- La Ronde (film, 1950)
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La Ronde
Données clés Réalisation Max Ophüls Scénario Jacques Natanson
Max OphulsActeurs principaux Jean-Louis Barrault
Danielle Darrieux
Daniel Gélin
Fernand Gravey
Odette Joyeux
Gérard Philipe
Simone Signoret
Simone SimonSociétés de production Films Sacha Gordine Pays d’origine France Sortie 1950 Durée 110 min (1 h 50) Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
La Ronde est un film français réalisé par Max Ophüls en 1950.
Sommaire
Synopsis
Rythmée par le meneur de jeu, la ronde passe de la prostituée au soldat, du soldat à la femme de chambre, de la femme de chambre au fils de famille, de celui-ci à Emma, la dame mariée, d'Emma à Charles son mari, de Charles à la grisette Anna qui tend la main au poète, qui l'abandonne pour la comédienne qui ne résiste pas au comte, lequel, retournant s'encanailler avec la prostituée, boucle le cercle.
Fiche technique
- Réalisation : Max Ophüls
- Scénario : D'après la pièce La Ronde de l'Autrichien Arthur Schnitzler
- Adaptation : Jacques Natanson, Max Ophüls
- Dialogue : Jacques Natanson
- Assistant réalisateur : Paul Feyder, Tony Aboyantz
- Images : Christian Matras
- Son : Pierre Calvet
- Décors : Jean d'Eaubonne, assisté de Fred Marpaux et Marc Frédérix
- Montage : Léonide Azar, assisté de Suzanne Rondeau
- Opérateur : Alain Douarinou, assisté de Ernest Bourreaud
- Musique : Oscar Straus, adapdation musicale Joé Hajos, (éditions Choudens)
- Compositeur : Louis Ducreux
- Costumes : Georges Annenkov, exécutés par Marie Gromtseff (= Grontzeff)
- Script-girl : Lucie Lichtig
- Maquillage : Carmen Brelle
- Secrétaire de production : Noëlle Mouton
- Régie générale : Renée Bardon
- Ensemblier : Charles Mérangel et Henri Vergne
- Photographe de plateau : Jean-François Clair et Sam Levin
- Production : Serge Gordine
- Directeur de production : Ralph Baum
- Directeur administratif : Grégoire Geftman
- Tournage à "Franstudio" de Saint-Maurice
- Tirage : Laboratoire Lianofilm - Système sonore R.C.A
- Genre : Comédie dramatique
- Pellicule 35 mm, noir et blanc
- Durée : 110 min / 97 min
- Première présentation le 16/6/1950, Paris (Palais de Chaillot)
Distribution
- Gérard Philipe : Le comte
- Simone Signoret : Léocadie, la fille prostituée
- Simone Simon : Marie, la femme de chambre
- Danielle Darrieux : Emma, la femme mariée
- Serge Reggiani : Le soldat Franz
- Daniel Gélin : Alfred, le jeune homme
- Fernand Gravey : Charles, le mari
- Jean-Louis Barrault : Robert, le poète
- Odette Joyeux : La grisette
- Isa Miranda : Charlotte, la comédienne
- Anton Walbrook : Le meneur de jeu
- Robert Vattier : Le professeur Schüller
- Jean Clarieux : Le brigadier
- Marcel Mérovée : Toni
- Charles Vissières : Le concierge du théâtre
- Jean Ozenne
- Jean Landier
- René Marjac
- Jacques Vertan
Scènes de La Ronde
- La fille et le soldat
- Le soldat et la femme de chambre
- La femme de chambre et le jeune homme
- Le jeune homme et la femme mariée
- La femme mariée et son mari
- Le mari et la petite grisette
- La grisette et le poète
- Le poète et la comédienne
- La comédienne et le comte
- Le comte et la fille.
Distinctions
- BAFTA du meilleur film en 1952.
Critique
- « Cette valse désenchantée, que Max Ophüls avait dû amputer de vingt minutes pour rassurer les puritains, connut un triomphe public malgré une violente campagne de dénigrement de la part de la critique. On reprochait à ce moraliste baroque d’avoir dressé un inventaire des diverses formes de libertinage et des amours illégitimes. Rien de scabreux pourtant, et pas une scène polissonne dans ce défilé virtuose de scènes d’alcôves. Le propos est amer, tragique, juste un rien teinté du cynisme cruel de Schnitzler, dont il s’inspire. Max Ophüls dresse un constat d’une infinie tristesse sous l’apparence frivole d’une fresque sur les discours et les comportements amoureux : le bonheur n’existe pas. Ce qu’il peint, fataliste, c’est l’impossibilité d’éterniser les élans les plus purs, le désespoir du sentiment amoureux bafoué par la fièvre du désir, la pureté piétinée par les rencontres éphémères, la blessure secrète de l’âme face à l’infidélité des ivresses. Le temps, implacable, ronge l’amour, oublie le don, attise le vertige des conquêtes, refroidit les cœurs. Cette frénésie désespérante et désespérée des « ruses, mensonges et périls constants » qui tissent la lutte des sexes, cette sinistre sarabande de femmes et d’hommes abusés par la comédie du plaisir est magistralement mise en scène. Les arabesques sensuelles de la caméra font partie du sujet du film : danse, transes et vertiges. »[1]
Notes et références
- Jean-Luc Douin – Télérama N° 2308 – 6 avril 1994
Liens externes
Catégories :- Film français
- Film sorti en 1950
- Comédie (film)
- Comédie dramatique
- Film réalisé par Max Ophüls
- Film en noir et blanc
- BAFTA Award du meilleur film
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