- Meung-sur-Loire
-
Meung-sur-Loire
Château de Meung-sur-Loire
DétailAdministration Pays France Région Centre Département Loiret Arrondissement Arrondissement d'Orléans Canton Canton de Meung-sur-Loire
(chef-lieu)Code commune 45203 Code postal 45130 Maire
Mandat en coursPauline Martin
2008-2014Site web www.ville-meung-sur-loire.fr/ Démographie Population 6 122 hab. (2008) Densité 301 hab./km² Gentilé Magdunois Géographie Coordonnées Altitudes mini. 82 m — maxi. 113 m Superficie 20,35 km2 Meung-sur-Loire est une commune française située dans le département du Loiret et la région Centre. Le nom de la ville se prononce Min-sur-Loire.
Sommaire
Géographie
La ville est située sur la rive nord de la Loire à une quinzaine de kilomètres d'Orléans. Elle est traversée par les Mauves, ensemble de trois rivières, issue de la nappe de Beauce et qui s'écoulent vers le fleuve sur une dénivellation d'environ 18 m. Des retenues d'eau, d'une hauteur moyenne de 1 m ont été construites dès le Xe siècle afin de créer des chutes d'eau capables de faire fonctionner différents moulins (à farine, à foulon, à poudre, à tan). En 1857, 38 moulins possédaient leur « droit d'eau », c'est-à-dire l'autorisation administrative de fonctionner.
Histoire
Le village gallo-romain s'appelait Magdunum et était situé dans une région très marécageuse.
En 408, les Alains incendient le fortin gallo-romain. Dans la tradition, c'est saint Liphard (vers 520) qui assainit les lieux en canalisant les cours d'eau qui devinrent les mauves. Il y construit une chapelle, devenue monastère par la suite.
En 1103, Le roi Louis VI s'empare de la forteresse. Un an plus tard, les reliques de Saint Liphard sont placées dans l'église. Le logis abbatial fortifié qui jouxte l'église est mis en construction durant le XIIe siècle.
Au XIIe siècle, l'église est rénovée dans le style gothique et Jeanne d'Arc vient s'y recueillir en 1429. L'édifice est à nouveau restauré vers 1570, au XIXe siècle et en 1985.
Héraldique
Article connexe : armorial des communes du Loiret.Les armes de Meung-sur-Loire se blasonnent ainsi :
« D'argent à trois roses de gueules tigées et feuillées de sinople »[1].
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2008 en cours Pauline Martin mars 2001 mars 2008 Christian Couté mars 1983 mars 2001 Éric Doligé UMP Député de 1988 à 2001 Sénateur depuis 2001
mars 1977 mars 1983 Roger Destouches 1969 mars 1977 André Bizon mars 1965 1969 Georges Renard mars 1953 mars 1965 Pierre Barrault 1945 1953 Lucien Denis 1938 1945 Léonce Séjourné 1912 1938 Emmanuel Troulet Démographie
Évolution démographique
En 2008, Meung-sur-Loire comptait 6 122 habitants (soit une diminution de 2 % par rapport à 1999). La commune occupait le 1 601e rang au niveau national, alors qu'elle était au 1 475e en 1999, et le 21e au niveau départemental sur 334 communes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Meung-sur-Loire depuis 1793.
Au début du XXIe siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par loi du 27 février 2002, dite loi de démocratie de proximité[2], afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises.
Pour les communes dont la population est inférieure à 10 000 habitants, les enquêtes sont exhaustives et ont lieu chaque année par roulement au cours d'une période de cinq ans[3]. Pour Meung-sur-Loire, le premier recensement a été fait en 2008[4], les suivants étant en 2013, 2018, etc. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1e janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006, qui, pour Meung-sur-Loire, est une évaluation intermédiaire[5].
Le maximum de la population a été atteint en 1999 avec 6 254 habitants.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (24,9 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (21,4 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (51,3 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 48,7 % d’hommes (0 à 14 ans = 19,7 %, 15 à 29 ans = 19,2 %, 30 à 44 ans = 20,9 %, 45 à 59 ans = 19,1 %, plus de 60 ans = 21,1 %) ;
- 51,3 % de femmes (0 à 14 ans = 16,1 %, 15 à 29 ans = 16,9 %, 30 à 44 ans = 19,2 %, 45 à 59 ans = 19,2 %, plus de 60 ans = 28,6 %).
Patrimoine
- La collégiale Saint-Liphard (ou Saint-Lifard), du XIe au XIIIe siècles, bâti sur la tombe du saint, est un édifice comportant des parties romanes. Le clocher est adossé à une tour fortifiée, dite Manassès de Garlande. Le plan de l'église est en "trèfle" (trois absides semi-circulaire) ce qui n'est pas habituel dans la région. Elle contient un orgue (de 18 jeux, 2 claviers et pédalier) reconstruit par Haerpfer-Erman en 1971.
- Le château de Meung-sur-Loire, résidence de campagne des évêques d'Orléans, voisin de la collégiale, a été construit et détruit à plusieurs reprises. Les parties existantes les plus anciennes datent du XIIe siècle et furent bâties par Manassès de Seignelay (évêque de 1207 à 1221). Subsistent actuellement le corps principal de forme rectangulaire, flanqué de trois tours (la dernière ayant été détruite). Il fut occupé par les anglais lors de la guerre de Cent Ans. La façade postérieure fut reconstruite de style classique par Fleuriau d'Armenonville (évêque de 1713 à 1733). Le château de caractérise également par la présence de souterrains comportant des cachots, une chapelle et où sont visibles différents instruments de torture médiévaux dont l'un servait pour le "supplice à l'eau".
- La Porte d'amont est le seul reste des fortifications ayant cerné la ville. Elle date de 1629. Elle comporte une horloge dont le cadran compte 61 minutes !
- Le musée municipal dédié à Gaston Couté ainsi qu'à François Quatrehomme, un archéologue et paléontologue amateur local
- L' arboretum des Prés de Culands, créé en 1987, comporte une collection importante d'houx (Conservatoire national d'ilex). Il est labellisé Jardin remarquable[11].
- Les mauves comportent sur ses rives de nombreux moulins (près de 29 édifices, à farine, à papier ou "à tan" pour la tannerie). Toute activité liée à la meunerie a désormais cessé.
- Le Musée de l'escrime, ou musée van Oeveren, est situé dans le château de Bel-air[12].
- Les statues de Gaston Couté et de Jean de Meung sur le quai Jeanne d'Arc.
- La commune est située dans la zone de protection spéciale vallée de la Loire du Loiret du réseau Natura 2000[13].
Environnement
Une partie des berges de la Loire sont accessibles aux piétons et cyclistes.
La commune bénéficie d'un environnement fluvial relativement préservé, comme en témoignent le plancton aérien, les hirondelles ou les chauve-souris observables au dessus et sur les bords de la Loire.
Transports
- Routier : route nationale 152 et sortie 15 de l'autoroute A10
- Ferroviaire : Gare de Meung-sur-Loire
Personnalités liées à la commune
- Jean de Meung (v. 1240-v. 1305), poète français né à Meung, est l'un des auteurs du Roman de la rose. Deux statues lui rendent hommage dans la ville[14] ;
- Baudry de Bourgueil (v. 1046-1130), chroniqueur et homme d'église, né à Meung. Il est l'auteur en latin d'une Histoire des croisades, en prose, la conquête de l'Angleterre, en vers ;
- François Villon (1431-1463), poète français, jeté dans un cul-de-basse-fosse près du château de Meung en 1461.
- Louis Sextius Jarente de La Bruyère (1706-1788), évêque d'Orléans, se retira au château de Meung et y mourut ;
- Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867), peintre néo-classique français, y séjournait régulièrement entre 1853 et 1866, ayant acquis une résidence sur la commune ;
- Gaston Couté (1880-1911), poète libertaire et chansonnier français, passa son enfance et fut inhumé à Meung. Un musée de la commune lui est consacré ;
- Alain Corneau (1943-2010), réalisateur français né à Meung-sur-Loire[15] ;
- Goudji, sculpteur et orfèvre français né en 1941, créa et réalisa la « couronne de lumière » de la collégiale Saint-Liphard de Meung-sur-Loire en 2004 ;
- Cha, dessinatrice de bandes-dessinées, née en 1982, y passa une partie de son enfance ;
- Le commissaire Maigret, personnage fictif de Georges Simenon, protagoniste et héros de romans policiers, y passait volontiers ses vacances et s'y est retiré une fois la retraite venue. La ville est citée une cinquantaine de fois dans les romans de Simenon et Ceux du Grand Café voit s'y dérouler entièrement une enquête. Cependant, aucun lieu (comme le Gand Café ou la maison de sa retraite) n'est clairement identifié[16] ;
- Le roman Les trois mousquetaires (1844), d'Alexandre Dumas débute à Meung-sur-Loire.
- Le fin du roman Le Club Dumas (1993) d'Arturo Pérez-Reverte se passe dans le château de la commune.
Jumelage
- Lymm (en) (Royaume-Uni)
- Gundelfingen (Allemagne)
- Bieruń (Pologne)
Festivités
- Printemps des poètes en mars ;
- Foire de Printemps en mai ;
- Festicolor durant la première semaine du mois de juin ;
- Foire de la Saint-Martin en novembre.
"petites formes mouvantes et émouvantes" en novembre
- CINE NUITS D'AUTOMNE en novembre : festival du film musical
Notes et références
- Gaso. Blasonnement de Meung-sur-Loire. Consultation : mars 2008.
- Loi no 2002-276 du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V "des opérations de recensement".
- INSEE : Les grandes étapes : 2002 – 2009
- Calendrier des recensements des communes du département du Loiret sur www.insee.fr, Insee. Consulté le 22 février 2011
- Par convention dans Wikipédia, et afin de permettre une comparaison correcte entre des recensements espacés d’une période de 5 ans, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 d’afficher dans le tableau des recensements : la population 2006, première population légale connue post-1999, les populations légales suivantes correspondant aux années réelles de recensement et enfin la dernière population légale publiée par l’INSEE. Dans le graphique sont par contre représentés l’ensemble des populations légales connues
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 22 février 2011
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 22 février 2011
- Recensement de la population au 1er janvier 2008 sur Insee. Consulté le 22 février 2011
- Évolution et structure de la population à Meung-sur-Loire en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 22 février 2011
- Résultats du recensement de la population du Loiret en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 22 février 2011
- Comités des parcs et Jardins de France
- Site du musée de l'escrime
- Natura 2000 : Fiche du site FR2410017 vallée de la Loire du Loiret sur natura2000.environnement.gouv.fr, Ministère de l'écologie et du développement durable. Consulté le 8 juin 2010
- Rose F, Jean ou Jehan de Meung, Le Petit Solognot, été 2010, p40-41
- Fiche d'Alain Corneau sur Allociné.fr
- De Laage S, Notre enquête sur le commissaire Maigret à Meung-sur-Loire, été 2010, p36-37
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Catégories :- Commune du Loiret
- Commune sur la Loire
- Commune du val de Loire
- Chef-lieu de canton du Loiret
- Commune de l'aire urbaine d'Orléans
- Commune de l'arrondissement d'Orléans
- Commune du canton de Meung-sur-Loire
Wikimedia Foundation. 2010.