- Plabennec
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Plabennec Administration Pays France Région Bretagne Département Finistère Arrondissement Brest Canton Plabennec (chef-lieu) Code commune 29160 Code postal 29860 Maire
Mandat en coursJean-Luc Bleunven
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de Plabennec et des Abers Site web Site de la commune Démographie Population 7 764 hab. (2008[1]) Densité 154 hab./km² Aire urbaine 37 226 hab. () Gentilé Plabennecois, Plabennecoise Géographie Coordonnées Altitudes mini. m — maxi. m Superficie 50,43 km2 Plabennec (Plabenneg en Breton) est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Sommaire
Géographie
Communes limitrophes
Histoire
Étymologie et origines
Le nom de Plabennec signifie "paroisse" (plebs en latin, ploe en vieux breton) et Abenneg, nom propre. La paroisse regroupait au sein de l'archidiaconé ou pays d'Ach la trêve Locmaria-Lann et les communes actuelles de Kersaint-Plabennec et du Drennec, ainsi qu'au moins une partie du Gouesnou.
Mais en fait, selon Albert Le Grand, la paroisse aurait été fondée par saint Ténénan, peu après qu'il eut débarqué vers 650 près de La Forest-Landerneau, près du château de Joyeuse Garde , où il avait installé son lann (petit monastère):
« Par la suite, « voyant l'exercice de la religion catholique négligé parmy eux », saint Ténénan fit construire deux églises, « l'une vers le bas de la forest, non loin du chasteau, laquelle fut nommée Ilis gouëlet forest ("l'église de la forêt du bas") à cause de sa situation qui était au fond de ladite forest et porte maintenant le titre et nom de saint Ténénan [La Forest-Landerneau qui s'appelait antérieurement Saint-Thénénan-la-Forest]; l'autre église fut édifiée à l'autre extrémité de la même forest et fut appelée Plou-bennec [Plabennec], dediée en l'honneur de Dieu et de saint Pierre Apostre ». Saint Ténénan, « avec ses prestres et clercs » s'installa au lieu-dit Les-quelen[2], y fonda un ermitage fait de branches et de chaume ; petit à petit un village s'édifie, protégé des rôdeurs et des loups par une palissade[3]. Il conseilla aux habitants de Plou-bennec [Plabennec] de construire une petite tour ronde près de leur église « pour y retirer l'argenterie et thrésor d'ycelle et les garantir des mains sacrilèges des Barbares, en cas qu'ils voulussent piller ladite église ». Effectivement, les Danois vinrent piller Plou-bennec, prirent l'église et assiégèrent la tour tout juste construite, tentant d'y mettre le feu, ainsi que le fort de Lesquelen, mais « les prières de Ténénan ne furent [pas] infructueuses » et les Danois se retirèrent[4]. On dit aussi qu'il aurait fait construire l'église de Carantec en l'honneur de son maître. »
Article détaillé : saint Ténénan.Moyen Âge
Le château de Lesquelen[5], où se voit encore aujourd'hui une motte féodale, fut en 1163 propriété d'Hervé II de Léon, vicomte du Léon; en 1279, le mariage de Françoise de Lesquelen avec Alain de Léon, frère du vicomte Hervé IV de Léon montre la persistance des liens entre les deux familles. Le château a été le lieu d'une contestation juridique entre le chevalier Alain Nuz, seigneur de Postel, et le vicomte de Léon Hervé IV, qui a abouti en 1296 à l'accusation d'assassinat de l'un par l'autre, ce qui n'a pas peu contribué à discréditer la haute noblesse au profit d'une administration cléricale et ducale soutenue par la petite noblesse.
Le château est ainsi décrit au XVe siècle :
« Le manoir de Lesquelen consistant en maisons, chambres basses et aultres, couvertes d'ardoises crépées, maison à four et estables couvertes de genetz, ayre perter jardins, vaulx, issues, franchises, rabines, appartenances et dependances, avecque ung courtil de jouxte la dict ayre nommée Liortz-an-heur, terre chaulde et lentant a fermer ung boisseau de bleb à la mesure de Lesneven, aiant ses fossez tout au tour (...).[6] »
Le château de Lesquelen, qui disposait de sa chapelle privée Notre-Dame de Lesquelen, devient par mariage propriété de la famille de Vieux-Chastel[7]. En 1409, Aliette de Quelen, dame du Vieux-Chastel, épouse Tanguy de Kermarvan, propriété de la famille de Kermarvan et prend progressivement le nom de Kermarvan, nom qui se transforme au XVIe siècle en Kerman et au XVIIe siècle en Carman[8].
La Révolution française
Les deux députés représentant la paroisse de Plabennec lors de la rédaction du cahier de doléances de la sénéchaussée de Lesneven le 1er avril 1789 étaient Thévenan Jézéquel et Jean Le Normand[9].
Démographie
Évolution démographique
D’après le recensement Insee de 2007, Plabennec compte 7 679 habitants (soit une augmentation de 10 % par rapport à 1999). La commune occupe le 1 230e rang au niveau national, alors qu'elle était au 1 302e en 1999, et le 16e au niveau départemental sur 283 communes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Plabennec depuis 1793. Le maximum de la population a été atteint 2007 avec 7 679 habitants.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (18,6 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (24,5 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,6 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 49,4 % d’hommes (0 à 14 ans = 21,5 %, 15 à 29 ans = 17,7 %, 30 à 44 ans = 23 %, 45 à 59 ans = 21,7 %, plus de 60 ans = 16,1 %) ;
- 50,6 % de femmes (0 à 14 ans = 21 %, 15 à 29 ans = 15,8 %, 30 à 44 ans = 22 %, 45 à 59 ans = 20,2 %, plus de 60 ans = 21,1 %).
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité - 2001 Louis Goasduff UMP mars 2001 2008 Louis Coz UMP mars 2008 - Jean-Luc Bleunven Divers gauche Monuments
- La chapelle de Locmaria : immédiatement le regard est attiré par l'imposant clocher . Il date incontestablement de la Renaissance (XVIe siècle plus précisément) et en affiche toutes les coquetteries. Cette tour était célèbre dans le pays et une affinité mystérieuse la reliait, selon la légende, à celle, plus vénérable encore de Lochrist-an-Izelvat en Plounévez. Le porche abritait douze statues de saintes en costume du XVIe siècle et non celles des douze apôtres comme on aurait pu le croire.
Une fois dans la chapelle, on est frappé pas son dénuement. Peut-être doit-elle cette austérité à son histoire. En effet, la chapelle du XIIIe siècle, supporta bien mal le lourd poids des ans et des siècles. Tombée en ruine lors de la Révolution française, elle fut restaurée en 1841 et les travaux pour la mettre en valeur continuent encore aujourd'hui. N'oublions pas toutefois le maître-autel en kersanton décoré de panneaux néogothiques finement sculptés. L'extraordinaire croix-calvaire qui ne compte pas moins de onze personnages !
Il se dégage de cette chapelle, un savant mélange de luxe et de sobriété, d'exubérance et d'austérité, un calme reposant, un charme étrange. Tanguy Malmanche les a d'ailleurs bien éprouvés, lui qui venait souvent se promener dans le coin : « durant les chaudes journées d'été, je ne connais pas d'asiles plus agréables que ces chapelles sur la campagne. Il y règne la fraîcheur d'une cave qui serait ensoleillée ».
- La chapelle de Lanorven
- La motte féodale de Lesquelen : il s'agit de vestiges d'un village fortifié du Moyen Âge. Lez signifie en breton "cour seigneuriale", ce qui correspond à une enceinte fortifiée, et kelen veut dire houx. En l'occurrence c'était le château de la famille Lesquelen, lignée cadette des seigneurs de Léon qui a relevé par mariage en 1279 le nom de la dernière héritière du lieu. On y trouve les vestiges d'une occupation allant du VIIe au XVIe siècle. La motte en elle-même est un lieu de défense construit vraisemblablement autour du Xe siècle. Elle se fortifie progressivement en se couvrant de pierres plates puis en accueillant au lieu d'une maison en bois une tour en pierre.
On peut voir encore aujourd'hui à côté de la motte les vestiges du village et de la chapelle qui l'entouraient.
- L'église Saint-Thénénan : c'est au coeur d'un paysage paradisiaque que saint Thénénan (ou Ténénan) fonda l'église de Plabennec. Thénénan était, si on en croit la légende, extraordinairement beau, si beau qu'il était l'un des plus brillants seigneurs des « nobles cours ». Las de cette vie de luxe et de tous ses succès faciles, Thénénan supplia le Seigneur de l'enlaidir. Ce dernier entendit sa prière et couvrit son corps d'une lèpre repoussante. Thénénan consacra alors sa vie aux bonnes œuvres et fit preuve d'une grande bonté et charité. Après quelques années d'épreuve, saint Carantec décida de le guérir et l'envoya en Armorique. Là, il fonda l'église de Plabennec et celle de la Forest. Il défendit vaillamment le pays contre les incursions danoises et peu après fut appelé au siège épiscopal de Saint-Pol. Il mourut en 635.
Article détaillé : saint Ténénan.L'église actuelle a été construite en 1720 à l'emplacement exact de l'ancienne. Les bâtisseurs ont d'ailleurs conservé de cet ancien édifice le clocher et le porche méridional de style classique datant de 1674. Le clocher, imitation de celui de Berven, date quant à lui de 1672. Il a beaucoup souffert de l'usure du temps et s'il a pu être conservé en 1720, il fut frappé par la foudre, le 17 septembre 1755. Complètement décapité, une restauration s'imposait. Il fallut attendre 1762 pour que le clocher soit reconstruit. Il est assez étonnant et détonne un peu dans le paysage. Vue de loin, la tour, terminée brusquement en dôme, présente l'aspect d'une coupole d'église russe.
Mais le principal intérêt de cette église Saint-Thénénan n'est pas tant son allure générale que son mobilier. En effet, l'autel latéral de droite est décoré d'un retable du Rosaire (c'est-à-dire le triple Chapelet) à saint Dominique et à sainte Catherine de Sienne, autour sont développés les grands mystères liturgiques. Ce retable serait l'œuvre du grand sculpteur landernéen Maurice Le Roux, réalisé en 1602. C'est également à ce talentueux sculpteur que l'on doit le retable de la chapelle sud du transept, réalisé quant à lui en 1682. On trouve un troisième retable dans la petite chapelle nord du transept, datant du XVIIIe siècle et mettant en scène la Flagellation. Dans les panneaux latéraux, on peut admirer David et sainte Cécile en bas-relief. L'église abrite les statues de saint Ténénan, saint Pierre, saint Paul, saint Sébastien, saint Roch, saint Herbot et saint Yves.
À proximité se trouvent un calvaire original et un petit ossuaire.
Le monument aux morts de 14/18
- Le manoir du Rest et Tanguy Malmanche :
Cette belle bâtisse ne se distingue en rien des autres manoirs : les bâtiments encadrent une cour carrée que fermait jadis un mur à double porte. L'aile gauche se termine par un petit campanile flanqué d'une tourelle au toit en poivrière. Mais si le manoir n'a rien de bien original, il abrite par contre un hôte peu courant. En effet, le fantôme d'une châtelaine hante toujours l'imposante demeure. Voulant venger son honneur blessé par sa trop galante épouse, le châtelain punit la volage en lui tranchant la tête avec la grande épée de ses pères. Depuis, on peut croiser dans les couloirs du Rest, mais seulement à minuit, la châtelaine portant sa tête sur un plateau d'argent.
Peut-être Tanguy Malmanche, au fil de ses rêveries croisa-t-il au détour d'un couloir, cette étrange locataire. En effet, ce dramaturge breton, né le 7 septembre 1875 partagea sa jeunesse entre sa demeure de Brest et le manoir du Rest. Il appréciait beaucoup le charme de cette "vieille propriété de famille" et passait de longues heures à se promener dans les campagnes environnantes. Il se sentait particulièrement attiré par les chapelles isolées (Locmaria, Landouzen, Saint-Jean-Balanant, Saint-Jaoua et Saint-Thenenan) comme il l'écrit dans l'introduction de sa version française de la vie de Salaun, le fou du Folgoët. On parle encore aujourd'hui du circuit de Tanguy Malmanche pour désigner ces chapelles.
Le manoir du Rest est une propriété privée, il ne se visite pas.
Vie sportive
Plusieurs clubs sportifs se distinguent à Plabennec :
- Le Stade Plabennecois Football dont l'équipe fanion évolue en National pour la première fois de son histoire.
- Le 10 janvier 2010, avec 2 buts à 1, Plabennec se qualifie à domicile pour les 16e de finale de la Coupe de France face à Nice (Ligue 1).
- Le 27 janvier 2010, avec 2 buts à 0, Plabennec se qualifie à l'extérieur pour les 8e de finale de la Coupe de France face à Nancy (Ligue 1).
- Le Rugby Club Plabennecois dont l'équipe 1 évolue en championnat honneur (plus haute division régionale)
- Le Stade Plabennecois HandBall dont l'équipe féminine 1 dispute le championnat de prénationale
- Le dojo plabennecois en judo et en karaté
- Le Vélo Sport Plabennecois compte dans ses effectif de nombreux champions, dont Olivier Le Gac, champion du monde junior sur route 2010, ou encore Romain le Roux, champion d'Europe du scratch sur piste 2010.
Langue bretonne
- À la rentrée 2009, 11,2% des enfants de la commune étaient inscrits dans le primaire bilingue contre 13,9% en 2007[15].
- L’adhésion à la charte Ya d’ar brezhoneg a été votée par le Conseil municipal le 15 décembre 2010.
Jumelage
La ville de Plabennec est jumelée avec une seule ville :
- Waltenhofen (Allemagne) depuis 1976[16]
Références
- Populations légales 2008 de la commune : Plabennec sur le site de l'Insee
- Les en breton signifie "Cour ou siège de justice", quelen signifie "enseignes"
- http://michel.mauguin.pagesperso-orange.fr/sonj/Lezkelen.htm
- http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5038760/f345.image.r=Guerlesquin.langFR Vita S. Tenenani, cité dans : Albert Le Grand, Les vies des saints de la Bretagne Armorique : ensemble un ample catalogue chronologique et historique des evesques d'icelle... et le catalogue de la pluspart des abbés, blazons de leurs armes et autres curieuses recherches... (5e éd.), J.Salaün, Quimper, consultable
- http://michel.mauguin.pagesperso-orange.fr/sonj/Lezkelen.htm
- http://michel.mauguin.pagesperso-orange.fr/sonj/Lezhisto.htm
- XIIIe siècle Guillaume du Vieux-Chastel Françoise de Léon, fille d'Alain de Léon, épouse à la fin du
- http://michel.mauguin.pagesperso-orange.fr/sonj/Lezhisto.htm
- http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k480097g/f495.image.r=Locquenole.langFR J. Madival et E. Laurent, "Archives parlementaires de 1787 à 1860 : recueil complet des débats législatifs et politiques des Chambres françaises" , imprimé par ordre du Corps législatif. 1e série, 1787-1799, consultable
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 22 novembre 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 22 novembre 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 22 novembre 2010
- Évolution et structure de la population à Plabennec en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 22 novembre 2010
- Résultats du recensement de la population du Finistère en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 22 novembre 2010
- (fr) Ofis ar Brezhoneg: Enseignement bilingue
- Présentation du jumelage avec Waltenhofen
Liens externes
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