Mondes imaginaires Steampunk

Mondes imaginaires Steampunk

Steampunk

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Le Steampunk est un genre littéraire. C'est à l'origine un sous-genre de la science-fiction uchronique, dont l'intitulé a été forgé par allusion au cyberpunk par l'auteur K.W. Jeter à titre de boutade[1]. L'expression steampunk, qui signifie littéralement punk à vapeur et est souvent traduite par futur à vapeur, est un terme inventé pour qualifier un genre de la littérature de science-fiction né à la fin du XXe siècle, dont l'action se déroule dans l'atmosphère de la société industrielle du XIXe siècle. Le terme fait référence à l'utilisation massive des machines à vapeur au début de la révolution industrielle puis à l'époque victorienne. Mais le style steampunk quitta rapidement la seule sphère de la littérature pour s'étendre à d'autres domaines de création et d'expression et devenir un fandom autonome.


Sommaire

Histoire  : les origines littéraires du genre

L'origine remonte aux années 1980, par un hommage à l'époque qui suit la Révolution industrielle dans les délires littéraires du trio d'amis K.W. Jeter, Tim Powers et James Blaylock[2]. Jeter écrit Morlock Night[note 1] (1979) et Machines infernales (1987), Powers rédige Les Voies d'Anubis (1983) et Le Poids de son regard (1989) tandis que Blaylock publie Homunculus (1986) et Le Temps fugitif (1992). Hormis Le Poids de son regard qui est un texte plus sombre, ce sont de véritables hommages (lucides et souvent cruels), aussi frénétiques qu'humoristiques, à une époque révolue, qui marquait une révolution non seulement dans l'économie mais aussi dans les mentalités.

Dans les années 1990, le genre fait de nombreux émules. Parmi les écrivains de langue anglaise qui s'illustrent dans le steampunk figurent William Gibson (La Machine à différences, 1990) ; Bruce Sterling, qui met en scène les lointains pionniers de l'informatique à l'ère victorienne, Charles Babbage et Ada Lovelace ; Brian Stableford avec la trilogie des Loups-garous de Londres (1990-94) et plus tard L'Extase des vampires (1996); Kim Newman, auteur d’Anno Dracula (1992) et ses suites ; Mark Frost (La Liste des sept, 1993) ; Paul Di Filippo (La Trilogie Steampunk, 1995)  ; Stephen Baxter (Les Vaisseaux du temps, 1995), Christopher Priest (Le Prestige, 1995) ou encore Robert Charles Wilson (Darwinia, 1998). La trilogie À la croisée des mondes de Phillip Pullman a également de nombreux accents steampunk, bien que l'élément « machine à vapeur » n'y soit pas présent.

Jules Verne, figure tutélaire du Steampunk dont le personnage de Robur le Conquérant fait figure de proto-héros du genre

Même si Jules Verne ou Albert Robida font figures d'ancêtres tutélaires du genre, les auteurs français ne sont venus que plus tardivement au steampunk comme le note l’anthologie Futurs antérieurs (1999) de Daniel Riche. Mais cette entrée tardive se manifeste par une floraison d'œuvres telles que, pour n'en citer que quelques unes, Les Grandes profondeurs (1991) et Bouvard, Pécuchet et les savants fous (2000) de René Réouven ; Les Inhumains (1992) de Serge Brussolo ; les deux opus de la Bibliothèque Noire (1998-99) d'Hervé Jubert ; L'Équilibre des paradoxes (1999) de Michel Pagel ; Confessions d'un automate mangeur d'opium (1999) de Fabrice Colin et Mathieu Gaborit ; La Cité entre les mondes (2000) de Francis Valéry ; La Lune seule le sait (2000) et Pandemonium (2001) de Johan Heliot ; L'Instinct de l'équarisseur (2002) de Thomas Day ou La Ligue des héros (2002) de Xavier Mauméjean. Mais parmi les œuvres fondatrices françaises « historiques » du genre, on peut sans doute citer aussi, en remontant au début du XXe siécle, les anticipations militaires d' Emile Driant alias « Capitaine Danrit ». Une des créations françaises des plus récentes, le roman Zoulou Kingdom de Christophe Lambert, racontant l'invasion de Londres en 1879 par une armée de zombies zoulous, mêle fantastique exotique et steampunk victorien.

Rétrospectivement, la critique s'intéresse à des titres publiés avant 1979 qui répondent aux critères de définition du steampunk et qu'elle a baptisé du terme générique de proto-Steampunk. Le proto-steampunk comporte des œuvres marquantes comme Le Voyage de Simon Morley (1970) et sa suite tardive Le Balancier du temps (1995) de Jack Finney ; la trilogie uchronique qui met en scène lepersonnage d’Oswald Bastaple (1971-81) de Michael Moorcock ; Frankenstein délivré (1973) de Brian Aldiss ; les extravagances de Philip José Farmer comme Chacun son tour (1973) ou Le Saigneur de la jungle (1974) ; La Machine à explorer l'espace (1976) de Christopher Priest ; voire Fata Morgana (1977) de William Kotzwinkle, influencé par le polar.

Les amateurs de Bande dessinée, eux, avaient déjà découvert Le Démon des glaces (1974) de Tardi ou le méconnu Captain Hard (1989) de Walter Fahrer.

Le courant steampunk a donné naissance à deux catégories d’œuvres : celles qui créent leur propre univers en obéissant aux contraintes fixées par les pionniers du genre, Powers, Blaylock, Gibson & Sterling et Stableford, et celles qui se veulent systématiquement référentielles.

Ces dernières exploitent l'environnement littéraire et culturel de l'époque victorienne pour mettre en scène des personnalités réelles ou imaginaires (Sherlock Holmes, Frankenstein, Dracula et le Dr Jekyll, mais aussi Jack l'éventreur, Charles Babbage ou Ada Lovelace), ou bien s'inspirent de romans de l'époque de Wells, Verne ou Doyle. Le fameux univers généalogique Wold Newton, rassemblant tous les grands héros de la littérature populaire, inventé par Philip José Farmer, n'est pas étranger à cet engouement. Ce dernier sous-genre est illustré notamment par la BD La Ligue des gentlemen extraordinaires d'Alan Moore, traduite et portée à l'écran depuis, mais aussi par des auteurs comme Kim Newman, Stephen Baxter, René Réouven ou Johan Heliot.

Ces œuvres se caractérisent par un intertexte foisonnant. Le personnage de M, de la Ligue des gentlemen extraordinaires, évoque d'abord James Bond mais se révèle être un autre M plus sinistre en hommage à Fritz Lang. « Appelez-moi Ishmael », se présente le second du capitaine Nemo en accueillant l'équipe des gentlemen extraordinaires à bord du Nautilus[note 2]« Il manque un portrait sur votre mur » fait-on remarquer à Dorian Gray[note 3]. Le personnage de Hyde[note 4] est de son côté retrouvé dans la rue Morgue[note 5].

De nombreux textes steampunk n'ont pas été traduits en français, à commencer par la pièce fondatrice, Morlock Night de K.W. Jeter, Black as the Pit, from Pole to Pole (1977) de Howard Waldrop et Steven Utley, The Hollow Earth (1990) de Rudy Rucker, Anti-Ice (1993) de Stephen Baxter ou l'irrespectueux Zeppelins West (2001) de Joe R. Lansdale.

Caractéristiques et esthétique du Steampunk

Caractéristiques

A l'origine, le Steampunk est un genre littéraire dont Jules Verne, Albert Robida ou H.G. Wells fournissent les caractéristiques et l'esthétique de l'univers d'expression à travers leurs romans ou les adaptations cinématographies qui en ont été faites : 20.000 lieues sous les mers de Richard Fleischer (1954), Aventures extraordinaires de Vynalez Zkazy et Karel Zeman(1957) ou La Machine à explorer le temps de George Pal (1960). L'univers des époques victorienne et édouardienne ( Edward VII ayant été qualifié de last victorian king par l'historien britannique Christopher Hibbert ) d'avant la Première Guerre mondiale reste l'un des décors favoris du genre.

Par extension sont assimilés au genre du Steampunk les récits qui se déroulent soit dans le futur, soit dans un présent uchronique alternatif - où apparaissent des personnages historiques ayant réellement existé -, quand leur décor rappelle le design de l'environnement industriel du XIXe siècle ou que la société qu'ils décrivent ressemble à celle, socialement très rigide et cloisonnée, comme dans Les Chemins de l'espace de Colin Greenland (1993).

Sous-genre de la SF, les oeuvres steampunks relèvent aussi de l'aventure et du roman policier - voire du western comme Wild, Wild West. Pour les distinguer du récit où interviennent des éléments relevant du Fantastique, les critiques utilisent le terme de Gaslight Fantasy [3], genre dans lequel s'illustrent notamment Anne Rice et le Français Fabrice Bourland. [4]. Le Steampunk recoupe fréquemment d'autres genres référentiels de la SF comme le voyage temporel, l' Uchronie ( décalage temporel et histoire alternative ) et les univers parallèles. Cet aspect uchronique canonnique a valu aux oeuvres de SF steampunks les labels de <<chroniques du futur antérieur>> ou de <<rétrofutur>> chez les fans du genre.

Une des principales différences entre le Steampunk et la science-fiction des auteurs d'anticipation du XIXe siècle comme Albert Robida - qualifiée de proto-steampunk par les puristes -réside dans la présence d'éléments anachroniques plus tardifs comme les ordinateurs ou les manipulations génétiques qui n'existaient évidemment pas à l'époque [5]. Le Steampunk se distingue aussi par son humour, bien des auteurs - K.W. Jeter, qui porta le genre sur ses fonds baptismaux, en tête - considérant le genre comme un jeu littéraire font tout en clins d'oeil aux pères de la Science fiction, du roman fantastique et du roman d' aventures extraordinaires - pour reprendre le titre de la fabuleuse collection des oeuvres de Jules Verne.

Esthétique : le design industriel 1900 et l'inspiration Belle Époque

carte postale des installations techniques du Métropolitain parisien - fin XIXème

En un raccourci caricatural, on pourrait dire que le steampunk part du postulat que dans un univers où les machines à vapeur auraient progressé au-delà de ce que nous connaissons, les hommes n'auraient pas éprouvé le besoin d'inventer les moteurs à combustion interne. L'esthétique de cette civilisation uchronique est donc très différente de la nôtre, puisque l'absence de pétrole entraîne celle des matières plastiques ainsi qu'un retard dans le développement de l'électricité et de l'informatique ou leur absence pure et simple. Le décor s'inspire de l’architecture industrielle de la fin du XIXe siècle. L'industrie du charbon étant très développée, en parallèle avec celle de la métallurgie, le fer puddlé y tient lieu de matière première principale. De même, l'esthétique est souvent associée aux boiseries sombres et au laiton. Les engrenages complexes ou simplement décoratifs sont, eux aussi, souvent employés [note 6].

L'allure vestimentaire est un mélange du siècle victorien et d'accessoires divers. Elle incorpore des éléments d'avant et après les deux guerres mondiales. On peut rapprocher l'esthétique vestimentaire steampunk de la Mode gothique, elle aussi d'inspiration victorienne.

Tandis que l'ère de l'électronique tend vers la miniaturisation, l'élément esthétique fondamental du steampunk est son gigantisme. Cette technologie, délibérément bloquée au stade de la machine à vapeur, produit des constructions démesurées, complexes extravagants de tuyauteries actionnées par des leviers et des claviers aussi nombreux que compliqués. Les véhicules à vapeur semblent souvent lourds et difficilement maniables, nécessitant une très forte dépense d'énergie pour un rendement mécanique faible. Le héros classique dans ce genre d'univers est le mécanicien de génie.

Toutefois certains univers steampunk semblent posséder une certaine avancée technologique sur l'époque contemporaine. C'est le cas des « greffes mécaniques » dans l'animé Fullmetal alchemist ou dans des films comme Wild Wild West. La mécanique y est aussi mieux développée (l'araignée mécanique de Wild Wild West), tout comme les automates à vapeur.

Sherlock Holmes et le Steampunk

Figure emblématique et icône mondiale de la littérature victorienne, le personnage créé par Sir Arthur Conan Doyle fut récupérépar les auteurs de la littérature steampunk. Au sein du courant référentiel du genre, la SF holmesienne compte actuellement un important corpus d'oeuvres dont: Sherlock Holmes' War of the Worlds des Wellman père & fils,Exit Sherlock Holmes de Robert Lee Hall, Le dossier Holmes-Dracula de Fred Saberhagen, le Bestiaire de Sherlock Holmes de René Réouven ou la polymorphe et remarquable anthologie Gaslight Grimoire parmi bien d'autres, esssentiellement en langue anglaise, et, pour la plupart, inédites en français [6].

Steampunk et fiction post-apocalyptique

Le steampunk fait occasionnellement aussi des emprunts esthétiques aux univers de fiction dits post-apocalyptiques, comme dans la série de jeux vidéo Fallout, notamment à cause de la technologie qui semble être rétrograde, grossière et de récupération. Un autre exemple de ce téléscopage entre ces deux genres est donné par le roman La Nuit des Triffides de John Wyndham. On peut encore citer le cycle Omale (3 romans) du Français Laurent Genefort, décrivant un monde steampunk de guerre interminable entre Humains et extra-terrestres[note 7].

Steampunk et exotisme

Le XIXème siècle, siècle de références esthétiques du Steampunk, fut riche de très nombreuses explorations géographiques, ethnologiques, scientifiques et archéologiques. La nouvelle vision du monde qui en résultat fut à l'origine de différents courants artistiques d'inspiration exotique comme l'orientalisme. Le Steampunk fait quelques clins d'oeil à cet exotisme pompier - dont les Expositions coloniales marquèrent l'apogée -comme l'illustrent la bande dessinée Les Corsaires d'Alcibiade, d'inspiration très vernienne, ou certaines vignettes de Hauteville House.

Les domaines d'expression du mouvement steampunk

Dès les années 1990, grâce à la féconde imagination des fans du genre, le Steampunk a largement débordé le cadre de la seule création romanesque pour s'étendre à une multitude d'autres domaines artistiques.

Infographie

L'icônographie, par le biais de l'infographie est, historiquement, certainement une des premières manifestation du genre en dehors de la littérature.

Jeux de rôles, reconstitutions historiques et Happenings

Une reconstitution victorienne contemporaine : le photographe s'est soucié de reproduire la couleur Sépia d'époque.

La reconstitution historique - le reenactment en anglais - est un Hobby extrêmement populaire en Grande-Bretagne et aux États-Unis.[7] Sorte de jeu de rôle grandeur nature, il a pris son essor en France grâce aux passionnés d'uniformologie napoléonienne [8]. Sensus stricto, on peut évidemment sans doute difficilement parler de reconstitution historique ici puisque le Steampunk navigue en pleine Uchronie ... le jeu consistant en un travestissement à la mode victorienne tout en s'équipant d'accessoires ( armes, <<instruments scientifiques>>(sic),etc. ) fantaisistes de pur design 1900.

Dans le domaine du jeu de rôle sur table ( forme première du jeu de rôle ), citons Space 1889 comme un pionnier du genre ( l'action se déroulait à la fin d'un XIXeme siècle où l'on aurait maitrisé le voyage spatial ).

Dans le domaine du jeu de société, citons 221 B. Baker Street ( Éd. Gibsons Games 1991 - Habourdin International pour l'édition fraçaise ), à vocation certes avant tout policière mais tout à fait dans l'esprit <<steamy>>.

Le jeu Dungeon Twister - de conception française, mais existant aussi en version anglophone - mêle le genre fantastique et steampunk. Le but du jeu est de traverser un labyrinthe dont les salles peuvent pivoter, grâce à un mécanisme dans chacune d'elles (et les salles sont connectées par paires, ce qui fait qu'on peut faire 'twister' une salle depuis sa salle jumelle). Outre les personnages et objets classiques du fantastique (magicien, troll, bâton de boule de feu, etc.), il en est de style "steampunk" : le méchanork (capable de twister les salles dans le sens qu'il désire), la scie à vapeur, le golem (dont la graphie tient plus du robot 'frankensteinien' que du golem de la cabbale).

Musique

Musique

L'univers musical a, lui aussi, été influencé par le steampunk. Contrairement à d'autres mouvements tels que le rock punk ou le goth., la musique steampunk n'est pas encore un genre à part entière.On retrouve du steampunk aussi bien chez des groupes de metal, de folk ou de rap.

Ces musiques sont caractérisées par un ou plusieurs points :

  • 1 L'esthétisme et la tenue vestimentaire des membres du groupe.
  • 2 Les sonorités employées (bruit de pistons, d'engrenages, de mécaniques etc...).
  • 3 Les thèmes des paroles (univers uchronique).

Il est à noter qu'une majeure partie de la musique est issue du milieu de la musique industrielle[réf. nécessaire].

La première vague de musique de ce style est partie des États-unis avec des groupes/artistes tels que[réf. nécessaire]:

  • Abney Park
  • Vernian Process
  • Dr Steel

Puis sont venus d'autres groupes/artistes influencés (ou non) par les premiers:

  • Narval (Steampunk Metal, Français)
  • Extraordinary Contraption
  • Synthonym
  • AtOmsk

Un des labels de musique connu est Gilded Age Records, qui regroupe de nombreux artistes plus ou moins influencés par cet univers.

Clips musicaux

  • Désenchantée (1991) de Mylène Farmer, clip à l'esthétique « post-apocalyptique » sombre, l'atmosphère ne manquant pas de rappeler Charles Dickens et les bas-fonds londoniens, décors de la vie d' Oliver Twist;

Environnement et Design

Téléscope Steampunk exposé à Londres

Quelques attractions des parcs d'attraction Disney peuvent sans conteste se classer dans la « mouvance » du Steampunk. Space Mountain de la Terre à la Lune (1995-2005) à Disneyland Paris tiré du roman éponyme de Jules Verne, proposait un voyage vers la Lune en recréant une atmosphère "victorienne/vernienne" très particulière empruntant de nombreuses caractéristiques au style Steampunk. L'attraction Discovery Arcade [note 8] a elle aussi été conçue dans le même esprit.

Communauté et état d'esprit

Ordinateur restylé d'inpiration Steampunk

A l'instar du mouvement gothique, il s'est créé un "mouvement" Steampunk, communauté de créateurs, d'exégètes et de fans du genre. Défilés de mode, happenings, expositions d'objets, et sites internet en sont les principaux moyens d'expression - à l'initiative principalement des Anglo-saxons, particulièrement actif dans ce domaine. Une de ces communautés est celle du forum anglophone Brass Goggles[9].

La remarque faite supra quant au rapprochement du steampunk et du style gothique dans l'esthétique vestimentaire du genre trouve toute sa justification dans le courant de mode créé par la communauté Steampunk - somme toute assez proche de celle dite gothique.

Le steampunk peut être résumé approximativement en un mot : « bricoleur ». En effet, c'est un état d'esprit visant à créer, expérimenter, et construire des objets ou des œuvres soi-même (c'est en quelque sorte l'incarnation du D.I.Y. (Do It Yourself) ou D.O.Y. du mouvement punk), comme l'illustre le cliché du savant fou ou de l'ingénieur de génie. C'est aussi la recherche d'une « esthétique de vie » définie par les canons steampunk cités plus haut. Par ailleurs, la devise de Steampunk magazine résume bien l'éthique du mouvement : Love the machine, hate the factory (aime la machine, déteste l'usine ).[10]

Varia : audiovisuel, cinéma, bande dessinée

  • Le label steampunk s'applique aussi à des oeuvres cinématographiques qui s'en réclament directement ou que les critiques ont classé rétrospectivement dans ce genre, notamment la série télévisée Les Mystères de l'Ouest. Au cinéma, on peut citer des films comme C'était demain, Wild, Wild West ou les dessins animés Atlantis et Steamboy. Le domaine des jeux vidéos offre également un vaste échantillon dans le domaine.
  • Jeux vidéo
  • Séries télévisées
  • Films
  • Bande dessinée
    • Dans le bande dessinée, de Métropolis des époux Lofficier et Ted McKeever à la Ligue des gentlemen extraordinaires d'Alan Moore, en passant par le Tarzan revisité par Stan et Vince, ou par tous les scénarii d'histoires de détectives ou aventuriers cédant à la mode rétro ( Adèle Blanc-Sec de Tardi, toute l'oeuvre de Winninger, Professeur Motus de Counaye, Alceister Crowley de Cossu ), le Steampunk est également fortement représenté.

Brève bibliographie

Littérature proto-steampunk

  1. Paris au XXe siècle et La Journée d'un journaliste américain en 2889 de Jules Verne
  2. Le Vingtième Siècle (1883), La Guerre au Vingtième Siècle (1887) et Le Vingtième Siècle - La Vie électrique d'Albert Robida

Bibliographie contemporaine

  1. Steampunk d'Ann & Jeff VanderMeer, Tachyon Publications San Francisco (2008)
  2. Extraordinary Engines : The Definitive Steampunk Anthology de Nick Gevers (2008)

Steampunk Star Wars

Une des manifestations récentes les plus surprenantes de la vitalité du mouvement Steampunk fut certainement le " recyclage " de l'extraordinaire univers technologique et esthétique de la saga Star Wars, à la suite de la sortie des derniers épisodes de la série, vers une " alternative steampunk " des plus imaginatives. L'une des figures emblématiques de ce nouvel avatar est sans conteste l'artiste Éric Poulton[12]. Les fans, aussi bien de la série dans sa version originale que du style steampunk, ont multiplié sites-web, blogs et forums pour donner libre cours à leur imagination la plus débridée - en ce compris la réalisation de modèles réduits de vaisseaux en LEGO ou la création d'authentiques droïdes à vapeur dans la plus pure tradition du deviant art. L'un des groupes les plus actifs et imaginatifs dans le domaine est sans conteste la CGSociety Society of Digital Artists. Des figurines steampunk ont même été créées et commercialisées dans la vague de merchandising consécutive à la sortie des films


Liens Externes

Études et Généralités

  • Un numero de Cycnos - Steampunk : une machine littéraire à recycler le passé [1].
  • Bibliographie, non exhaustive.


Bases historiques du steampunk : les sources du genre

prototype de char amphibie japonais des années 1920

Le travail et les œuvres des inventeurs et des auteurs de romans d'anticipation de la fin du XIXe siècle ne peuvent évidemment pas être qualifiés de steampunk à proprement parler - on parlera pluôt de proto-steampunk. Ce sont les amateurs modernes de steampunk qui s'inspirent de leurs créations dont voici quelques exemples :

Notes et références

Notes

Références

  1. article Fantaisie à vapeur au Cafard Cosmique
  2. anecdote rapportée par Le Fantastique.net
  3. voir Encyclopédie de la Fantasy de John Clute et John Grant.
  4. Deux des oeuvres les plus représentatives de ce genre sont le Gaslight Grimoire, une anthologie holmesienne où se mêlent fantastique, SF et intrigue policière dans le Londres victorien et Shadows over Baker Street autre anthologgie qui fait notamment des emprunts à l'univers apocalyptique de Howard P. Lovecraft.
  5. Sauf dans La Guerre des océans anticipation plus tardive (1928) de José Moselli
  6. (en) voir la liste des auteurs de fiction holmesienne din EN-WIKIPEDIA
  7. (en) voir l'article Historical reenactment in EN-WIKIPEDIA
  8. cfr les revues d'uniformologie Tradition, Militaria et La Gazette des Uniformes
  9. brassgoggles.co.uk
  10. Voir l'article du célèbre bloggeur canadien Cory Doctorow : http://www.boingboing.net/2009/02/25/steampunk-love-the-m.html
  11. editions delcourt
  12. site d'Eric Poulton


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