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Tille
La Tille à Pluvault.Caractéristiques Longueur 83 km Bassin 1 100 km2 Bassin collecteur le Rhône Débit moyen 11,1 m3⋅s-1 (Champdôtre) Régime pluvial Cours Se jette dans la Saône Géographie Pays traversés France La Tille est une rivière de l'est de la France, qui coule en région de Bourgogne, dans les départements de la Côte-d'Or et de la Haute-Marne. C'est un affluent de la Saône en rive droite.
Sommaire
Géographie
Elle est issue de plusieurs ruisseaux qui prennent leur source sur le plateau de Langres en Côte-d'Or et en Haute-Marne et confluent en amont de Marey-sur-Tille.
En examinant la carte IGN au 1/25 000, l'appellation de Tille (sans autre précision) désigne une rivière qui prend sa source à Salives en Côte-d'Or et qui reçoit la Tille de Barjon (en 47°6099,4°9726), et (en 47°6189,5°0635) le cours d'eau rassemblant la Tille de Bussières, celle de Villemoron, de Villemervry et le Ruisseau des Tilles
Elle se jette dans la Saône en rive droite, aux Maillys, dans le département de la Côte-d'Or.
Départements et principales villes traversés
- Côte-d'Or : Salives, Barjon, Avot, Marey-sur-Tille, Villey-sur-Tille, Crécey-sur-Tille, Échevannes, Til-Châtel, Lux, Spoy, Arc-sur-Tille, Remilly-sur-Tille, Cessey-sur-Tille, Genlis, Champdôtre, Les Maillys.
Toponymie
Malgré son nom, la ville d'Is-sur-Tille n'est pas arrosée par la Tille mais par l'Ignon, ce qu'on peut vérifier facilement sur la carte (voir par exemple le site geoportail.fr [1]). Cette remarque vaut aussi pour Bressey-sur-Tille et Magny-sur-Tille ; autrefois les deux villages étaient arrosés par une des Tilles, aujourd'hui la rivière coule un petit peu plus à l'est, les laissant à l'écart de son cours.
Cette particularité toponymique s'expliquerait par la nature du mot tille, nom commun désignant jadis un cours d'eau dans le langage local. Un seul des cours d'eau a par la suite conservé la dénomination, qui s'est donc muée en nom propre, l'usage en tant que nom commun ne subsistant qu'à l'état de trace. Ainsi, le Dictionnaire de l'ancienne langue française donne au mot tille, theille, les sens suivants :
- bois, planche de tilleul débité ;
- corde, ficelle faite avec l'écorce du tilleul ;
- un rien, une bagatelle; un morceau, une pièce de terre, d'étoffe.
Principaux affluents
Histoire
Les gros travaux en vue d'assécher le marais des Tilles commencèrent dans le premier quart du XVIIe siècle (pour être précis, la première délivrance des travaux à exécuter est datée du 1er octobre 1612). Il s'agissait de protéger les villages d'"un immense marécage, coupé par une quinzaine de cours d'eau violents et dangereux", et d'assurer "une commodité pour le passage des marchandises" vers Dijon.
Des travaux plus importants encore furent exécutés tout au long du XVIIIe siècle, on creusa des canaux d'évacuation rectilignes, on établit des levées, on coupa les rivières par des barrages ; le bras oriental des Tilles accapara peu à peu le plus gros volume d'eau et assécha lentement les autres bras.
Il fallut attendre la première moitié du XIXe siècle pour voir le marais des Tilles disparaître progressivement[1].
Hydrologie
Le débit moyen interannuel ou module de la Tille, observé durant 46 ans (de 1963 à 2008), à Champdôtre, localité toute proche du confluent, est de 11,1 m³ par seconde pour une surface de bassin de 1 100 km².
La rivière présente des fluctuations saisonnières de débit assez importantes, avec des hautes eaux hivernales portant le débit mensuel moyen au niveau de 18,6 à 23,5 m³ de décembre à mars inclus (avec un maximum en février), et des maigres d'été, en juillet-août-septembre, entrainant une baisse du débit moyen mensuel jusqu'à 1,98 m³ en moyenne au mois d'août[2].
Débit moyen mensuel (en m³/s) mesuré à la station hydrologique de Champdôtre - données calculées sur 46 ans
Aux étiages, le VCN3 peut chuter jusque 0,24 m³ par seconde, en cas de période quinquennale sèche[3].
D'autre part, les crues peuvent être relativement importantes. En effet, les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 65 et 92 m³. Le QIX 10 ou débit calculé de crue décennale est de 110 m³ par seconde, le QIX 20 de 130 m³ et le QIX 50 de 150 m³ (voir note[4] ).
Le débit instantané maximal enregistré a été de 139 m³ par seconde le 7 janvier 1993, tandis que la valeur journalière maximale était de 133 m³ par seconde le jour suivant. En comparant ces valeurs à l'échelle des QIX, on remarque qu'elles sont à peine supérieures au QIX 20 de la rivière, donc nullement exceptionnelles et destinées à se répéter tous les 25-30 ans.
La lame d'eau écoulée dans le bassin versant de la rivière est de 319 millimètres annuellement, ce qui est moyennement élevé et résulte d'une pluviosité assez abondante sur son bassin, mais reste bien inférieur à la moyenne du bassin de la Saône (501 millimètres). Le débit spécifique (Qsp) se monte ainsi à 10,1 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
Notes et références
- GARNIER Noël. Le marais des Tilles. Mémoire de la Société Bourguignonne de Géographie et d'Histoire. Dijon, 1897
- Banque Hydro - station U1244040 - La Tille à Champdôtre (ne pas cocher la case « Station en service »)
- Le VCN3 est la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.
On calcule aussi le QIX 50, c'est-à-dire la valeur du débit calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
Enfin le QIX 2 et le QIX 5 sont les débits calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est-à-dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux ou cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme.
Le QIX 20 ou débit calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
Annexes
Voir aussi
Liens externes
Catégories :- Système hydrologique de la Saône
- Cours d'eau de la Haute-Marne
- Cours d'eau de la Côte-d'Or
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