Paul-Louis Courier

Paul-Louis Courier
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Paul-Louis Courier
Portrait de Paul-Louis Courier (Œuvres complètes de P.-L. Courier. Nouvelle édition, Paulin et Perrotin, Paris 1834)
Portrait de Paul-Louis Courier (Œuvres complètes de P.-L. Courier. Nouvelle édition, Paulin et Perrotin, Paris 1834)

Activités polémiste, épistolier, traducteur
Naissance 4 janvier 1772
Paris
Décès 10 avril 1825
Véretz (Indre-et-Loire)
Langue d'écriture français
Mouvement libéralisme
Genres pamphlet
Œuvres principales
  • Pétition pour des villageois que l'on empêche de danser, 1822
  • Lettres de France et d'Italie, 1822
  • Pamphlet des pamphlets, 1824

Paul-Louis Courier ou plus exactement Paul-Louis Courier de Méré, était un pamphlétaire français, né à Paris le 4 janvier 1772, mort assassiné près de Véretz (Indre-et-Loire), le 10 avril 1825.

Sommaire

Biographie

Origine

Né clandestinement et sous un nom d'emprunt le samedi 4 janvier 1772, rue du Mail, à Paris, Paul-Louis Courier est le fils de Jean-Paul Courier, un riche bourgeois, érudit et familier du droit, propriétaire du fief de Méré (Touraine), et Louise-Élisabeth de Montdeville. Ses parents se marient le 11 février 1777 puis obtiennent, le 2 décembre suivant, un acte de réformation de son acte de baptême pour le légitimer[1],[2]. En 1764, Jean-Paul Courier avait été victime du duc d'Olonne, seigneur prodigue et ruiné de la famille des Montmorency-Luxembourg, dont il était le lieutenant des chasses, le créancier et l'amant de sa femme ; celui-ci avait tenté de la faire assassiner[3],[4]. Il s'installe en Touraine, d'abord dans la vallée de l'Indre (où Balzac situera Le Lys dans la vallée), puis à Cinq-Mars la Pile, près de Langeais. En 1784, le ménage Courier quitte la Touraine avec Paul-Louis pour Paris, afin que celui-ci y entreprenne des études propres à lui ouvrir la carrière des armes.

Paul-Louis est attiré très tôt par la littérature grecque. Son père l'incite à entrer dans l'étude des mathématiques, qu'il apprend à partir de l'âge de quinze ans auprès de Jean-François Callet et de Jean-Baptiste Labey, professeur à l'École militaire de Paris, mais son fils ne peut se soustraire à la séduction opérée sur lui par les écrivains antiques ; les livres grecs ne le quittaient point. S'étant donc livré par goût à l'étude de la langue grecque, il suivit les leçons de Vauvilliers, ami de son père, helléniste réputé et professeur du Collège royal (place de la Sorbonne, à quelques minutes de chez ses parents), de pair avec celle des mathématiques.

La Révolution française

Le 1er septembre 1792, Courier est admis sur concours en qualité d'élève sous-lieutenant à l’École de l'artillerie de Châlons-sur-Marne (aujourd'hui Châlons-en-Champagne) ; le cours y est interrompu jusqu'en octobre, devant la proximité de l'armée prussienne, et les élèves sont employés à la garde des portes de la ville, où ont été placées quelques pièces de canon. Élève peu appliqué, peu habitué à la discipline de l'école, il en sort avec le grade de lieutenant le 1er juin de l'année suivante. La défection des chefs militaires d'origine aristocratique aurait pu favoriser sa carrière. Après être allé embrasser ses parents, il rejoint sa compagnie, en garnison à Thionville.

Mais Paul-Louis Courier déteste la guerre et plus encore ceux qui la conduisent. De plus, il n'a pas ce feu républicain que les commissaires du gouvernement récompensent avec tant de libéralités. Il passe son temps libre à lire dans les abbayes et les bibliothèques : « J’aime à relire les livres que j’ai déjà lus et par là, j’acquiers une érudition moins étendue, mais plus solide » écrit-il à sa mère[5].

Au printemps 1794, il quitte Thionville pour l'Armée de la Moselle, qu'il joint au camp de Blieskastel. Après l'occupation de Trèves (9 août), il sert au grand parc de l'armée et il est chargé d'organiser un atelier pour la réparation des armes, installé dans un monastère désaffecté. Dès décembre 1794, il prend part au blocus de Mayence. Plus tard, il écrira : « J'y pensai geler et jamais je ne fus si près de la cristallisation ». Il quitte Mayence à la fin de l'hiver avec l'autorisation d'un commissaire de la République en mission et rentre en France. On évoque à tort la mort de son père comme raison de son départ ; sa piété filiale l’aurait fait voler auprès de sa mère malade et désespérée. En réalité, son père était toujours vivant et il avait reçu l'assurance du commissaire d'obtenir une nouvelle nomination[5] : il fut affecté à Albi, où il arriva à l'automne 1795 pour présider à la réception des boulets fournis à l'État par les forges du Tarn et de l'Ariège.

L'Italie

En août 1798, il est nommé au quartier général de Rennes comme chef de l'état-major de l'artillerie de l'aile gauche de l'armée d'Angleterre. Il visite la côte qui doit être fortifiée, et commence à apprendre la langue de Shakespeare. En novembre, il est nommé à l'armée d'Italie commandée par Championnet. Il arrive à Rome en janvier 1799. En février, il fait sommation aux habitants enfermés dans la citadelle de Civitavecchia de se rendre. La chance lui évitera d'être tué, contrairement à l'ordonnance qui l'accompagne.

Il y courut un risque plus grand encore en septembre, lorsqu'à leur tour les Français abandonnent la cité papale[6]. Rapatrié avec ses compagnons d'arme à Marseille puis Paris, il arrive dans la capitale presque mourant à la fin d'octobre. Il passe sa longue convalescence à la direction de l'artillerie à Paris. Il est ensuite présenté à tous les hellénistes de la capitale comme leur égal. Le 27 novembre 1801, il arrive à Strasbourg, au 7e régiment d'artillerie à pied.

Il entretient une correspondance active avec les hellénistes parisiens D'Ansse de Villoison, Clavier et d'autres savants français et allemands. Pendant ce temps, ses anciens camarades de l'École de Châlons, Duroc et Marmont veillent sur son avancement.

Le 29 octobre 1803, il est nommé chef d'escadron dans le Plaisance. Le 14 juin, il reçoit la Légion d'honneur. Le 12 octobre, le voilà nommé chef d'état-major de l'artillerie de l'armée de Naples. Il frôle la mort à plusieurs reprises, car les Calabrais insurgés mènent une guérilla impitoyable aux Français. Il écrit à M. de Sainte-Croix, brillant helléniste : « Pour m'en tirer, il a fallu plusieurs miracles... Une fois, pour éviter pareille rencontre, je montai sur une barque, et ayant forcé le patron de partir par le mauvais temps, je fus emporté en pleine mer. Nos manœuvres furent belles. Nous fîmes des oraisons, nous promîmes des messes à la Vierge et à saint Janvier, tant qu'enfin, me voilà encore. »

Le 23 novembre 1805, il charge à la tête de sa brigade le corps autrichien à la bataille de Castel Franco, commandée par le général Gouvion Saint-Cyr. Fait notable, il n'a ni éperons ni étriers, sous le prétexte que les Grecs de l'antiquité n'en avaient pas. Le 31 décembre 1805, il est envoyé au corps d'armée du général Reynier, à Naples. Le 9 mars 1806, il est cité sur le champ de bataille après la victoire remportée sur les insurgés calabrais.

Révulsé par l'esprit d'arrivisme des autres officiers, il côtoie encore la mort plusieurs fois, assiste aux horreurs de la guerre, pillages, massacres, viols… Il en ressort écœuré et ne s'intéresse plus guère qu'aux Grecs. Il traduit notamment Xénophon et ses traités sur la cavalerie. Puis de Naples il court à Rome, qu'il quitte pour Florence, Brescia et Milan, explorant les bibliothèques et devisant avec les érudits, sans souci des devoirs de sa charge d'officier, et négligeant qu'il a ordre de rejoindre sans retard l'Armée d'Italie.

Aussi, arrivé à Vérone, sa destination, en février 1808, est-il mis aux arrêts sans appointements. Appelé le 4 mars suivant à Livourne, en qualité de sous-chef d'état-major d'artillerie, las de demander inutilement un congé, il se résout à envoyer sa démission au ministre de la guerre le 25 février 1809. Celle-ci est acceptée le 10 mars 1809. A peine de retour à Paris, il sollicite sa réintégration, et heureux de l'avoir obtenue provisoirement, il part en toute hâte, oublie d'acheter un cheval, et assiste à pied à la bataille de Wagram[7].

Il quitte définitivement l'armée, passe en Suisse puis regagne l'Italie.

Il découvre dans la Bibliothèque Laurentienne de Florence un exemplaire complet du roman de Longus, Daphnis et Chloé, roman jusque-là traduit avec une lacune prétendument « érotique ». Il en donne une nouvelle édition calquée sur la traduction de l'évêque Jacques Amyot, en 1810. Il s'attire de sérieux ennuis, accusé par les bibliothécaires d'avoir maculé d'encre la page comportant la lacune. Il encourt une non moins méchante affaire, en faisant, sans autorisation du préfet, imprimer à Rome une lettre adressée à M. Renouard, son libraire, dans laquelle il lui racontait des circonstances de sa querelle avec le bibliothécaire de Florence, el signor Del Furia, qui l'avait accusé d'avoir sciemment taché le manuscrit de Longus. Aussi a-t-il deux ministres à ses trousses ; mais l'empereur pour lequel il n'a nulle admiration[8], sur ce qu'on lui dit d'un officier retiré à Rome, qui faisait du grec, ordonna qu'on le laissât tranquille.

Enfin, le ministre de la guerre, le général Clarke, le fait rechercher pour s'enquérir de ce qu'il est devenu après Wagram. Il réussit à convaincre le général Gassendi, directeur général de l'artillerie, qu'il avait pensé que sa réintégration dans l'armée n'avait pas été officielle.

Le retour à Paris

Il est de retour à Paris au début de juillet 1812. Il renoue avec Étienne Clavier, trouve Herminie, l'aînée de ses deux filles, fort jolie et, le 12 mai 1814, l'épouse à la mairie du 7e arrondissement. Ayant conservé une propriété en Touraine, à Luynes, il achète une immense forêt au sud du Cher en décembre 1815.

L'année suivante, il adresse aux deux assemblées de parlementaires à Paris une pétition : la Pétition aux deux chambres. Dans ce premier pamphlet politique, il proteste contre des arrestations arbitraires survenues en début d'année à Luynes. Pendant deux ou trois ans, il se demande s'il va s'installer à Paris ou en Touraine avec son épouse. Finalement, le couple opte pour la Touraine et achète en avril 1818 une ferme à Véretz : la Chavonnière.

Politique

Après cette installation, il entre dans l'opposition à la Restauration de manière de plus en plus affirmée. Jugé par Stendhal comme « l'homme le plus intelligent de France », le plus vif intérêt s'attacha à Courier dès qu'il parut[9]. Le refus de sa candidature à l’Académie des inscriptions et belles-lettres, en 1819, lui donne l'occasion d'écrire son premier pamphlet, Lettre à Messieurs de l'Académie. Son talent dans le persiflage le rend célèbre, mais lui coûte deux mois de prison, ou il se rend de sa volonté, fin 1821. Là, il reçoit la visite de Béranger; Stendhal lui fait remettre une copie dédicacée de son Histoire de la peinture italienne[10].

Il n'est absolument pas bonapartiste ; ses pamphlets Conversation chez Mme d'Albany et Conseils à un colonel donnent une idée de son point de vue sur Bonaparte et la discipline militaire en général. Pas de discipline, pas de gloire. C'est après la chute de l'Empire qu'il commence la publication de ses autres pamphlets. Trop individualiste pour appartenir à un parti, son opposition ne concerne que lui mais, dans cette période d'oppression étouffante, il est tout de suite remarqué. A la différence des libéraux, Courier fait preuve d'un intérêt permanent pour la question sociale. La misère le scandalise et il estime que le travail, surtout celui de la terre, la terre devenue propriété de celui qui en vit, est un accès à la dignité humaine. Pour lui, le partage de la terre est un puissant moteur économique. Il est sensible aux idées des physiocrates, mais n'est jamais indifférent au sort des hommes que broient les contraintes économiques. Cependant, il n'a pas senti monter la question ouvrière, qui commencera à se poser sous la Monarchie de juillet, engendrant d'importants conflits sociaux.

II se distingue à la fois comme helléniste et comme écrivain politique. On lui doit en outre le traité de Xénophon Sur la Cavalerie, 1813 et quelques autres travaux d'érudition. Mais son domaine d'excellence, c'est le pamphlet, cette petite pièce de guerre qui, sans crier gare, vous éclate à la figure et produit d'irréparables dégâts. Dès son intégration dans l'armée, il se méfie de tous les systèmes d'idée et se montre jaloux de ce qu'il place au-dessus de tout : la liberté d'esprit.

Libéral et anticlérical il s'oppose de plus en plus violemment aux nouveaux seigneurs qui, dit-il, frappent sans pitié et terrorisent le pays. Pour le Dictionnaire Bouillet écrit au XIXe siècle, il excelle comme écrivain politique dans le pamphlet et combat avec l'arme du ridicule, dans le style le plus caustique, les mesures rétrogrades de la Restauration ; il se cache quelquefois sous le nom de Paul Louis, vigneron[11]. Il s'en prend à la tentative cléricale de nouvel assujettissement des consciences. Il sait combien il s'expose et le dit clairement dans le Livret de Paul-Louis, vigneron: « Ce matin, me promenant dans le Palais Royal, M...ll...rd passe, et me dit : Prends garde, Paul-Louis, prends garde; les cagots te feront assassiner… »

L'assassinat

Ses écrits lui vaudront de nombreux procès, des amendes et une peine de prison. Quand on retrouve son corps sans vie, percé de plusieurs balles, dans son bois de Larçay, dans les environs de Véretz (une stèle commémorative marque le lieu du méfait), en Indre-et-Loire, le 10 avril 1825, son garde-chasse, Louis Frémont, est soupçonné du meurtre et mis en jugement, mais acquitté à l'unanimité le 3 septembre 1825. Courier est inhumé à Véretz le 12 avril. Pendant cinq ans, le mystère demeurant sur sa mort, celle-ci est attribuée à des motifs politiques.

Toutefois, en décembre 1829, l'affaire prend un tour nouveau quand Sylvine Grivault, une jeune bergère un peu simplette mais de grand cœur, révéla avoir été témoin cachée du crime : elle dénonça un complot et un guet-apens de domestiques de la Chavonnière congédiés (le valet Pierre Dubois le 18 juillet 1824) ou craignant de l'être à leur tour après que Courier eut vendu ou affermé ses propriétés : Frémont, garde-chasse porté sur la boisson, l'auteur principal du crime, Symphorien Dubois (mort en 1827), frère de Pierre, François Arrault, Martin Boutet et un homme inconnu, tous auxiliaires actifs et complices. Lors du second procès, Frémont finit par avouer l'avoir tué d'un coup de fusil mais était couvert par l'acquittement de 1825, et ses complices furent acquittés à leur tour le 14 juin 1830. Frémont mourut peu après le procès.

Lors de l'instruction de ce second procès, Courier est présenté comme un maître dur au caractère difficile. Mais cette assertion est maintenant battue en brèche : avec ses proches, il était bon, tendre et doux. Dans le domaine public, il était prodigieusement agacé par le climat de flagornerie instauré par le pouvoir napoléonien, puis sacralisé par la monarchie restaurée et par l'hypocrisie sociale.

Cette mort mystérieuse a inspiré La Ferme des sept péchés un film de Jean Devaivre (1949) où Jacques Dumesnil interprète le rôle de Paul-Louis Courier. Le film fut tourné en Touraine, et quelques scènes à Véretz même.

Citations

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  • Laissez le gouvernement percevoir des impôts et répandre des grâces ; mais, pour Dieu, ne l'engagez point à se mêler de nos affaires. Souffrez, s'il ne peut nous oublier, qu'il pense à nous le moins possible. Ses intentions à notre égard sont sans doute les meilleures du monde, ses vues toujours parfaitement sages, et surtout désintéressées ; mais, par une fatalité qui ne se dément jamais, tout ce qu'il encourage languit, tout ce qu'il dirige va mal, tout ce qu'il conserve périt, hors les maisons de jeu et de débauche. (Lettre II au rédacteur du Censeur)
  • De l'acétate de morphine, un grain dans une cuve se perd, n'est point senti, dans une tasse fait vomir, en une cuillerée tue, et voilà le pamphlet. (Pamphlet des pamphlets)
  • Ce manant devinait les droits de l'homme. Il fut pendu, cela devait être. (Lettre au rédacteur du Censeur)
  • Rendons aux grands ce qui leur est dû; mais tenons-nous en le plus loin que nous puissions. (Discours))
  • Les gens qui savent le grec sont cinq ou six en Europe ; ceux qui savent le français sont en bien plus petit nombre. (Extrait d'une lettre à M. Renouard)

Œuvres

Grand helléniste, excellent traducteur, il est également un habile épistolier. Mais il est surtout connu comme polémiste, un polémiste qui eut le tort d'être libéral et anticlérical à l'époque du romantisme et du christianisme renaissants. Certains l'ont considéré comme un écrivain mineur. Ainsi, André Suarès lui a consacré un chapitre de ses Essais (1913) où on lit : « Partout, Paul Louis Courier sent la lampe, et la lampe qui fume. Il traduit mieux qu'il n'écrit pour son compte. Encore a-t-il des élégances vieillotes et des mines surannées. »[12] Deux livres, publiés l'un par Jean-Pierre Lautman en 2001 et l'autre par Michel Crouzet en 2007, prennent le contrepied de ces critiques et vantent la qualité de l'écriture de Courier.

Ses œuvres principales sont :

  • Lettre à M. Renouard, libraire, 1810
  • Pétition aux deux chambres, 1816 ;
  • Lettres au rédacteur du Censeur, 1819-1820 ;
  • Lettre à Messieurs de l'Académie, 1819 ;
  • Lettres particulières, 1820 ;
  • Simple discours de Paul-Louis, vigneron de la Chavonnière, aux membres du Conseil de la commune de Véretz... pour l'acquisition de Chambord, 1821 ;
  • Aux âmes dévotes de la paroisse de Véretz, 1821 ;
  • Procès de Paul-Louis Courier, vigneron, 1821 ;
  • Pétition pour des villageois que l'on empêche de danser, 1822, consultable sur Google Books ;
  • Lettres de France et d'Italie, 1822 ;
  • Livret de Paul-Louis, vigneron, à Paris, 1823 ;
  • Gazette du village, 1823 ;
  • Pamphlet des pamphlets, 1824 ;

Dans la collection « nouvelle bibliothèque classique » à Paris, éditions Jouaust, Librairie des bibliophiles, E. Flammarion successeur, ont été publiées ses œuvres en trois volumes - en 1892- avec une préface peu élogieuse de Francisque Sarcey -

Armand Carrel a préfacé ses Œuvres complètes en 4 volumes in-8, 1829-1830.

La Bibliothèque de la Pléiade a publié en 1940 un volume de ses Œuvres complètes (pamphlets politiques, mémoires pour procès, pamphlets littéraires, traductions du grec, œuvres diverses, Lettres de France et d'Italie) établi et annoté par Maurice Allem. Sorti « du canon que la collection avait elle-même établi », celui-ci fait partie des ouvrages « pieusement déclarés indisponibles provisoirement ou épuisés »[13]. Il figure parmi les plus mauvaises ventes de la collection[14].

La librairie Klincksieck a publié deux volumes et la librairie Nizet un troisième d'une édition de la correspondance de Paul-Louis Courier, présentée et annotée par Geneviève Viollet-Leduc. Cette édition est plus complète que celle présentée dans l'édition de la Pléiade, elle même basée sur l'édition Sautelet de 1828. L'ouvrage d'Alain Dejammet (Vies, Fayard, 2007) se réfère continuellement à ce travail de Mme Viollet-le-Duc.

Anecdotes

Notes et références

  1. Robert Gaschet, La Jeunesse de Paul-Louis Courier, Librairie Hachette, 1911, 518 pages, p. 13.
  2. André Lelarge, Paul-Louis Courier, Parisien. Origine et fortune de sa famille, l'attentat du Duc d'Olonne, la naissance et l'enfance de Paul-Louis, recherches sur sa maison natale et ses domiciles à Paris. Lettres et documents inédits suivis d'un essai bibliographique, Les Presses universitaires de France, 1925, 307 pages, p. 217.
  3. Jean-Pierre Lautman, Paul-Louis Courier, ou La plume indomptée, CLD, 2001, 335 pages, p. 18 (ISBN 9782854433883).
  4. André Lelarge, op. cit., 1925, p. 122-123.
  5. a et b Robert Gaschet, Œuvres de Paul-Louis Courier, vol. deuxième, Garnier, coll. « Classique Garnier », 1925 .
  6. Ce jour-là, s'étant enfermé comme de coutume dans la bibliothèque du Vatican, il y resta tard et n'en sortit qu'à nuit close. Cette circonstance eût été favorable à sa sûreté, si, passant devant la lampe d'une madone, son uniforme ne l'eût trahi. Assailli par le cri de : Morte al Giacobino, il eût été infailliblement massacré, quand un coup de feu dirigé sur lui, au lieu de l'atteindre, frappa une vieille femme à ses côtés. Profitant de cet accident pour s'éloigner, il gagne son logement ; son ami Chiaramonte le conduit en sécurité, au château Saint-Ange où les Français s'étaient réfugiés.
  7. « J'étais, en outre de cela, fort malade, écrit-il au général Gassendi, je me traînai cependant aux batteries de l'île d'Alexandrie, où je restai tant qu'elles firent feu. Les généraux me virent et me donnèrent des ordres, et l'Empereur me parla. »
  8. « le premier capitaine du monde, vouloir qu’on l’appelle Majesté !… Être Bonaparte et se faire Sire !… Il aspire à descendre ».
  9. Aussi avait-il tout ce qu'il faut pour se rendre populaire : une grande liberté d'opinion, une originalité piquante dans les formes du style, il faut dire aussi cette audace satirique qui fait jouir les petits de l'humiliation des grands, surtout cet art de rendre la vérité accessible à tous, simple, et, comme il disait, vulgaire et villageoise.
  10. P. L. Courier, Lettres de France et d'Italie.
  11. Dans quelques-uns de ces petits écrits où Courier mettait tant d'art à n'en pas laisser paraître, et réussissait si bien à cacher la malice de sa pensée sous une certaine bonhomie d'expression, l'écrivain cède la place à Paul-Louis, bon paysan de la Touraine, qui cause avec ses voisins de son bois de Larçay, de ses vignes de Véretz; prenant là occasion pour leur donner, en leur langage, une leçon non pas d'agriculture (ce qui l'eût peut-être embarrassé un peu), mais de morale et de politique.
  12. Éd. de la Nouvelle Revue Française, 1913, p. 114.
  13. Joëlle Gleize, Philippe Roussin, La Bibliothèque de la Pléiade: travail éditorial et valeur littéraire, Archives contemporaines, 2009, 197 pages, p. 64.
  14. Matricule des anges, Centre national du livre, 2006, n° 69-78, p. 173.

Voir aussi

  • Sainte Beuve, Causeries du lundi, Garnier, 1876
  • Robert Gaschet, La Jeunesse de Paul-Louis Courier, Hachette, 1911
  • Robert Gaschet, Paul-Louis Courier et la Restauration,Hachette, 1913
  • André Lelarge, Paul-Louis Courier parisien, PUF, 1925
  • Jean Guillon, Paul-Louis Courier, Pamphlets politiques choisis, éditions sociales, 1961
  • Louis Desternes, Paul-Louis Courier et les Bourbons. Le pamphlet et l'histoire, Les Cahiers du Bourbonnais , 1962
  • Geneviève Viollet-le-Duc, Correspondance générale de Paul-Louis Courier, présentée et annotée par G. Viollet-le-Duc, tome 1 : (1787-1807), 1976 et tome 2 : (1808-1814), 1978, Librairie Klincksieck ; tome 3 (1815-1825), 1985, librairie A.-G. Nizet
  • Jean-Pierre Lautman, Paul-Louis Courier ou « la Plume indomptée », C.L.D., 2001
  • Michel Crouzet, Paul-Louis Courier, une écriture du défi, Kimé, 2007
  • Alain Dejammet, Paul-Louis Courier - Vies, Fayard, 2009

Source partielle

  • Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Paul-Louis Courier » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878  (Wikisource)
  • « Paul-Louis Courier », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition]
  • Paul-Louis Courier, Europe n° 449, septembre 1966. p. 3-44. Ce numéro de la revue Europe présente deux études sur le pamphlétaire dont un très intéressant texte "P.-L. Courier et les Idéologues" montrant l'influence que purent exercer Voyer d'Argenson, Destutt de Tracy et d'autres Idéologues sur Courier entre 1799 et 1804. Ce même numéro retranscrit un discours d'Anatole France, prononcé en 1918, à l'occasion du 100e anniversaire de l'installation de Paul-Louis à La Chavonnière.
  • Armand Carrel, « Essai sur la vie et les écrits de P. L. Courier », Œuvres complètes de P.-L. Courier: Pamphlets politiques, fragments d'une traduction d'Hérodote, pastorales de Longus, correspondances, Librairie Firmin Didot frères, 1845.

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