Saint-Just-d'Avray

Pour les articles homonymes, voir Saint-Just.

46° 00′ 10″ N 4° 26′ 48″ E / 46.0027777778, 4.44666666667

Saint-Just-d'Avray
Vue du bourg de la commune depuis l'Ouest
Administration
Pays	France
Région	Rhône-Alpes
Département	Rhône
Arrondissement	Villefranche-sur-Saône
Canton	Amplepuis
Code commune	69217
Code postal	69870
Maire Mandat en cours	Sylvain Kasprzyk 2009 - 2014
Intercommunalité	Communauté de communes du pays d'Amplepuis Thizy
Site web	saintjustdavray.mairies69.net
Démographie
Population	729 hab. (2008)
Densité	42 hab./km²
Gentilé	Chouettes
Géographie
Coordonnées	46° 00′ 10″ Nord        4° 26′ 48″ Est / 46.0027777778, 4.44666666667
Altitudes	mini. 323 m — maxi. 898 m
Superficie	17,5 km2

Saint-Just-d'Avray est une commune française, située dans le département du Rhône et la région Rhône-Alpes.

Ses habitants sont appelés les Chouettes.^[1]

Géographie

Carte de Saint-Just-d'Avray mettant en évidence :
- le caractère très boisé du village ;
- le passage de l'Azergues (à l'extrême est du territoire) longé par la D385 (en rouge) ;
- la route départementale RD54 (en orange) ;
- la route départementale RD98 (en jaune).

Localisation

La commune se situe dans le Beaujolais. On dit qu'elle est à la croisée du « Beaujolais rouge » et du « Beaujolais vert »^{[Note 1]}, dans la vallée d'Azergues.

À vol d'oiseau, Saint-Just-d'Avray se situe à 12 km de Tarare, à 25 km de Villefranche-sur-Saône et à 50 km de Lyon. De plus le bourg, se trouve à égale distance d'Amplepuis et de Lamure-sur-Azergues c'est-à-dire environ 13 km.

Communes limitrophes de Saint-Just-d'Avray^[2]

Chambost-Allières	Grandris	Cublize
Chambost-Allières		Ronno
Chamelet	Dième	Saint-Appolinaire

Climat

Le climat y est de type semi-continental avec des influences méditerranéennes : les étés sont chauds et ensoleillés et les hivers rigoureux.

Le tableau suivant donne les moyennes mensuelles de température et de précipitations pour la station de Villefranche-sur-Saône recueillies sur la période 1961 - 1990. La station météo de Villefranche-sur-Saône^{[Note 2]} est située à environ 21,5 km à « vol d'oiseau » de Saint-Just-d'Avray. Elle est positionnée à une altitude de 195 m.

Relief et géologie

Le village se situe sur un piton rocheux d'environ 560 m d'altitude^[4], le point le plus bas est à une altitude de 323 m et le point culminant est le Crêt des quatre bornes^{[Note 3]}, à une altitude de 898 m.

Hydrographie

Vue du lac des Sapins, à proximité de Saint-Just-d'Avray

On dénombre plusieurs cours d'eaux à Saint-Just-d'Avray^[5] ; outre l'Azergues qui coule à Saint-Just-d'Avray^[6], un certain nombre de ruisseaux eux-mêmes affluents de l'Azergues coulent sur le territoire de la commune : le ruisseau d'Avray, long de 6,7 km^[7] ; le ruisseau de Lonne, long de 4,3 km^[8] ; le ruisseau de l'Antoine, long de 4,2 km^[9] ; le ruisseau du Gelay, long de 3 km^[10]; le ruisseau du Ternose, long de 2,9 km^[11]; le ruisseau de Muzy, long de 2,4 km^[12] et le ruisseau de la Blancherie, long de 1,7 km^[13].

À noter également, la proximité du lac des Sapins qui, localisé sur les communes de Cublize et de Ronno, est tout proche de Saint-Just-d'Avray.

Voies de communication et transports

Voies routières

La commune est desservie par plusieurs départementales : la nationale N485 déclassée en route départementale D385 dans le Rhône longe le territoire de la commune à l'est, le long de l'Azergues ; la D54 et la D98 desservent également le bourg de Saint-Just-d'Avray.

Transport ferroviaire

À environ 8 km de Saint-Just-d'Avray, la gare de Chamelet permet de rallier Paray-le-Monial et Lyon.

Urbanisme

Logement

En 2007, le nombre total de logements dans la commune était de 429^[14] (contre 402 en 1999). Parmi ces logements, 68,23 % étaient des résidences principales, 24,0 % des résidences secondaires et 7,8 % des logements vacants.

Ces logements étaient pour une part de 92,5 % de maisons individuelles et 7.5 % d'appartements. La proportion d'habitants propriétaires de leur logement était de 76,4 %^[14].

Toponymie

Un chouan en sentinelle devant une église

L'origine du toponyme Saint-Just-d'Avray serait une référence à « Saint Julien », au même titre d'ailleurs que d'autres communes dont le toponyme débute par « Saint Just »^{[b 1]}.

L'origine du gentilé « chouette » semble plus difficile à identifier : le 2 mai 1792 un curé assermenté (par le pouvoir en place, c'es-à-dire l'Assemblée nationale législative) se présente à Saint-Just-d'Avray^{[a 1]}. La défiance (contre-révolutionnaire) des habitants de Saint-Just-d'Avray — qui accueillirent le curé par quelques jets de pierres^{[a 1]} — s'opposait à la posture pro-révolutionnaire des habitants de Chamelet qui comparaient volontiers les habitants de Saint-Just-d'Avray aux chouans. « Chouan » semble alors, avec le temps, s'être transformé en « chouette ».

Histoire

Préhistoire

Plusieurs objets découverts autour de Saint-Just-d'Avray, tels que des pointes de flèches ou des lames, attestent de l'occupation humaine de la région à l'âge de pierre^{[a 2]}. En particulier, ont été découverts au crêt de Néry sur le territoire de la commune, une pointe de flèche triangulaire, un petit nucléus et sept lames^{[a 2]}.

Moyen Âge

Saint-Just-d'Avray dépendait au Moyen Âge de la seigneurie de Chamelet, à l'instar de Dième ou encore de Cogny^{[a 3]}. À propos du territoire, Pierre Louvet écrivait dans son Histoire du Beaujolais paru vers 1640 :

« Ce pays et les environs portent de fort bon blé mais peu de vignes, si ce n’est du côté de Cogny où encore les vins ne sont pas les meilleurs. »^{[a 3]}

Révolution française

Le cahier de doléances de Saint-Just-d'Avray est conservé aux archives départementales du Rhône^{[a 4]}. Les doléances du village consistaient, entre autres, à réclamer :

• « que dans la prochaine assemblée des Etats généraux, les vois y soient comptées par têtes et non par ordre » ;
• « qu’il soit fait un cadastre de chaque commune » ;
• « qu’il soit permis de racheter cens et servis et qu’il soit possible de supprimer tous les droits féodaux » ;

La loi du 8 janvier 1790 crée le département du Rhône. Celui-ci est divisé en six districts ou arrondissements, dont celui de Villefranche-sur-Saône auquel appartient Saint-Just-d'Avray^{[a 5]}.

XIX^e et XX^e siècles

Au XIX^e siècle, l'activité principale de la région prend un tour artisanal voire industriel^{[a 6]} avec le développement de la blanchisserie (comme à Chamelet) et du tissage de la soie, en particulier à Saint-Just-d'Avray^{[a 6]}.

À noter que Jean-François Terme, maire de Lyon et député du Rhône, était le propriétaire du château de Longeval.

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Élections nationales

Élections présidentielles, résultats des deuxièmes tours :

• Élection présidentielle de 2002 ^[15]: 80,95 % pour Jacques Chirac (RPR), 19,05 % pour Jean-Marie Le Pen (FN), 88,27 % de participation.
• Élection présidentielle de 2007 ^[16]: 69,88 % pour Nicolas Sarkozy (UMP), 30,12 % pour Ségolène Royal (PS), 89,37 % de participation.

Élections municipales

La commune ayant moins de 3 500 habitants l'élection des conseillers municipaux est au scrutin majoritaire^[17] plurinominal à deux tours, avec panachage :

• au premier tour, des candidats sont élus s'ils ont obtenu la majorité absolue et le vote d'au moins le quart des électeurs inscrits^[18] ;
• au second tour, la majorité relative suffit. Les listes ne sont pas obligatoires. Les suffrages sont comptabilisés individuellement, et le panachage est autorisé.

De par sa taille, la commune dispose d'un conseil municipal de 15 membres (article L2121-2 du Code général des collectivités territoriales^[19]).

Lors du scrutin de 2008 il y eu deux tours (sept élus au premier tour et huit au second), Odile Doucet a été élue conseillère municipale au premier tour avec le troisième total de 285 voix (62,09 % des exprimés), elle a ensuite été élue maire par le conseil municipal. Le taux de participation a été de 77,53 % et 73,83 % pour les deux tours^[20].

Administration municipale

Conseil municipal

Suite au scrutin de 2008, le vote pour le maire et ses trois adjoints a eu lieu le 28 mars 2008. Madame Odile Doucet a été élue au second tour avec 9 voix sur 15^[21]; Le conseil municipal est composé de quinze conseillers, dont le maire et ses trois adjoints.

Lors de la séance municipale du 24 juin 2009 Odile Doucet annonce sa démission du poste de maire tout en restant conseillère municipale^[22]. Une nouvelle élection est organisée à la mairie le 8 juillet 2009. Monsieur Sylvain Kaspryk est élu maire au premier tour avec neuf voix. Une fois élu il déclare vouloir s'appuyer sur un 4^e adjoint durant son mandat comme la loi lui autorise (un vote à bulletin secret qui autorise cet adjoint supplémentaire par 9 voix pour et 6 contre), le conseil sera donc représenté par le maire, quatre adjoints et dix conseillers^[23].

Liste des maires

De 1789 à 1799, les agents municipaux (maires) sont élus au suffrage direct pour 2 ans et rééligibles, par les citoyens actifs de la commune, contribuables payant une contribution au moins égale à 3 journées de travail dans la commune. Sont éligibles ceux qui paient un impôt au moins équivalent à dix journées de travail.

De 1799 à 1848, La constitution du 22 frimaire an VIII (13 décembre 1799) revient sur l’élection du maire, les maires sont nommés par le préfet pour les communes de moins de 5 000 habitants. La Restauration instaure la nomination des maires et des conseillers municipaux. Après 1831, les maires sont nommés (par le roi pour les communes de plus de 3 000 habitants, par le préfet pour les plus petites), mais les conseillers municipaux sont élus pour six ans.

Du 3 juillet 1848 à 1851, les maires sont élus par le conseil municipal pour les communes de moins de 6 000 habitants.

De 1851 à 1871, les maires sont nommés par le préfet, pour les communes de moins de 3 000 habitants et pour 5 ans à partir de 1855.

Depuis 1871, les maires sont élus par le conseil municipal suite à son élection au suffrage universel.

Depuis 2001, trois maires se sont succédé :

Politique environnementale

La commune de Saint-Just-d'Avray est partie prenante de la politique de développement durable menée par la communauté de communes du pays d'Amplepuis Thizy à laquelle elle appartient. Cette politique s'applique particulièrement à la gestion des cours d'eaux^[24] (nombreux sur le territoire de la commune) avec en particulier :

• « Restaurer la fonction écologique des milieux »^[24] ;
• « Pérenniser la vocation du Lac des Sapins en traitant l’eutrophisation »^[24] ;
• « Satisfaire l'usage halieutique en favorisant le retour d’une faune piscicole »^[24] ;
• « Gérer le risque inondation  »^[24].

Jumelages

Au 8 juin 2011, Saint-Just-d'Avray n'est jumelée avec aucune autre commune^[25]. Toutefois il existe deux jumelages associatifs, l'un avec Markala au Mali et l'autre avec Colţi-Aluniş (en), tous deux gérés par des associations.

Population et société

Démographie

Évolution démographique

En 2008, Saint-Just-d'Avray comptait 729 habitants (soit une augmentation de 4 % par rapport à 1999). La commune occupait le 12 328^e rang au niveau national, alors qu'elle était au 12 743^e en 1999, et le 210^e au niveau départemental sur 293 communes. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Saint-Just-d'Avray depuis 1793. Le maximum de la population a été atteint en 1836 avec 1 700 habitants.

Pyramide des âges

La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (26,6  %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (19,7 %).

Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (51 % contre 48,4 % au niveau national et 48 % au niveau départemental). La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

• 51 % d’hommes (0 à 14 ans = 23,8 %, 15 à 29 ans = 11,6 %, 30 à 44 ans = 22,7 %, 45 à 59 ans = 20,4 %, plus de 60 ans = 21,6 %) ;
• 49 % de femmes (0 à 14 ans = 18,3 %, 15 à 29 ans = 10,3 %, 30 à 44 ans = 22,4 %, 45 à 59 ans = 17,1 %, plus de 60 ans = 31,9 %).

Enseignement

Petite enfance

La commune est dotée d'une garderie périscolaire, gérée par la commune.

Enseignement primaire

La commune est dotée de trois écoles primaires : une école publique, une école privée et l'école publique Célestin-Freinet annexée au Centre Clair Joie installé dans le château de Longeval.

Santé

Au 8 juin 2011, aucun praticien en médecine générale n'est installé dans la commune. Des médecins sont installés dans les communes voisines de Chambost-Allières et de Cublize.

Le « centre Clair Joie » est un institut thérapeutique, éducatif et pédagogique installé dans la commune, dans le château de Longeval.

Sports

La commune accueille plusieurs clubs sportifs : le « Tennis Club de Saint Just d'Avray »; le « C.A.S.J Football » et l'amicale « Boule des Genêts ».

Médias

Presse écrite

Le journal le Progrès propose une édition quotidienne dédiée au Beaujolais et au « Haut-Beaujolais ». Également, les journaux locaux Le patriote Beaujolais ainsi que Le Pays consacrent une rubrique à Saint-Just-d'Avray et ses alentours.

Télévision

La chaîne France 3 Rhône Alpes Auvergne est disponible dans la région.

Cultes

Les Chouettes disposent d'un lieu de culte catholique : l'église de Saint-Just-d'Avray est l'un des clochers de la paroisse Saint-Joseph-d'Azergues^[32], rattachée au diocèse de Lyon. Cette paroisse a entrepris un « jumelage » avec la paroisse malienne de Markala^[33].

Économie

Revenus de la population et fiscalité

Selon l'enquête de l'INSEE^[14], les revenus moyens nets par foyer étaient en 2008 de l'ordre de 19 198 euros par an. 46.9 % des foyers fiscaux de la commune étaient alors imposables.

En 2008 toujours, le revenu fiscal médian par ménage^{[Note 4]} était de 16 928 €, ce qui plaçait Saint-Just-d'Avray au 17 649^e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 ménages en métropole^[34].

La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.

La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010^[36]).

Emploi

En 2007, la population de Saint-Just-d'Avray se répartissait^[14] ainsi : 70,2 % d'actifs, ce qui est nettement supérieur au 45,2 % d'actifs de la moyenne nationale et 13,9 % de retraités, un chiffre inférieur au 18,2 % national.

En 2007 toujours, le taux de chômage était de 6,9 % contre 5,2 % en 1999^[14].

Une agence Pôle emploi pour la recherche d'emploi est localisée à proximité de Saint-Just-d'Avray, sur le territoire de Tarare, à environ 18 km par voie routière.

Entreprises et commerces

Au 1^er janvier 2010, Saint-Just-d'Avray comptait 34 établissements^[14] hors agriculture.

Culture et patrimoine

Monuments civils

La mairie

Le château de Longeval

Monuments religieux

L'église

Le vitrail de Jésus dans l'atelier de Joseph de l'église de Saint-Just-d'Avray (à droite) comparé à celui de Boën (à gauche) et de Liergues (au milieu)

Le vitrail des rois mages de l'église de Saint-Just-d'Avray (au milieu) comparé à celui de Bonnet^[Où ?] (à gauche) et de Sury (à droite)

L'église de Saint-Just-d'Avray date de la seconde moitié du XI^e siècle. Elle fut consacrée le 11 novembre 1873^[37] en présence de Monseigneur Dubuis, évêque de Galveston. Son inauguration date du 24 décembre 1876^[37].

Des vitraux de l'église ont été réalisés par Lucien Bégule ; pour certains d'entre eux, Lucien Bégule a utilisé des motifs récurrents dans son œuvre, visibles dans d'autres églises.

Enfin, l'église a été restaurée en 1979^[37].

La Chapelle Saint-Maurice

Une petite chapelle se trouve sur le territoire de la commune : la chapelle Saint-Maurice, située au lieu-dit éponyme.

Personnalités liées à la commune

• Jean-François Terme (1791 - 1847), maire de Lyon et député du Rhône. Il fut le propriétaire du château de Longeval de Saint-Just-d'Avray.
• Claude Marie Dubuis (1817 - 1895), évêque catholique du Texas, a consacré l'église de Saint-Just-d'Avray.

Pour approfondir

Articles connexes

• Liste des communes du Rhône

Liens externes

• Site officiel de la commune
• Site personnel de présentation de Saint-Just-d'Avray, histoire, culture, photos et manifestations

Notes et références

Notes

Références

Références bibliographiques

• Jean Aubonnet, Histoire de Chamelet et de ses environs, 1937, 325 p. 

• Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz SA, Genève, 1998, 31150 p. 

• Gabriel Gonnet et René Chanelière, Autrefois...Saint-Just d'Avray, Association des Amis de St Just d'Avray, 55 p. 

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