- Saint-Vincent (Italie)
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Saint-Vincent Administration Pays Italie Région Vallée d'Aoste Province Aoste Code ISTAT 007065 Code postal 11027 Préfixe tel. 0166 Syndic Adalberto Perosino (2010) Site web www.comune.saint-vincent.ao.it/index.html Culture et démographie Population 4 787 hab. (31-12-2010[1]) Densité 239 hab./km² Gentilé Sabin(e)s Saint patron Vincent de Saragosse Fête patronale 22 janvier Géographie Coordonnées Altitude 550 m Superficie 20 km² Code cadastral H676 Saint-Vincent est une commune du Val d'Aoste dans le nord ouest de l'Italie
Sommaire
Géographie
Saint-Vincent est située entre Aoste à 30 km et Ivrée, au bord de la Doire Baltée.
Histoire
Origine
Le nom de Saint-Vincent est lié au patron de la ville : un diacre espagnol Vincent de Saragosse, martyrisé le 22 janvier 304. L'église paroissiale qui lui est dédiée, et qui a été constamment remaniée jusqu'au XXe siècle, repose sur une crypte antérieure à l'an 1000.
Moyen âge
Le pape Eugène III, dans une bulle du 26 février 1153 adressée de Rome au Prieur bénédictin d'Ainay une grande abbaye située à Lyon, cite la paroisse de Saint-Vincent comme déjà existante.
Jusqu'alors contrôlée par le famille des Chenal, Saint-Vincent fait partie le 25 novembre 1261 de la dote d'Alasia de Montjovet lorsqu'elle épouse le vicomte d'Aoste Ebal Ier de Challant. Ce dernier concède aux habitants de Saint-Vincent des franchises et des privilèges particuliers en 1310. Le 10 février 1438 le fief de Saint-Vincent est cédé à la Maison de Savoie[2]. Le futur duc Louis Ier de Savoie accorde au bourg la 13 août 1444 le droit de tenir un marché hebdomadaire.
Le 14 juillet 1393 un groupe de chefs de famille avait contracté un accord avec le seigneur Yblet de Challant les autorisant à réaliser un canal permettant de dériver une partie des eaux du glacier du Mont Rose contre paiement de 24 florins d'Or. Le 14 mai 1433 les représentants du comte François de Challant signent l'acte définitif avec les délégués de la population. Le consortium d'habitants qui gère encore, de nos jours, ce canal nommé « Ru Courtaud » est le plus ancien organisme plublic de Saint-Vincent.
Les représentants des habitants de Saint-Vincent, qui avaient bénéficié le 19 mars 1422 d'une inféodation par le comte François de Challant, signent le 16 mai 1502 un « Acte de reconnaissance » des droits du duc de Savoie Philibert II.
Depuis la fin du XVIe siècle
Le 1er mars 1586 Charles Emmanuel Ier de Savoie inféode Saint-Vincent à Claude de Challant (mort en 1590) du rameau des Challant-Fénis de la Maison de Challant. Ce dernier n'eut de son union avec Bonne de Savoie-Racconis qu'une fille, Paule, épouse de Louis Solar comte de Morette. Le couple obtient le fief le 6 mai 1598. Par un acte entériné par la Chambre des Comptes le 10 mai 1613, il s'en déssaisit contre une partie du marquisat de Dogliani en Piémont. Dès le 13 août 1613 le sieur Charles fils d'Antoine Perron d'Ivrée, annobli par Charles Emmanuel Ier en 1600, acquiert le fief de Saint-Vincent.Il en est investi par la Cour des Comptes le 19 août 1619[3].
Son descendant direct, le comte Charles-François-Balthazard Perron[4] céde le 13 octobre 1748 pour 15.000 lires les derniers droits féodaux à la communauté de Saint-Vincent [5].
Le Cadastre Sarde de la paroisse de Saint-Vincent, commencé en 1767 et terminé le 13 novembre 1771, dressé par les estimateurs Joseph Savey de Chambéry, Edme Quillot et Claude Munier de Moûtiers assistés des « prud'hommes » Étienne-Constantin Besenval de la paroisse de Saint-Étienne et Barthélemy Malluquin de la paroisse de Gignod et Joseph Blanc de celle de Saint-Martin des Aymavilles relève 21.189 parcelles et donne la liste des 618 propriétaires fonciers contribuables, issus de 144 foyers[6], pour une population totale de 1.846 habitants recensés en 1782.
Pendant l'été 1770 un prêtre de Saint-Vincent, Jean-Baptiste Perret (1714-1796), découvre les vertus curatives de l'eau d'une source riche en bicarbonate, acide carbonique, sulfate de sodium et chlorures. Il achète la source et en fait cadeau à la Paroisse qui acquiert en 1808 le terrain. L'ensemble est vendu à la commune en 1820. Cette source dénommée « Fons Salutis » est à l'origine des « Thermes de Saint-Vincent ». Pendant la période fasciste le nom de la ville fut italianisé en « San Vincenzo della Fonte » de 1939 à 1946.
Actuellement Saint-Vincent est la troisième commune de la Vallée d'Aoste juste derrière Châtillon pour le nombre d'habitants après Aoste.
Économie
Saint-Vincent fait partie de la communauté de montagne Mont-Cervin.
Tourisme
Le tourisme représente la source principale de revenus de la ville. Les Thermes de Saint-Vincent attirent de nombreux curistes, et le Casino de la Vallée d'Aoste, géré par le Conseil de la Vallée, dote d'une rente confortable les finances régionales.
Culture
La ville de Saint-Vincent dispose de trois petits musées :
- l'unique « Musée de Minéralogie & de Paléontologie » de la Vallée d'Aoste, créé en 1980 et situé au premier étage de l'ancien Hôtel de Ville, qui présente 650 morceaux de cristal provenant du monde entier et une vitrine particulièrement consacrée aux minéraux valdôtains. De plus, 170 pièces fossiles y sont exposées ;
- le « Musée d'Art Pastoral » situé au rez-de-chaussée du même édifice ;
- le « Musée d'Art Religieux » créé en 1983.
Saint-Vincent possède également les restes d'un « Pont romain » partiellement effondré en 1839 (arcade centrale) et en 1908 (arc ouest).
Événements
À Saint-Vincent est décerné depuis 1948 le Prix Saint-Vincent du journalisme.
Fêtes, foires
Outre le marché hebdomadaire confirmé par le duc Amédée IX de Savoie le 23 mai 1465, Saint-Vincent bénéficie également d'une foire au bétail de printemps depuis le 25 novembre 1783[7].
Administration depuis 1945
Liste des maires (sindaci) successifs Période Identité Parti Qualité 1945-1947 Élie Page 1948-1952 Laurent Obert 1952-1970 Daniel Fosson 1970-1978 Livio Fournier 1978-1982 Mario Page 1983-1985 Romain Pol 1985-1990 René Ferré 1990-1995 Gianfranco Castiglioni 1995-9 mai 2005 Mario Borgio 9 mai 2005-24 mai 2010 Sara Bordet Liste Civique Avocate 24 mai 2010 Adalberto Perosino Union Valdôtaine, Stella Alpina & Fédération autonomiste Toutes les données ne nous sont pas encore connues. Hameaux
Amay, Amay Loto, Bacon, Biègne, Boriolaz, Capard, Chadel, Champbilly, Champcillien, Champ-de-vignes, Cillian, Clapéaz, Clapéon, Crétamianaz, Crotache, Crovion, Cugnon, Diseille, Écrevin, Feilley, La Fet, Fromy, Gléreyaz, Grand-Rhun, Grun, Jacques, Joux, Linty, Lérinon, Maison-Neuve, Marc, Les Montagnets, Moron, Moron-Charbonnier, Moron-la-Combaz, Moron-Gorris, Moron-Hugonnet, Moton-Toules, Moron-le-Treuil, Les Moulins, Nouarsaz, Orioux, Palud, Pérélaz, Perrière, Petit-Rhun, Planet, Piémartin, Pioule, Le Grand-Pré, Pradiran, Pradiran-Champlan, Pradiran-Gorris, Renard, Romillod, Romillod-Capard, Romilod-Crotache, Le Ronc-Dessous, Le Ronc-Dessus, Salirod, Tensoz, Torrent-Sec, La Tour-des-Rosset, Valmignanaz, Valpélanaz, Valère, Verney[8]
Communes limitrophes
Ayas, Brusson, Châtillon, Émarèse, Montjovet
Évolution démographique
Habitants recensés
Notes et références
- (it) Popolazione residente e bilancio demografico sur le site de l'ISTAT.
- François de Challant avec les châteaux de Chenal et de Montjovet ; le produit de la vente sera utilisé pour doter les filles de
- Jean-Baptiste de Tillier Historique de la Vallée d'Aoste « Manuscrit de 1742 » Louis Mensio Imprimeur-Éditeur, Aoste 1887 p. 58-61
- 1720) et de Margueritte de Provanne (morte en 1728) il était « Baron de Quart, seigneur de Saint-Vincent et dépendances gentilhomme de la Chambre du Roi et envoyé extraordinaire à la Cour de Pologne » fils de Charles-Frédéric Perron (mort en
- 1er janvier 1749 pendant cinq ans avec les intérêts convenus au trois pour cent soit annuellement L. 450 » « L. 13.600 pour l'extinction de tous les tributs annuels et L. 1.400 lires pour l'extinction des « laods dheus ». Le tout payable à hauteur de L. 3.000 chaque année à compter du
- Robert Berton Anthroponomye Valdôtaine « Communauté de montagne du Marmore » Éditions Musumeci Aoste 1988 p.56-74
- Victor-Amédée III de Savoie concède à la commune de Saint-Vincent de tenir une foire au mois de juin de chaque année. Comune di Saint-Vincent, Archivo storico. « Rapports avec la Maison de Savoie et les Comtes de Moretta et Perron » Document: 15/1 .
- Bulletin Officiel de la Région autonome Vallée d'Aoste n°27 du 7 juillet 2009 p. 3082-3084 . « Dénomination officielle »
Bibliographie
- (fr) Commune de Saint-Vincent (Ouvrage collectif) Saint Vincent entre histoire, tradition, souvenir et renouveau (2002).
- (fr) Chanoine Dominique Noussan Fragments d'Histoire Valdôtaine Imprimerie Catholique Aoste (1906) « Extinction des Censes dans la Seigneurie de Saint-Vincent » p.68-80.
- (it) Pier-Giorgio Crétier Mulini e Torchi a Saint-Vincent Imprimerie Valdôtaine, Aoste (1994)
- (it) Pier-Giorgio Crétier L'oro dei Sabins (Romanzo) Saint-Vincent (2003)
- (it) Guiseppe Ciardullo ...« saranno fucilati ». Episodi della Lotta di Liberazione sul territorio di Saint-Vincent e dintorni 1943-1945. Typographie Paroissiale, Issogne (2004).
- (it) Rino Cossard Saint-Vincent Musumeci Éditeur, Quart, Vallée d'Aoste (1984) (ISBN 8870321959).
- (it) Giancarlo Forte Frammenti di storia la "reconnaissance" del 1502 Imprimerie Valdôtaine, Aoste (1993)
- (it) Vincent Gorris I figli di Saint-Vincent (1933), réédition par Imprimerie Valdôtaine, Aoste (2007)
- (it) Aldo Hosquet La Chiesa di Saint-Vincent attraverso i secoli Imprimerie Valdôtaine, Aoste (1974).
Liens internes
Liens externes
- Page dédiée au thermes, du site du syndicat d'initiative local
- Architecture traditionnelle : les rascards de Valmignanaz
Catégories :- Commune du Val d'Aoste
- Station thermale italienne
- Station thermale des Alpes
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