- Villeréal
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Villeréal
Église Notre Dame
DétailAdministration Pays France Région Aquitaine Département Lot-et-Garonne Arrondissement Arrondissement de Villeneuve-sur-Lot Canton Canton de Villeréal Code commune 47324 Code postal 47210 Maire
Mandat en coursPierre-Henri Arnstam
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays Villeréalais Démographie Population 1 257 hab. (2006) Densité 90 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 78 m — maxi. 168 m Superficie 13,92 km2 Villeréal est une commune française, située dans le département de Lot-et-Garonne et la région Aquitaine.
Sommaire
Géographie
Bastide située en Guyenne, en Agenais, la commune est traversée par le Dropt. Altitude 100 m. - Paris 575 km. - 35 km au sud de Bergerac (aéroport, gare) 60 km au nord d'Agen (aéroport, gare).
Histoire
Le nord-est de l'Agenais est au XIIIe siècle un pays de bois, une marche frontière du comté de Toulouse.
Alphonse de Poitiers est comte de Toulouse depuis 1249 par son mariage avec Jeanne de Toulouse, fille de Raymond VII de Toulouse. Il va alors construire trois bastides pour coloniser la région : Monflanquin en 1256, Castillonnès en 1259, Villeréal en 1267 et Eymet en 1270.
Mais le 4 décembre 1259, Louis IX signe le traité de Paris avec le roi d'Angleterre Henri III. Pour arrêter le conflit avec le roi d'Angleterre, le roi de France rétrocède la suzeraineté sur le Limousin, le Périgord, la Guyenne, le Quercy, la Saintonge, et l'Agenais si Alphonse de Poitiers meurt sans héritier, contre l'hommage féodal du roi d'Angleterre pour ses seigneuries en France et son renoncement à la Normandie, au Maine, à l'Anjou et au Poitou. Ce traité va amener Alphonse de Poitiers à développer la construction des bastides. Le 30 novembre 1267, Gaston III de Gontaut cède un terrain dans la forêt de Montlabour, de la juridiction de Biron, à Alphonse de Poitiers pour fonder la bastide de Villeréal mais s'y réserve un droit de péage et tout ce qui lui appartient hors de l'enceinte[1].
Fin août 1271, Jeanne de Toulouse et Alphonse de Poitiers meurent. Le comté de Toulouse est réuni à la couronne conformément au traité de Paris de 1229.
Le roi d'Angleterre exige l'application des clauses du traité de Paris de 1259. En application du traité d'Amiens, en 1279, le roi Philippe III cède l'Agenais, la Saintonge et le Ponthieu au roi d'Angleterre.Cette « ville royale » est anglaise pendant la guerre de Cent Ans. Elle a changé plusieurs fois de suzeraineté entre 1279 et 1453.
En avril 1569, la bastide est prise et des habitants sont massacrés par un groupe de protestants venant de Bergerac. Le 25 octobre 1572, pendant les guerres de religion, la ville est prise par les protestants. Ils incendient l'église. La voûte s'effondre, elle est remplacée par un plafond lambrissé.
Entre 1651 et 1652, pendant la Fronde, le marquis de Biron décide de faire occuper la bastide par une garnison de six compagnies de soldats qui saccagèrent la contrée.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1977 2008 Guy Berny PS puis CPNT Conseiller général 2008 2014 Pierre-Henri Arnstam - - Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Économie
Lieux et monuments
- Bastide (ville nouvelle du Moyen Âge) dont la construction commence en 1267. La ville est d'abord entourée de fossés larges d'environ sept mètres creusés par les habitants de la bastide. Celle-ci est quadrillée par huit rues se coupant à angles droits, divisant la ville en ville haute et ville basse. des ruelles traversières, les cerrerots, permettent de séparer les parcelles et d'assurer une meilleure protection contre l'incendie. On ne pouvait entrer dans la bastide que par la rue Saint-Michel où un pont permettait de franchir les douves côté ouest. Au centre se trouvait la place entourée de couverts au-dessus desquels se trouvaient les maisons des marchands. Le rez-de-chaussée servait au commerce et à l'artisanat.
Dans un angle, côté nord, une maison servait de tour de guet.
Près de l'église, avec laquelle il communiquait, avait été construit un fort avec quatre tours. Il était l'habitation du bailli et la prison. Le fort a été rasé en 1786. Il n'en reste plus que le nom donné à l'endroit.
- Église Notre-Dame [3],[4],[5]a été construite dans le style gothique méridional. L'église a un plan de croix latine et comprend quatre chapelles. Sa construction a été entreprise en même temps que la bastide, à partir de 1267. Elle servait de dernier réduit de défense de la population de la bastide aussi les murs sont épais et munis de contreforts. Elle est flanquée de tourelles d'angle, celle à gauche de la façade contient l'escalier à vis éclairé par des meurtrières donnant accès au chemin de ronde coiffé d'une toiture en batière. L'église pouvait recevoir une vingtaine de défenseurs. La tourelle de droite comprend à son sommet une chambre ayant servi de prison. On y a logé aujourd'hui l'horloge. Elle était entourée d'un fossé et on y accédait par un pont-levis. Cette protection a dû devenir obsolète quand les Anglais ont entrepris d'entourer la bastide d'une enceinte au début du XIVe siècle. L'église a encore servi de refuge aux habitants pendant la Fronde.
Le tympan du portail à voussures était orné de statuettes qui ont été mutilées pendant les guerres de religion. Les portes latérales ont été murées en 1789. L'église possède trois cloches. La plus ancienne a été fondue en 1711, une autre en 1864, la dernière en 1950.
Longueur : 39 m
Largeur : 26 m
Hauteur : 14 m
La nef comprend cinq travées.
La ville a été prise par les protestants en 1572. La voûte s'est effondrée et a été replacée par un plafond lambrissé.
Des travaux de restauration ont été entrepris à partir de 1881. Les murs sont rehaussés de 4 mètres. La voûte actuelle a été refaite en 1884-1885. Des tribunes ont alors été construites. Les fenêtres ont été munies de vitraux représentant des scènes bibliques et des mystères de Notre Dame.
Le retable à caissons du XVIIe siècle a été restauré en 1994.
- Halle centrale XIVe[6] sur piliers de bois avec étage en torchis. Elle a été refaite au XVIe siècle en conservant des éléments plus anciens. Elle avait d'abord été construite en chêne avec les arbres de l'endroit. Elle a été surélevée d'un étage en pans de bois garnis de torchis qui a servi de salle consulaire où se réunissaient les notables de la bastide.
Personnalités liées à la commune
- Roger Bissière (1886-1964) : peintre
- Elodie Feuille, comédienne
- Les Baladins en Agenais
- Nicolas Cazalé, comédien
- Pierre-Henri Arnstam
Sports
- Club de rugby à XV l'Union Sportive Villeréalaise évoluant dans le Championnat de France de 3e division fédérale Champion de France Honneur 2003 , et les juniors (Entente des 4 Cantons Haut Agenais): Champion de France Balandrade 2008, Champion de France Philiponeau 2004,
- Hippodrome de Pesquie-Bas
Jumelages
Notes et références
- Pierre Lavedan, Jeanne Hugueney, Bastides de l'Agenais, pp. 9-32, dans Congrès archéologique de France. 127e session. Agenais. 1969, Société Française d'Archéologie, Paris, 1969
- Le Mas-d'Agenais sur le site de l'Insee
- Notice no PA00084276, sur la base Mérimée, ministère de la Culture : Église Notre-Dame
- ISBN 2-7084-0421-0) Jacques Gargelle, Aquitaine gothique, pp. 260-261, Picard, Paris, 1992 (
- Dictionnaire des Églises de France, Belgique, Luxembourg, Suisse. Tome IIIB. Guyenne, pp. 176, Robert Laffont, Paris, 1967
- Notice no PA00084278, sur la base Mérimée, ministère de la Culture : Halle
Voir aussi
Liens externes
- Site d'information pluri-professionnels de Villeréal, Tourisme, Hébergement, Restaurant, Actualité, Sortie, Concert
- Villeréal sur le site de l'Institut géographique national
- Villeréal sur le site de l'Insee
- Guide de visite de la bastide de Villeréal
- Site d'information sur Villeréal
- Union sportive villeréalaise
- Site officiel de l'Office de Tourisme de Villeréal
Catégories :- Commune de Lot-et-Garonne
- Bastide médiévale en Lot-et-Garonne
- Bastide (ville nouvelle du Moyen Âge) dont la construction commence en 1267. La ville est d'abord entourée de fossés larges d'environ sept mètres creusés par les habitants de la bastide. Celle-ci est quadrillée par huit rues se coupant à angles droits, divisant la ville en ville haute et ville basse. des ruelles traversières, les cerrerots, permettent de séparer les parcelles et d'assurer une meilleure protection contre l'incendie. On ne pouvait entrer dans la bastide que par la rue Saint-Michel où un pont permettait de franchir les douves côté ouest. Au centre se trouvait la place entourée de couverts au-dessus desquels se trouvaient les maisons des marchands. Le rez-de-chaussée servait au commerce et à l'artisanat.
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