CanalSatellite

CanalSatellite

Canalsat

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Logo de Canalsat SA
Création 14 novembre 1992
Fondateur(s) André Rousselet
Forme juridique Société anonyme
Activité(s) Télévision par satellite
Société mère Groupe Canal+
Site Web http://www.canalsat.fr/
Principaux concurrents
AB Sat, La TV d'Orange

Canalsat ou CANALSAT désigne un bouquet de télévision par satellite initialement lancé sous la dénomination CanalSatellite en version analogique, le 14 novembre 1992 puis en numérique le 27 avril 1996. Depuis 2007, il est détenu à 100 % par le Groupe Canal+ et utilise, pour sa diffusion, les satellites Astra à 19,2 degrés Est.

Sommaire

Lancement et chaînes d'origine

La société Canal+ lance son premier « bouquet » satellitaire français en analogique, le 14 novembre 1992 à l'occasion de l'année des Jeux olympiques d'hiver d'Albertville et le baptise « Le câble par satellite ». Ce lancement intervient après l'échec du bouquet gratuit/payant franco-allemand des satellites TDF1 et TDF2 lancé entre 1989 et 1992 (dans lequel Canal+ en 16/9 a côtoyé La Sept - future Arte, Euromusique - future MCM, Antenne 2 « Supervision » future France 4, plusieurs chaînes de télévision allemandes, ainsi qu'en projet, la chaîne sportive européenne - TV Sport et Canal Jeunesse - future Canal J). Ce bouquet a été exploité avec la nouvelle norme de l'époque : D2 Mac. Le 27 avril 1996 marque le vrai démarrage commercial de CanalSatellite : l'analogique cède sa place au numérique et le bouquet comporte alors certaines chaînes, toujours présentes :

  • Canal J, chaîne jeunesse du groupe Lagardère
  • Jimmy (ex Canal Jimmy), chaîne consacrée aux séries
  • Ciné Cinémas, la chaîne du grand cinéma
  • Ciné Classics (ex Ciné Cinéfil), chaîne du cinéma classique
  • Eurosport France, chaîne de sport en tous genres du groupe de TF1 co-détenue à l'époque avec Canal+
  • LCI, première chaîne d'information française en continu du groupe TF1
  • MCM, chaîne musicale éditée par le groupe Lagardère
  • TMC Monte Carlo, chaîne généraliste d'origine monégasque contrôlée à l'époque par Multithématiques.
  • Mezzo (ex Muzzik, qui a fusionné avec Mezzo), chaîne de musique classique et de jazz
  • Paris Première, chaîne généraliste contrôlée par la Lyonnaise des Eaux acquise en 2003 par le groupe M6
  • Planète, chaîne de documentaires
  • Game One chaîne consacrée aux jeux vidéo
  • Le service Kiosque (service de Pay Per View devenu et décliné par Ciné+, Foot+ puis Rugby+) de paiement à la séance sans abonnement.
  • Le service C:Direct depuis le 6 septembre 1998), service interactif axé sur les jeux vidéo/high tech et qui permettait d'en télécharger.

Technologie : innovations, lacunes et pratiques commerciales

Pionnier en matière de technologie durant les années 1990 avec notamment le D2 Mac, la diffusion par satellite puis le numérique, Canal+ accuse certaines lacunes pour un motif économique évident; il est considérablement coûteux d'échanger plus de 5 millions de récepteurs/décodeurs Mediasat en fonction. Le second motif est d'ordre stratégique; il est essentiel pour CANALSAT de conserver un intérêt financier dans la location de ses récepteurs/décodeurs et de contrôler ce parc. Ainsi en France, alors que la norme DVB le permet techniquement, les téléviseurs numériques n'intègrent pas dispositif de réception satellite, ni de contrôle d'accès (permettant d'introduire une carte d'abonnement) compatibles avec CANALSAT.

Le bouquet CANALSAT exploite depuis 1996, la diffusion numérique par satellite à la norme DVB-S (MPEG-2). Bien que cette norme soit pleinement adaptée au format d'image large ou 16/9, les millions de récepteurs Mediasat en fonction n'y sont pas totalement compatibles. Pour les abonnés amateurs de cinéma, cette lacune devient de plus en plus pénible alors que la TNT et l'ADSL TV l'exploitent sans problème et que le parc de téléviseurs 4/3 se réduit considérablement au profit de l'équipement 16/9. Cette limitation a contraint CANALSAT à diffuser en double depuis son lancement, les versions 16/9 et 4/3 de deux chaînes (Ciné Cinéma Premier et Canal+). L'offre 16/9 (non Haute Définition) se résume de fait à ces deux chaînes optionnelles et à quelques chaînes de la TNT ou étrangères gratuites, reprises dans le bouquet satellitaire. En revanche, les dizaines de chaînes du bouquet CANALSAT ne sont pas proposées en 16/9, sauf en souscrivant à une option payante HD. Cette lacune ne commence à être comblée qu'à partir d'août 2009, avec le passage au format large, des chaînes cinéma du bouquet[1].

Avant août 2009, pour bénéficier d'une offre complète au format 16/9 (comprenant notamment la plupart des chaînes cinéma), l'abonné CANALSAT a été obligatoirement contraint :

  • De s'abonner à une option HD payante spécifique
  • De louer un terminal de réception HD spécifique
  • D'utiliser une carte d'abonnement spécifique (ou de demander sa mise à jour)

Certains clients souhaitent acheter un récepteur satellite HD au lieu de louer l'un de ceux proposés par l'opérateur. CANALSAT s'y refuse[2] officiellement pour des motifs de lutte contre le piratage. Toutefois, cet argument vient en contradiction avec l'une de ses formules commerciales; l'opérateur a admis cette pratique avec les abonnés disposant d'une carte seule pour son offre non HD (bouquet à la définition standard ou SD). L'argument du risque de piratage pour la version SD du bouquet - laquelle concerne des millions d'abonnés - est tout autant risquée, pénalisante et contrôlable que la version HD, laquelle concerne un nombre limité d'abonnés. Cette pratique commerciale est dénoncée par certains abonnés, la presse spécialisée et des associations de consommateurs. Une plainte auprès de la DGCCRF a été instruite et transmise à la justice afin de juger si une vente forcée ou une vente liée n'était pas imposée par l'opérateur. Les détracteurs de CANALSAT estiment qu'il s'agit en réalité d'une stratégie pour verrouiller le marché des récepteurs (en location) pour des motifs purement économiques.

Autre point de discorde, un dispositif anti-copie ou plus précisément anti-enregistrement[3] est exploité depuis l'été 2008 par CANALSAT. Il interdit en particulier, l'enregistrement de certaines programmes ou chaînes, notamment en numérique par DVDscope ou Numériscope (enregistreur à disque dur). Alors que l'enregistrement sans contrainte était possible depuis sa création, CANALSAT a souhaité limiter cette pratique (et la rendre payante), officiellement sur pression des ayants-droits (l'industrie du cinéma). Ce dispositif électronique comparable à celui de Macrovision, permet à l'opérateur de commercialiser une option enregistrement, notamment associée et complémentaire à l'option HD.

Dernier point de litige avec certains abonnés, la mise en œuvre du verrouillage card pairing (QEV) qui associe obligatoirement chaque carte d'abonnement à un seul récepteur. Ce système interdit de fait, de glisser la carte dans un autre terminal ou récepteur (par exemple lors des vacances ou en déplacement dans une résidence secondaire), même si ce second appareil est loué auprès de CANALSAT. Un deuxième abonnement (ou une option spécifique) et une deuxième carte sont alors requis obligatoirement.

Canal+ le bouquet

Pour des raisons réglementaires et légales, CANALSAT n'a pas le droit d'intégrer l'offre des chaînes Canal+ à son bouquet. Les deux sociétés se doivent d'avoir une politique de commercialisation totalement indépendante. Ainsi depuis son lancement en 1984, Canal+ (et ses déclinaisons) a été commercialisée séparément. Entre 1990 et 2000, ce « mini bouquet » Canal+ a représenté près de 45 % des abonnements du groupe Canal+. Actuellement, il existe toujours un nombre (non communiqué) d'abonnés qui reçoivent uniquement l'offre Canal+ sans être abonnés à Canalsat (ils bénéficient toutefois des centaines de chaînes gratuites « accessibles sans abonnement » que le satellite Astra diffuse, dont celles de la TNT).

  • Canal+, chaîne premium du groupe
  • Canal+ Décalé, la déclinaison rediff' multiple de la chaîne premium
  • Canal+ Cinéma, la déclinaison cinéma de la chaîne premium
  • Canal+ Sport, la déclinaison sport de la chaîne premium
  • Canal+ Hi-Tech, la déclinaison 16/9 et 5.1DD de Canal+
  • Canal+ Family, la déclinaison pour les enfants et leurs parents (Dessins animés, films jeunesses...)

Les options

En plus de l'abonnement de base, Canalsat a proposé à ses abonnés, un certain nombre d'options et services parmi lesquelles on compte Disney Cinemagic France ou encore une bonne partie de la vingtaine de chaînes éditées par le groupe AB (AB Sat).

Évolution

Depuis sa création, d'autres chaînes ont rejoint le bouquet, telles que :

  • Voyage, chaîne de documentaires (1996)
  • Cartoon Network, chaîne des dessins animées Américains (1996)
  • EuroNews, chaîne européenne d'informations en continu (1997)
  • Disney Channel, chaîne jeunesse du groupe Disney (1997)
  • TV5Monde (ex TV5), chaîne généraliste francophone internationale (1997)
  • France 5 (ex La Cinquième) et Arte, chaînes hertziennes publiques (1997/1998)
  • 13ème rue, chaîne des séries policières et autres fictions d'horreur (1997)
  • Jetix (ex Fox Kids), chaîne jeunesse du groupe Fox, rachetée par Disney (1997)
  • Sport+ (ex ABSport puis PathéSport, change de nom avec les changements de propriétaire) chaîne de sports (1997)
  • FOOT+ (ex Zapfoot) service interactif d'achat de matchs à la demande (1998, à l'occasion du Mondial)
  • France Ô (ex RFOsat), chaîne publique de l'outre-mer (1998)
  • L'Équipe TV, chaîne du magazine L'Équipe (1998)
  • AB1, la première chaîne généraliste du groupe AB (1998 - 1999)
  • I-Télé (ex I-Télévision), chaîne d'information en continu du Groupe Canal+ (1999)
  • France 2 et France 3, chaînes généralistes publiques (2000 - 2001)
  • Liberty Tv chaîne de voyage diffusant des documentaires mais aussi des films (2000)
  • Tiji, déclinaison de Canal J pour les moins de 7 ans (2000)
  • Tele Melody, Chaîne musicale dédiée aux années 1960's, 70's et 80's (2001)
  • RTL 9, chaîne généraliste d'origine luxembourgeoise du groupe AB (2001)
  • CinéCinéma Succès, CinéCinéma Famiz (2004 - 2005) et CinéCinéma Auteur, chaînes cinéma. (2003)
  • Téva, chaîne de divertissement à vocation essentiellement féminine du groupe M6 (2002)
  • Ciné Polar et Ciné Fx, chaînes cinéma du groupe AB (2002 - 2003)
  • Playhouse Disney, Toon Disney et Disney Channel +1, nouvelles chaînes Disney (2002)
  • France 4 (ex Féstival) et Histoire, chaînes du service public (à l'époque, depuis Histoire appartient à TF1) (2003)
  • Planète No Limit (ex Planète Future puis Planète Choc), déclinaison de Planète (2004 - 2005)
  • NT1, nouvelle chaîne généraliste du groupe AB (2005)
  • W9, chaîne de divertissements et musicale du Groupe M6 (2005)
  • NRJ 12, chaîne musicale visant un public adolescent créée par NRJ (2005)
  • FoxLife, chaîne de divertissements parlant de vies et visant un public féminin du groupe américain FOX (2005)
  • Virgin 17 (ex Europe 2 TV), la version télé de la radio du même nom (2005)
  • Nickelodeon, Pionnière des chaînes jeunesse aux États-Unis diffusant des dessins animés et des séries du groupe Nickelodeon: Viacom et MTV (2005)
  • Gulli, chaîne jeunesse de France Télévisions et de Lagardère (2005)
  • Adibou TV, service de télévision interactif ludo-éducatif des 2-8 ans (2005)
  • Direct 8, chaîne entièrement consacrée au direct (d'où son nom) (2006)
  • Du côté de chez vous, chaîne dédiée à la maison et au jardin (2006)
  • JET chaine dediée aux jeux et a la télé (2006)
  • Onzéo, chaîne de l'ASSE et du RC Lens. (2006)
  • demain.TV, chaîne de la vie économique et sociale (1997)
  • Cash TV, chaîne dédiée aux jeux d'argent (2004)
  • Pink TV, chaîne gay dont les actionnaires sont entre autres TF1, Canal+ et M6 (2004)
  • TF1 et M6 les deux premières chaines privées françaises (actionnaires de son ex-concurrent, TPS) sont arrivées sur Canalsat le 19 décembre 2006, marquant ainsi la fin d'une lutte qui aura duré presque dix ans. (2006)
  • Baby First TV, créée au USA en 2004, est destinée aux enfant de 6 mois à 3 ans (octobre 2007).
  • Planète Justice est une chaîne dédiée aux documentaires sur les crimes et les faits divers (octobre 2007)
  • Vivolta, chaîne loisirs 45-65 ans, dirigée par Philippe Gildas et lancée le 10 décembre 2007 à 8h45.

Récepteurs et contrôle d'accès

Le terme décodeur TV, trop limitatif, ne suffit pas pour qualifier les dispositifs d'accès aux programmes payants de Canalsat. Ces appareils intrègrent obligatoirement des circuits de réception (démodulateur) associé au dispositif de contrôle d'accès. Étroitement lié à la commercialisation de la chaîne Canal+, le bouquet Canalsat exploite strictement depuis 1992, les mêmes technologies et dispositifs satellitaires que sa maison-mère. Chaque récepteur doit être associé à un clavier de saisie à code (formule obsolète) ou une clé à puce (système abandonné avec le passage au tout numérique en 2012) ou encore une carte à puce d'abonnement contenant des droits d'accès actifs. D'autres dispositifs permettent l'accès à tout ou partie de l'offre Canalsat mais ils sont exploités par des opérateur concurrents (terminaux ADSL TV, câble, TNT TMP...). Parmi les 5 millions d'abonnés, le récepteur satellite qui arrive largement en tête du nombre des dispositifs exploités par Canalsat depuis son lancement en numérique est le Mediasat.

Le bouquet payant exploite depuis sa naissance en 1992 :

  • Le Discret 11 (analogique) créé pour le lancement de Canal+, le 4 novembre 1984. Doté d'un clavier, il a nécessité d'entrer chaque mois, une série de chiffres (code mensuel). Il traite également le son (monophonique) crypté. Il est rapidement abandonné à partir de 1995, en raison d'un large piratage.
  • Le Syster (analogique) exploite le contrôle d'accès Nagravision ainsi que le même décodage du son que le Discret 11.
  • Le Decsat (analogique), récepteur satellite analogique à la norme D2 Mac est commercialisé à partir de novembre 1991. Premier appareil adapté au format d'image 16/9 et compatible avec les signaux Haute Définition (HD Mac).
  • Le Mediasat, tout premier récepteur numérique commercialisé en Europe est lancé en avril 1996. Ce terminal de réception satellite (et câble) est alors fabriqué par les marques Thomson, Sagem, Philips, Nokia et Pioneer. Il est toutefois incompatible avec les émissions 16/9 (commutation automatique du format) et la TVHD.
  • Le Pilotime (nom de code G2) lancé en octobre 2003, intègre un disque dur permettant d'enregistrer jusqu'à quarante heures de programmes. En 2005, la version évoluée de l'appareil dispose de la réception des signaux audio Dolby Digital 5.1. Mais il reste incompatible avec les signaux TVHD.
  • Le Mediasat+ est une déclinaison adaptée à TNT, lancé en août 2005.
  • Le Mediasat Max lancé à partir d'août 2006 est compatible avec les signaux TVHD. Il est également possible d'ajouter un disque dur externe pour enregistrer les émissions.
  • Le Dual-S, lancé à partir d'août 2007 est adapté à la fois à la réception TVHD et la TNT. On peut lui relier un disque dur externe pour enregistrer les émissions.
  • Le Cube Canal+. Lancé à l'occasion des 24 ans de Canal+ (4 novembre 2008). Nécessitant obligatoirement une prise téléphonique (Internet), ce récepteur satellite à disque dur compatible TVHD permet de visionner des émissions en avant-première (séries, téléfilms) via un téléchargement xDSL.

Événements importants

  • Le 14 novembre 1992, CanalSatellite se lance sur Télécom 2A (Position orbitale : 8°Ouest) en analogique.
  • Le 27 avril 1996, CanalSatellite se lance sur ASTRA 1 (Position orbitale : 19,2° Est) en numérique.
  • Le 10 mai 1997, CanalSatellite fait une démonstration de compatibilité avec le bouquet concurrent AB Sat (un seul récepteur pour recevoir les deux bouquets grâce au « Simulcrypt »).
  • Le 30 septembre 1998, CanalSatellite à définitivement abandonné la diffusion analogique sur Télécom 2A .
  • Le 19 janvier 2005, CanalSatellite a franchi les 3 millions d'abonnés.
  • Le 23 mai 2005, CanalSatellite change de nom et devient Canalsat.
  • Le 15 décembre 2006, le groupe Vivendi (actionnaire majoritaire Canal+) annonce l'ouverture de discussions avec TPS (TF1 & M6) en vue d'une future fusion de leurs deux bouquets afin de contrer la multiplicité et l'essor des offres ADSL.
  • Le 4 janvier 2007, après 1 an de procédures et batailles juridiques, Canalsat, Canal+ et TPS (ainsi que leurs chaînes et offres) forment Canal+ France et les offres des bouquets de chaînes TPS & Canalsat fusionnent peu à peu au cours de cette année.
  • Le 21 mars 2007, Canalsat et TPS fusionnent vraiment pour créer le Nouveau CanalSat.
  • 2009 : Adoption d'un nouveau logo.

Canalsat par l'ADSL (ex- Canalsat DSL)

Depuis sa création, CANALSAT par xDSL (ex- CANALSATDSL) a considérablement évolué et le nombre de services n'a fait que s'accroître. Les principaux FAI proposant CANALSAT par ADSL sont Free, Orange, SFR, Bouygues Telecom (Bbox) et DartyBox. CANALSAT par ADSL était également distribué par AOL, mais il est à noter que ce Fournisseur d'Accès à Internet a fait l'objet d'un rachat par Neuf SFR.

L'absence d'une dizaine de chaînes par rapport au bouquet satellite est due au fait que certains opérateurs ont des contraintes commerciales (droits d'édition et de distribution, en particulier pour le cinéma, le sport et les séries) pour diffuser toutes les chaînes de Canalsat. Par souci d'unicité de l'offre DSL de Canalsat, certaines chaînes ne sont donc pas disponibles pour tous les opérateurs DSL.

Stratégie commerciale et marketing

2007 connaît la fusion effective entre une partie du Groupe Canal+, dénommé Canal+ France (et non pas seulement la filiale CANALSAT) avec TPS (Groupe TF1/Groupe M6; ces deux diffuseurs devenant actionnaires minoritaires de ladite société, respectivement à hauteur de 9,9 % et 5.1 %), ce qui débouche sur un bouquet satellite dominant en France, en plus de l'offre d'Orange TV et celles du groupe AB, Bis tv et AB sat.

La nouvelle entité vise à consolider les millions d'abonnés acquis depuis 1996, conquérir de nouveaux abonnés et acquérir certaines exclusivités sportives et cinématographiques en renforçant le pouvoir de négociation face aux ayants droit (Sociétés de production de cinéma françaises et internationales et les ligues de football). Pour compenser le déficit créé, Canalsat entend privilégier la commercialisation des chaînes Canal+ et la Vidéo à la demande. Les cinéphiles doivent donc s'abonner à l'offre « Premium » et acheter des films à la séance pour satisfaire leur passion.

Les synergies réalisées par le nouveau groupe ont permis de réaliser de nombreuses économies d'échelle et réduit les coûts de revient, notamment grâce à :

  • La suppression d’une quinzaine de chaînes (Plus de quinze chaînes thématiques et sept chaînes cinéma) mais partiellement limitée par l'obligation d'une double diffusion en HD.
  • Un plus fort pouvoir de négociation avec les chaînes indépendantes, les éditeurs français ou étrangers comme AB Sat, NextRadio, Bolloré, Warner/TCM, Viacom/MTV, NRJ, etc... et les majors américaines du cinéma (Universal, Paramount, …) dont l'objectif vise à aligner les tarifs à ceux pratiqués aux autres bouquets européens.
  • La réduction du financement des productions cinématographiques (dans les limites du respect de la règlementation).
  • Des économies en termes de campagne de promotion et de publicité.

On note qu'un plan social touche les deux opérateurs TPS et Canalsat dès 2007. Au total, près de 1 000 postes sont supprimés, sous forme de départs volontaires subventionnés (administration, production, chaînes disparues, centre d'accueil téléphonique, services techniques, services commerciaux, etc...).

En 2007, cette fusion doit permettre au groupe Canal+ de devenir le seul acteur du marché de la télévision à péage par satellite en France. Toutefois, avec le maintien des offres concurrentes du groupe AB voire son renforcement par le soutien du groupe TF1 d'une part, ainsi que l'arrivée d'Orange sur ce marché d'autre part, Canalsat ne peut pas s'estimer libre de tous ses mouvements. La compétition semble également s'intensifier avec l'xDSL TV et surtout une offre de plus en plus riche de chaînes "gratuites" nationales, régionales et locales, via la TNT mais également le satellite, comme par exemple, le bouquet FranSat.

Face à ses concurrents, l'opérateur Canalsat est confronté à une gestion considérablement plus complexe en raison du nombre de ses abonnés, en particulier sur le plan du service commercial et du SAV (accueil téléphonique). En 2009, point particulièrement significatif de ce type de problèmes, Canalsat se voit contraint de prendre en charge au total, la gestion de 11 appareils (décodeurs-récepteurs) distincts, loués par son réseau et sans évoquer les récepteurs achetés par une partie de ses abonnés. Le taux de désabonnement est d'environ 11% par an, soit tout de même près de 700.000 abonnés (sur 6,5 millions) perdus chaque année[4].


Voir aussi

Notes et références

Liens externes

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