- Providence Rhode Island
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Providence (Rhode Island)
Pour les articles homonymes, voir Providence.Providence Sceau de Providence Drapeau de Providence Surnom : « The Renaissance City », « Beehive of Industry », « The Divine City » Pays États-Unis État Rhode Island Comté Providence Fondation 1636 Coordonnées : Maire David Cicilline (D) Superficie 53,2 km² Superficie terrestre 47,8 km² Population (2006) 172 459 hab. Densité 3 666 hab./km² Fuseau horaire EST (UTC – 5) www.providenceri.com La ville de Providence est la capitale et la ville la plus peuplée de l’État du Rhode Island, aux États-Unis. C’est aussi l’une des premières villes anglophones fondées dans le pays.
Avec 172 459 habitants (2006), est elle également la plus grande ville de Nouvelle-Angleterre après Boston. Son nom lui fut donné par le colonisateur Roger Williams, qui fonda la ville au XVIIe siècle.
Sommaire
Histoire
La baie où devait se dresser la ville de Providence fut colonisée en juin 1636 par des Puritains exilés menés par Roger Williams. Cette petite ville devint par la suite l'une des Treize colonies originales de États-Unis[1]. Le théologien Williams obtint bientôt un accord avec la tribu amérindienne des Narragansetts pour occuper le territoire et donna à la ville son nom actuel. Williams fit de Providence un refuge pour les puritains persécutés, lui-même ayant été expulsé de la colonie de la baie du Massachusetts[2]. Le développement de Providence fut d'abord lent et pénible, à cause des contestations territoriales, de la faible fertilité des terres et des différences culturelles[2].
Les descendants des premiers colons s’engagèrent dans la traite des Noirs, ce qui donna une rente pour l’expansion de la jeune ville. Mais au début des années 1770, le gouvernement britannique décréta la levée de nouveaux impôts qui menaçaient l'activité des arsenaux, des pêcheries et des exploitations agricoles de la région : ainsi le Sugar Act, une loi qui imposait des quotas sur le rhum et l'importation d'esclaves aux distilleries de Providence. Ces impôts poussèrent la ville à se joindre aux autres colonies pour proclamer la déchéance de la Couronne britannique. Ce sont d'ailleurs des citoyens de Providence qui, au cours de l'Affaire du Gaspée (1772), firent couler le sang pour la première fois dans ce qui allait devenir la guerre d'indépendance[2].
Bien que la ville échappât à l'occupation ennemie au cours de la guerre qui suivit, la chute du port voisin de Newport (Rhode Island) provoqua le chômage des ateliers et tint la population en alerte tout au long du conflit. On leva des troupes pour les campagnes successives et les bâtiments de l'Université de Brown servirent d'abord de caserne puis d'hôpital militaire[2].
La guerre finie, la ville se reconvertit, abandonnant son activité dominante, la pêche, pour une industrie manufacturière axée principalement sur la fabrication de machines, d'outils, d'argenterie, la bijouterie et l'habillement. Vers 1800, Providence pouvait s'enorgueillir de l'industrie la plus importante d'Amérique du Nord, avec le motoriste Brown & Sharpe, les quincailleries Nicholson et les coutelleries Gorham Silverware ; par sa population, c'était la neuvième ville des Treize colonies[2]. Les industries attiraient nombre d'immigrants d'Irlande, d'Allemagne, de Suède, d'Angleterre, d'Italie, du Portugal, du Cap-Vert et du Québec. Mais l'apparition de ghettos économiques et le brassage des cultures provoquèrent dans les années 1820 des émeutes, notamment à caractère racial entre blancs et noirs. Pour faire face à ce nouveau défi de la croissance, les citoyens se dotèrent d'une charte en 1831[2].
Les autorités restèrent très divisées au cours de la guerre de Sécession, beaucoup d'élus ayant des intérêts dans les exploitations de coton du Sud. Malgré ces déchirements, le nombre de volontaires pour les contingents des fédéraux dépassa régulièrement les quotas, et l'activité industrielle de Providence joua un rôle décisif dans la suprématie de l'Union. Providence bénéficia considérablement de la fin des hostilités, de nouvelles vagues d'immigrants et des annexions territoriales faisant bondir sa population de 54 595 en 1865, à 175 597 vers 1900[2].
La faillite de diverses usines, notamment les filatures, au milieu des années 1920, annonça le déclin de l'industrie de la Nouvelle-Angleterre. Puis la crise de 1929 affecta durement la population, et enfin le centre-ville de Providence fut détruit par les inondations de l'Ouragan de Nouvelle-Angleterre (1938). La déclin se poursuivit avec l'expansion économique à l'ouest et au sud des États-Unis, la construction du réseau autoroutier et le développement de la banlieue[2]. De 1950 à 1980, Providence avait la réputation d'un haut-lieu du crime organisé[3]. Le parrain de la mafia Raymond L.S. Patriarca y contrôlait un puissant cartel.
La ville reprend des couleurs à partir des années 1970 : de 1975 à 1982, un fonds de développement national débloqua 606 millions de $ pour réhabiliter les quartiers, et la démographie pour la première fois cessa de baisser. Dans les années 1990, le maire Vincent Cianci, Jr mit en valeur le passé culturel de sa ville et milita pour obtenir de nouveaux investissements : il put ainsi mener à bien la restauration des rivières historiques de la ville, qu'on avait détournées par des canalisations enterrées au XIXe siècle ; le dévoiement d'une grande partie des lignes de métro ; la création du jardin public de Waterplace Park, de chemins de promenade le long des rivières, d’une patinoire géante et d'un hypermarché de 145 000 m², le Providence Place Mall[2].
Malgré ces investissements, la précarité demeure un problème lancinant, comme c'est d'ailleurs le cas pour presque tous les anciens bastions industriels de Nouvelle-Angleterre : près de 30 % des habitants vivent sous le seuil de pauvreté[4]. La hausse des cours de l'immobilier exacerbe encore les tensions pour les foyers à revenus intermédiaires, car Providence a enregistré entre 2004 et 2005 la plus forte hausse des États-Unis pour les maisons individuelles[5].
Depuis 1927, la Bank of America Tower est le plus haut bâtiment de la ville avec ses 130 m.
Culture
L’écrivain H. P. Lovecraft est natif de Providence ; il y est né, y a vécu toute sa vie et y est mort. Plusieurs de ses histoires d'horreur sont basées sur la ville, les décors et paysages de Providence ou Rhode Island.
Universités
L’Université Brown (on dit simplement « Brown ») est une université privée américaine, fondée en 1764 qui se située près du centre ville. En 2005, 7 595 étudiants fréquentaient cette prestigieuse université membre de l'Ivy League.
Le Providence College est l'autre université de Providence. Fondée en 1917, cette institution privée catholique accueillait 3 770 étudiants en 2005.
L'université de Rhode Island, dont le campus principal se trouve à Kingston (Rhode Island), possède également un campus annexe à Providence. À l'inverse, le principal des six campus de la Johnson & Wales University est situé à Providence.
Parmi les grandes écoles présentes à Providence, citons la Rhode Island School of Design fondée en 1877, l'une des plus réputées au monde dans le domaine artistique, et l'Université de Brown.
Médias
Providence est couverte par un journal quotidien local, The Providence Journal, qui est disponible dans tout l'État de Rhode Island et dans le Sud du Massachusetts. Le magazine d'arts et de divertissements Providence Phoenix couvre également Providence et sa région. Citons également The Providence Agenda, journal local communautaire, qui joue un rôle dans le domaine artistique local notamment.
Providence est le centre des médias radio et télévision de l'État de Rhode Island. On trouve ainsi dans la ville des stations relayant les grands réseaux nationaux comme WLNE-TV (ABC), WJAR (NBC), WPRI-TV (CBS) et WNAC-TV (FOX). Parmi les autres chaînes locales couvrant Providence et sa région, citons WLWC, WRIW-LP et WPXQ. WSBE-TV est le relai local de PBS.
Évènements
- First Night Providence (31 décembre au 1er janvier) - une fête pour la Bonne Année.
- Convergence (Septembre) - un grand fête pour les arts.
Sport
Providence hébergea une franchise de la NFL (football américain) de 1925 à 1931, le Providence Steam Roller à ne pas confondre avec les Providence Steamrollers, franchise BAA (future NBA, Basket-ball), qui fut en activité de 1946 à 1949.
En hockey sur glace, les Reds de Providence représentèrent la ville en Canadian-American Hockey League (CAHL) de 1926 à 1936 puis en Ligue américaine de hockey (LAH) de 1936 à 1976. Les Reds remportèrent la Coupe Calder en 1938, 1940, 1949 et 1956. Devenus les Rhode Island Reds en 1977, l'équipe déménage à Binghamton. Depuis 1992, les Bruins de Providence évoluent en Ligue américaine de hockey après le déménagement des Mariners du Maine à Providence.
En baseball, Providence posséda une franchise professionnelle entre 1878 et 1885 : les Providence Grays. Les Grays ont gagné deux fanions de champion de la National League en 1879 et 1884. Les Grays deviennent ensuite une franchise de ligue mineure évoluant en Eastern League de 1891 à 1929. Babe Ruth joua avec les Grays en 1914.
Providence abrita également une franchise de football (soccer) membre de l'American Soccer League de 1924 à 1930 : les Providence Gold Bugs. Les Bugs gagnent une Coupe des États-Unis en 1929 puis déménagent à Fall River (Massachusetts) en 1930.
Au niveau universitaire, les Brown Bears défendent les couleurs l'Université Brown au sein de l'Ivy League tandis que les Providence Friars représentent le Providence College en Big East Conference. Les deux équipes universitaires se retrouvent face à face en hockey sur glace dans la Hockey East.
C'est à Providence que Rocky Marciano gagna 29 de ses 49 combats.
Séries télévisées
- Providence, diffusée sur TF1.
- Harmony, série « paranormale pour très jeune public », diffusée sur TF1 en août-septembre 2001. Elle ne fut plus diffusée après les changements de grille dus aux attentats du 11 septembre.
- Mentionné dans Newport Beach (The OC en VO), série créée par Josh Schwartz : Summer Roberts est étudiante à Brown.
- Brotherhood, diffusée sur 13e Rue...
Cinéma
- Le film Mary à tout prix, avec Cameron Diaz, sorti en 1998, y fut tourné en partie.
Jumelages
Personnalités liées à la ville
Arts, littérature et divertissements
- Bill Conti - compositeur
- Nelson Eddy - chanteur et comédien
- Bobby Hackett - musicien de jazz
- Scott Hamilton - saxophoniste
- David Hedison - comédien
- Ruth Hussey - actrice
- Claudia Jordan - actrice
- Galway Kinnell - poète
- H. P. Lovecraft - auteur
- George Macready - acteur
- Cormac McCarthy - écrivain
- Sarah Helen Whitman - poète
- Josh Schwartz - scénariste et producteur
Sports
- Rocco Baldelli - joueur de baseball des Devil Rays de Tampa Bay
- Hobe Ferris - joueur de baseball des Americans de Boston (1901-1907)
- Matthew Hyson - catcheur connu sous le nom de Spike Dudley
- Paul Konerko - joueur de baseball des White Sox de Chicago
- Davey Lopes - joueur de baseball des Dodgers de Los Angeles
- Bill Osmanski - joueur de football américain
Politique
- Stephen Hopkins - neuf fois gouverneur de Rhode Island et co-signataire de la déclaration d'indépendance des États-Unis
- Pat LaMarche - candidate aux élections présidentielles en 2004 (Parti vert)
- John O. Pastore - gouverneur démocrate de Rhode Island de 1945 à 1950 puis sénateur de 1950 à 1976.
- Voir aussi : Liste des maires de Providence
Notes et références
- ↑ (en) nndb.com Roger Williams, Soylent Communications. Consulté le 2007-06-09
- ↑ a , b , c , d , e , f , g , h et i (en) Trois siècles et demi parcourus en clin d'œil, May 2002, City of Providence, Rhode Island. Consulté le 2006-01-17
- ↑ (en) Allan May, « All About the Providence Mob », 2007, Court TV Crime Library. Consulté le 24 janvier 2007
- ↑ (en) census.gov Providence City, Rhode Island, US Census Bureau. Consulté le 9 juin 2007
- ↑ (en) cnnmoney.com Money Magazine: Best Places to Live: Home Appreciation, Cable News Network LP, LLLP
Galerie de photos
Liens internes
Liens externes
- Site officiel de la ville
- Carte de la ville sur Google.map
- Site du port de Providence
- Site de la chambre de commerce de Providence
- Portail des États-Unis
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