- Simone Kaminker
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Simone Signoret
Simone Signoret Nom de naissance Simone Kaminker Naissance 25 mars 1921
Wiesbaden, AllemagneNationalité(s) Française Décès 30 septembre 1985 (à 64 ans)
Autheuil-Authouillet, FranceProfession(s) Actrice Film(s) notable(s) Casque d'or, Les Diaboliques, Les Chemins de la haute ville, Le Chat, La Veuve Couderc, Les Granges brûlées, L'Aveu, La Vie devant soi Pour les articles homonymes, voir Signoret.Simone Signoret, de son vrai nom Simone Kaminker, est une actrice française, née le 25 mars 1921 à Wiesbaden (Allemagne), sous occupation française suite à la Première Guerre mondiale, décédée le 30 septembre 1985 à Autheuil-Authouillet, Normandie, France.
Sommaire
Biographie
Elle est la fille aînée d'André Kaminker, un Juif polonais traducteur et de son épouse française, née Signoret. Elle a eu deux jeunes frères, Alain et Jean-Pierre.
André Kaminker (1888-1961) avait réalisé en 1934 une traduction simultanée d’un discours d’Hitler à Nuremberg. Il rejoint en 1940 la France libre à Londres puis devient speaker à Radio Brazzaville. Encore plus tard il devient chef interprète du Conseil de l'Europe. Il participe à la création de l’Association internationale des interprètes dont il est le président
Séjournant en Bretagne pendant la deuxième guerre mondiale, Simone est élève au lycée de Vannes, où elle a quelques mois pour professeur d’histoire Lucie Aubrac, dont elle parle dans La nostalgie n'est plus ce qu'elle était. De retour à Paris, elle devient, en 1941, quelque temps la secrétaire de Jean Luchaire et fait de la figuration au cinéma grâce à la fille de celui-ci Corinne.
Elle choisit, pour nom de scène, de substituer à son nom de famille (Kaminker) celui de sa mère (Signoret).
Elle rencontre Yves Allégret en 1943 et l'épouse en 1948. Leur fille Catherine naît le 9 avril 1946. Cette même année, sa carrière est lancée avec le film Macadam pour lequel elle obtient le Prix Suzanne Bianchetti en 1947. Allégret donne à Simone Signoret ses premiers rôles importants, notamment dans Dédée d'Anvers. En août 1949, elle quitte son mari pour aller vivre avec Yves Montand qu'elle épouse en décembre 1951 et avec lequel elle vit jusqu'à son décès.
Le 4 avril 1960, elle obtient l'Oscar de la meilleure actrice pour son interprétation dans le film Les Chemins de la haute ville de Jack Clayton. Elle est la seconde actrice française à recevoir ce prix, après Claudette Colbert qui l'a reçu en 1935 pour son rôle de Ellie Andrews dans New York-Miami. Toutefois, Claudette Colbert ayant quitté la France en bas âge et ayant été naturalisée américaine, Simone Signoret est souvent considérée comme la première actrice française à avoir obtenu cette récompense. Il faudra attendre 2008 et le sacre de Marion Cotillard pour qu'une autre actrice française lui succède. C'est lors de son séjour aux États-Unis pour la remise de son Oscar que Simone Signoret et Yves Montand rencontrent Marilyn Monroe, alors mariée à l'écrivain Arthur Miller. Les deux couples sympathisent et Marilyn impose Yves Montand pour jouer à ses côtés dans Le Milliardaire de George Cukor. Simone Signoret repart pour la France tandis qu'une liaison passionnée — et connue de tous — se noue entre Montand et Marilyn Monroe mais le français rejoint sa femme après la fin de la promotion du film. Lorsque quelques années plus tard un journaliste évoquera avec Signoret cette histoire, celle-ci répondra qu'elle regrettait simplement que Marilyn n'ait jamais su qu'elle ne lui en avait jamais voulu.
De retour en France après avoir tourné quelques films aux États-Unis entre 1965 et 1968, Simone Signoret incarnera des rôles forts et puissants, parfois politiques comme dans L'Aveu de Costa-Gavras.
En 1976, elle publie son autobiographie : La nostalgie n'est plus ce qu'elle était et en 1985 le roman : Adieu Volodia.
En 1977, son interprétation de Madame Rosa dans le film La Vie devant soi, lui vaudra d'emporter le César de la meilleure actrice.
À partir de 1981, la santé de Simone Signoret (qui fume et boit beaucoup) se détériore ; elle subit une première opération de la vésicule, puis, elle devient progressivement aveugle ne distinguant plus que la silhouette des objets.
Elle meurt à son domicile le 30 septembre 1985 vers 07h30 à l'âge de 64 ans, suite à un cancer du pancréas.
Catherine Allégret étant la mère du présentateur de télévision Benjamin Castaldi, ce dernier est donc le petit-fils de Simone Signoret.
La chanteuse Nina Simone a choisi son pseudonyme en hommage à Simone Signoret, son actrice préférée.
Filmographie
- 1941 : Le prince charmant de Jean Boyer
- 1941 : Boléro de Jean Boyer
- 1942 : L'Ange de la nuit d'André Berthomieu : une étudiante (non créditée)
- 1942 : Les Visiteurs du soir de Marcel Carné : une demoiselle du château (non créditée)
- 1942 : Le Voyageur de la Toussaint de Louis Daquin
- 1943 : Adieu Léonard de Pierre Prévert : la gitane (non créditée)
- 1943 : Béatrice devant le désir de Jean de Marguenat
- 1943 : La boîte aux rêves de Yves Allégret
- 1943 : Le mort ne reçoit plus de Jean Tarride
- 1944 : Service de nuit de Jean Faurez
- 1945 : Le couple idéal de Bernard Roland
- 1945 : Les Démons de l'aube d'Yves Allégret : Lily, la cabaretière
- 1946 : Macadam de Marcel Blistène et Jacques Feyder : Gisèle
- 1946 : Face à la vie de René Chanas - court métrage -
- 1946 : Ulysse ou les mauvaises rencontres de Alexandre Astruc - court métrage -
- 1947 : Fantômas de Jean Sacha
- 1947 : Les guerriers dans l'ombre - (Against the wind) de Charles Crichton
- 1947 : Dédée d'Anvers d'Yves Allégret : Dédée, une entraîneuse
- 1948 : Impasse des Deux-Anges de Maurice Tourneur : Marianne
- 1949 : Manèges d'Yves Allégret : Dora
- 1950 : La Ronde de Max Ophüls : Léocadie, la fille prostituée
- 1950 : Le traqué - (Gunman in the streets) de Boris Lewin et Franck Tuttle
- 1950 : Ombre et lumière de Henri Calef
- 1951 : Casque d'or de Jacques Becker : Marie, « Casque d'or »
- 1951 : Sans laisser d'adresse de Jean-Paul Le Chanois : une journaliste
- 1952 : Jouons le jeu dans le sketch: La jalousie de André Gillois - court métrage -
- 1952 : Saint-Germain-des-Prés de Marcello Pagliero - court métrage -
- 1953 : Thérèse Raquin de Marcel Carné : Thérèse Raquin
- 1953 : Confidences en zig-zag sur l'amour de André Gillois - court métrage -
- 1954 : Les Diaboliques d'Henri-Georges Clouzot : Nicole Horner
- 1955 : Mère courage - (Mutter courage) de Wolfgang Staudte - film resté inachevé -
- 1956 : La Mort en ce jardin de Luis Buñuel : Djin
- 1956 : Les Sorcières de Salem de Raymond Rouleau : Elisabeth Proctor
- 1956 : Un matin comme les autres / La rose des vents de Yannick Bellon - court métrage -
- 1959 : Les Chemins de la haute ville (Room at the Top) de Jack Clayton : Alice Aisgill
- 1960 : Adua et ses compagnes - (Adua e le campagne) de Antonio Pietrangeli
- 1961 : Les Mauvais Coups de François Leterrier : Roberte
- 1961 : Les Amours célèbres de Michel Boisrond : Jenny de Lacour dans le sketch: Jenny Lacour
- 1962 : Le Jour et l'Heure de René Clément : Thérèse Dutheil
- 1963 : Dragées au poivre de Jacques Baratier : Geneviève
- 1963 : Le joli mai de Chris Marker - documentaire -
- 1963 : Le Verdict (Term of Trial) de Peter Glenville : Anna
- 1964 : Aux grands magasins documentaire de William Klein : intervieweuse des clientes du Printemps
- 1965 : Compartiment tueurs de Costa-Gavras : Éliane Darrès
- 1965 : La Nef des fous (Ship of Fools) de Stanley Kramer : la Contessa
- 1965 : The love godlesses de Saul J. Turell - documentaire -
- 1966 : Paris brûle-t-il ? de René Clément : une patronne de bistro
- 1966 : M.15 demande protection - (The deadly affair) de Sidney Lumet
- 1968 : Mister Freedom de William Klein - simple participation -
- 1968 : La Mouette (The Sea Gull) de Sidney Lumet : Arkadina, une actrice
- 1968 : Le diable à trois - (Games) de Curtis Harrington
- 1969 : L'Américain de Marcel Bozzuffi : Léone
- 1969 : L'Armée des ombres de Jean-Pierre Melville : Mathilde
- 1969 : L'Aveu de Costa-Gavras : Lise
- 1969 : Le deuxième procès d'Arthur London de Chris Marker - documentaire -
- 1969 : Jour de tournage de Chris Marker - court métrage -
- 1970 : Comptes à rebours de Roger Pigaut : Léa
- 1970 : Henri Langlois de Roberto Guerra et Ella Hershon - documentaire -
- 1971 : Le Chat de Pierre Granier-Deferre : Clémence Bouin
- 1971 : La Veuve Couderc de Pierre Granier-Deferre : Tati Couderc
- 1973 : Les Granges brûlées de Jean Chapot : Rose Cateux
- 1973 : Rude Journée pour la reine de René Allio : Jeanne
- 1974 : La Chair de l'orchidée de Patrice Chéreau : Lady Vamos
- 1976 : Police Python 357 d'Alain Corneau : Thérèse Ganay
- 1977 : La Vie devant soi de Moshé Mizrahi : Madame Rosa
- 1977 : Le fond de l'air est rouge de Chris Marker - documentaire -
- 1978 : L'Adolescente de Jeanne Moreau : Mamie
- 1978 : Judith Therpauve de Patrice Chéreau : Judith Therpauve
- 1978 : Madame le Juge (série télévisée) : Élisabeth Massot
- 1979 : Chère inconnue de Moshé Mizrahi : Louise
- 1982 : L'Étoile du Nord de Pierre Granier-Deferre : Louise Baron
- 1982 : Guy de Maupassant de Michel Drach : la mère de Maupassant
- 1983 : Thérèse Humbert de Marcel Bluwal : Thérèse Humbert
- 1983 : Des terroristes à la retraite de Mosco Boucault - documentaire, voix uniquement -
Théâtre
- 1949 : Dieu est innocent, Théâtre des Mathurins
- 1954 : Les Sorcières de Salem d'Arthur Miller
- 1963 : Les Petits Renards, de Lillian Hellman, mise en scène Pierre Mondy, Théâtre Sarah Bernardt
- 1966 : Macbeth de Shakespeare, Royal Court Theatre Londres
Récompenses
- Oscar de la meilleure actrice pour Les Chemins de la haute ville de Jack Clayton en 1959
- Prix d'interprétation à Cannes pour le même film
- César de la meilleure actrice pour La Vie devant soi, de Moshé Mizrahi en 1977
Précédée par César de la meilleure actrice Suivie par Annie Girardot pour Docteur Françoise Gailland Simone Signoret pour La Vie devant soi 1978 Romy Schneider pour Une histoire simple Bibliographie
- La nostalgie n’est plus ce qu’elle était, mémoires de Simone Signoret, Éditions du Seuil, Paris, 1975, (ISBN 2-02004-520-6).
- "Le lendemain, elle était souriante..."(Editons du Seuil), (Paris), ( 1979 en littérature(1979))
- Adieu Volodia, récit de Simone Signoret, Éditions Fayard, Paris, 1985, 605 pp, (ISBN 2-25303-956-X).
- Les souvenirs et les regrets aussi..., mémoires de Catherine Allégret, Éditions Fixot, Paris, 1994, 325 pp.-[24] pp. de photos, (ISBN 2-72428-175-6).
- Simone Signoret : biographie, par Huguette Bouchardeau, Éditions Flammarion, Paris, 2005, 291 pp.-[16] pp. de pl., 24 cm, (ISBN 2-08068-749-2).
- Simone Signoret ou la mémoire partagée", par Catherine David (Éditions Robert Laffont...elle était une fois), 1990.
- Simone, par Jean-François Josselin (Éditions Grasset), 1995.
- Simone Signoret par Joëlle Monserrat (Éditions PAC), 1983.
- Signoret Une Vie par Emmanuelle Guilcher (Éditions Privé), 2005.
Notes et références
Liens externes
- (fr+en) Simone Signoret sur l’Internet Movie Database.
- Tête d'Affiche (1970) : longue interview par France Roche
- Vidéo: Simone Signoret en 1985, s'exprime sur sa manière de travailler, une archive de la Télévision suisse romande
- Simone Signoret, sur le site de l'INA
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