Louis Friant

Pour les articles homonymes, voir Friant.

Louis Friant
Naissance	18 septembre 1758 Morlancourt (Somme)
Décès	24 juin 1829 (à 70 ans) Seraincourt (Val d'Oise)
Origine	France
Allégeance	Royaume de France Royaume des Français République française Empire français  Royaume de France Empire français (Cent-Jours)
Arme	Infanterie
Grade	général de division le 4 septembre 1799 puis Lieutenant-Général de l'Empire.
Années de service	1781 - 1815
Distinctions	Comte d'Empire Grand Croix de la Légion d'honneur Commandeur de l'Ordre de la Couronne de fer Commandeur de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis Pair de France Cent-Jours Chambellan de l'Empereur (1813)
Hommages	Nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile (8e colonne) Croiseur de la Marine Française Classe Friant Rue Friant à Paris Caserne Friant à Amiens.
Autres fonctions	Pair de France Cent-Jours Chambellan de l'Empereur (1813) Gouverneur du Luxembourg
Famille	Maison Friant
modifier

Louis Friant, né à Morlancourt le 18 septembre 1758 et mort le 24 juin 1829 à Seraincourt, est un général de division de l'Empire, puis lieutenant-général. Comte d'Empire et Pair de France^[1].

Jeunesse

Louis Friant nait le 18 septembre 1758 à Morlancourt dans la Somme. Il est le fils de Pierre Friant et de Marguerite Quequet^[2]. Son père modeste cirier, le destinait à la même profession et le mit en apprentissage à Amiens ; la vue des exercices militaires révéla sa vraie vocation et en 1781, il partit s'engager à Paris dans les gardes françaises.

Carrière militaire

Engagé dans les gardes françaises en 1781, il les quitte en 1787, puis reprend du service en 1789 dans la garde nationale parisienne. Il part à l'armée de la Moselle et son bataillon de l'arsenal l'élit lieutenant-colonel.

Il participe à la bataille d'Arlon, au siège de Charleroi, à la bataille de Fleurus.

Remarqué par Schérer, il devient son chef d'état-major en juillet 1794. Nommé général de brigade le 3 août 1794, à l'armée de Sambre-et-Meuse, il sert sous Kléber en 1794 qui lui confia 12 000 hommes pour le siège de Maestricht.

Il coopére à la prise de Luxembourg, et Jourdan lui donne le commandement de la province de Luxembourg en juin 1795. Après plusieurs actions d'éclat sur le Rhin, il sert en Italie sous Bernadotte (1796). Il se bat avec intrépidité au passage du Tagliamento et à la prise de Gradiska^[3].

Il participe à la campagne d'Egypte et commande une brigade de la division Desaix. Il s'illustre lors de la bataille des Pyramides, à Sediman et à Samanhoud, également vainqueur à Aboumanali en février 1800. Nommé général de division le 4 septembre 1799, il participe aux dernières opération dans le delta et rentre en France fin 1801^[3].

À partir de 1803, il commande une des trois divisions de fer de Davout. Grand Aigle de la Légion d'honneur en 1805, il se signale à Austerlitz, où trois chevaux sont tués sous lui, il arrive en premier et supporte le choc de l'attaque autrichienne, ce qui permet la victoire française, à la bataille d'Auerstadt, à Golymin et à la bataille d'Eylau où il est blessé.

Comte de l'Empire en 1808, il se bat à Eckmuhl le 22 avril 1809. Il est à Ratisbonne en 1809, à Essling et à Wagram où il est touché par un éclat d'obus à l'épaule en prenant d'assaut la tour de Newsiedl.

En Russie, il commande une division du 1^er corps qui contribue à la prise de Smolensk où il est de nouveau blessé le 17 août 1812. Il s'empare du village de Seminskoe le jour de La Moskova le 7 septembre 1812 et détruit une colonne russe.

Il reçoit le titre très envié de Colonel commandant les grenadiers à pied de la Vieille Garde en 1812.

Ses blessures le forcent à l'inaction jusqu'au mois d'août 1813. Chambellan de l'Empereur en 1813, il est des grandes batailles de la campagne d'Allemagne (commandement de la 4^e division de la jeune garde), à Dresde, à Hanau. Il se fait remarquer en 1814 à Champ-Aubert.

le Général Friant

Restauration et Cent-Jours

Il est maintenu dans la garde du roi sous la première Restauration. Louis XVIII le fait Chevalier de l'Ordre de Saint-Louis le 1^er juin 1814. Cependant il est un des premiers à rallier Napoléon lors de son retour.

Le 2 juin, Napoléon le fait Pair de France. En 1815, il prend part à la bataille de Waterloo à la tête de la 1^re division d'infanterie de la vieille garde (1^er et 2^e Grenadiers à Pied) où il se bat jusqu'au bout avec la Garde Impériale, arraché blessé du champ de bataille et ramené dans la voiture même de l'Empereur.

Louis XVIII le met finalement à la retraite après 23 ans de service. Il meurt le 24 juin 1829 au Château de Gaillonnet à Seraincourt^[4].

Le nom de Friant est inscrit sur l'Arc de Triomphe.

Mariage et famille

Blason Comte Friant

Il est le premier comte de la Maison Friant. Le 22 mars 1804 il épouse Louise Charlotte Leclerc, sœur de Charles Victoire Emmanuel Leclerc. Par cette alliance, il devient le beau-frère de Pauline Bonaparte et du Maréchal Davout. De ce mariage nait plusieurs enfants dont:

• Le comte Jean-François Friant, aide de camp de Louis-Philippe Ier et commandant de la garde nationale.

Son petit-fils Louis François Léon Friant sera le troisième comte Friant.

Culture populaire

• Le jeu vidéo Waterloo: La bataille finale de Napoléon met en scène tous les généraux français et coalisés (dont le général Friant) de la bataille de Waterloo.
• Le téléfilm Guerre et Paix (téléfilm, 2007), Napoléon envoi le général Friant attaqué l'armée russe lors de l'invasion française (Épisode 3).

Décorations

• Grand Aigle de la Légion d'honneur
• Commandeur de l'Ordre de la Couronne de fer
• Commandeur de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis

Bibliographie

« Louis Friant », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition]

Liens externes

• Forum des Amis du Patrimoine Napoléonien
• Vie militaire du lieutenant-général comte Friant par le comte Jean-François Friant, son fils , sur Google books.

Sources

• Vie militaire du lieutenant-général comte Friant par le comte Jean-François Friant, son fils , sur Google books.
• Histoire de Morlancourt par Maurice Leroy page 423, 430 et 431^[5].
• Napoléon, empereur de l'île d'Elbe: souvenirs & anecdotes de Pons de l'HéraultPar André Pons de l'Hérault page 317^[6].
• Récits des temps cruels Par Jean-Antoine Farges page 244^[7].
• Histoire de l'ancienne infanterie française par Louis Susane page 133^[8].
• Austerlitz de Pierre Miquel page 125, 126 et 248^[9].
• Opuscules: dernier hommage de Vulfranc Warme à ses compratriotes par Vulfranc Warme page 524, 525, 521, 515, 523, 518, 519, 522, 538, 517 et 520^[10].
• Le guide Napoléon:4000 lieux de mémoire pour revivre l'épopée par Alain Chappet, Roger Martin, Alain Pigeard page 251, 399 et 457^[11].
• Publications de la Section historique de l'Institut royal grand-ducal de Luxembourg, Volume 50 page 70^[12].
• Bibliographie du temps de Napoléon: comprenant l'histoire des États-Unis par Friedrich Max Kircheisen page 17, 51, 285,375 et 329^[13]
• Le mémorial de Sainte-Hélène, Volume 2 par le Comte Emmanuel-Auguste-Dieudonné Las Cases page 158^[14]
• Guide des sources de l'histoire d'Afrique du Nord, d'Asie et d'Océanie conservées en Belgique de Émile Vandewoude, André Vanrie, page 92^[15].
• Guide napoléonien:descriptifs des musées, monuments, stèles, curiosités sur l'histoire de 1795 à 1815 en France et à l'étranger par Alain Chappet, page 171, 172 et 249^[16].
• Souvenirs sur l'empereur Napoléon par Ali (Mameluck), Louis-Etienne Saint-Denis, Christophe Bourachot; page 115^[17].
• Revue des études napoléoniennes, Volume 14,Partie 1 -Volume 15,Partie 1 page 93^[18].
• World military leaders: a biographical dictionary Par Mark Grossman page 3^[19].
• Le Général Friant par E.-E. Théodule^[20].
• Histoire de l'expédition française en Egypte Par Pierre-Dominique Martin, page 349, 352, 358, 355 et 356^[21].
• Histoire du Consulat et de l'Empire, Volume 1 Par Marie-Joseph-Louis-Adolphe Thiers page 321, 173, 319, 322, 169, 324, 315, 323, 170, 171, 167, 320, 325 et 298^[22].
• Mémoires du comte Reynier, général de division: campagne d'Égypte Par Jean Louis Ebénézer Reynier (comte), page 355, 356, 353, 212, 295, 215, 239, 103, 227, 100, 205, 382, 216, 351, 229 et 217^[23].
• Le maréchal Davout, prince d'Eckmühl: La Russie et Hambourg par Louis Adélaïde d'Eckmühl Blocqueville (marquise de), page 97, 164 et 559^[24].
• Biographie nouvelle des contemporains: ou Dictionnaire historique et ...Par Antoine-Vincent Arnault,Antoine Jay,Étienne de Jouy,Jacques Marquet de Norvins (baron de Montbreton),Norvins (M. de), page 363, 366, 365, 362, 369, 364, 368 et 367^[25].
• France militaire: histoire des armées françaises de terre et de mer de 1792 ...Par Abel Hugo page 282, 278, 283, 280, 281 et 154^[26].
• Dictionnaire historique et biographique des généraux français depuis le XI^e Par Jean-Baptiste-Pierre Courcelles, page 199, 197, 196, 198, 200, 201 et 195^[27].

Notes

• Portail de la Révolution française
• Portail de l’histoire militaire
• Portail du Premier Empire