Paradoxe d'Allais

Paradoxe d'Allais

Maurice Allais

Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Allais.
Maurice Félix Charles Allais
Formation École polytechnique, École des mines de Paris, Faculté des sciences de Paris
Distinctions « Prix Nobel » d'économie 1988, Médaille d'or du CNRS 1978, Académie des Sciences Morales et Politiques

Maurice Félix Charles Allais, né à Paris le 31 mai 1911, est un économiste français. Il est surtout connu pour ses travaux en économie pour lesquels il a reçu de nombreuses distinctions dont le « prix Nobel » d'économie en 1988 pour ses contributions à la théorie des marchés et à l'utilisation efficace des ressources. Il est le seul économiste français à avoir reçu cette distinction[1].

Sommaire

Biographie

Maurice Allais est né en 1911 à Paris où ses parents tenaient une fromagerie. Son père est mort en captivité en Allemagne en 1915. Il fait de brillantes études au lycée Lakanal de Sceaux entre 1921 et 1930 où il obtient le Baccalauréat Mathématiques et le Baccalauréat Philosophie en 1929. Il intègre l’École polytechnique en 1930 après un an de classe préparatoire mais démissionne car il juge son classement insuffisant. Après une nouvelle année de classe préparatoire au lycée Louis-le-Grand de Paris, il intègre de nouveau l'École polytechnique en 1931— dont il sort major de promotion en 1933 — puis l'École des mines de Paris en 1934. Il effectue son service militaire dans l'artillerie à Fontainebleau. Il commence sa carrière d'ingénieur des mines dans l'arrondissement de Nantes en 1936. Il reprend son service militaire actif dans l'Armée des Alpes comme chasseur alpin et devient lieutenant commandant une batterie d'artillerie dans la région de Briançon en 1939, jusqu'à la défaite française en 1940. Il devient directeur du bureau de documentation et de statistique minières à Paris en 1943 jusqu'en 1948 et publie ses premiers travaux. Il devient ensuite chercheur et enseignant à plein temps. Il obtient le titre d'ingénieur-docteur à la Faculté des sciences de Paris en 1949. Il est directeur du centre d'analyse économique à partir de 1946, directeur du groupe de recherches économiques et sociales en 1944-1970, professeur d'économie à l'école des mines de Paris en 1944-1988, professeur d'économie théorique à l'ISUP en 1947-1968, distinguished visiting scolar au centre Thomas Jefferson de l'université de Virginie en 1958-1959, professeur à l'Institut des hautes études Internationales de Genève en 1967-1970 et directeur de recherche au CNRS en 1946-1980. Il dirige le séminaire d'analyse monétaire à l'université de Paris X en 1970-1985 et accumule de nombreux prix au cours de sa carrière. Il est Ingénieur général honoraire du corps des mines depuis 1980.

Il prend sa retraite officielle en 1980, mais poursuit ses activités de recherche et d'enseignement. Maurice Allais aime à dire qu'il a eu un seul élève dans sa carrière, Gérard Debreu, celui qui a eu le « prix Nobel » d'économie avant lui.[2]

Maurice Allais a publié plus de 90 articles et plusieurs ouvrages dont La Crise mondiale aujourd'hui (Éd. Clément Juglar, 1999) où il fait des propositions de réformes du système financier mondial. Mais dans son pays, il n'est connu du grand public qu'après son « prix Nobel » en 1988 et communique ses idées par des publications postérieures, principalement ses grands articles donnés au Figaro.

L'économiste

Il explique lors de son allocution le 19 octobre 1993, quand il reçoit l'épée d'académicien, sa passion, ses centres d'intérêts en économie en ces termes : « Ma passion pour l'économie, je la dois aux circonstances, aux questions posées par la Grande Dépression dans le monde et par les troubles sociaux de 1936 en France, aux obstacles insurmontables rencontrés à l'époque pour me consacrer à la physique, et enfin aux implications de la seconde guerre mondiale. »[3]

Les principaux thèmes de recherches d'Allais sont l'équilibre des marchés, la théorie du capital, les processus intertemporels (il est à l'origine des modèles à générations imbriquées, popularisés plus tard par Paul Samuelson, qui ont trouvé de nombreuses applications en macroéconomie et en théorie monétaire), la théorie de la décision avec le paradoxe d'Allais, la théorie de la monnaie en reformulant la théorie quantitative de la monnaie, ce qui l'amène à anticiper les modèles de demande de monnaie pour transaction de William Baumol. Maurice Allais développera également le concept de règle d'or de la croissance (Économie et intérêt, 1947) qui sera popularisé par les travaux d'Edmund Phelps. Il démontre que lorsque le taux d'intérêt est égal au taux de croissance la consommation est maximisée.

En 2007, Maurice Allais publie un ouvrage de synthèse sur la mondialisation intitulé La mondialisation : la destruction des emplois et de la croissance, l'évidence empirique dans lequel il conteste l'idée que le développement incontrôlé du commerce mondial soit bénéfique à tous les pays. Sa conclusion est basée sur une analyse statistique des courbes de croissance et de chômage en France entre 1950 et 2000.

Le voyageur de Calais

Maurice Allais pose la question de savoir « combien coûte un passager monté à Calais dans le train pour Paris ? ».

  • Un contrôleur estimera que la consommation de ressources supplémentaires n'est pas vraiment chiffrable, et sera tenté de répondre presque rien (coût marginal nul).
  • Le chef de train sera plus mesuré : si soixante passagers font comme lui, il faut ajouter une voiture au train. Il sera donc tenté d'imputer 1/60ème du coût de la voiture pendant le temps du transport.
  • Le chef de ligne ne l'entend pas de cette oreille : on ne peut pas ajouter indéfiniment des voitures à un train, et au bout de 20 voitures il faut doubler celui-ci. Il souhaite donc imputer pour sa part, en plus du 1/60ème de voiture précédent, 1/1 200 ème du prix de la motrice et du salaire de son conducteur.
  • Le chef de réseau n'est pas du tout d'accord : on ne peut pas multiplier ainsi les trains sans risque sur une même voie, et à partir de 50 trains par jour il est obligé de doubler la voie. Il ajoute donc pour sa part 1/120 000e du coût de la voie (toujours rapporté au temps du transport).

Maurice Allais montre ainsi que par approximations successives on arrive à ce que doit être le coût minimal du billet pour que la compagnie ferroviaire ne se retrouve jamais dans une impasse. Cet exemple lui est associé sous le nom de métaphore du voyageur de Calais, qui illustre qu'on ne peut jamais proprement parler du coût d'un bien ou d'un service, mais qu'il est plus exact de parler de coût d'une décision en indiquant à quel niveau on la considère.

Les économistes reconnaissent depuis longtemps le caractère relatif de la notion de coût puisqu'ils disent que le coût n'est jamais qu'un « coût d'opportunité » : la valeur de ce à quoi on renonce au moment d'agir. Le paradoxe est que les représentations théoriques des économistes mathématiciens ne raisonnent pas en termes d'action mais en termes de situations, de sorte qu'ils ne sont pas les mieux placés pour en tirer les conséquences logiques. Maurice Allais a compris que le coût dépend de la situation du décideur, mais il ne reconnaît pas qu'il dépend aussi des circonstances , puisqu'il n'apparaît vraiment qu'à l'occasion des actes concrets qu'il détermine effectivement, en même temps que la valeur, elle aussi personnellement perçue à ce moment. C'est pourquoi certains pensent que l'estimation des « coûts » dans les exemples qu'il donne demeure fantaisiste et arbitraire, puisqu'il ne la lie à aucune alternative réelle : en général, un seul passager supplémentaire n'entraîne aucune des décisions qu'impliquerait son évaluation des « coûts » en question.

Le paradoxe d'Allais

La plus célèbre intervention d'Allais est son paradoxe, mis en évidence à une conférence de l'American Economic Society qui s'est tenue à New York en 1953 et divers articles publiés dans les années 1950. Il mit en cause l'axiome d'indépendance dans la théorie « d'utilité espérée » forgée par John von Neumann.

La théorie de l’utilité espérée s’appuie sur une série d’axiomes concernant l’attitude d’un individu rationnel ayant à faire des choix en situation risquée. Allais a montré, par l’expérimentation, qu’un de ces axiomes était fréquemment violé par les individus : l’axiome d'indépendance. Cet axiome s’énonce de la façon suivante : « si la loterie A est préférée à la loterie B, alors, quelle que soit la loterie C et quelle que soit la probabilité p, la loterie [A (p) ; C (1-p)] est préférée à la loterie [B (p) ; C (1-p)] ». [A (p) ; C (1-p)] désigne une méta-loterie dans laquelle on joue la loterie A avec la probabilité p, et la loterie C avec la probabilité (1-p).

Cet axiome semble parfaitement naturel : quoi que pense l’individu de la loterie C, si on lui demande de la « mélanger » soit avec A soit avec B, avec une probabilité identique p dans les deux cas, on doit s’attendre à ce qu’il choisisse celle qu’il préfère, soit, par hypothèse, A. Pourtant, l’expérience montre que la présence d’un gain qui devient très incertain dans l'alternative proposée conduit un grand nombre de personnes à ne pas se conformer à cet axiome. Ce phénomène peut être illustré par l’exemple suivant. Il est demandé aux personnes interrogées, dans un premier temps, de choisir entre les deux loteries A et B suivantes :

A : [10 000 € (100%)]
B : [15 000 € (90%) ; 0 € (10%)]

En règle générale, une majorité de personnes préfèrent la loterie A, qui procure un gain certain.

Dans un second temps, il leur est demandé de choisir entre les loteries C et D suivantes :

C : [10 000 € (10%) ; 0 € (90%)]
D : [15 000 € (9%) ; 0 € (91%)]

En règle générale, une majorité de personnes préfèrent la loterie D, où la probabilité de perdre est légèrement plus forte, mais qui procure, en cas de gain, un gain bien plus important. Pourtant, la simultanéité de ces deux choix viole l’axiome d’indépendance. En effet, définissons la loterie E par E : [0 € (100%)], c’est-à-dire un gain nul certain. Un calcul simple permet de montrer que :

C : [A (10%) ; E (90%)]
D : [B (10%) ; E (90%)]

En vertu de l’axiome d’indépendance, si A est préféré à B, alors C devrait être préféré à D, ce qui n’est pas le cas en pratique.

Allais ne remet pas en cause la théorie de l'utilité comparée dans son ensemble. Les implications du paradoxe d'Allais donneront lieu à de multiples développements en théorie de la décision et en économie comportementale.

François Guillaumat, économiste de l'école autrichienne, appelle cette découverte la prime à la certitude et estime que ce résultat appartient à la psychologie expérimentale.

Politique

Engagement personnel

Au cours de sa carrière d'enseignant, Allais a pris diverses positions politiques. En avril 1947, il participe aux côtés notamment des économistes libéraux Friedrich Hayek, Ludwig von Mises et Milton Friedman à la réunion de création de la Société du Mont Pèlerin, près de Vevey, en Suisse. Libéral utilitariste, il a cependant refusé de signer le texte constitutif de la Société à cause, selon lui, de l'importance excessive donnée aux droits de propriété. Dans ses Mémoires, George Stigler écrit que « Maurice Allais pensait que la possession privée de la terre était injustifiée », notamment parce qu'il croyait que les taux d'intérêt allaient tomber à zéro, ce qui donnerait une valeur infinie à la propriété immobilière[4]. Les membres de la Société du Mont Pèlerin souhaitaient lutter contre la montée de l'étatisme et restaurer la liberté des échanges telle qu'elle régnait avant 1914.

À partir de 1994 ("Combats pour l'Europe 1992 - 1994"), Maurice Allais dénonce la politique de libre-échange[5] mondialiste approuvée par l'"Organisation de Bruxelles", en faisant apparaître sur les statistiques du chômage, du taux de croissance et du PIB par habitant, une nette cassure à partir de l'année 1974 au regard de l'évolution observée de 1950 à 1974. Cette politique en faveur du libre-échange est d'après lui - en l'absence de préférence communautaire - la cause de l'accroissement du chômage en France et plus généralement en Europe. Cette thèse est particulièrement développée dans un ouvrage récent publié en juin 2007 « La mondialisation, la destruction des emplois et de la croissance »[6].

Utilisation politique de ses positions

Depuis 1993, ces prises de position servent de caution à l'extrême-droite dans l'abandon de ses positions antérieures reaganiennes en France : le Front national dit s'inspirer des idées récentes d'Allais dans son programme économique (Maurice Allais n'a pas fait de commentaire sur cette appropriation de ses idées).[7]

Ses propositions concernant la création monétaire, le système bancaire et boursier sont tout à fait « révolutionnaires » (voir une note de lecture sur la page La Crise mondiale aujourd'hui) de même que ses propositions concernant la fiscalité dans le livre Pour la réforme de la fiscalité.

Il a publiquement pris position contre le traité constitutionnel européen (Maurice Allais, "Aveuglements", Le Monde, 14 mai 2005), et s'est également exprimé sur l'Europe dans l'ouvrage paru en décembre 1995 L'Europe en crise. Que faire?.

Intérêt pour la physique

Article détaillé : Effet Allais.

Durant sa carrière, Maurice Allais s'est également intéressé à des problèmes de physique, notamment dans le domaine de la gravitation et de la relativité restreinte, en même temps qu'il s'intéressait à l'histoire de cette même théorie. Il affirme en particulier que l'espace est anisotrope, s'opposant par là à un pilier de la relativité.

Ces contributions d'Allais à la physique étant liées, elles sont toutes rapportées dans l'article effet Allais.

Distinctions

Il y est élu le 25 juin 1990, au fauteuil de Guillaume Guindey, dans la section d'économie politique, statistique et finances.

  • Membre du Comité National du C.R.N.S. (1947-1980)
  • Membre de la commission de l'énergie du Conseil économique et social (1960-1961)
  • Président du Comité d'experts pour l'étude des options de la politique tarifaire dans les transports, Communauté Economique Européenne (1963-1964)
  • Membre de la Société internationale d'Econométrie (1949-1980)
  • Membre de l'Institut International de Statistique (1951-1980)
  • Fellow of the New York Academy of Sciences (1956-1970)
  • Fellow of the Operations Research Society of America (1958-1970)
  • Fellow of Council of the Econometric Society (1960-1965)
  • Président de l'Association Française de Science Economique
  • Honorary member of the American Economic Association (1976)
  • Membre étranger associé de l'US National Academy of Sciences (1989)
  • Membre étranger associé de l'Accademia Nationale dei Lincei (1991)
  • Membre étranger associé de l'Académie des Sciences de Russie (1999)
  • Docteur Honoris causa de l'Université de Groningue (1964), de l'Université de Mons (1992), de The American University of Paris (1992), de l'Université de Lisbonne (1993)
  • Diplôme d'honneur de l'École des Hautes études commerciales de Paris (HEC), 1993
  • Grande Médaille Vermeil de la Ville de Paris (1989)
  • Grande Médaille d'Or de la Ville de Nice(1989)
  • Grande Médaille d'Or de la Ville de Nancy (1990)
  • Médaille d'or de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale (1970)
  • Médaille d'or du CNRS (1978)
  • Médaille d'or de l'université de Paris-X Nanterre (1989)
  • Médaille d'or de l'Etoile Civique (1990)

Hommages

  • La salle de conférence du lycée Lakanal a été baptisée Salle Maurice Allais

Prix

Économie

  • Prix Laplace 1933 et prix Rivot de l'Académie des Sciences pour son rang de sortie (n°1) de l'École polytechnique.
  • Prix Charles Dupin, 1954 de l'Académie des Sciences Morales et Politiques
  • Lanchester Prize of the John Hopkins University and the Operations Research Society of America (1958)
  • Prix Joseph Dutens, 1959 de l'Académie des Sciences Morales et Politiques
  • Prix Robert Blanché (1983) de l'Académie des Sciences Morales et Politiques
  • Grand prix Guido Zerilli Marimo de l'Académie des Sciences Morales et Politiques (1984)
  • Prix spécial du jury, à l'occasion de la création du prix Dupuit-de-Lesseps (1987)

Physique

  • Prix Galabert de la Société française d'astronautique (1959)
  • Laureate of the Gravity Research Foundation, 1959, USA

Œuvres

Livres et articles (Ce sont les éditions Clément Juglar qui éditent la majorité des livres de Maurice Allais)

  • Les Lignes directrices de mon œuvre, Conférence Nobel prononcée devant l'Académie Royale des Sciences de Suède, 1988 ;
  • À la Recherche d'une discipline économique (1943) ;
  • Économie pure et rendement social (1945) ;
  • Abondance ou misère (1946) ;
  • Économie et intérêt, (1947) ;
  • La Gestion des houillères nationalisées et la théorie économique (1949) ;
  • Maurice Allais, « Le Comportement de l’homme rationnel devant le risque: critique des postulats et axiomes de l’école Américaine », dans Econometrica, vol. 21, 1953, p. 503-546  ;
  • Les Fondements comptables de la macro-économique (1954) ;
  • L'Europe unie, route de la prospérité (1959) ;
  • Le Tiers monde au carrefour (1961) ;
  • L'Algérie d'Evian (1962)[8] ;
  • The Role of Capital in Economic Development (Rôle du capital dans le développement économique) (1963) ;
  • Reformulation de la théorie quantitative de la monnaie (1965) ;
  • Growth Without Inflation (Croissance sans inflation) (1967) ;
  • La Libéralisation des relations économiques internationales - Accords commerciaux ou intégration économique (1970) ;
  • L'Inflation française et la croissance - Mythologies et réalité (1974) ;
  • L'Impôt sur le capital et la réforme monétaire (1976) ;
  • La Théorie générale des surplus (1978) ;
  • Les Conditions monétaires d'une économie de marchés (1987) ;
  • Autoportrait (1989) ;
  • Pour l'indexation (1990) ;
  • Les Bouleversements à l’Est. Que faire? (1990) ;
  • La Théorie générale des surplus et l'économie de marchés" (1990 - trois mémoires de 1967, 1971, 1988) ;
  • Contributions à la théorie générale de l'efficacité maximale et des surplus (1990 - quatre mémoires de 1964,1965,1973 et 1975) ;
  • Pour la réforme de la fiscalité[9] (1990) ;
  • L'Europe face à son avenir. Que faire? (1991) ;
  • Erreurs et impasses de la construction européenne (1992) ;
  • Combats pour l'Europe.1992-1994 (1994) ;
  • La Crise mondiale aujourd'hui (Clément Juglar, 1999) ;
  • Nouveaux combats pour l'Europe. 1995-2002 (2002) ;
  • L'Europe en crise. Que faire? (2005) ;
  • La Mondialisation, la destruction des emplois et de la croissance, l'évidence empirique (Ed. Clément Juglar, 2007 - ISBN 978-2-908735-12-3) ;

Bibliographie

  • Henry Aujard, Un savant méconnu : portraits d'un autodidacte : sur l'œuvre de Maurice Allais, Prix Nobel de sciences économiques. Paris : C. Juglar, 2002. (ISBN 9782908735154)
  • Bertrand Munier, L'œuvre d'économiste de Maurice Allais : achèvements théoriques et germes de renouveau Aix-en-Provence : Université de droit d'économie et des Sciences d'Aix-Marseille, Faculté d'économie appliquée, 1984. (OCLC 77460483)

Notes et références

  1. Gérard Debreu a obtenu le prix Nobel en 1983, date à laquelle il est déjà naturalisé américain. Le jury du Nobel a récompensé Debreu pour ses travaux réalisés en France, mais il est considéré comme lauréat américain. (en) « All Laureates in Economics »
  2. Biographe sur le site des Annales des Mines
  3. Allocution de Maurice Allais le 19 octobre 1993
  4. George Stigler : Memoirs of an Unregulated Economist, University of Chicago Press, 1985, ISBN 0226774406
  5. Allais utilise plusieurs fois les termes de libre échangisme et de "libre échangiste" dans ses ouvrages
  6. thèse étayée par de nombreux graphiques pages 97 à 137
  7. programme 2007 : « Le protectionnisme raisonné du Front National est inspiré de celui proposé par notre prix Nobel d'économie Maurice Allais »
  8. Réédition avec une nouvelle préface de Maurice Allais et son discours du 6 mars 1999 : Les Harkis un impérieux devoir de mémoire
  9. André-Jacques Holbecq, Résumé synthétique de l'ouvrage « Pour la réforme de la fiscalité », societal, 2009.

Voir aussi

Article connexe

Liens externes


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