Canalsat

Canalsat
Logo de Canalsat
Création 14 novembre 1992
Dates clés - 1996 : Lancement de Canalsatellite numérique
- 1998 : Arrêt de Canalsatellite analogique
- 2007 : Fusion avec TPS
Fondateurs André Rousselet
Personnages clés La famille Canalsat (début 2009 , fin : 2011 )
Forme juridique Société anonyme
Slogan « Regardons mieux. »
Activité Télévision par satellite, Télévision par ADSL, Télévision par câble, Télévision numérique terrestre.
Produits +Le cube : terminal nouvelle génération. Le label Canal Ready. , les dual's et dual't, les mediasat , max , pilotime
Société mère Groupe Canal+
Sociétés sœurs Canalsat Horizons
Filiales Initial par Canalsat
Site web www.canalsat.fr
www.canalsat.ch

Canalsat désigne un bouquet de télévision par satellite initialement lancé sous la dénomination CanalSatellite en version analogique le 14 novembre 1992, puis en numérique le 27 avril 1996. Durant l'année 2006, le bouquet absorbe son concurrent direct TPS et les deux offres fusionnent dans le cadre d'un accord. Depuis 2007, le bouquet est détenu à 100 % par le Groupe Canal+ et exploite pour sa diffusion, le satellite Astra à 19,2 degrés Est.

Sommaire

Liste des chaînes, radios et services de Canalsat

Panorama des chaînes du bouquet satellite Canalsat, classées par ordre numérique :

Article détaillé : Liste des chaînes de Canalsat.

Lancement et chaînes d'origine

La société Canal+ lance son premier « bouquet » satellitaire français en analogique, le 14 novembre 1992 à l'occasion de l'année des Jeux olympiques d'hiver d'Albertville et le baptise « Le câble par satellite ». Ce lancement intervient après l'échec du bouquet gratuit/payant franco-allemand des satellites TDF1 et TDF2 lancé entre 1989 et 1992 (dans lequel Canal+ en 16/9 a côtoyé La Sept - future Arte, Euromusique - future MCM, Antenne 2 « Supervision » future France 4, plusieurs chaînes de télévision allemandes, ainsi qu'en projet, la chaîne sportive européenne - TV Sport et Canal Jeunesse - future Canal J). Ce bouquet a été exploité avec la nouvelle norme de l'époque : D2 Mac. Le 27 avril 1996 marque le vrai démarrage commercial de CanalSatellite : l'analogique cède sa place au numérique et le bouquet comporte alors certaines chaînes, toujours présentes :

  • Canal J, chaîne jeunesse du groupe Lagardère
  • Jimmy (ex Canal Jimmy), chaîne consacrée aux séries
  • Ciné Cinémas, la chaîne du grand cinéma
  • Ciné Classics (ex Ciné Cinéfil), chaîne du cinéma classique
  • Eurosport France, chaîne de sport en tous genres du groupe de TF1 co-détenue à l'époque avec Canal+
  • LCI, première chaîne d'information française en continu du groupe TF1
  • MCM, chaîne musicale éditée par le groupe Lagardère
  • TMC (ex Monte Carlo TMC), chaîne généraliste d'origine monégasque contrôlée à l'époque par Multithématiques.
  • Mezzo (ex Muzzik, qui a fusionné avec Mezzo), chaîne de musique classique et de jazz
  • Paris Première, chaîne généraliste contrôlée par la Lyonnaise des Eaux acquise en 2003 par le groupe M6
  • Planète, chaîne de documentaires.

Fusion avec le bouquet concurrent TPS

Le 4 janvier 2007 connaît la fusion effective entre une partie du Groupe Canal+, dénommé « Canal+ France » (et pas seulement la filiale Canalsat) avec TPS (Groupe TF1/Groupe M6; ces deux diffuseurs devenant actionnaires minoritaires de ladite société, respectivement à hauteur de 9,9 % et 5,1 %), ce qui débouche sur un bouquet satellite dominant en France, en plus de l'offre d'Orange TV et celles du groupe AB, Bis tv et AB sat[1].

La nouvelle entité vise à consolider les millions d'abonnés acquis depuis 1996, conquérir de nouveaux abonnés et acquérir certaines exclusivités sportives et cinématographiques en renforçant le pouvoir de négociation face aux ayants droit (Sociétés de production de cinéma françaises et internationales et les ligues de football). Pour compenser le déficit créé, Canalsat entend privilégier la commercialisation des chaînes Canal+ et la Vidéo à la demande. Les cinéphiles doivent donc s'abonner à l'offre « Premium » et acheter des films à la séance pour satisfaire leur passion. Toutefois, dès l'annonce de la fusion, plusieurs observateurs soulignent les risques de dérives de cette stratégie[2].

Selon l'opérateur Canalsatellite, les synergies réalisées par le nouveau groupe permettent de réaliser de nombreuses économies d'échelle et réduit les coûts de revient, notamment grâce à :

  • La suppression d’une quinzaine de chaînes (Plus de quinze chaînes thématiques et sept chaînes cinéma) mais partiellement limitée par l'obligation d'une double diffusion en HD.
  • Un plus fort pouvoir de négociation avec les chaînes indépendantes, les éditeurs français ou étrangers comme AB Sat, NextRadio, Bolloré, Warner/TCM, Viacom/MTV, NRJ, etc. et les majors américaines du cinéma (Universal, Paramount Pictures…) dont l'objectif vise à aligner les tarifs à ceux pratiqués aux autres bouquets européens.
  • La réduction du financement des productions cinématographiques (dans les limites du respect de la règlementation).
  • Des économies en termes de campagne de promotion et de publicité.

On note qu'un plan social touche les deux opérateurs TPS et Canalsat dès 2007. Au total, près de 1 000 postes sont supprimés, sous forme de départs volontaires subventionnés (administration, production, chaînes disparues, centre d'accueil téléphonique, services techniques, services commerciaux, etc.). Au total, 230 personnes sont touchées[3].

En 2007, cette fusion doit permettre au groupe Canal+ de devenir le seul acteur du marché de la télévision à péage par satellite en France. Dans un premier temps, avec le maintien des offres concurrentes du groupe AB voire son renforcement par le soutien du groupe TF1 d'une part, ainsi que l'arrivée d'Orange[4] et le développement de la télévision via Internet sur ce marché d'autre part, Canalsat peut invoquer la libre concurrence qui a été l'une des conditions essentielles pour l'autoriser à prendre le contrôle de TPS[5].

Le 20 septembre 2011, événement sans précédent dans l'histoire de la régulation de la concurrence en France[6], le groupe Canal+ est contraint de remettre en question la fusion des bouquets Canalsat et de son ex-concurrent TPS. L'Autorité de la concurrence, instance indépendante qui régit et contrôle les entreprises en France, émet la décision N°11-D-12[7] selon laquelle l'autorisation de fusion des deux bouquets peut être annulée, de facto. Le motif invoqué par l'autorité concerne une bonne partie des engagements qualifiés d'essentiels et qui n'ont pas été respectés par le groupe Canal+, dont notamment :

  • La mise à disposition de la concurrence, de sept chaînes (TPS Star, Cinéstar, Cinéculte, Cinétoile, Sport +, Piwi et Télétoon) dans des conditions discutables et hors délais
  • La dégradation délibérée de la qualité de programmation de ces sept chaînes thématiques
  • Les budgets revus à la baisse pour ces chaînes
  • L'acquisitions de films récents en première exclusivité de succès moindre et de rencontres sportives secondaires comme le football pour TPS Star au profit de Canal+.

L'Autorité de la concurrence souligne la méthode, la volontée qualifiée de délibérée des groupes Canal+ et Vivendi, à partir de 2006, de consolider l'offre Canalsat au détriment de l'offre concurrente en dépit de ses engagements. Lors de la fusion, les opérateurs concurrents de l'Internet et du câble (Iliad Free, Orange, Bouygues Télécom, etc...) auraient dû bénéficier de conditions favorables pour constituer et développer leur offre télévisuelle, engagement que le groupe Canal+ n'a pas respecté, selon l'Autorité de la concurrence. En conséquence de cette décision, le groupe audiovisuel est contraint de revoir totalement l'organisation de cette fusion et de trouver des compensations avec ses détracteurs et concurrents, comme notamment, la possibilité pour ces derniers, de commercialiser une sélection de certaines chaînes Canalsat / Canal+ dans leur offre. Les groupes Canal+ et Vivendi déclarent aussitôt vouloir « engager les recours qui s'impose » au sujet de cette décision (recours devant le Conseil d'État).

Technologie : innovations, lacunes et pratiques commerciales

Depuis son lancement, la stratégie générale du groupe audiovisuel français consiste à conserver la maîtrise des décodeurs et des récepteurs et à retarder, compliquer voire rendre impossible la possibilité d'utiliser des moyens de réception alternatifs (du commerce) au lieu des appareils CANALSAT en location. Précurseur en matière de technologie durant les années 1990 avec notamment le D2 Mac, la diffusion par satellite puis le numérique, Canal+ accuse certaines lacunes pour un motif économique évident; il est considérablement coûteux d'échanger plus de 5 millions de récepteurs/décodeurs Mediasat en fonction. Le second motif est d'ordre stratégique; il est essentiel pour CANALSAT de conserver un intérêt financier dans la location de ses récepteurs/décodeurs et de contrôler ce parc. Ainsi en France, alors que la norme DVB le permet techniquement, les téléviseurs numériques n'intègrent pas dispositif de réception satellite, ni de contrôle d'accès (permettant d'introduire une carte d'abonnement) compatibles avec Canalsat.

Le bouquet Canalsat exploite depuis 1996, la diffusion numérique par satellite à la norme DVB-S (MPEG-2). Bien que cette norme soit pleinement adaptée au format d'image large ou 16/9, les millions de récepteurs Mediasat en fonction n'y sont pas totalement compatibles. Pour les abonnés amateurs de cinéma, cette lacune devient de plus en plus pénible alors que la TNT et l'ADSL TV l'exploitent sans problème et que le parc de téléviseurs 4/3 se réduit considérablement au profit de l'équipement 16/9. Cette limitation a contraint CANALSAT à diffuser en double depuis son lancement, les versions simultanées en 16/9 et en 4/3 de deux chaînes (Ciné Cinéma Premier et Canal+). L'offre 16/9 (non Haute Définition) se résume de fait alors à ces deux chaînes optionnelles et à quelques chaînes de la TNT ou étrangères gratuites, reprises dans le bouquet satellitaire. En revanche, les dizaines de chaînes du bouquet CANALSAT ne sont pas proposées en 16/9, sauf en souscrivant à une option payante HD. Cette lacune ne commence à être comblée qu'à partir d'août 2009, avec le passage au format large, des chaînes cinéma du bouquet[8]. À partir de cette date, la plupart des chaînes encore au format 4/3 adoptent progressivement le format large.

Avant août 2009, pour bénéficier d'une offre complète au format 16/9 (comprenant notamment la plupart des chaînes cinéma), l'abonné Canalsat est obligatoirement contraint de :

  • S'abonner à une option HD payante spécifique
  • Louer un terminal de réception HD spécifique
  • Utiliser une carte d'abonnement spécifique (ou de demander sa mise à jour)

Restrictions à l'encontre de l'offre HD et de l'enregistrement des émissions

Par ailleurs, certains clients souhaitent acheter un récepteur satellite HD au lieu de louer l'un de ceux proposés par l'opérateur mais Canalsat s'y refuse[9] officiellement pour des motifs de lutte contre le piratage. Toutefois, cet argument vient en contradiction avec l'une de ses formules commerciales ; l'opérateur a admis cette pratique avec les abonnés disposant d'une carte seule pour son offre non HD (bouquet à la définition standard ou SD) ; l'argument du risque de piratage invoqué par Canal+ devrait concerner tout autant la version SD du bouquet, laquelle concerne des millions d'abonnés. Cette pratique commerciale est dénoncée par certains abonnés, la presse spécialisée et des associations de consommateurs[10]. Une plainte auprès de la DGCCRF a été instruite et transmise à la justice afin de juger si une vente forcée ou une vente liée n'était pas imposée par l'opérateur[11]. Les détracteurs de CANALSAT estiment qu'il s'agit en réalité d'une stratégie pour verrouiller le marché des récepteurs (en location), pour des motifs purement économiques, apparentés à un monopole de fait[12].

Un dispositif anti-copie ou plus précisément anti-enregistrement[13] est exploité depuis l'été 2008 par CANALSAT. Il interdit en particulier, l'enregistrement de certaines programmes ou chaînes, notamment en numérique par DVDscope ou Numériscope (enregistreur à disque dur). Alors que l'enregistrement sans contrainte était possible depuis sa création, Canalsat a souhaité limiter cette pratique (et la rendre payante), officiellement sur pression des ayants droit (l'industrie du cinéma). Ce dispositif électronique est le CGMS (Copy Generation Management System); il interdit alors d'enregistrer et/ou de réaliser une copie d'un enregistrement. Ce système est comparable à celui de Macrovision et permet à l'opérateur de commercialiser une option enregistrement, notamment associée et complémentaire à l'option HD. CANALSAT a également imposé ce même dispositif anti-copie à différents opérateurs xDSL qui commercialisent son bouquet via Internet.

La mise en œuvre du verrouillage card pairing (QEV) associe obligatoirement chaque carte d'abonnement à un seul récepteur. Ce système interdit de fait, de glisser la carte dans un autre terminal ou récepteur (par exemple lors des vacances ou en déplacement dans une résidence secondaire), même si ce second appareil est loué auprès de CANALSAT. Un deuxième abonnement (ou une option spécifique) et une deuxième carte sont alors requis obligatoirement.

Classement imposé des chaînes

Il est impossible de classer selon un ordre personnalisé, les chaînes captées par les récepteurs Canalsat, même avec les appareils les plus récents HD, y compris le Cube+. De plus, cette numérotation est propre à Canalsat et ne correspond par exemple pas à celle de la Télévision numérique terrestre française. En décembre 2009, alors que BFM TV et NRJ 12 se plaignent d'être reléguées dans le fond de classement[14] quand les chaînes du groupe Canal+ sont privilégiées en début de liste[15], le Conseil supérieur de l'audiovisuel ordonne à Canalsat d'appliquer la numérotation TNT pour ces deux antennes[16] mais Canalsat refuse de s'y plier[17]. En juillet 2010, le Conseil d'État juge légitime[18] la demande de BFM TV d'être intégrée dans « un emplacement justifié par des critères objectifs et homogènes », c'est-à-dire de ne plus être isolée de manière discriminatoire mais être numérotée dans une position proche de ses concurrentes directes i>Télé et LCI. Le Conseil d'État rejette néanmoins toute obligation pour Canalsat de proposer la chaîne sur le canal no 15 comme sur la TNT[19]. Le président de BFM TV, Alain Weill, se réjouit alors de la décision qui reconnait qu'un « groupe ne [peut] se servir de son statut de distributeur pour favoriser l'une des chaînes qu'il édite. »[20].

En décembre 2009, après une plainte de BFM TV qui accuse le groupe Canal+ de « manipulation de mesure d'audience » en faveur d'une de ses filiales car la plupart des 5 millions de récepteurs de Canalsat s'allument automatiquement sur la chaîne i>Télé, Canalsat est sommé de mettre fin à ce dispositif sous 24 heures[21]. Si le groupe Canal+ estime que « sa liberté commerciale » autorise une telle pratique[22], cette condamnation est confirmée en appel en février 2010[23].

Durant l'année 2010, alors que le parc de téléviseurs des abonnés en France métropolitaine a massivement évolué vers le 16/9, Canalsat subit une très forte demande de remplacement des récepteurs Mediasat dont la technologie remonte à 1995, pour des terminaux avec sortie vidéo numérique HDMI et délivrant une image de meilleure qualité tant pour les chaînes diffusant en Haute Définition qu'à la résolution standard (SD). Fin mars 2010, pour répondre à la rupture de stock des récepteurs de nouvelle génération et promouvoir l'offre en Haute Définition, Canalsat contraint désormais les abonnés qui souhaitent changer d’appareil, à souscrire obligatoirement à l’option HD (minimum 7 euros supplémentaires chaque mois). Cette pratique s'apparente à une vente liée ce qui engendre alors de très nombreuses plaintes auprès de la DGCCRF et des associations de consommateurs. Face à ce tollé général, Canalsat décide rapidement, dès le 13 avril 2010, de ne plus imposer la modification d’abonnement, conjointement à la migration du décodeur.

Récepteurs et contrôle d'accès

Les termes trop restrictifs décodeur TV ne suffisent pas à qualifier les dispositifs d'accès aux programmes payants de Canalsat. Ces appareils intègrent obligatoirement des circuits de réception (démodulateur) associé au dispositif de contrôle d'accès. Étroitement lié à la commercialisation de la chaîne Canal+, le bouquet Canalsat exploite strictement depuis 1992, les mêmes technologies et dispositifs satellitaires que sa maison-mère. Chaque récepteur doit être associé à un clavier de saisie à code (formule obsolète) ou une clé à puce (système abandonné avec le passage au tout numérique en 2012) ou encore une carte à puce d'abonnement contenant des droits d'accès actifs. D'autres dispositifs permettent l'accès à tout ou partie de l'offre Canalsat mais ils sont exploités par des opérateur concurrents (terminaux xDSL TV, câble, TNT TMP...). Parmi les 5 millions d'abonnés, le récepteur satellite qui arrive largement en tête du nombre des dispositifs exploités par Canalsat depuis son lancement en numérique est le Mediasat.

Le bouquet payant exploite depuis sa naissance en 1992 :

  • Le Discret 11 (analogique) créé pour le lancement de Canal+, le 4 novembre 1984. Doté d'un clavier, il a nécessité d'entrer chaque mois, une série de chiffres (code mensuel). Il traite également le son (monophonique) crypté. Il est rapidement abandonné à partir de 1995, en raison d'un large piratage.
  • Le Syster (analogique) exploite le contrôle d'accès Nagravision ainsi que le même décodage du son que le Discret 11.
  • Le Decsat (analogique), récepteur satellite analogique à la norme D2 Mac est commercialisé à partir de novembre 1991. Premier appareil adapté au format d'image 16/9 et compatible avec les signaux haute définition (HD Mac).
  • Le Mediasat, tout premier récepteur numérique commercialisé en Europe est lancé en avril 1996. Ce terminal de réception satellite (et câble) est alors fabriqué par les marques Thomson, Sagem, Philips, Nokia et Pioneer. Il est toutefois incompatible avec les émissions 16/9 (commutation automatique du format) et la TVHD.
  • Le Pilotime (nom de code « G2 ») lancé en octobre 2003, intègre un disque dur permettant d'enregistrer jusqu'à quarante heures de programmes. En 2005, la version évoluée de l'appareil dispose de la réception des signaux audio Dolby Digital 5.1. Mais il reste incompatible avec les signaux TVHD.
  • Le Mediasat+ est une déclinaison adaptée à TNT, lancé en août 2005.
  • Le Mediasat Max lancé à partir d'août 2006 est compatible avec les signaux TVHD. Il est également possible d'ajouter un disque dur externe pour enregistrer les émissions.
  • Le Dual-S, lancé à partir d'août 2007 est adapté à la fois à la réception TVHD et la TNT. On peut lui relier un disque dur externe pour enregistrer les émissions.
  • Le Cube Canal+. Lancé à l'occasion des 24 ans de Canal+ (4 novembre 2008). ce récepteur satellite à disque dur compatible TVHD permet de visionner des émissions en avant-première (séries, téléfilms) via un téléchargement xDSL.
  • Le [(Nouveau Cube)].(G5 en interne) dernier-né de Canalsat, reprend les mêmes caractéristique que le cube, mais permet également de connecter son décodeur à internet par Wifi.

Identité visuelle

Événements importants

  • Le 14 novembre 1992, CanalSatellite se lance sur Télécom 2A (Position orbitale : 8°Ouest) en analogique.
  • Le 27 avril 1996, CanalSatellite se lance sur ASTRA 1 (Position orbitale : 19,2° Est) en numérique.
  • Le 10 mai 1997, CanalSatellite fait une démonstration de compatibilité avec le bouquet concurrent AB Sat (un seul récepteur pour recevoir les deux bouquets grâce au « Simulcrypt »).
  • Le 30 septembre 1998, CanalSatellite à définitivement abandonné la diffusion analogique sur Télécom 2 A .
  • Le 19 janvier 2005, CanalSatellite a franchi les 3 millions d'abonnés.
  • Le 23 mai 2005, CanalSatellite change de nom et devient Canalsat.
  • Le 15 décembre 2006, le groupe Vivendi (actionnaire majoritaire Canal+) annonce l'ouverture de discussions avec TPS (TF1 & M6) en vue d'une future fusion de leurs deux bouquets afin de contrer la multiplicité et l'essor des offres ADSL.
  • Le 4 janvier 2007, après 1 an de procédures et batailles juridiques, Canalsat, Canal+ et TPS (ainsi que leurs chaînes et offres) forment Canal+ France et les offres des bouquets de chaînes TPS & Canalsat fusionnent peu à peu au cours de cette année.
  • Le 21 mars 2007, Canalsat et TPS fusionnent vraiment pour créer le Nouveau CanalSat. Ainsi 14 nouvelles chaînes viendront s'y ajouter au bouquet : du divertissement et des séries pour TF6 et Série Club, mais aussi des chaînes jeunesses comme Télétoon, Télétoon +1, Piwi, Boomerang, une chaîne de documentaire Ushuaia TV, une chaîne de musique M6 Music Hits, TPS Star, la chaîne premium de TPS qui intégrera le groupe Canalsat en option ou intégrée dans le module intensément. Les chaines de sport font leur apparition également : Infosport, Eurosport 2 et Sailing Channel. Enfin, CinéCinéma Star et Cinécinéma Culte entrent dans le bouquet cinéma.
  • 2009 : Adoption d'un nouveau logo.
  • 2011 : remise en question de la fusion Canalsatellite / TPS.

Les déclinaisons du bouquet

Afin de s'adapter aux nouveaux réseaux numériques de communication et aux attentes de certains abonnés, Canalsat se décline depuis les années 2000, en une dizaine de bouquets.

Via l'écran de télévision

Canalsat par ADSL

Depuis sa création, en 2004, Canalsat par ADSL (ex-CANALSATDSL) a substantiellement enrichi son offre et le nombre de ses services. À partir de 2004, Canalsat par xDSL propose la une qualité de service presque équivalente à la réception satellite. Toutefois, pour des raisons d'accords commerciaux avec plusieurs éditeurs TV, certaines chaînes de l'offre satellite ne sont pas reprises par xDSL. Ainsi, Encyclopédia, Mangas ainsi que plusieurs dizaines d'autres chaînes en clair sur le satellite Astra ne sont pas comprises. Les FAI qui proposent Canalsat par ADSL sont Alice, Bouygues Telecom, DartyBox, Free, Orange et SFR.

Les Chaînes Canal+

Pour des raisons réglementaires et légales, Canalsat n'a pas le droit d'intégrer l'offre des chaînes Canal+ à son bouquet. Les deux sociétés se doivent d'avoir une politique de commercialisation totalement indépendante et distincte. Ainsi, depuis son lancement en 1984, Canal+ et ses déclinaisons ont été commercialisées séparément. Entre 1990 et 2000, Canal+ Numérique (devenu Canal+ Le bouquet puis Les chaînes Canal+) a représenté près de 45 % des abonnements du groupe Canal+. En 2009, un nombre (non communiqué) d'abonnés ont accès uniquement à l'offre Canal+ sans être abonnés à Canalsat (ils bénéficient toutefois des centaines de chaînes gratuites « accessibles sans abonnement » que le satellite Astra diffuse, dont celles de la TNT gratuite). Cependant, contrairement à TNTSAT, la réception des chaînes gratuites de la TNT HD nécessite une souscription à l'option HD pour 7 € par mois (en 2009). Mais, à partir de la fin 2010, les abonnés Canal+ auront accès gratuitement aux chaînes de la TNT HD et de toutes les chaînes Canal+ en HD. Par contre l'option est toujours à 7 € par mois pour les abonnés CanalSat.

Le bouquet des chaînes Canal+ est constitué de :

TNTSAT

Le bouquet qui permet de recevoir la TNT gratuite par satellite.

Article détaillé : TNTSAT.

Initial par Canalsat

Initial est un ex bouquet bon marché de chaînes à péage en France. Lancé par Groupe Canal+, il a été commercialisé à partir de 2009 jusqu'en décembre 2010. Cette offre payante disponible via plusieurs opérateurs Internet et le satellite comprend alors une sélection d'une vingtaine de chaînes payantes, 13 chaînes diffusées en clair par satellite, plus les 18 chaînes gratuites de la TNT, pour 9,99 € par mois[24]. Ce bouquet s'adresse principalement aux foyers qui ne sont pas abonnés à Canalsat mais qui disposent d'une parabole et d'un récepteur labellisé Canalready (cas typique d'une réception de TNTSAT) et qui souhaitent recevoir une sélection de chaînes, sans s'abonner à Canalsat au tarif de base. Cette offre commerciale vise également à concurrencer les offre AB-sat et Bis Télévisions. Initial par Canalsat n'est accessible par satellite, qu'à condition de disposer d'un terminal Canalready ainsi que par xDSL avec les opérateurs Alice, Bouygues Telecom, DartyBox, Free et SFR. Avec un récepteur satellite compatible (Canalready), un abonné à Canalsat peut choisir la formule d'abonnement Initial par Canalsat avec carte seule (sans récepteur loué auprès de Canalsat). Toutefois, cette migration est irréversible puisqu'un abonné de Canalsat ne peut pas accéder directement au bouquet Initial par Canalsat. Toutefois, Canalsat arrête la commercialisation de son offre « Initial » et l'accès au site Web dédié est renvoyé sur celui de l'offre TV payante historique. L'offre commerciale Initial a été supprimée depuis le 10 décembre 2010, les abonnés ayant souscrit à ce forfait bénéficient jusqu’à la fin de leur contrat, de l’intégralité des chaînes de Canalsat Thématique, sans surcoût. À l’échéance de leur contrat, soit au bout de douze mois, ils seront contraints de souscrire à l’offre Canalsat « classique » au tarif en vigueur ou de se désabonner[25].

Canal+/Canalsat à l'international

Avec sa filiale Canal+ Overseas, le Groupe Canal+ est présent sur 5 continents, en opérant sur 7 satellites. Les principaux bouquets sont : Canalsat Horizons en Afrique sub-saharienne, Canalsat Calédonie dans le Pacifique-sud, Canalsat Caraïbes dans les Caraïbes et Canalsat Réunion dans l'océan Indien.

Via l'ordinateur

Canalsat à la demande sur PC, il faut un compte, et de l'espace disponible sur un disque dur, le téléchargement permet de télécharger 4 programmes à la suite, la limitation est limitée à 3 visionnages ensuite la vidéo disparait.

Canalsat Web TV

Lancé à l'automne 2008, Canalsat Web TV permet de recevoir 63 chaînes du bouquet sur un ordinateur à partir d'une connexion internet haut débit. Ce service sans engagement revient à 25 € par mois en 2009 pour les non abonnés. Ce service est commercialisé en option à 7 €/mois pour les abonnés Canalsat 4 étoiles et est inclus dans l'abonnement Canalsat 5 étoiles. L'histoire du lecteur qui permet de visionner les chaines disponibles posait un problème car certains utilisateurs devaient utiliser que Internet Explorer mais depuis grâce à la technologie Silverlight le lecteur s'adapte à n'importe quel navigateur.

La clé Canal+

La Clé Canal+ est une clé USB TNT qui permet d'avoir accès aux chaînes Canal+ HD, Canal+ Cinéma et Canal+ Sport ainsi qu'à toutes les chaînes gratuites de la TNT HD pour 20 €/mois. Pour les abonnés à Canal+, ce service optionnel est commercialisé 10 €/mois.

Windows Media Center

Suite à un accord avec Microsoft, les chaînes I-Télé, InfoSport et les programmes en clair de Canal+ sont accessibles librement sans abonnement mais à condition d'utiliser un ordinateur pourvu de la dernière mise à jour de Windows Media Center avec Windows 7 et d'une connexion internet haut débit.

Via un terminal mobile

Canalsat Mobile

Canalsat Mobile permet de recevoir 57 chaînes du bouquet sur un mobile connecté au réseau Internet par Wi-Fi ou à un réseau mobile 3G/3G+ pour 9 €/mois (hors coûts de connexion). Les 5 chaînes Canal+ sont également disponibles sur un mobile pour 20 €/mois. Les abonnés à Canal+ 5 étoiles peuvent accéder au service Canal+ Mobile, sans supplément.

Application Canal+

L'application Canal+ est disponible sur l'iPhone, l'iPod touch d'Apple et Android de Google. Depuis décembre 2009, il est possible de recevoir la chaîne I-Télé ainsi que les programmes en clair de Canal+ sans supplément d'abonnement (hors coûts de connexion) via un mobile connecté au réseau Internet Wi-Fi ou à un réseau mobile 3G/3G+.

Stratégie commerciale et marketing

Face à ses concurrents, l'opérateur Canalsat est confronté à une gestion considérablement plus complexe en raison du nombre de ses abonnés, en particulier sur le plan du service commercial et du SAV (accueil téléphonique). En 2009, point particulièrement significatif de ce type de problèmes, Canalsat se voit contraint de prendre en charge au total, la gestion de 11 appareils (décodeurs-récepteurs) distincts, loués par son réseau et sans évoquer les récepteurs achetés par une partie de ses abonnés. Le taux de désabonnement est d'environ 11% par an, soit tout de même près de 700 000 abonnés (sur 6,5 millions) perdus chaque année[26].

Notes et références

  1. (fr) « Bercy autorise la fusion TPS-CanalSat » sur le site du quotidien Le Monde, source complémentaire Agence France Presse, 31 août 2006
  2. (fr) Chloe Hoorman « Les perdants de la fusion TPS-CanalSat » sur le site de L'Expansion, le 1er mars 2006
  3. (fr) Guy Dutheil « Fusion Canalsat-TPS : plan social moins important que prévu » sur le site Ozap, 25 juin 2007
  4. (fr) « Chaînes cinéma : Canal+ et Orange changent de cap » sur le site de Les Echos, le 27 mai 2011
  5. (fr) Olivier Babeau « L'OPA de Canal+ sur la télévision, un défi à la concurrence » sur le site de Les Echos, le 11 octobre 2011
  6. (fr) Guy Dutheil « Canal+ est sommé de revoir sa fusion avec TPS » sur le site du journal Le Monde, 21 septembre 2011
  7. (fr)« Décision du 20 septembre 2011 relative au respect des engagements figurant dans la décision autorisant l’acquisition de TPS et CanalSatellite par Vivendi Universal et Groupe Canal Plus » sur le site de l'Autorité de la concurrence, 21 septembre 2011
  8. (fr) « Comme annoncé les chaînes de cinéma de CanalSat, CINECINEMA FRISSON, CINECINEMA EMOTION, CINECINEMA FAMIZ, CINECINEMA STAR, CINECINEMA CLUB et CINECINEMA CLASSIC, sont bien passées (enfin !) au format 16/9 » Télé Satellite, 26 août 2009
  9. (fr) « CanalSat persiste et signe... » sur le site de Télé Satellite, 25 février 2005
  10. (fr) Eric Le Ven « La nouvelle carte d'accès aux programmes de Canal+ scandalise ses clients » sur le site de 01net, 21 mai 2008
  11. (fr) « La DGCCRF enquête sur les pratiques de Canal+/Canalsat » sur le site degroupnews.com, 12 février 2008
  12. (fr) « Comment Canal+ se taille un monopole sur les décodeurs » sur le site de Le Point, 5 février 2009
  13. (fr) Julien Alliot « Systèmes anti-copie dans les films et séries » sur le site de Télécâble Sat Hebdo, 3 octobre 2008
  14. (fr) [PDF] « Canalsat : Panorama des chaînes et des services » sur le site de Canalsat, janvier 2010
  15. (fr) « Aujourd'hui nouvelle numérotation de Canal Sat » sur le blog de Jean-Marc Morandini, 12 décembre 2006
  16. (fr) « Le CSA impose à CanalSat de déplacer BFM TV et NRJ 12 » sur le blog de Jean-Marc Morandini, 17 décembre 2009
  17. (fr) AFP, « Le CSA somme CanalSat de revoir la numérotation de NRJ 12 et BFM TV » sur lemonde.fr, 17 décembre 2009
  18. (fr) Numérotation des chaînes de la TNT dans le cadre de l’offre Canalsat sur conseil-etat.fr, 9 novembre 2009
  19. (fr) Serge Surpin, « BFM TV a gagné contre CanalSat mais pas tout » sur satmag.fr, 12 juillet 2010
  20. (fr) BFM TV : Le Conseil d'État ordonne à CanalSat de mettre fin à la discrimination sur premiere.fr, 9 novembre 2009
  21. (fr) Charles Decant, « BFM TV fait condamner CanalSat pour concurrence déloyale » sur Ozap.com, 10 décembre 2009
  22. (fr) Julien Mielcarek, « BFM TV : Canal+ fait appel de sa condamnation » sur Ozap.com, 10 décembre 2009
  23. (fr) C.Decant & J.Mielcarek, « BFM TV/i>Télé : condamnation pour "concurrence déloyale" confirmée du groupe Canal+ » sur Ozap.com, 10 février 2010
  24. (fr) Canalsat, « Initial par Canalsat » sur canalsat.fr, 23 janvier 2010
  25. (fr) Stephane Caruana, « Canalsat Initial disparaîtra à la fin de l'année » sur degroupnews.com, 29 décembre 2010
  26. (fr) Guy Dutheil Interview de Bertrand Méheut « Allier Canal+ à une chaîne gratuite n'est pas inintéressant, mais la priorité reste la télé payante » sur le site du journal Le Monde, 17 juin 2009

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