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Télévision mobile personnelle
Pour les articles homonymes, voir TMP.La télévision mobile personnelle, ou TMP, définit d'une part un mode de télédiffusion et d'autre part, une méthode de consommation de média numérique dite mobile. Elle a été conçue afin de permettre la réception de programmes audio-visuels en situation de mobilité aussi bien dans les bâtiments, qu'à l'extérieur de ceux-ci, exercice plus délicat à rendre par la TNT, cette dernière étant prévue pour être plutôt reçue grâce à une antenne de réception située sur le toit des bâtiments.
La TMP autorise plus précisément la réception de la télévision et de services numériques sur des terminaux mobiles, tels que téléphones ou baladeurs numériques ou encore, des récepteurs autonomes pour les véhicules (automobile, autobus, trains, métros...), proposant principalement des programmes télévisés avec une qualité de diffusion et de réception optimisée à ces formats d'écran mobiles (définition généralement 1/4 de l'image TV standard).
Sommaire
Les standards de télévision mobile personnelle dans le monde
Les standards exploitées pour la TMP dans le monde sont multiples. Les principaux sont l'ISDB-T, utilisé au Japon ; le T-DMB, exploité en Corée ; ou encore les normes DVB-H et DVB-SH en vigueur notamment en Europe.
Marché en forte concurrence
Il est déjà possible de capter la TNT avec certains appareils mobiles (baladeurs, GPS, téléphones portables ...), même si pour cela il faut accepter une mauvaise qualité de réception du fait d'un format de diffusion qui n'est pas adapté à la mobilité. Il est également possible de recevoir la télévision par internet, en utilisant le réseau téléphonique de 3e génération (3G)[1], voire dans certains pays, la norme d'accès Internet à haut débit sans fil Wimax[2].
Cependant, grâce à la TMP, une série de chaînes, services et programmes spécialement conçus pour les mobiles peuvent être accessibles. Enfin la TMP devrait proposer une offre de radios ainsi que des services complémentaires (sans interactivité directe en raison de la norme exploitée)[3].
Différences avec la réception de télévision par 3G
Contrairement à la 3G qui propose également des contenus audiovisuels, la TMP est une technologie européenne de télédiffusion de masse, à l'image de la TNT, en mode "non connecté". Un récepteur TMP n'utilise pas de "voie de retour" type 3G pour sélectionner les chaînes. Les récepteurs TMP non connectés ne peuvent être interactifs contrairement au terminaux 3G, sauf des équipements TV nomades TMP/Wifi, ou des ordinateurs portables WIFI/Ethernet équipés d'une fonctionnalité de réception de la TMP. Le nombre de récepteurs TMP en fonctionnement sur une même zone de couverture n'est pas limité contrairement au nombre de mobiles 3G qui lui, est limité par la bande passante disponible du réseau 3G. Le nombre de services (TV, Radio ou de données) est fixé par une optimisation technique et une règlementation associée. La réception peut être vue comme gratuite pour les chaînes ne nécessitant pas d'abonnement (avec contrôle d'accès).
En France
La TMP Française - telle que définie aujourd'hui par la loi du 5 mars 2007[4] et son application pilotée par l'organe de régulation national CSA - exploite la technologie de diffusion hertzienne de la norme DVB-H.
La TMP devrait voir le jour en France avec 16 chaînes TV dont trois chaînes publiques : France 2, France 3 et Arte.
Les chaînes privées qui ont été retenues le 27 mai 2008, suite à l'appel d'offres du CSA (32 chaines étaient candidates), sont : BFM TV, Canal+, Direct 8, EuropaCorp TV, Eurosport, I-Télé, M6, NRJ 12, NT1, Orange Sport, TF1, Virgin 17 et W9[5].
Le service devrait couvrir essentiellement les zones de circulation dense et les villes, visant 30% de la population (et non pas 30% du territoire) d'ici 2012 et 60% de la population d'ici 2015[6].
Toutefois, son lancement est maintes fois retardé. Initialement prévu pour 2007, puis pour les Jeux olympiques 2008, il est décalé à fin 2008, avril 2009, puis 2010. En cause : les conditions de déploiement, et le modèle économique à adopter. Tout cela fait débat entre les acteurs économiques concernés.[7]. De fait, le secrétariat d'Etat chargé de la Prospective et du Développement de l'économie numérique, dirigé par Nathalie Kosciusko-Morizet, lance une mission sur la TMP pour trouver un accord sur le modèle économique à adopter. Le secrétariat espère alors des résultats d'ici le 30 avril 2009.[8]. Mais le marché sera peut-être limité, car un sondage[9] révèle que 66% des Français sont peu ou pas du tout intéressés par la TMP.[10]
Voir aussi
- les standards : DVB-H, DVB-SH, ISDB-T, T-DMB
- télévision numérique terrestre
Notes et références
- ↑ (fr) « Un nouveau combiné complique l'essor de la TV sur mobile », dépêche Reuters sur Yahoo!, 28 mai 2008
- ↑ (fr) « Le Brésil se met au Wimax avec Nortel », sur le site d'information GNT (Génération Nouvelles Technologies), 15 mars 2007
- ↑ (fr) « Télé mobile : la liste des 13 chaînes sélectionnées » sur Ozap.com, 27 mai 2008
- ↑ Loi n°2007-309 du 5 mars 2007 relative à la modernisation de la diffusion audiovisuelle et à la télévision du futur (dossier sur le site du Sénat).
- ↑ (fr) « Télévision mobile personnelle : les candidats retenus pour les 13 canaux » sur le site officiel du Conseil supérieur de l'audiovisuel, 27 mai 2008
- ↑ (fr) « TMP: le CSA révèle les 13 chaînes séléctionnées » sur Clubic.com, 27 mai 2008
- ↑ « Les Français peu enthousiasmés par la télé mobile personnelle » sur 01net.com
- ↑ La rédaction 01net avec Reuters, « A la recherche du modèle économique de la télévision mobile personnelle » sur 01net.com, 2009, 01net. Consulté le mardi 3 mars 2009
- ↑ Sondage effectué en décembre 2008 par Marvellous mobile / Aegis media auprès de 580 personnes âgées de 15 à 64 ans
- ↑ Philippe Crouzillacq, « Les Français peu enthousiasmés par la télé mobile personnelle » sur 01net.com, 2009, 01net. Consulté le mardi 3 mars 2009
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