- Berat (Haute-Garonne)
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Bérat (Haute-Garonne)
Pour les articles homonymes, voir Bérat.Bérat Pays France Région Midi-Pyrénées Département Haute-Garonne Arrondissement Arrondissement de Muret Canton Canton de Rieumes Code Insee 31065 Code postal 31370 Maire
Mandat en coursPaul-Marie Blanc
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Savès Latitude
LongitudeAltitude 202 m (mini) – 265 m (maxi) Superficie 24,46 km² Population sans
doubles comptes1 407 hab.
(1999)Densité 57 hab./km² Localisation sur la carte départementaleBérat est une commune française, située dans le département de la Haute-Garonne et la région Midi-Pyrénées.
Ses habitants sont appelés les Bératais.
Sommaire
Géographie
Commune de l'aire urbaine de Toulouse située dans le Savès à 35 km au sud-ouest de Toulouse et 15 km au sud-ouest de Muret entre le Touch et le canal de Saint-Martory.
Situation géologique
La commune de Bérat est établie sur la troisième terrasse de la vallée de la Garonne. L’originalité de cette vallée porte sur son profil dissymétrique par rapport au lit du fleuve. Sa rive droite est surplombée par un talus abrupt qui entaille profondément la molasse de l’ère tertiaire (coteaux de Carbonne, Muret) tandis que la rive gauche est constituée de terrasses en gradins bien visibles entre les villes de Toulouse et de Muret (les descentes de la route de Lavernose et de Longages nous amènent en seconde terrasse, la montée au pied du village de Rieumes en quatrième.
D’origine fluvio-sédimentaire, la genèse de ces terrasses résulte de la succession des différentes crises climatiques de la première période du Quaternaire. Ces terrasses correspondent à d’anciens lits alluviaux abandonnés par le fleuve. Bérat s’enracine sur un ancien lit de la Garonne, l’appareillage des murs des anciens bâtis et les galets de quartzite des jardins en font la preuve.
Histoire
La préhistorique
Bérat comporte de nombreux sites de gisements préhistoriques ou l'on peut trouver, encore de nos jours, des objets taillés dans les quartzites déposés par la Garonne.
L'influente abbaye de Lézat
Le nom de Bérat commence à apparaître avec certitude dans des écrits du Xe siècle et notamment dans le XIe acte du cartulaire de l'abbaye de Lézat en date du mois de juin 946 lequel indique que " Sictrude donne à l'abbaye de Lézat (dépendante de l'abbaye de Cluny) le quart de l'église de Saint Pierre de Bérat, avec la moitié d'une vigne et d'une terre, et une redevance annuelle d'un demi-muid de vin" (déjà!).
En 1040 Lézat rétrocède ses droits aux hospitaliers présents à Poucharramet. En 1071, Raymond Garsia, vassal d'Arnaud de Muret qui détient des terres de Bérat, cède un emplacement à l'abbaye de Lézat pour y créer la sauveté de Sainte Marie de Cog Morta, sur laquelle sera édifiée une église. Les hospitaliers rétrocèdent par la suite St Pierre de Bérat à Lézat, Raymond Arnaud approuve en 1084 la donation des deux églises. Les deux paroisses se regroupent pour former une seule sauveté autour de Saint Pierre sur la base du village actuel. L'abbaye de Lézat établit à Bérat un prieuré qui se maintiendra jusqu'en 1710.
Bérat passe du clergé au Comminges
Au XIIe siècle, suite au mariage de Bernard 1er, comte de Comminges et de Diaz de Muret,Bérat entre en Comminges.
Bernard 1er passe à la maison d'Aspet (fin XIIe, début XIIIe siècle), une des plus grandes seigneuries du Comminges. Arnaud Raimond II d'Aspet marie sa fille à Fortanier de Comminges. de leur union naît Roger, qui sera seigneur de Bérat entre 1217 et 1259. Ramont AT et Bernard, fils de Roger étaient susceptibles de reprendre la seigneurie, le manque de documents durant cette période ne permet pas d'étayer cette hypothèse. La sauveté laisse place à un village, groupé autour d'un château élevé sur motte et entouré d'eau (lieu-dit "le Barradas" à l'actuel emplacement du groupe scolaire)
Du XIIIe au XIVe siècle va perdurer une période trouble alimentée par des guerres seigneuriales, les guerres de religions et la guerre de Cent Ans, ce qui amènera les seigneurs d'Aspet à édifier une forteresse pour protéger les populations, ce dont l'église était incapable. le château, fut au bout du compte réduit en cendres, quelques vestiges subsistèrent jusqu'au XVIIIe siècle, d'où son nom de "Barradas" = fortin détruit.
On reparle en 1306 d'un autre Bernard d'Aspet seigneur de Bérat, dont le fils Raimond d'Aspet seigneur à son tour vers 1379 épouse dame Tiburge de Pailhés. On retrouve la trace d'un Jean d'Aspet au début du XVe siècle qui signe ses actes en tant que seigneur de Bérat.
Alliance du Comminges avec le Béarn
C'est en 1420 que succèdent aux Aspet, les Coarraze, issus du Béarn. Raymond Arnaud de Coarraze (compagnon de Jeanne d'Arc)se marie avec une Aspet en 1421 et devient, de fait, seigneur de Bérat, Espaon et co-seigneur de Péguilhan. Son frère Bernard est attesté comme Baron de Bérat en 1432 et de l'union de ce dernier avec Sibylle de Castelbajac naît Jean de Coarraze Baron de Bérat entre 1477 et 1506.
Alliance du Béarn avec l'Armagnac
En 1470, l'arrêt des conflits permet aux ecclésiastiques de reprendre leurs activités. Le site du château semble abandonné et l'on débute alors la construction de l'église actuelle Une période non documentée ne permet pas d'établir le jeux des alliances qui allaient s'opérer entre les Coarraze et les Duffaur, originaires d'Armagnac.
Les Duffaur de Coarraze s'établissent au domaine de Latour. En 1596, Corban Duffaur de Coarraze, seigneur de Bérat, épouse Isabeau de Jaubert. Ils ont pour fils Jean-Pierre II Duffaur de Coarraze, seigneur lui aussi, qui épouse en 1624 Catherine de Béon de Lapalu puis Catherine Darmoutiou-Vinou.Leur fils Jean Louis Duffaur de Coarraze, né en 1627, est baron de Bérat. Il épouse Jeanne Marie d'Encausse, ils auront un hériter, Philippe, seigneur de Sémesies qui meurt vers 1692 à Bérat sans postérité. Son frère hérite de la seigneurie qu'il lègue à Jean-Louis II, né en 1687 et cité en 1736, lequel épouse Anne de Villemur de Pailhés, d'où François-Antoine Duffaur de Coarraze né en 1721. Ce dernier co-seigneur de Bérat, épouse Anne-Marie de Binos. Le dernier des Duffaur de Coarraze est cité comme étant premier page du Roi. Il émigrera en 1799.
Alliance avec des marchands anoblis, retour du clergé et révolution française
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, Bérat revient dans le giron de l'église et fait partie de l'Évêché ainsi que de la jugerie de Rieux. Les de Papus (liés au capitoulat de Toulouse), famille de marchands anoblis au XVIe, partagent la seigneurie de Bérat avec les Duffaur de Coarraze.
La famille des Papus, connue à Toulouse depuis 1518 et dont un quartier de la ville porte encore le nom. donneront plusieurs baron à Bérat avec François III de Papus, mort en 1665, époux de Jeanne de Coulet puis de Marie de Frézals ainsi que le fils Jean de Papus qui épousera Marie Dumas, d'où François IV, né à Venerque en 1630 qui sera également cité comme Baron de Bérat, ce dernier épousant Marie de Combettes en 1676, d'où Marie Joseph qui épouse en 1690 Marie de Parade, et sera Baron de 1733 à 1738. leur fils François V est cité en 1779 sous le titre de Baron de Bérat et co-seigneur de Lherm. François V eut de ses épouses successives, Perette de Boredon puis Jeanne de Lézat, deux filles, Henriette, qui prendra le nom de Dufas et Jean-Gabrielle celui de Legardeur.
La révolution viendra balayer les droits seigneuriaux. Les titres se perdent et les biens sont partagés au début du XIXe siècle...
Après la révolution
Bérat appartient tout d'abord au canton de Noé, puis à celui de Carbonne, et enfin, le 21 août 1833, à celui de Rieumes. Au XIXe siècle, la vigne et le commerce font la prospérité de Bérat. en 1881 la population est de 1017 habitants répartis dans 289 maisons.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité 2008 2014 Paul-Marie Blanc PS musicien 1983 2008 Jean Pierre Delhom agriculteur en retraité 1977 1983 Joseph Veron liste des maires ( depuis 1793 )' Période Identité Parti Qualité 1971 1977 Auguste Sost 1965 1971 André Salat 1929 1965 Georges Laguens 1919 1929 Alfred Laguens 1901 1919 Cyprien Dège 1900 1901 Guillaume Héron 1893 1900 Jean Peguillan 1892 1893 Jean Marie Faure 1884 1892 Arthur de Godebout 1876 1884 Jules Lamastres 1874 1876 Isidore de Froment 1870 1874 Jules Lamastres 1852 1870 Bernard Cabarrot 1830 1852 Acanthe Jean Guillaume Lamastres 1826 1830 Isidore de Froment 1815 1826 Blaise Dario 1813 1815 Jean Henry Heuillet 1812 1813 Jean Marie Pénent 1803 1812 Arnaud Pons 1795 1803 Joseph Dauzas 1794 1795 Nicolas Barateau 1793 1794 Jean Joseph Corbière Commune faisant partie de la huitième circonscription de la Haute-Garonne
Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[1])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 790 804 823 980 1 153 1 407 2 289 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes La population de Bérat, suite à une forte croissance des dernières années, peut être estimée à 2700 habitants en ce début 2009
Économie
Personnages célèbres de Bérat
- Foré, de son vrai nom Faure (Philippe, de son prénom),fils d'agriculteur né à Bérat en 1927 fait partie des grands affichistes des années 50 à 90 et plus... c'est avec un humour très nuancé, qu'il assure avec efficacité son expression graphique, tant dans ses affiches, que par ses slogans. Pour lui, « une bonne affiche est celle qui nous fait tomber dans le panneau ». Ses aphorismes, parfois déjantés, témoignent d'une grande créativité. De nombreux prix ont couronnés ses 50 ans de carrière au service des plus grandes marques ou institutions dans le domaine de l'affiche publicitaire.
Âgé aujourd'hui (février 2009) de 82 ans, il est toujours actif et créatif et « redescend » dès qu'il le peut dans son Bérat natal ou de nombreux amis l'attendent. Il s'est désormais consacré à l'écriture d'ouvrages ou se bousculent : pensées, dictons, adages, proverbes et autres réflexions de son cru, le tout empreint d'humour et d'un profond humanisme.
- Jacques Fauché est né à Lézat en 1927 de parents épiciers.
Il fait des études secondaires au lycée de Toulouse avant d'intégrer l'atelier supérieur de peinture des Beaux-Arts de Toulouse. À la libération, Jacques Fauché participe à tous les mouvements qui refusent l'académisme pour s'inscrire dans une recherche fondamentale de l'art contemporain, tout en revendiquant son « occitanéité ». Il expose ses œuvres dès 1950 et s'installe à Bérat avec sa femme Arlette et ses trois enfants. Il sera professeur d'arts plastiques de 1960 à 1992 à l'école des Beaux-Arts de Toulouse en décoration et peinture et à l'école d'architecture en couleur. Sa carrière très active est jalonnée de nombreuses expositions et colloques, il est l'un des dignes représentants d'une génération d'artistes toulousains foisonnante.
« À l'intersection de la Figuration et de l'Abstrait, il faut sans doute placer Jacques Fauché, un des peintres les plus doués de sa génération. » Henri Lhong
Vie locale
Éducation
Évenement
Voir aussi
Notes et références
Liens externes
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