges. Les ogives du premier repos retombaient sur un culot orné de trois visages grimaçants à quatre oeils, présents également sur la façade ouest de l'église de Mièges. Au départ de la main courante, dans le mur-noyau, est sculptée la fameuse « scène des bateliers » : deux personnages debout sur des barques. Les mains courantes sont ornées de petits animaux.
Cet escalier est traditionnellement attribué à Philibert de Chalon et serait donc antérieur à 1530. Un des premiers escaliers rampe-sur-rampe qui serait bien antérieur à celui du palais Grandvelle de Besançon édifié vers 1639 et considéré comme le premier témoin de l'art de la renaissance en Franche-Comté.
Hélas ! Ce merveilleux château fut définitivement abandonné et vidé de son contenu entre 1780 et 1785. La Comtesse de Lauraguais héritière du château aurait utilisé les pierres du château de Nozeroy afin de privilégier son domaine d'Arlay. Pour échapper à l'impôt, elle fait raser le château de Nozeroy au niveau du premier étage et permet aux habitants d'en utiliser les matériaux.
Les superstructures ont été arasées, ensevelissant dans les gravats une bonne partie des sous-sols. Seules subsistèrent en élévation les ruines d'une tour, qu'une lithographie de 1820 montre, émergeant des décombres, mais qui finit par s'effondrer en 1868.
L'incendie terrible du 15 juillet 1815 avait incité les habitants de Nozeroy à venir puiser les pierres pour permettre la reconstruction de leurs maisons.
A la fin du XIXe siècle, le Prince d'Aremberg, alors propriétaire, fit dégager l'extérieur des ruines et aplanir le pourtour pour en faire une promenade publique.
Voici ci-contre ce qu'il en restait au début du XXe siècle. Certains habitants du canton se souviennent avoir joué à cache cache dans les ruines et grimpé les marches de l'escalier d'honneur dans les années 30.
Héraldique
Les armes de la commune se blasonnent ainsi :
De gueules à la bande d'or, au sapin arraché de sinople brochant sur le tout, à l'ours au naturel rampant à senestre sur le fût de l'arbre.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 en cours Pascal Ramboz Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[1])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008 399 416 431 429 416 422 395 399[2] 405 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Activités
On y trouve un hôpital, deux écoles primaires, une gendarmerie, une perception, des artisans et de nombreux petits commerces. La gare TGV de Frasne est à 14 km. Le collège Gilbert Cousin, accueille 173 élèves dans 8 classes. Ses particularités :
- pôle allemand et bilingue allemand/anglais pour tous les élèves dès la classe de 6e
- section sportive disciplines nordiques en partenariat avec le Comité départemental de ski du Jura et le Ski-Club du Plateau de Nozeroy.
Les bâtiments, propriété du Conseil général du Jura sont restructurés depuis 2006.
Pour l'année scolaire 2009/2010, plusieurs projets pédagogiques importants sont en place :
- Aide aux devoirs, méthodologie et ouverture culturelle pour les élèves de 6e.
- Théâtre pour les classes de 4e : l'élève spectateur et l'élève acteur (partenaires : Anim-Censeau et la compagnie Page 27).
- Anglais/sports et voyage en Angleterre pour les élèves de 3e.
- Formation au développement durable et mise en place d'un Agenda 21.
Lieux et monuments
Il y avait bien une gare à Nozeroy, elle est actuellement utilisée pour des services du département. Elle était située sur la ligne des Chemins de fer vicinaux du Jura, de Champagnole à Boujailles jusque au 1er mai 1949.
On peut en suivant le sentier d'interprétation découvrir de nombreux monuments dont certains sont inscrits à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques[3],[4],[5],[6] : les vestiges des remparts, les portes (porte de Nods et Tour de l'Horloge), les ruines du Château, la collégiale Saint-Antoine...
La Porte de l'Horloge devait être restaurée en 2008.
Fêtes
- Depuis 1986 a lieu, chaque année le quatrième dimanche de juillet, une fête sous le nom « L'assaut des remparts », qui met en avant la culture et les traditions locales.
- En 2007, du vendredi 29 juin au 2 juillet, la cité a mis à l'honneur Gilbert Cousin né en 1507 à Nozeroy.
Personnalités liées à la commune
- Jean Ier de Chalon (1190-1267), dit Jean l'Antique
- Louis II de Chalon-Arlay (1390-1463)
- Loyse de Savoie ( ....-1503)
- Jean IV de Chalon-Arlay (1443-1502)
- Philibert de Chalon (1502-1530)
- Gilbert Cousin (1507-1572), dit Cognatus secrétaire d'Érasme
- Jean-Marie Sermier (né en 1961), homme politique
- Gabriel de Chapuis, interprète de Roi, auteur et traducteur
- Augustin Ferdinand Combette , bailli de Nozeroy et avocat au Parlement de Franche-Comté (17..- 18..)
- Pierre Claude Pajol (3 février 1772 - Besançon ✝ 20 mars 1844 - Paris) général d'Empire et homme politique français du XIXe siècle : inhumé au chevet de l'église de Nozeroy.
- Jean Joseph Pajot (1726-1801), substitut à l'Isle Bourbon (La Réunion) où sa famille s'allia aux Panon Desbassayns.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Nozeroy sur le site de l'Institut géographique national
- Les Amis du Vieux Pays de Nozeroy
- Nozeroy sur Géoportail
Notes et références
- Nozeroy sur le site de l'Insee
- Résultats du recensement de la population - 2007
- Notice no PA00101976, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Notice no PA00101975, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Notice no PA00101974, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Notice no PA00101973, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
Catégorie :- Commune du département du Jura
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